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EAN : 9782843046759
301 pages
Zulma (06/02/2014)
3.86/5   131 notes
Résumé :
C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous aimez les enquêtes rondement menées, les investigations scientifiques pointues, passez votre chemin car il n'y a rien de tout cela dans Notre quelque part. Il y a bien une enquête, mais elle n'est qu'un prétexte pour mettre un pied et même les deux dans la culture africaine de ce village de brousse du Ghana.

Si une jeune femme, maitresse d'un ministre, ne s'était pas égarée à Sonokrom, village perdu dans la brousse, elle n'aurait jamais fait cette découverte sinistre et puante dans la case d'un planteur de cacao. Bien sûr, la police déboule en nombre considérable sur les lieux de ce qu'on ne peut nommer crime puisqu'on ne sait à quoi on a affaire. Les moyens déployés sont à l'aune de la réputation du ministre et de l'ambition de l'inspecteur principal Donkor, corrompu jusqu'à la moelle, sinon, pourquoi se soucier d'une histoire au fin fond de la brousse parmi les habitants incultes. Et ce mystère sans corps ni coupable doit être traité comme une scène de crime. L'affaire doit se régler scientifiquement avec un coupable idéal, le tout avec un rapport savant et magistral pour les huiles du gouvernement. Et c'est à Kayo que l'on fait appel, Kayo qui a obtenu en Angleterre son diplôme de médecin légiste et qui se morfond dans un laboratoire d'analyses médicales. Bien malgré lui, il doit obéir à l'inspecteur Donkor.
« La joue de l'inspecteur principal tressauta : C'est d'accord. Mais je veux un rapport complet pour le ministre. Style…Les experts »
Et voilà notre jeune homme chargé d'une enquête sur un disparu qu'il va mener scientifiquement grâce à sa mallette magique de légiste. Mais dans ce village, on est bien loin d'Accra et de son modernisme. Ici, il faut respecter les coutumes et écouter les histoires des anciens. Voilà qu'aux méthodes scientifiques et éprouvées viennent s'ajouter l'histoire des esprits. Il y a cette malédiction dont parlent le féticheur et le chasseur, il y a cette histoire de violence familiale. Et il y a des choses étranges qui se passent dans la forêt. Abandonnant ses recherches ADN, Yoko va s'immerger dans cette culture tribale pour approcher au plus près de la vérité. Et c'est là que le récit devient intéressant car on pénètre dans l'histoire des uns et des autres, tous mêlés à l'affaire mais qui s'en remettent aux ancêtres pour régler les litiges.
Quant à l'inspecteur principal, ce qu'il veut, c'est une conclusion d'enquête qui serve ses intérêts personnels, rien d'autre !
Deux cultures, deux mondes se côtoient dans un mélange savoureux et dans la jubilation de la langue, car tout est conté avec force paraboles et proverbes par les habitants de Sonokrom tout en buvant du vin de palme et en mangeant fufu ou sauce palabre.
Après un début un peu fastidieux, on se retrouve plongé dans le chaudron bouillant des traditions orales et des coutumes d'un village tribal qui sait résoudre ses conflits avec sagesse, bien loin de la corruption et de l'arrogance de la ville.
Il faut souligner la virtuosité de la traductrice, Sika Fakambi, qui a su rendre exubérante et très colorée la langue parlée.
J'ai trouvé ce premier roman singulier, dépaysant et réjouissant.



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Dans un village au centre du Ghana, des restes humains sont retrouvés dans une case . Dans ce même village se trouve la maitresse d'un ministre . Ce dernier demande à la police de rapidement faire le jour sur cette affaire. Les habitants semblent plus habités par le vin de palme que par l'envie d'aider les policiers.

Belle découverte que ce "notre quelque part " qui envoie un message fort en faisant se rencontrer le monde la ville et ses techniques modernes avec celui de la "brousse", ses croyances et ses traditions.
Et le contraste est saisissant, plein d'humanité, de croyances, plein d'Afrique dans tous ce qu'elle a de magique pour nous occidentaux.
Il y a Accra, sa civilisation ,ses bouchons, ses quartiers riches, ses fonctionnaires corrompus et il y a le village où les habitants passent leur soirée à boire du vin de palme en mangeant du Fufu tout en s'abreuvant de croyances et de récits faisant la légende du lieu. c'est frais , écrit dans une langue qui mêle le style local et un écrit plus conventionnel. Sans que cela ne soit nullement dérangeant.

