AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782803655588
104 pages
Le Lombard (09/02/2018)
3.74/5   37 notes
Résumé :
En phase terminale, la belle-mère d’Allan lui demande de lui ramener un marabout de son pays. Bon-gré-mal-gré, Allan s’exécute et se confronte à la famille, aux traditions qu’il a jadis rejetées. Un récit lourd de sens sur le traumatisme d’un exil.
Que lire après Monsieur CoucouVoir plus
Amorostasia, tome 1 : Amorostasia par Bonin

Amorostasia

Cyril Bonin

3.85★ (376)

3 tomes

Détox, tome 1 par Jim

Detox

Jim

3.53★ (603)

2 tomes

Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 37 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
D'origine libanaise et marié à Prune, Allan vit depuis plusieurs années à Paris. Malheureusement, depuis quelque temps, il veille sur Thésée, sa belle-mère, atteinte d'un cancer en phase terminale. Très attentionné et dévoué avec elle, il essaie de la soulager au mieux, tente de lui remonter le moral, lui prodigue des massages apaisants, lui prépare des petits plats. Sa vie est aujourd'hui à Paris, dans cette famille qu'il s'est reconstitué, fuyant ses origines et son pays, allant jusqu'à refuser autant que faire se peut les appels de sa soeur restée au Liban. Une situation qui créé quelques tensions entre Prune et lui d'autant que l'ambiance devient de plus en plus tendue au vu de l'état de santé de Thésée qui s'aggrave. Un soir, elle lui parle de Hussein, un marabout qui fait des miracles au Liban. Elle lui demande alors d'aller le voir...

Peut-on réellement faire table rase de son passé ? Peut-on oublier d'où l'on vient ? Renier ses origines, son pays, sa culture, ses traditions et jusqu'à sa propre identité ? Autant de questions que soulève cet album en retraçant le parcours d'Allan. Fort bien intégré dans son pays d'adoption et sa belle-famille, rejetant catégoriquement tout ce qui attrait au Liban, Abel, qui se fait appeler dorénavant Allan, devra pourtant y retourner pour exaucer sûrement l'un des derniers voeux de sa belle-mère. Au cours de ce périple, l'on apprend peu à peu les raisons qui l'ont poussé à fuir. Lui-même d'origine libanaise, l'auteur, Joseph Safieddine dépeint, avec force et sensibilité, le traumatisme d'un exil et le portrait d'un homme tourmenté, déchiré entre deux patries. Graphiquement, Kyung Eun Park, de par son trait tout en finesse, nous offre de magnifiques et dépaysants paysages libanais d'autant que la palette de couleurs oscillant entre le vert/ocre pour le jour et le rose/violine pour la nuit nous plonge dans des ambiances particulières.
Une chronique sociale touchante...
Commenter  J’apprécie          590
C'est avec émotion, il y a quelques jours, que j'ai tourné la dernière page de ce livre. Impossible pour moi de garder le silence et de ne pas vous délivrer mon ressenti tant il y a longtemps que je n'avais été aussi touchée par un roman graphique.

Depuis la semaine dernière, je me demande comment vous parler avec justesse de ce livre, de sa profondeur, de sa générosité. Je tourne, je vire, je jongle avec les mots mais ils ne reflètent pas mon ressenti, alors si je vous en parlais avec simplicité ?

On ne peut pas dire que le titre soit accrocheur et pourtant quand on comprend sa signification tout prend son sens et cette histoire devient philosophie et évidence.

Pourquoi Coucou ? C'est la première question que je me suis posée !

Coucou : Gros oiseau passereau […]. La femelle pond chacun de ses oeufs dans un nid de passereaux d'une autre espèce […] ; les parents adoptifs couvent, puis nourrissent le jeune coucou, qui jette les oeufs de l'espèce-hôte par dessus bord. [Le Larousse]

Toute la clef de l'histoire est dans cette définition.

Il y a bien longtemps Abel a quitté sa famille et son pays, le Liban. En s'exilant à Paris, il enfouit son identité au plus profond de son être et renferme ainsi un passé qu'il veut à tout prix oublier. D'ailleurs, il ne s'appelle plus Abel mais Allan. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Un jour ou l'autre les secrets de famille resurgissent et vous accablent avec violence. Parfois le temps est assassin. le moment est peut-être venu d'affronter ses souvenirs, ses origines, sa mère… son histoire !

Moi-même fille d'exilé, je ne pouvais qu'être touchée par cet homme à la lisière de deux pays. Il affronte tant bien que mal sa culture et son histoire. Au fil des pages, on l'accompagne dans sa quête, on l'accuse, on le blâme puis on le comprend et enfin, on finit par l'aimer.

Joseph Safieddine, jeune auteur libanais, a fouillé dans sa mémoire et a posé ses maux sur cette histoire, peut-être son histoire, avec pudeur, élégance et beaucoup de sensibilité. Pour parachever ce coup de coeur, le texte est transcendé par les couleurs chaudes et le très beau crayonné des dessins. Kyungeun Park retranscrit à merveille les expressions sur les visages, les émotions dans les regards et le silence devient langage. On ressent la brise dans les cheveux d'Abel et la moiteur sur sa peau brûlée. Les paysages sont d'une telle splendeur que les parfums de coriandre, de cumin et de cannelle viennent caresser vos sens.

