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Dark Shadows tome 1 sur 2
EAN : 9782749916736
423 pages
Michel Lafon (03/05/2012)
3.38/5   58 notes
Résumé :
L’inquiétant manoir de Collinwood est le théâtre d’une véritable passion. Barnabas, fils d’un grand armateur anglais, conquiert le coeur de sa délicieuse servante Angélique. Mais cette romance va tourner court lorsque le fringant héritier demande la main d’une autre.
Malheureusement pour lui, sa première compagne n’est pas une femme ordinaire. Élevée dans la magie noire et dans l’art du vaudou, elle a vendu son âme au diable pour devenir Immortelle. Déterminé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 58 notes
  Si "La famille Addams" et "Les Monstres" figurent au panthéon des séries horrifiques des années 60, il existe une troisième production télévisée qui, dans un registre moins familial, les talonnait de près (voire les a supplantés) dans le coeur des téléspectateurs : "Dark Shadows". Resté inédit dans les pays francophones et quasi inconnu jusqu'au remake réalisé par Tim Burton pour le grand écran, ce feuilleton de plus de mille épisodes diffusé sur les écrans américains entre 1966 et 1971 est pourtant resté un grand succès populaire.

    Créée par Dan Curtis, réalisateur de séries et téléfilms d'horreur, "Dark Shadows" est un mélange des genres assez inhabituel lorsqu'elle débarque à l'écran. Soap Opera dans la pure veine du genre mais auquel le scénario greffe progressivement des éléments gothiques jusqu'à sombrer dans le fantastique complet, c'est un peu "Des jours et des vies" ou "Dynastie" qui rencontre "Dracula". L'intrigue se déroule dans le Maine, au manoir des Collins, famille semble-t-il maudite depuis des générations. Si seule l'atmosphère teintée de mystère faisait le surréalisme du scénario au cours des premiers épisodes, c'est peu à peu que les auteurs ont invité fantômes et monstres dans l'histoire, avant que les audiences n'explosent lorsque le personnage de Barnabas fait son entrée en scène. Cet ancêtre des Collins, transformé en vampire à la fin du XVIIIème siècle par Angélique, une sorcière dont il avait refusé l'amour, resurgit brusquement en plein coeur des années 60 et doit composer autant avec sa nature complexe qu'avec les autres malédictions qui pèsent sur les épaules de ses descendants.

    A l'origine d'un véritable fan club et de plusieurs événements culturels, adaptations et reboot (notamment "La malédiction de Collinwood", remake sous forme d'une mini-série également réalisée par Dan Curtis en 1991), "Dark Shadows" a laissé une empreinte particulière dans l'histoire télévisée des États-Unis, de même que ses nombreux interprètes. Parmi ceux-là, Lara Parker a marqué les esprits dans son rôle mémorable d'Angélique Bouchard, la sorcière par qui la malédiction s'abat sur les Collins. Au début des années 90, elle est interrogée, à l'occasion du reboot, sur les origines de son personnage : savait-elle comment Angélique était devenue une sorcière ? Inspirée par cette question, la comédienne se replonge dans la série et dans les nombreux écrits auxquels le show a donné naissance et imagine dans "Angélique's descent", un roman publié en 1998, l'histoire de la sorcière.

    A la fois préquel, novélisation et continuité de l'univers de "Dark Shadows", ce livre rencontre un certain succès et amène Lara Parker à écrire deux suites. Lorsque le remake réalisé par Tim Burton voit le jour en 2012, les éditeurs américains le réimpriment et les droits sont parallèlement achetés en France par la maison Michel Lafon. L'estampille "L'histoire qui a inspiré le film de Tim Burton", accrocheuse, n'en est pas moins trompeuse – ou, disons, piégeuse. Si livre et film puisent dans la même source, le ton est radicalement différent : là où Burton s'amuse d'un regard rétrospectif sur le feuilleton pour offrir une version décalée, colorée et punk (avec en prime un humour noir qui n'est pas sans rappeler "La famille Addams"), le roman de L.Parker, plus sombre et plus psychologique, est plus fidèle à l'esprit dramatique souhaité par la série originale.

