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Celle qui devint le soleil tome 1 sur 2
EAN : 9791028113995
Bragelonne (18/05/2022)
  Existe en édition audio
3.67/5   359 notes
Résumé :
Dans un village rongé par la famine, au coeur d'une plaine poussiéreuse, deux enfants reçoivent chacun une destinée. Le garçon est promis à la grandeur. La fille, au néant...

En 1345, la Chine est soumise à la cruelle domination mongole. Pour les paysans faméliques des Plaines du Milieu, la grandeur n'existe que dans les contes. Quand la famille Zhu apprend que Chongba, leur huitième fils, est promis à un fabuleux destin, tous peinent à imaginer comme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (108) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 359 notes
J'avais décidé peu après la sortie de ce premier tome en 2022 que je ne le lirais pas après avoir vu plusieurs retours partagés et le fait qu'on soit plus ici sur un récit historique que de fantasy. Cependant, le livre audio était proposé à 2 euros lors de la dernière opération "All Stars" en juin dernier et à ce prix-là, je m'étais dit que je ne risquais pas grand-chose. C'est finalement la sortie du tome 2 en début d'année qui m'a motivé à enfin me plonger dans les 15 heures d'audio de ce texte lu par Sabine Napierala.

L'écoute fut dans l'ensemble fort agréable, mais mon intérêt lui a été très fluctuant durant ma lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé le début du récit en 1345 dans une Chine alors soumise à la domination mongole, où l'on découvre une jeune fille intelligente qui survit comme elle peut en compagnie de son père et de son frère dans un village où la famine frappe et où la nourriture se fait de plus en plus rare. Une jeune fille qui a une farouche volonté de vivre et va tout faire pour le rester, notamment en commençant par prendre l'identité de son frère à la suite de son décès et de celui de son père.

La jeune fille, sous le nom de son frère, va grimper les échelons, se mêler à la politique et à la guerre. Un second point de vue apparaît dans le premier tiers du récit, celui d'un eunuque, général de l'armée contre lequel la jeune fille va à plusieurs reprises se voir confrontée.

On suit l'histoire de ces deux personnages, mais surtout leurs méandres intérieurs, car c'est sans doute ça, la plus belle qualité de ce texte. Ces deux personnages sont très bien travaillés et évoluent tout au long de ce récit, qui s'avère très introspectif au final, très centré sur l'évolution de ces deux personnages que l'on découvre peu à peu. Je n'ai pas été surpris en allant sur la page Babelio de Shelley Parker-Chan de voir qu'iel était non-binaire, le genre est en effet l'un des éléments non négligeables de ce récit évoqués à travers nos deux personnages. L'un eunuque et l'autre se faisant passer pour un homme. La morale est également questionnée dans ce récit, avec deux personnages qui s'avèrent très gris et qui commettent des choses assez horribles afin de voir leurs objectifs se réaliser.

Si tout cela n'est pas inintéressant, j'ai parfois pensé que cela prenait trop de place dans le récit, car celui-ci, très centré sur ces personnages principaux, s'avère au final assez lent au niveau du rythme. J'ai trouvé notamment dans le milieu du roman que le tout manquait de dynamisme et d'actions pour pouvoir réellement m'embarquer dans ce récit historique qui comporte une touche de fantastique. Celle-ci est bien là, mais tient plus en des croyances et du symbolisme qu'autre chose et si cela a son importance dans le récit, cela reste tout de même globalement à la marge.

À la fin de ma lecture, je me retrouve donc un peu partagé. J'ai globalement bien aimé l'écoute de cette lecture qui comporte de très belles choses, mais j'ai été aussi un peu frustré à plusieurs reprises par la lenteur du récit, dans des passages où les personnages pensent et réfléchissent beaucoup, mais où l'action s'avère quasiment absente.

Malgré cette réserve, je suis suffisamment curieux pour envisager d'écouter le tome 2 une fois que ce dernier sera disponible, afin de découvrir la fin de cette histoire.
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Je ne m'attendais pas à aimer autant ce roman de fantasy historique !

En 1345, dans une Chine sous domination mongole, le jeune Zhu Chongba est promis à la grandeur, tandis que sa soeur est promise au néant. Mais quand le garçon meurt, la fille, pour survivre, décide de s'emparer du destin de son frère et de se faire passer pour lui aux yeux du monde et du ciel.

Ce roman ravive de manière passionnante l'un des tropes les plus éculés de la fantasy : celui de destin/prophétie et d'Élu·e. La protagoniste, Zhu, chercher à accomplir un destin qui n'est pas le sien et cela rend ses actes particulièrement intéressants, en particulier lorsqu'elle se rend compte qu'accéder à la « grandeur » et maintenir sa fausse identité sont deux objectifs de plus en plus incompatibles. le personnage n'a rien de passif et j'avoue avoir été épatée par son ingéniosité à se sortir des situations les plus délicates. Son évolution est fascinante, sa rage de survie devient progressivement une soif de pouvoir qui la distingue très nettement d'un héros de fantasy classique, sans qu'on sache exactement où et quand le glissement s'est opéré.

