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EAN : 978B004TUXV7G
(25/03/2011)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Ce livre est une ?uvre du domaine public éditée au format numérique par une communauté de bénévoles. L?achat de l?édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle.
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À MES AMIS


Rions, chantons, ô mes amis,
Occupons-nous à ne rien faire,
Laissons murmurer le vulgaire,
Le plaisir est toujours permis.
Que notre existence légère
S’évanouisse dans les jeux.
Vivons pour nous, soyons heureux,
N’importe de quelle manière.
Un jour il faudra nous courber
Sous la main du temps qui nous presse ;
Mais jouissons dans la jeunesse,
Et dérobons à la vieillesse
Tout ce qu’on peut lui dérober.
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"Vers gravés sur un Oranger

Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu'un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l'on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage."
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À Éléonore (III)

Ah ! si jamais on aima sur la terre,
Si d'un mortel on vit les dieux jaloux,
C'est dans le temps où, crédule et sincère,
J'étais heureux, et l'étais avec vous.
Ce doux lien n'avait point de modèle :
Moins tendrement le frère aime sa sœur,
Le jeune époux son épouse nouvelle,
L'ami sensible un ami de son cœur.
Ô toi, qui fus ma maîtresse fidèle,
Tu ne l'es plus ! Voilà donc ces amours
Que ta promesse éternisait d'avance !
Ils sont passés ; déjà ton inconstance
En tristes nuits a changé mes beaux jours.
N'est-ce pas moi de qui l'heureuse adresse
Aux voluptés instruisit ta jeunesse ?
Pour le donner, ton cœur est-il à toi ?
De ses soupirs le premier fut pour moi,
Et je reçus ta première promesse.
Tu me disais : « Le devoir et l'honneur
Ne veulent point que je sois votre amante.
N'espérez rien ; si je donnais mon cœur,
Vous tromperiez ma jeunesse imprudente
On me l'a dit, votre sexe est trompeur. »
Ainsi parlait ta sagesse craintive ;
Et cependant tu ne me fuyais pas ;
Et cependant une rougeur plus vive
Embellissait tes modestes appas ;
Et cependant tu prononçais sans cesse
Le mot d'amour qui causait ton effroi ;
Et dans ma main la tienne avec mollesse
Venait tomber pour demander ma foi.
Je la donnais, je te la donne encore.
J'en fais serment au seul dieu que j'adore,
Au dieu chéri par toi-même adoré ;
De tes erreurs j'ai causé la première ;
De mes erreurs tu seras la dernière.
Et si jamais ton amant égaré
Pouvait changer, s'il voyait sur la terre
D'autre bonheur que celui de te plaire,
Ah ! puisse alors le ciel, pour me punir,
De tes faveurs m'ôter le souvenir !

Bientôt après, dans ta paisible couche
Par le plaisir conduit furtivement,
J'ai malgré toi recueilli de ta bouche
Ce premier cri si doux pour un amant !
Tu combattais, timide Eléonore ;
Mais le combat fut bientôt terminé :
Ton cœur ainsi te l'avait ordonné.

Ta main pourtant me refusait encore
Ce que ton cœur m'avait déjà donné.
Tu sais alors combien je fus coupable !
Tu sais comment j'étonnai ta pudeur !
Avec quels soins au terme du bonheur
Je conduisis ton ignorance aimable !
Tu souriais, tu pleurais à la fois ;
Tu m'arrêtais dans mon impatience ;
Tu me nommais, tu gardais le silence :
Dans les baisers mourut ta faible voix.
Rappelle-toi nos heureuses folies.
Tu médisais en tombant dans mes bras :
Aimons toujours, aimons jusqu'au trépas.
Tu le disais ! je t'aime, et tu m'oublies.


À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore-III.php
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DIALOGUE


Quel est ton nom, bizarre enfant ? — L’Amour.
— Toi l’Amour ? — Oui, c’est ainsi qu’on m’appelle.
— Qui t’a donné cette forme nouvelle ?
— Le temps, la mode, et la ville, et la cour.
— Quel front cynique ! et quel air d’impudence !
— On les préfère aux grâces de l’enfance.
— Où sont tes traits, ton arc, et ton flambeau ?
— Je n’en ai plus ; je triomphe sans armes.
— Triste victoire ! Et l’utile bandeau
Que tes beaux yeux mouillaient souvent de larmes ?
— Il est tombé. — Pauvre Amour, je te plains.
Mais qu’aperçois-je un masque dans tes mains,
Des pieds de chèvre, et le poil d’un Satyre ?
Quel changement ! — Je lui dois mon empire.
— Tu règnes donc ? — Je suis encore un dieu.
— Non pas pour moi. — Pour tout Paris. — Adieu.
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Tu dis : « Pour fixer un amant,
Non, je n'ai point assez de charmes. »
Et tu pleures en le disant !
Cesse de craindre, aimable enfant ;
Ta beauté même est dans tes larmes.

J'aime ton souris gracieux,
L'éclat de tes lèvres de rose,
Ton front où la pudeur repose,
Et le bleu tendre de tes yeux.
J'aime ta voix douce et sonore,
Ton pied mignon, et ton teint frais
Comme la fleur qui vient d'éclore ;
Mais, crois-moi, j'aime mieux encore
Ta belle âme que tes attraits.

Hélas ! le plus léger nuage
Du jour fait pâlir la clarté.
Le frêle éclat de la beauté
S'enfuit comme une ombre volage,
Et ne laisse après son passage
Que le regret d'avoir été.
Si l'amour ne le vivifie,
Le plus joli visage est mort ;
C'est le marbre informe qui dort
En attendant l'art et la vie.
Deux mots forment l'art de charmer ;
L'amour les dicte à la nature.
« Belles, dit-il, pour enflammer,
L'âme en sait plus que la figure :
Le secret de plaire est d'aimer. »
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