    Aussi faut-il prendre le temps de s'acclimater à l'atmosphère du livre et d'y prendre ses marques avant de profiter de la lecture : ceux qui y recherchent le mordant et l'irrévérence de Burton pourraient être déçus. Cela dit, la série étant inédite dans l'Hexagone, il est conseillé d'avoir vu le film pour raccrocher les wagons à minima, car l'intrigue du livre commence sans préavis ni précision : le décor est déjà planté, et le lecteur doit avoir les principaux codes du show en tête pour comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire. Lorsque l'action débute, Barnabas Collins arrive au terme du traitement prodigué par le Dr Julia Hoffman, médecin des Collins qui a trouvé un sérum contre le vampirisme. Alors en voie de guérison, Barnabas découvre au cours d'une nuit étrange le journal intime d'Angélique – la sorcière qu'il a autrefois ardemment désirée et qui l'avait maudit quand il s'était détourné d'elle. Curieux de mieux comprendre les agissements de cette créature qu'il déteste pourtant de tout son corps, il se plonge dans la lecture...

Pour un premier roman, reconnaissons que le style y est. Lara Parker puise certainement dans sa longue expérience du personnage d'Angélique pour mettre des mots sur sa psychologie et son histoire, chose pour laquelle elle n'emprunte jamais le chemin de la facilité. Loin, en effet, de simplement raconter une créature belle et froide animée par la vengeance, elle creuse en profondeur sa psyché en tentant de l'éclairer par les événements traumatiques qui l'on progressivement façonnée. Pour cela, elle imagine une enfance en Martinique, terre du Vaudou. L'intrigue s'enrichit dès lors d'une dimension exotique nourrie de nombreuses recherches qui donnent une réelle épaisseur à l'histoire, sans jamais tomber dans l'écueil du prétexte. Petit à petit, d'un événement à un autre, l'autrice parvient à nous amener jusqu'au personnage connu des téléspectateurs : fillette abandonnée, instrumentalisée, violentée puis femme bafouée, c'est dans une lutte contre les autres puis contre elle-même qu'elle se trouve prise au piège de la sorcellerie. Sans pour autant chercher à renverser les rôles des bons et des méchants, Lara Parker offre une vision très féministe de son personnage.

    Si cet aspect est particulièrement intéressant et si l'évolution psychologique d'Angélique tient le lecteur jusqu'au terme du livre, la lecture est parfois complexifiée par une construction très inégale et maladroite de l'intrigue. C'est d'ailleurs là qu'on perçoit que Lara Parker, si elle s'en tire plutôt bien en ce qui touche au style, reste une novice dans l'écriture de fiction. La temporalité et le rythme son assez mal maîtrisés, les plongées dans le journal d'Angélique alternent entre seconde et première personne sans raison, et les ellipses, nombreuses, ne sont pas du tout employées à bon escient. Si cela ne suffit pas à gâcher la lecture, ces accrocs empêchent une fluidité qui aurait été bienvenue.

En bref : Entre préquel et novélisation, ce roman sur l'univers de "Dark Shadows" propose de redécouvrir l'une des familles les plus horrifiques du petit écran américain par le personnage iconique d'Angélique Bouchard. Lara Parker, sa célèbre interprète à l'écran, s'improvise autrice et imagine le passé de cette antagoniste cultissime ; l'interprétation féministe, bien pensée, et le contexte historique, extrêmement bien documenté, servent une écriture plutôt réussie. On regrette cependant quelque peu une construction inégale et un rythme maladroit qui limitent le plaisir de la lecture.
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Avec une accroche telle « l'histoire qui a inspiré Tim Burton », je ne pouvais pas passer à côté de ce roman. Ce n'est ni le maquillage, ni les décors, ni le jeu de ses acteurs excentriques qui m'attirent dans l'univers burtonien, mais bien les grandes aventures à la fois gothiques et romantiques de ses personnages.

