Il y a des livres dont on ne sort pas intact, des livres qu'on a du mal à oublier, même plusieurs jours, voire semaines, après les avoir terminés.
«
Je voulais juste vivre » est de ceux-là. Deux semaines après l'avoir refermé, je pense encore à
Yeonmi Park et a ce parcours qu'elle a suivi jusqu'à la liberté.
«
Je voulais juste vivre » est un roman poignant, interpelant. Au fil des pages, l'auteure nous décrit sa vie, son enfance, la souffrance des habitants dans ce pays totalitaire qu'est la Corée du Nord.
On y découvre la famine, les privations, punitions et autres châtiments que subit le peuple s'il ose s'opposer, ne fusse qu'un peu, au régime de Kim Jong-Un.
La seconde partie du roman nous emmène vers la liberté tant recherchée
Yeonmi Park.
Ce chemin vers la liberté qui sera parsemé d'horreurs telles que la traite d'être humain.
On y découvre comment certains chinois profitaient de la naïveté des Coréens du Nord pour les exploiter. En effet, comment imaginer le trafic d'êtres humains, la prostitution forcée et autres horreurs quand on a toujours vécu dans un régime où on pouvait à peine penser et s'opposer aux forces de l'ordre.
Ce roman ou plutôt cette biographie pourrait paraitre rébarbatif mais il n'en est rien.
La plume de l'auteure est fluide et agréable, on ne subit pas le roman, on vit la vie de
Yeonmi Park. On la suit dans sa fuite, dans sa quête de liberté, vers un monde meilleur. On espère et on souffre avec elle et les siens.
Un roman à lire sans tarder pour en apprendre un peu plus sur cette dictature qu'est la Corée du Nord.