ommence par un exposé moral et philosophique, et tourne au conte. Ce qui est sous la non-communication, la solitude, la communication formelle, les petits gestes pour faire lien, et la dérision de cela. Les élans, et les pensées du elle (le je est interdit, avec ce résultat que elle, le sujet des « petits exercices » sonne je, d'autant qu'il énonce l'intime) face aux autres, à ceux qui l'agressent, à ceux sur lesquels elle comptait, qu'elle pourrait aimer. Des animaux humains et de leurs rapports, et
Nathalie Sarraute qui rode. le même charme d'ailleurs dans ce constat, mais justement ce n'est qu'apparenté, c'est plus sensuel, presque lyrique par moment. Une langue au plus près des choses, en longues phrases, qui arrive à la fois à faire sentir le contact d'un objet, une sensation à la lumière, à la vibration de l'air, et à dire, pas à suggérer, non, à formuler, ce qui se déroule à l'intérieur du « elle ».S
Et, ce que j'aime moins (mais suis certaine que cela m'est personnel) revient au premier plan parfois une théorie, une réflexion plus explicite et qui alors devient impersonnelle, ne semble plus émaner de la même source, mais surplombe ce qui était narration. Et cela débouche en paraboles qui retissent lien avec le « elle », ou de façon plus impersonnelle avec le « on » ou le « nous ». Sur cet accord au monde, aussi, qui vient quand, par épuisement, ou par grâce, on se tient vide contre, dans lui, et que la solitude n'existe plus, ou n'importe plus, pour un temps, qui ne dure pas, avant que la quotidienneté n'instaure un autre vide, ne ramène la conscience de l'échec, de la finitude. Sur la condamnation, l'abandon du « elle » comme l'a été le « je » ou le « moi ».
Ne reste que l'écriture. La tenter, pure, pour le rythme de la vie. (et retrouver des paraboles, en descendant dans les souvenirs, de la mémoire qui se dérobe)