Alors qu'en est-il de l'histoire qui a inspiré le film Dark Shadows ?

L'atmosphère crée par Lara Parker est consciemment plus sombre et moins fantasque que celle de Tim Burton. Loin de m'en étonner, j'ai été totalement conquise par cette histoire qui mélange fantastique, historique et romance.

Premier point à notifier, Lara Parker était l'actrice qui jouait le personnage d'Angélique dans la série Dark Shadows diffusée dès 1967. Si j'ignore ce que vaut son jeu de comédien, je peux en revanche affirmer qu'elle est un très bon écrivain. Son style est plein de finesse, très bien adapté à l'époque qu'elle décrit. Les dialogues retranscrivent très bien la classe sociale à laquelle appartiennent les personnages (notables, esclaves,…). Elle a une écriture littéraire maitrisée et fluide.

Le livre s'ouvre sur Barnabas, un vampire fraichement redevenu humain. Il est parvenu à rompre une malédiction vieille de plusieurs siècles avec l'aide de Julia, jeune femme riche qu'il prévoit d'épouser. Il nous apprend l'existence d'une certaine Angélique, qu'il semble haïr au plus haut point… et du coup nous aussi !

Sauf que très vite, le roman se centre sur l'intrigue principale, à savoir la vie de la dite Angélique. Et quand on connaît son histoire, on se demande : je suis sensée détester qui ? Entre le point de vue de Barnabas et celui d'Angélique, on ne sait plus qui est la victime dans toute cette affaire. C'est frustrant, mais j'aime beaucoup !

Ce qui a le plus retenu mon attention dans ce roman est l'aspect historique. En effet, Angélique est une jeune martiniquaise, née d'une mère métisse et d'un riche propriétaire blanc. Elle est utilisée par son père pour contenir la colère des esclaves en la faisant passer pour une déesse vaudou. A travers sa vie, on découvre donc aussi celle des esclaves de Martinique, la façon dont ils étaient traités, leur non-place dans leur île occidentalisée et christianisée. Nous avons aussi le droit à une romance absolument tragique. Elle tient une grande place dans la deuxième partie de l'histoire qui m'a moins passionnée que la première partie.

J'ai malheureusement mis trop peu de temps à le lire. J'ai regretté de l'avoir terminé. D'abord ,parce que pendant que je lisais, je ne révisais pas mes partiels (addiction quand tu nous tiens ….). Mais aussi parce que, du coup, je n'ai plus rien à me mettre sous la dent avant la sortie de la suite. Celle-ci n'est pas nécessaire dans le sens où l'histoire m'a plu telle quelle. En revanche, j'ai hâte de pouvoir retrouver ces personnages auxquels je me suis terriblement attachée !
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C'est en 1998 que Lara Parker, actrice jouant Angélique dans la série télévisée Dark Shadows, décide de nous conter la genèse de son personnage. le roman, paru sous le nom « Dark Shadows : Angélique's Descent » ne sortira donc que 14 ans plus tard en France aux éditions Michel Lafon, surement décidée suite à la sortie du film « Dark Shadows » de Tim Burton. Ainsi, il ne faut pas faire de rapprochement entre le film et ce livre, ni avec la série d'ailleurs. Cela tombe bien, je ne les ai pas vus et c'est donc avec une totale ignorance que je me suis lancé dans la lecture de ce livre gentiment offert par Babelio et les éditions Michel Lafon que je remercie grandement encore une fois.

L'auteur nous raconte ainsi l'histoire d'une fille des îles de son enfance à son mariage avec Barnabas, personnage principal de la série. On y découvre comment celle-ci est devenue ce qu'elle est dans la série originale et on se prend volontiers au jeu de la compassion alors que je suppose qu'elle était vue comme la méchante dans la série. Surement une envie de l'actrice de donner un peu plus d'humanité à son rôle et c'est très réussi !