J'ai appris en achevant ma lecture que Zhu est inspirée du fondateur de la dynastie Ming, Zhu Yuanzhang, qui a régné sur la Chine après la fin de la domination mongole (période à laquelle se déroule le roman). le fait d'en faire une femme pourrait faire sourciller, mais à la différence d'autres romans historiques que j'ai lus récemment, je n'ai pas eu l'impression ici de voir des personnages du 21e siècle plaqués de manière anachronique à une époque antérieure. Au contraire, tant les personnages que les thèmes (différences de traitement entre les hommes et les femmes, identité de genre, dynamique désir/destin) m'ont paru traités très finement. Cela est d'ailleurs mis en relief par l'apparition d'un point de vue contrepoint à celui de Zhu : Ouyang, général eunuque qui se bat pour le camp mongol et doit de son côté accomplir son propre destin. Ce personnage est aussi fascinant à suivre que celui de Zhu bien que son introduction m'ait d'abord déroutée.

Malgré quelques défauts de rythme qui m'ont paru mineurs, je garderai de cette lecture un très bon souvenir et j'espère voir la suite traduite bientôt !
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Un titre qui m'intriguait et que je redoutais. Je pressentais que ce serait un titre "faussement fantasy", au contraire plus axé sur l'historique ( qui est un genre que j'aime mais j'ai acheté ce titre le pensant de fantasy donc forcément...)

Alors pour ceux qui aiment de la fantasy historique, je ne peux que leur dire de passer leur chemin. On a ici très peu d'éléments de fantasy, si ce n'est quelques dons qui émane du Mandat du Ciel et qui sont très peu présents. Même sous-exploités selon moi.

En dépit de cela, il faut reconnaître que c'est un ouvrage dans lequel l'histoire est très intéressante. On se situe dans une Chine médiévale, conquise par les Monghols. D'un point de vue historique, j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère proposé. On est sur un récit fait de batailles, d'intrigues, de trahisons et de destinée.

On suit, contrairement à ce que nous laisse entendre le résumé, non pas un mais deux protagonistes qui semblent être l'équivalent du Yin et du Yang tout en étant aussi très semblable sur bien des aspects. Tous deux résolus à mener leur destinée à bien, Zhu est une jeune fille qui a pris l'identité de son frère et entend avoir un avenir glorieux tandis qu'Ouyang cherche à se venger du massacre de sa famille et de sa castration imposée.
Nos deux protagonistes ne sont pas emplis de bonté. Ils sont au contraire très gris et n'hésitent pas à se salir les mains et à causer des dommages collatéraux pour arriver à leurs fins. Autour d'eux, on a également un certain nombre de protagonistes secondaires qui apporte vraiment à l'histoire et qui sont, eux, beaucoup moins gris justement. Que ce soit Ma, la femme de Zhu ou Xu Da son ami d'enfance ou encore Esen, l'amour d'Ouyang. On s'attache plus facilement à eux qu'à nos protagonistes principaux mais d'une certaine manière ils sont moins... fascinants pourrait-on dire.

Le rythme de l'histoire peut paraître un peu lent au début. Pour autant, on finit par se plonger dans l'histoire et on reste quelque peu estomaqué par cette fin qui, si elle ne détonne pas, donne quand même une certaine épaisseur à l'histoire.

Je suis vraiment intriguée de savoir ce que nous réserve le tome 2. En attendant, ce qui suit est une trame spoilante parce que je sens que je ne vais pas la lire tout de suite. .
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Quand on est une fille à l'époque de la Chine impériale, notre destin se résume souvent à pas grand chose, surtout si on est issue dune famille paysanne souffrant de la famine. Alors quand son frère, dont le devin du village avait prédit un avenir de grandeur, meurt, Zhu décide de prendre sa place. Elle se travestit, devient moine et lutte chaque jour pour obtenir le destin promirent à feu son frère.

L'histoire se déroule au 12e siècle en suivant les faits historiques connus pour cette période de l'empire Chinois. Il est alors dirigé, de manière assez catastrophique, par les mongols de la dynastie Yuan. Des révoltes naissent et se cristallisent, dont le mouvement des turbans rouges que l'on voit dans le récit.
Nous suivons deux personnages assez atypiques, à la personnalité plutôt complexe. Tout d'abord Zhu, qui se fait passer pour un homme et qui, à force de détermination, arrive à devenir moine. Quand son monastère va être détruit, poussée par son désir de vivre et son ambition, elle va incorporer le mouvement révolutionnaire en grimpant les échelons grâce à son intelligence. L'autre personnage est l'eunuque qui suit le prince du Henan. Son passé est lourd, son présent frustrant et son avenir n'est empli que de vengeance.
Ce roman est plaisant à lire. Les actions s'enchaînent en laissant de la place aux respirations eg aux descriptions. Il est légèrement teinté de fantastique même si cette veine là est peu exploitée. La psychologie des personnages est bien travaillée même si elle amène petit à petit bres un fait troublant : plus l'histoire avance plus les personnages deviennent antipathiques. D'opiniâtre et de volontaire Zhu va devenir ambitieuse, égoïste et cruelle. C'est un peu contrariant de voir notre sympathie pour l'héroïne se transformer en quelque chose de moins positif.
L'autre point assez déplaisant de la lecture, fût quelques redondances lexicales. La notion du destin auquel on ne peut échapper est hyper présent au point parfois d'apparaître à chaque paragraphe. L'auteur se montre un peu trop insistant la dessus et ça finit par lasser.
Mais globalement la lecture est plaisante, dynamique, avec quelques touches fantastiques légères. le fait qu'on se base sur des faits historiques rend le récit plus interessant.
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Ma marraine a adoré ce bouquin, plus que le premier tome de ‘La trilogie de l'Empire' de Feist & Wurst (un de mes plus gros coups de coeur de 2020). Je m'y suis donc lancée avec enthousiasme.

