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Critique de cmpf


Incroyable de penser qu'une personne du talent de Mrs Parker soit morte seule et pauvre dans une chambre d'hôtel. Ses opinions politiques et son goût pour l'alcool en sont sans doute la cause.
Mais pourtant quelle écriture! Je ne connais pour l'instant que ce recueil mais j'ai eu grand plaisir à le lire.
Ces seize nouvelles ont en commun l'absence de réelle communication. Que ce soit dans ce couple apparemment si uni, si parfait de la nouvelle par laquelle s'ouvre le recueil (Quel dommage !). Couple dans laquelle l'absence de conversation est telle que chacun vit dans un décor qui lui déplait mais qu'il accepte puisqu'il plait à l'autre. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'attendre plusieurs années de mariage pour n'avoir rien à se dire ou pour ne se parler qu'en attribuant un sens désagréable à toute parole de l'autre (les sexes, la vie à deux). Certaines nouvelles ne sont d'ailleurs que des monologues, comme le coup de téléphone où une jeune femme marchande avec Dieu pour que l'homme qu'elle aime lui téléphone, ou encore Les deux amies dans laquelle on ne connaît les réponses de l'une des deux que par les paroles de l'autre qui ne tient d'ailleurs aucun compte des paroles de son amie, persuadée qu'elle est d'avoir raison. La communication passe parfois aussi par la manipulation (le merveilleux vieux monsieur).
Si l'on est généralement dans la bonne société new yorkaise, on voit parfois aussi l'envers du décor avec la bonne noire qui élève seule son petit-fils aveugle (vêtir ceux qui sont nus). C'est la nouvelle dont la chute m'a parue la plus cruelle.
Et la bêtise n'est jamais loin (Arrangement en noir et blanc).
Non seulement ces tranches de vie nous interpellent par leur réalisme mais le style ironique sans lourdeur est un régal. On voudrait citer presque tout le livre.

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