Ainsi direction la Martinique, au pied de la montagne pelée pour une aventure folle au coeur du XVIIIe, au coeur d'une époque d'esclavage. La pauvre fille n'est ici qu'une victime. Tout d'abord victime d'un individu se faisant passer pour son père où elle deviendra une déesse vaudou très appréciée des esclaves, une aventure très sombre qui l'initiera à la sorcellerie. Puis nous assistons à son évasion, à sa rencontre avec Barnabas, à sa formation en tant que Sorcière, à ses aventures comme femme de chambre puis son arrivée à Collinwood.

L'histoire ne manque pas d'aventure et de découverte : Voyage dans les îles, vampire, rite vaudou, esclavage, amour impossible... Bref ce livre rassemble tous les ingrédients pour créer une histoire réussie et passionnante.

Et pourtant ! On se retrouve avec une histoire d'une longueur qui n'en finit pas, des scènes qui se répètent sans fin, sans apporter plus. Je pense surtout au passage où Angélique est une déesse, c'est long trop long et on est à deux doigts de lâcher la lecture. Heureusement que la suite est plus fluide et plus rapide et que les rebondissements via le duel Josette/Angélique se font sentir !

De plus, cette histoire est en parallèle avec l'histoire de Barnabas au XXe siècle, un Barnabas qui lit le journal intime d'Angélique. Une histoire parallèle qui pour moi est totalement inutile mais je suppose que cela sert à faire un lien avec le tome 2 mais aussi avec la série. Seulement voilà, dans ce livre, ça n'apporte rien et c'est bien dommage.

En conclusion, je dirais donc que ce livre est assez inégal, tantôt trop long, tantôt passionnant, il faudra tout de même attendre la moitié du livre pour vraiment apprécier l'histoire. le second tome « The Salem Branch » paru en 2006 outre Atlantique devrait, je suppose, sortir en France si ce premier tome se vend bien et je me laisserai peut être prendre à la lecture de cette suite qui s'annonce bien plus captivante.
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Je ne connais pas la série des années 1960, et je n'ai pas encore vu le film, mon avis est donc celui d'une néophyte. Ce roman est centré essentiellement sur le personnage d'Angélique, dont nous découvrons la vie, et sa rencontre avec Barnabas. Ce dernier est aussi présent, à la fois à travers ses souvenirs, et sa vie dans les années 1970, juste après sa "guérison".

Disons-le tout de suite, les autres personnages, exceptée Josette, sont très peu présents. Je me concentrerai donc sur ceux-là. Nous suivons Angélique depuis sa toute jeune enfance en Martinique, et nous découvrons comment elle est devenue sorcière. Arrachée à sa mère guérisseuse par son "père", transformée en déesse enfant à 10 ans, captive et droguée, on lui trouve quelques excuses pour son évolution assez démoniaque. Barnabas découvre ce passé à travers le journal d'Angélique, et il semble comprendre ainsi l'origine de son caractère. D'après ce que j'ai compris, Angélique est la "méchante" de la série télé et du film. Les fans seront contents de découvrir son histoire.

Pour ma part, j'ai surtout été surprise et j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire (je m'attendais à voir des vampires), mais la romance de la seconde partie a ensuite aidé ma lecture. Ce roman plaira sûrement aux adeptes de Dark Shadows, et aux amateurs de sorcellerie et autres pratiques vaudou.

L'univers est assez oppressant, noir, bercé par les croyances des esclaves, le vaudou, le Mal... Angélique découvre progressivement ses pouvoirs, avant de les refouler suite à des événements tragiques, puis de se laisser déborder par cette noirceur et ce lien intime avec le Mal. J'ai eu du mal à accrocher avec les personnages, entre Angélique dont le caractère évolue de manière assez abrupte, et dont on ne sait pas trop quoi penser lorsqu'elle devient servante de Josette... Barnaba quant à lui paraît attachant et passionné au début, il montre son amour à Angélique, et sans réelle raison, tourne sa veste... Ce revirement de situation, qui explique la radicalisation d'Angélique dans la magie noire, est mal géré à mon goût.

