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Antoine Coppola (Traducteur)Chang-Soo Ko (Traducteur)Jino Park (Illustrateur)
EAN : 9782918265023
80 pages
Sombres Rets (18/12/2009)
4.25/5   4 notes
Résumé :
4eme de couverture :
La poésie coréenne est mal connue en France. La Corée est pourtant le pays des poètes depuis plusieurs siècles. Aujourd’hui encore, les jeunes coréens sont des lecteurs qui vénèrent la poésie, et les poètes sont considérés comme des hommes doués d’une sagesse de la vie que nul ne peut leur contester. La tradition, la langue et la culture coréenne étaient déjà porteuses du virus poétique… la société moderne, sa technologie, n’ont pas effac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quelle tâche périlleuse que de commenter un recueil de poèmes, d'autant plus quand il s'agit de poèmes à forte inspiration orientale et qui sont donc bien loin de notre schéma de pensée habituel !
Il est dit en quatrième de couverture que la poésie coréenne est fort mal connue en France. Je le confirme car jusque-là je n'avais même jamais abordé la poésie asiatique. Et ce recueil très coloré s'est révélé une invitation au voyage très appréciée et plus exactement une pause zen au milieu des préoccupations urbaines.

C'est effectivement une succession de petits textes, tous plus dépaysants les uns que les autres qui nous proposent un autre aspect de la nature, une autre vision du monde dans une sorte de quiétude méditative.

La lecture de ces poèmes est comme un apaisement. On s'évade avec le poète dans le lointain Orient, on progresse au gré de son imagination, au fil de ses digressions et on apprécie le voyage.

Pour ma part j'ai été davantage touchée par le poème "En écoutant une cloche" (p. 56) qui évoque l'installation d'une cloche dans un appartement. Sauf que la cloche fait sa silencieuse, elle reste dans un demi-son et laisse présager d'un passé où peut-être elle se balançait solennellement. J'ai trouvé le parallèle entre ce présent, où la cloche est confinée dans un petit espace, et le passé où elle tintait selon ses envies, vraiment touchant car le vocabulaire permet de manière saisissante de se figurer la relique. Et on croit entendre au loin le doux écho d'une cloche échouée...

J'ai oublié de signaler que le recueil était ponctué de calligraphies dessinées par le fils du poète, Park Jino. Peut-être l'ai-je oublié car elles m'ont plus fait penser à des illustrations d'ouvrages de botanique qu'à des représentations subjectives de l'art poétique coréen. J'ai tenté de me représenter les diverses plantes sous d'autres aspects mais j'avoue ne pas avoir été touchée par les dessins. Ce sera je crois le seul bémol que j'aurais à reprocher à ce petit recueil.

En somme, c'est un ouvrage qui propose à coût réduit une escapade vers la Corée et ses courants de pensée. Pour qui rechigne à lire de la poésie je pense que Dharma poèmes peut être un bon compromis car il allie un vocabulaire simple et sans artifices à la beauté d'un ailleurs inconnu.
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Park Je-chun est un poète profondément influencé par le bouddhisme coréen de tendance Son (Zen). Il est l'un des principaux représentants de ce courant spiritualiste. Il a reçu le Modern Literature Prize et a publié de nombreuses anthologies de ses poèmes inspirés de la culture de son pays et de ses questionnements "existentialistes" pétris de nihilisme.

Ses poèmes m'ont profondément touchée, parce qu'il sont empreints de "vérités", de ces vérités qui n'appartiennent qu'à nous.

De ces vérités que nous portons au fond de nos coeurs, au fond de nos âmes, au fond de nos vies...

De ces vérités que nous voulons transmettre, à ceux que nous aimons, nos enfants, nos conjoints...

De ces vérités universelles, dont chacun s'empare, que chacun s'approprie pour expliquer ses propres interrogations...
Lien : http://lire-lier.blogspot.com/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Neige de printemps


Que me reste-t-il ?
En regardant en arrière, je ne vois aucune colline
Pour m’y allonger à ma mort,
Ni même une simple rivière
Qui m’emportera en flammes.
Je me lamente seulement entouré de ce ciel
Où les bourgeons et les pétales s’envolent
En une sauvage profusion.
Oh, fleurs qui pourraient vous épanouir
Quelque part dans ce monde !
Oh, cette amertume qu’il me faut
Abandonner avec vous !

******

Premier vers


Je pense que la poésie ne se forme pas
Sur le bout des doigts
Les centaines d’étoiles que nous expédions
Vers le ciel chaque nuit
Retombent sans fin sur la terre,
Comme des flocons de neige
Durant les nuits enneigées.
Les milliers de lunes gravés dans chaque rivière,
Se cachent souvent au fond de l’eau
Lorsque souffle le vent.
Même le bruissement du vent aux oreilles tendues
Est trop faible pour briser le cœur d’un homme;
Il retourne vers les champs de roseaux
après cinq ou six minutes, s’enlace en lui-même
Et se lamente. C’est à voir cela, je pense,
Que la poésie sert.
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Je vous accepte dans mon intérieur.
Vos inspirations, vos prunelles, votre parfum
Me remplissent pleinement.

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