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EAN : 9780747561415
289 pages
Bloomsbury Paperbacks; edition (2015-05-07) (05/07/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
Shaken free from the normal patterns of their lives by a catastrophic blizzard, the intimate desires of a Northern Irish community are thrown into sharp relief as they experience love, death, and finally, murder. In a house with windows flung defiantly wide, a wife dies before her husband can make his confession. Her coffin is pulled to the church on a sledge by Peter, a young man engulfed by his first feelings of love for an older, unattainable woman.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après avoir lu le dernier livre de David Park, « Voyage en Territoire Inconnu » (2022, La Table Ronde, 208 p.) traduit par Cécile Arnaud, j'ai commandé « The Big Snow » publié en 2002, recueil de 5 histoires de neige durant l'hiver 1963, un des pires hivers d'Irlande.
Donc deux ouvrages qui traitent d'un pays sous la neige, avec le voyage de Tom, photographe de Belfast à Sunderland, près de Nottingham, pour récupérer son fils malade, à la veille de Noël. Dans le recueil de nouvelles, antérieur, il s'agit aussi d'histoire de neige, c'est le titre du recueil. le tout se passe durant la période de grand froid et de blizzard qui a paralysé l'Irlande du Nord en février 1963. La dernière histoire « The Big Snow », qui donne son titre à l'ouvrage a pour base une intrigue policière.
Tout commence avec « The Light of the World » (La lumière du monde) est la plus courte, mais peut être aussi la plus belle. Un couple dont l'homme feuillette un album de photographies de Ansel Adams (1902-1984) tout en continuant à parler avec sa femme. le photographe s'est illustré surtout par ses paysages de Californie, le plus souvent en noir et blanc. Comment faire ressortir la beauté d'une montagne comme le « Half Dome » dans la Sierra Nevada, vaste bloc granitique, avec une falaise quasi verticale de 1200 m, comme coupée au couteau.
Tout débute par une banale conversation. Mais sur les cartes étalées sur le lit, un itinéraire est marqué à l‘encre bleue, qui va de « la houle grise de l'Atlantique au doux bleu du Pacifique ». de la côte Est à la côte Ouest, en travers de tout le continent. « La mer est là où elle commence et où elle est toujours ». On est bien loin de l'Irlande. Et lorsqu'il regarde par la fenêtre, Martin ne voit que le vide, les champs battus par le vent « les limites fixes du temps et de l'espace où ils sont nés, juste une torsion aléatoire du destin », on se dit que l'histoire ne va pas se dérouler aussi facilement que cela n'était prévisible.

« Snow Trails » est la plus longue nouvelle, 65 pages soit quasiment un tiers de recueil. C'est l'histoire de Peter, fils du croque-mort local. Il tombe amoureux d'une jeune femme, mariée à un homme d'affaires de Belfast, qui a récemment acheté une propriété voisine. Elle a une dizaine d'années de plus que lui, mais qu'importe. Leur rencontre se fait alors qu'il lit « le Grand Meaulnes » d'Alain Fournier. Cela tombe bien elle l'a aussi lu. On pourrait avoir alors une cinquantaine de pages d'analyse psychologique sur Augustin Meaulnes et Yvonne de Galais. A la rigueur des festivités du mariage de Franz de Galais, le frère d'Yvonne, sachant que Valentine, la future mariée a disparu. Ou la description du domaine de Sainte Agathe, dans le Haut Berry, pas trop loin de Vierzon. Là on tombe dans « Les Disparus de Sainte Agathe »
Dans une maison aux fenêtres largement ouvertes, une femme meurt avant que son mari n'ait pu faire ses aveux. C'est Peter qui va trainer son cercueil jusqu'à l'église sur un traîneau. Neige oblige. Hélas, Peter est encore un jeune homme submergé par ses premiers sentiments d'amour pour une femme inaccessible. « le Grand Meaulnes » revu, façon Grand Guignol, mais avec beaucoup d'émotions.

« The Wedding Dress » (La Robe de Mariée) raconte les efforts d'une vieille célibataire trompée sortant acheter une robe de mariée pour sa fille. le tout se fait dans la neige, blanc sur blanc. Brève rencontre avec des policiers de l'histoire qui suit, afin d'assurer un lien entre les nouvelles, en plus du contexte météorologique. Mais le secret de cette vieille fille est bien gardé.

« Snow Trails » (Traces dans la neige) à mi -chemin du roman policier. Avec la mort mystérieuse d'une prostituée. Fait qui incite Swift, un jeune détective récemment nommé à défier son patron et à poursuivre un éminent conseiller municipal.

« Against The Cold » (Contre le froid) dans lequel Mr Peel, directeur prude, lutte contre les éléments. Il faut bien ramener les élèves en toute sécurité avant que la neige ne bloque tout. Conscient de sa « noblesse oblige », il raccompagne Miss Lewis jusqu'à sa porte. Il finit par coucher avec. Pas tout de suite, il y a d'abord les prémices (le thé au coin du feu, le pot de whisky, le lit fait dans la pièce de devant). Et à la fin, les étreintes avec la dodue Miss Lewis. Toutes les excuses sont bonnes pour se protéger du froid. Encore faut-il que la partenaire soit dodue (c'est le terme employé par David Park). Mais il était prévu dans le règlement qu'en cas de panne d'électricité, le directeur solitaire est contraint de fermer son école et d'assurer ce qui doit suivre à la lueur des bougies.

J'ai commencé cette lecture en parlant de « Voyage en Territoire Inconnu », onzième livre de David Park. Où tout se déroule lors d'un voyage entre Belfast et les environs de Nottingham afin que Tom, photographe, retrouve son fils Luke, malade et bloqué par la neige. Il m'importait alors de voir ce que la neige apportait à ces romans. Comme je l'indiquait, et qui fait l'originalité des romans et nouvelles irlandaises, il y a la mort. Elle est présente dans au moins deux de ces cinq nouvelles. Il y a les rapports parents-enfants, mais c'est un caractère commun à de nombreux ouvrages.
Il y a surtout la neige. de la neige sur le sol irlandais, que je croyais bénéficier d'un climat océanique avec des orangers. Et pourquoi pas ? Réchauffement climatique oblige, quoique là ce soit plutôt refroidissement. Il y a bien eu l'hiver 1947, plus connu sous le nom de « Big Snow ». Froid de janvier à mars, avec des endroits en Irlande où la couche de neige pouvait atteindre 30 centimètres. Arrive l'hiver 1962. le Shannon gèle à Limerick pour la première fois de mémoire d'homme. le gel débute à Noël et 45 cm de neige tombent le soir du Nouvel An 1963. Une grande partie de la Grande-Bretagne et de la partie orientale de l'Irlande sont couvertes de neige. La plupart des petits lacs sont complètement gelés. En février 1963, c'est le blizzard qui s'y met et qui balaye une grande partie de l'Irlande et de l'Ouest de la Grande-Bretagne. Les services de transport et les communications sont gravement perturbés. de nombreuses usines et écoles sont fermées pendant trois jours. Les hélicoptères de la Royal Navy ont alors eu un rôle précieux. Ils apportent la nourriture aux familles enneigées, évacuent les malades et donnent du fourrage à des centaines de moutons et de bovins affamés dans la neige.
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