Entre plume et pinceau, ce livre éveille en nous une furieuse envie d'évasion vers soi et vers l'orient…

Monsieur Coucou où quand l'oiseau tombe de son nid…

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
Commenter  J’apprécie          190
Monsieur Coucou est un titre qui sonne très mal pour cette oeuvre. Personnellement, je ne l'aurais pas choisi car cela n'apporte rien d'autre que de la confusion et de l'étonnement. le sujet est pourtant grave car il s'agit d'une belle-mère victime d'un cancer qui s'éteint petit à petit. C'est le gendre, issu de l'immigration arabe, qui s'occupe d'elle avec dévouement comme si c'était sa propre mère.

Jusque-là, tout va bien sauf qu'il a lui-même des relations plus qu'exécrable avec sa famille qu'il a totalement rejeté. Pour autant, il empêche son jeune frère et sa jeune soeur restés au Liban de développer une affaire commerciale à cause d'une histoire de signature devant notaire sur la vente de terrain. Il bloque la signature alors que sa vie est totalement en France puis plus d'une vingtaine d'années. J'avoue avoir mal compris ces motivations profondes qui n'ont de sens que de faire obstacle à la sacro-sainte liberté d'entreprendre.

Pour autant c'est également une critique de notre façon de penser et de se comporter en famille face à la maladie. Il est vrai que notre protagoniste principal Allan possède de réelles qualités humaines qui font défaut à pas mal de monde notamment de son entourage proche. Il devra également balayer devant sa porte avec un voyage sur le retour aux sources. le Liban en prendra pour son grade bien que le pays ne soit jamais mentionné comme pour ne pas froisser certaines susceptibilités. Rien ne sera épargné. En cela, c'est une oeuvre plutôt sincère. J'ai bien aimé ce témoignage d'un exilé.
Commenter  J’apprécie          80
Je suis passé à côté...

Je suis persuadée que ce livre a beaucoup à offrir, mais hélas, je suis complètement passé à côté.

A commencé par les graphismes qui m'ont laissé de marbre, notamment à cause du jeu des couleurs très jaune.

Ensuite les personnages ne m'ont pas convaincus. Je n'ai pas suivie le voyage de Alan, je n'ai pas trouvé de conclusion à son histoire et si les enjeux sont bien réelles, ils ne sont pas assez développé à mon gout.

D'ailleurs l'intrigue en elle même m'a laissé de marbre. Les clash familiales, les secrets, la multi-culture, tout cela ne m'a pas parlé. Pourtant j'ai bien accroché avec l'axe de la maladie, mais ce n'était pas assez développé à mon sens.

En bref, un livre qui ne m'a pas convaincue. Dommage.

Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          50
Je ne suis pas une grande amatrice de récits intimistes, que ce soit en matière de romans comme de bandes dessinées, et encore moins quand ces récits sont liés aux notions d'exil, d'origines et religion. Non pas que ces thèmes ne m'intéressent pas, seulement ils ne font résonner en moi aucun écho lié à ma propre vie, j'ai donc du mal à me sentir "impliquée" en lisant de tels récits.

Pourtant, je me suis laissée glisser dans la lecture de cet album. J'ai tout de suite ressenti une grande sympathie pour Allan, son attachement, dévouement, à la famille qu'il s'est choisi en France. J'ai compris les raisons qui l'ont éloigné de son pays et du restant de sa famille. J'ai trouvé son personnage moderne dans ses convictions, sa façon de voir le monde et j'ai beaucoup apprécié cela. Les dernières pages de l'album sont pour moi les plus belles, elles m'ont vraiment émues.
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (2)
Auracan
15 février 2018
Un beau roman graphique d'une centaine de pages qui ouvre le débat sur des notions telles que l'identité culturelle et/ou religieuse et le déracinement plus ou moins bien vécu. Intelligent et émouvant !
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
13 février 2018
Qu’elle mange des pigeons bios chassés dans le jardin ou qu’elle fasse le ramadan, la famille est une source intarissable d’inspiration pour les romanciers. Pour le meilleur et pour le pire. Dans Monsieur Coucou, les auteurs font très bien les choses.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- T'as pas changé Abel, on ne peut jamais compter sur toi. Maman n'a pas complètement tort...
- Ne me manque pas de respect, Leïla !
- Le respect, il faut le mériter !
- Regarde-toi, petite sœur... Tu es encore jeune, mais tu es déjà pleine de haine, pleine d'aigreur. Regarde tes yeux...
Commenter  J’apprécie          40
- Eh non, Ali... C'est pas une famille... Tu as mis du temps à le comprendre.
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'est jamais avril si le coucou ne l'a dit.
Commenter  J’apprécie          50
- Papa... La tombe de papa ? Je viens à peine d'arriver que tu veux m'emmener en pèlerinage !
- Pas en pèlerinage ! Sur la tombe de papa ! J'y vais tous les vendredis.
- Tous les vendredis !? Tu as vraiment besoin de ça pour penser à lui ?
Commenter  J’apprécie          00
- Thésée... Ils n'ont pas le droit de manger ni de boire avant le coucher du soleil ! Et tu les verrais le soir, s'empiffrer comme des cochons !
- C'est plutôt ironique !
- Ha ha ! Bon, je vais te cuire tes petits pigeons. A l'ail !
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Joseph Safieddine (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Safieddine
Joseph Safieddine livre ses interrogations de fils d'immigré à double nationalité dans un récit en quatre temps qui offre une réflexion sur l'identité, le déracinement et la transmission. Un roman graphique saisissant !
« Les fusibles » - Disponible en librairie Découvrir l'album de Cyril Doisneau et Joseph Safieddine : bit.ly/DUPFusibles
autres livres classés : libanVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (70) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5215 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..