Bref, même si je n'ai pas été totalement convaincue, je dois dire que l'ambiance générale est assez bien plantée, l'univers vaudou oppressant et mystérieux, et certains trouveront leur compte dans les débuts de la romance torturée entre Angélique et Barnabas. L'écriture est fluide et agréable, on ressent à travers la plume de Lara Parker les émotions des personnages, et on perçoit bien les odeurs et les images de la Martinique. Je pense que le film ne suit pas l'intrigue de ce premier tome, mais s'inspire plus directement de la partie années 1970 de l'histoire, ici juste évoquée au fil du récit.
Lien : http://louvrage.canalblog.co..
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Alors que Barnabas Collins retrouve une vie normale, entouré de sa famille et guérit de la malédiction qui l'a transformé en Vampire, il découvre dans les ruines du manoir familial le journal intime que tenait la sorcière Angélique, son ennemie jurée. La curiosité étant plus forte que tout, Barnabas emporte le journal avec lui… mais cette lecture pourrait bien réveiller les fantômes du passé…

S'il y a un personnage que j'avais tout particulièrement aimé, dans le film de Tim Burton, c'est bien celui d'Angélique, cette sorcière passionnée et avide de vengeance. le lendemain, j'apprenais l'existence d'un roman paru aux éditions Michel Lafon, racontant justement les origines d'Angélique… Il ne fallait pas m'en dire plus pour que je me jette sur l'ouvrage… et quelle déception !

Bon, si je vous disais que j'avais totalement détesté, ce serait un mensonge. J'ai aimé l'ambiance mystérieuse qui se dégage des paysages de la Martinique, les sorciers et vaudous, les rituels mystiques qui font apparaître des esprits avec lesquels il est dangereux de frayer... J'ai vraiment eu l'impression de lire un roman gothique dans le sens du XIXème siècle car on retrouve ici les principales caractéristiques de ce genre : un pathos exacerbé, l'opposition entre le Bien et le Mal, le Diable qui tente de dévoyer l'innocente jeune femme pieuse, le tout sans hésiter à se perdre dans des descriptions lyriques qui certes, ne font pas avancer l'intrigue, mais sont plutôt agréables à lire. Dark Shadows, imprégné de mysticisme, de cette crainte du malin, m'a fait penser à un Entretien avec un Vampire raconté du point de vue de Claudia. J'ai beaucoup aimé cet aspect du roman.

Non, ce que j'aurais à reprocher à Dark Shadows, c'est avant tout ses longueurs, dues aux ruptures artificielles entre passé et présent. A la base prévues pour maintenir un effet de suspense (je suppose), elles ne servent strictement à rien (ou presque). Ainsi, la lecture du journal d'Angélique est régulièrement interrompue par Barnabas, à cause de Julia ou d'un autre membre de la famille Collins qui vient le déranger pour une raison futile, pile au moment où on s'interroge sur la suite des aventures d'Angélique…

De plus, j'ai parfois eu l'impression d'être prise dans une boucle spatio-temporelle, en lisant ce livre : certaines situations sont répétitives et à cause de ça, l'intrigue se traine. On a droit à quatre fois de suite la promesse d'Angélique de ne plus se servir de ses pouvoirs. Sans parler des interventions de Julia, personnage creux et insipide, qui n'apparait que pour gronder Barnabas : « Lâche ce journal tout de suite, Barnabas, ce n'est pas bon pour toi ». Plus qu'une future épouse, on dirait une mère qui gronde son enfant… et elle ne sert quasiment qu'à cela ! Bref, dès que je retournais dans le présent, je sombrais irrémédiablement dans un ennui mêlé à un agacement dû aux réactions de certains personnages. Seule Angélique réussit à avoir un semblant de charisme, au milieu de tous ces personnages aussi stéréotypés qu'inutiles…

