Les saisies révolutionnaires ont incontestablement enrichi, quoique de façon sélective, les bibliothèques publiques. Certains ouvrages ont été volés, d'autres détruits, mais, grâce aux confiscations, la Bibliothèque nationale [...] et les bibliothèques municipales se sont trouvées à la tête de fonds anciens prestigieux. Toutefois, passé ce moment d'enrichissement des fonds, aucune politique d'acquisition et d'accueil des lecteurs n'est mise en place par les communes. Heures d'ouvertures limitées, inconfort, rareté des catalogues, personnel peu formé, absence d'ouvrages littéraires ou documentaires récents, rien n'est fait pour attirer un vaste public dans ces bibliothèques, par ailleurs peu nombreuses (on en compte environ 200 en 1830).