Après 4 chapitres, j'ai dû me rendre à l'évidence que ce roman n'était pas pour moi. Je n'ai pas du tout accroché et quand j'attrape une brique dans le front, impossible de lire une ligne de plus.
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critiques presse (2)
Elbakin.net
13 mai 2022
Présenter She Who Became the Sun comme la rencontre entre Mulan et Le Chant d’Achille de Madeline Miller, comparaison que l’on a vu fleurir outre-Atlantique (de la part de l’éditeur en tête, évidemment.), voilà qui est peut-être un peu exagéré et surtout bien difficile à assumer pour un premier roman, en plus de se révéler tout de même sujet à raccourcis. Un premier roman qui ne démérite absolument pas pour autant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
20 août 2021
Si vous recherchez de la fantasy d’inspiration historique, si vous aimez les intrigues politiques denses et tendues à l’échelle d’un empire, si vous aimez le souffle de l’épopée et des destins tragiques, le tout soutenu par un style riche et adulte, dans le propos comme dans la forme (ne vous attendez pas à sourire, l’atmosphère est sombre), She Who Became the Sun, premier tome d’un diptyque ambitieux, possède largement les atouts à même de vous satisfaire.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Zhu abandonna ses tournures de moine et lui dit, d'un ton pressant et sans fard:

- Je ne vous connais pas, mais je sais ce que vous voulez.

(Je le reconnais.)

La femme restait muette.

- Laissez-moi vous aider.

Zhu ramassa la moitié cassée de la théière, tombée au sol, et la pressa dans la main pâle et immobile de dame Rui.

- Laissez-moi vous donner les moyens de survivre.

Dame Rui serra les doigts sur la poignée de la théière. Du sang luisait sur son contour brisé: celui de Zhu.

- Et le gouverneur ?

- Si vous êtes prête à prendre sa place...

Dame Rui dit brusquement :

- Tuez-le.

(Chapitre 11, page 175)
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Zhu découvrit que la vie monastique ne souffrait aucune trêve. Les corvées succédaient aux leçons. Les leçons aux corvées. Il y avait chaque soir de nouveaux caractères à retenir, et ceux de la veille à repasser. Même la pensée de partager sa nuit avec les fantômes ne pouvait l'empêcher de dormir dès qu'elle s'abandonnait à l'épuisement...
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Deux d'entre elles portaient des armures; la troisière, une robe moirée couleur de magnolia. Les chatoiements pourpres du tissu étaient si sublimes que, l'espace d'un instant, Zhu le cru fait d'ailes de papillons.
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La jalousie avait ceci de particulier qu’on ne pouvait l’éprouver que pour ses semblables. Ouyang ne pouvait être jaloux d’Esen, pas plus qu’il ne pouvait l’être du soleil. Mais Ouyang et le seigneur Wang, eux, se ressemblaient. Ils restèrent un moment immobiles comme pour saluer tristement cette vérité, sentant leur ressemblance résonner dans l’espace qui les séparait. L’un méprisé pour n’être pas un homme ; et l’autre parce qu’il ne se comportait pas comme tel.
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Un jour - elle n'aurait su dire lequel - elle était devenue la seule fille du village. C'était une idée déplaisante. Elle préférait ne pas trop y penser. Et puis, c'était inutile : elle savait très bien ce qui s'était passé. Si une famille avait un fils et une fille et deux bouchées de nourriture, pourquoi en gâcheraient-ils une en la donnant à leur fille ? Si celle-ci était particulièrement utile, peut-être ... La fille savait qu'elle n'était pas plus utile que celles qui étaient mortes. Et elle était plus laide. Elle pinça les lèvres et s'accroupit près du premier orme coupé. La seule différence entre les mortes et elle, c'est qu'elle avait appris à attraper de quoi se nourrir. Une différence qui semblait bien mince pour conduire à deux sorts opposés.
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Videos de Shelley Parker-Chan (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shelley Parker-Chan
Une longue discussion autour du roman "Celle qui devint le soleil" (She who became the Sun), de Shelley Parker Chan, par la Garde de Nuit.
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