Pourtant, Barnabas était un personnage prometteur ! Dès sa première apparition aux côtés d'Angélique, j'ai perçu un tel potentiel en lui, une prestance naturelle mêlée à une insouciance enivrante… mais hélas, la fascination a été de courte durée et tout retombe finalement comme un soufflet. J'ai eu du mal à comprendre les réactions de certains personnages, lunatiques, et la palme revient sans doute à Barnabas, à qui j'ai finalement voué une aversion toute particulière...

Finalement, Dark Shadows a été une déception pour moi. Ce n'est pas un mauvais livre, loin de là : il est bien écrit et possède une intrigue intéressante, mais finalement, il n'a pas répondu à mes attentes. Les personnages et certaines scènes, clichés, ont eu raison de ma patience.

Dark Shadows sera une série en trois tomes. le premier roman conclue le passé d'Angélique alors que le deuxième se centrera sur le présent de Barnabas… le présent ne m'ayant que très peu intéressé dans ce premier tome, j'arrêterais cette série sans trop de regrets.

Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Michel Lafon pour cette découverte qui m'a permis d'en savoir un peu plus sur l'univers de Dark Shadows !
Lien : http://antrelouve.canalblog...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le vampire a des dents longues et pointues, pour aspirer la force vitale, et il laisse ses victimes épuisées. C'est un être égoïste et sans compassion. Je t'ai dit que tout les dieux viennent de notre imagination, et de la même manière le vampire est né de nos peurs et de nos désirs les plus profonds. Mort, mais non mort. Le sang coule dans les grottes où s'accouplent les chauves-souris. Ses yeux sont des abîmes de folie avec lesquels il voit des couleurs éclatantes. Il a l'ouïe d'un prédateur et des capacités de survie bien supérieures à celles des hommes. Il ne peut être tué s'il est réveillé ; il ne faut donc pas le tirer de son sommeil. Il ne peut être tué que dans la tombe.
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Tu t’accrocheras à la vie et ignoreras la mort dont elle est issue. Tu chercheras l’amour et il se transformera en jalousie, puis en vengeance, parce que sous cette myriade de couleurs en toi, il y a une grande flaque de désespoir, et parce que tu es gouvernée par le désir
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Plus tôt nous aurons vendu le terrain, mieux ce serra, poursuivit Roger. A un jeune couple de cadres supérieurs, sans doute, qui construiront une monstruosité moderne, un temple dédié aux signes extérieurs de richesse, et qui donneront des réceptions merveilleusement ennuyeuses. Il va s'en dire que nous seront tous invités et qu'ils éprouveront le besoin de passer leurs ritournelles insipides.
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Je lance une malédiction sur vous, Barnabas Collins ! Vous désirez tant votre Josette que vous l'aurez. Mais pas comme vous l'avez choisi. Vous ne connaîtrez aucun repos. Et vous ne pourrez jamais aimer personne. Car quiconque vous aimera mourra. Telle est ma malédiction ! Et vous devez vivre avec éternellement !
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Cette première nuit, après qu’il lui eut dit de partir, Angélique avait marché vers la porte, sa robe flottant comme de l’or en fusion sur le tapis. Puis elle s’était retournée, la lièvre brillante, pour poser sur lui un regard si résolu, si plein d’une promesse d’abandon qu’il s’était jeté dans cet abîme. Elle était de soie liquide quand il l’avait prise dans ses bras et son baiser avait été tel qu’il s’était imaginé pouvoir ne se nourrir que de ses lèvres. Puis il avait oublié ce qu’il était en se perdant dans cette étreinte, et elle avait bu toute la moelle de ses os pour la remplacer par le feu qu’elle avait en elle.
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