"Mais après tout, de quel droit aurait-il pu lui, Kayo, arriver dans ce village et prétendre balayer d'un geste les traditions de ces gens, les coutumes , et précipiter dans le chaos tout un monde, au nom d'une science qui, pourtant, n'était pas dénuée d'incertitudes ?"
Tout est dit...
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Après un petit tour au Mali avec Makoro de Florence Malmassari, je repars en Afrique pour une halte au Ghana pour assister à une enquête menée par un médecin légiste.
Un expert débutant se retrouve doté bien malgré lui d'un chef avide de pouvoir, corrompu et qui rêve de faire la une des journaux donc il doit concocter un rapport à la façon des experts.Le voilà partit pour un petit village où les traditions dominent la vie des habitants.C'est une enquête plutôt banale, avec un rythme lent. J'ai été décue par cette histoire, la quatrième de couverture m'avait appâtée et finalement avec Yao Poku le livre a fini par m'intéresser au bout de deux cent pages mais c'est une bien étrange histoire où les croyances et les superstitions se mêlent.
Ce n'est pas un roman désagréable à lire mais sans plus.
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Une disparition d'un homme et une étrange chose sanguinolente dans un petit village au Ghana… C'est une enquête-là même qui commence pour la police ghanéenne. Mais ça ne donne pas grand-chose ooooo ! Alors c'est Kayo Odamtten, médecin légiste « dépêché » par le général Donkor qui va essayer de percer le mystère de Sonokrom.
Le mélange entre tradition et modernité est brillant. Yao Poku raconte avec la langue du pays la vie du village. L'alternance avec Kayo, jeune homme plein de lucidité qui ne manque pas de répartie est vraiment réussie. On rit un peu jaune en découvrant les habitudes des autorités policières, ils ne cherchent pas la vérité mais le panache. La langue est savoureuse et on apprécie la critique sociale à peine voilée. L'enquête de Kayo s'entremêle avec les histoires du village, la modernité avec les mystères des contes africains…. Quel plaisir de lecture paaaa !
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Il y a des lectures qui sont comme des occasions manquées. Les critiques sur "Notre quelque part" du ghanéen britannique Nii Ayikwei Parkes sont élogieuses, évoquant la "langue", l'écriture "savoureuse" du livre, et la rencontre entre traditionalisme et modernité, sans oublier l'enquête policière, prétexte pour découvrir une certaine société africaine, l'ensemble mâtiné d'un zeste de "surnaturel" superstitieux Sur le papier, donc, tout pour me plaire. Mais je suis vraiment passée à côté de ce livre. J'ai mis un temps fou à terminer le premier chapitre, avec des difficultés insurmontables, enfin, insurmontées, pour comprendre le propos de Yao Poku le vieux chasseur qui explique comment "tout a commencé". Certains mots sont répétés ("Le policeman a parlé encore et il a dit, Bon, faut écoute. J'ai pas temps beaucoup beaucoup ici."), d'autres pas traduits ("Son bras s'est levé vers l'arbre tweneboa" ; "La main du gros policeman est descendue pour attraper le bâton noir dans son abomu")", pour le reste, je trouve ça compliqué et pas très charmant : "Jé si là dans mon lamaison de Accra, et on ma pélé téléfône pour dit fille là a véni voir chose ici, et ça sent gâté. Vous connais chose dans histoire là ?"
Bref, je n'ai pas été charmée par cette façon d'écrire qui revient régulièrement tout au long du livre. Quant à l'histoire, je crois bien que je n'ai pas tout compris. Il y a quelque chose qui pue dans la case de Koffi Atta dans le village d'Accra, et comme l'amie d'un ministre passe par là, il faut absolument découvrir ce qu'il en est. le chef aux dents longues de policiers pas hyper compétents décide de faire appel à un chef de laboratoire médecin légiste pour résoudre cette affaire et se faire valoir. Il n'hésite pas à enlever et à emprisonner le médecin légiste pour le convaincre de mener l'enquête, et voilà Kayo Odamtten se rendant au village avec son sac contenant ses instruments d'analyse et beaucoup de pression pour découvrir quelque chose rapidement. En plus de l'objet suspect qui sent mauvais, il fera connaissance avec les personnalités fortes du village : le chasseur, le sorcier, etc qui lui raconteront un conte. Et là, conte et réalité se mélangent pour faire émerger une vérité quant à cette affaire.
Non, vraiment, j'ai beau y revenir, j'ai peiné à lire ce livre, je n'ai pas apprécié la prose, et je n'ai pas compris l'histoire. S'il y avait un "Notre quelque part", et bien moi, je suis restée ailleurs !
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critiques presse (3)
Actualitte
18 juillet 2014
L'enquête n'est que faire-valoir mais c'est magnifique jusque dans la traduction superbement vivante et pleine d'oralité : un vrai bonheur complet !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
13 mai 2014
Jonglant avec les codes du polar à l'anglo-saxonne et du conte traditionnel, Nii Ayikwei Parkes confronte remarquablement les cultures africaine et occidentale, urbaine et villageoise. Son premier roman impose une langue très inventive.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaPresse
15 avril 2014
Ça a des allures de roman policier: après tout, il semble y avoir quelque chose comme un corps et la police s'en mêle. Mais le premier roman du poète d'origine ghanéenne Nii Ayikwei Parkes est beaucoup plus qu'une enquête menée en Afrique de l'Ouest.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Avant, beaucoup d'hommes avaient l'habitude de corriger leurs épouses de temps à autre, mais quand nous tous là nous avons vu ce que Kwaku Ananse faisait, nous avons compris pourquoi nos Aïeux disaient que l'homme brave doit montrer son courage et sa force sur le champ de bataille, et non dans sa maison. Ce que nous avions coutume de faire là, n'était pas correct. La force qu'on nous a donnée, cette force doit nous servir pour protéger nos semblables, et non pour faire de nos semblables des esclaves. Donc, sebi, c'est à cause de Kwaku Ananse que les hommes ont cessé de battre leurs femmes dans le village.
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Un gros homme en habit de civil est descendu du Pinzgauer. Il portait un grand abomu noir pour tenir son pantalon jeans, et il mâchait des arachides.
C’est qui le chef ici ?
Les enfants ont pointé vers le kapokier géant derrière le champ du cultivateur Asare. Le chef habite dans la concession là-bas.
Les autres policemans étaient déjà descendus de leurs voitures. Tous les policemans là – un, un, un jusqu’à neuf, en habit tout noir noir dans notre village dès le jeune matin là ? Celui qui était en habit de civil a regardé de droite à gauche, et j’ai vu qu’il regardait aussi derrière l’arbre, vers la bassine sanyaa bleue de ma mère, que j’ai placée au sommet du toit de ma case, après sa mort. Je me souviens qu’elle a transporté son eau dedans jusqu’à ce que le fond se perce de petits trous, et après elle a emporté ça dans son champ pour récolter ses légumes dedans jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un seul gros trou. J’ai placé la bassine sur les feuilles séchées de mon toit, pour voir ma case au loin quand je reviens de la forêt. Quand le policeman a regardé, j’ai regardé aussi. Et il m’a regardé, et il a pointé vers moi.
Toi là, tu parles anglais ?
Ah. J’ai pensé que l’homme là, ou bien il ne connaît pas le respect, ou bien, sebi, parce que j’ai rasé mes cheveux, il n’a pas vu mes soixante-quatorze années ? Mâcher des arachides pendant qu’il me parle ! Je n’ai même rien dit. J’ai levé ma calebasse, et j’ai bu un peu du vin de palme de Kwaku Wusu. C’était doux. Kwaku Wusu est le meilleur malafoutier des seize villages de notre chefferie et des douze villages de la chefferie de Nana Afari.
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Mais ce que Oduro a dit à Kwaku Ananse le jour là, c'est que si sa main venait toucher Mensisi encore une troisième fois, alors son destin allait quitter les mains des vivants et les ancêtres seraient forcés d'intervenir pour rendre leur propre justice, parce que c'est vrai que tout un chacun a le droit de faire la même erreur deux fois et venir demander pardon après, mais si tu fais la chose une troisième fois encore, alors c'est toi-même qui es en train d'insulter la sagesse de ceux qui ont vécu avant toi.
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[...] les prostituées s'exhibaient dans des tenues qui semblaient avoir survécu à toutes les évolutions de la mode des trente années précédentes. Si les jupes remontaient autant que les décolletés plongeaient, si les robes paraissaient trop étriquées d'une taille et leurs couleurs assez vives pour harponner n'importe quel oeil irrésolu, alors elles étaient encore à la mode.
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Ces gens là. Policemans, avocats, ministres, ils n'apprendront jamais rien ; les lois des livres et le pouvoir des fusils n'enseigneront jamais les manières de faire avec les humains.Nous avons toujours vécu selon nos coutumes ; souviens-toi que le singe mangeait déjà bien avant que le cultivateur ne vienne au monde.
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