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Me lancer dans la lecture du prince de Cochinchine a été pour moi source de plusieurs sentiments. le premier, bien sûr a été le plaisir de retrouver ce héros récurent et combien attachant qu'est Nicolas le Floch commissaire au Chatelet. de plus, j'ai toujours eu un petit faible pour certains membres de son entourage.
Cependant, il y a eu d'autres impressions qui ont un peu atténué ce plaisir : savoir que c'est le dernier tome d'une série qu'on a aimé est toujours agréable, mais là, au vu des circonstances, à savoir que Jean-François Parot nous a quitté en 2018, cela rajoute un relent de tristesse. C'est différent quand une série s'arrête de manière calculée et voulue par l'auteur, mais dans ce cas, on ne peut qu'essayer d'imaginer ce que l'auteur aurait bien pu encore écrire. Comment ses personnages auraient réagi à partir de cet évènement qui s'annonce depuis un moment dans les tomes précédents à savoir la révolution française ?....On ne le saura jamais…
On retrouve Nicolas le Floch en Bretagne au début de cette aventure, une fois n'est pas coutume… Cela nous change un peu de son paysage parisien, même si on se doute qu'il va y revenir…
On mesure tout le temps qui s'est écoulé depuis sa première aventure « L'énigme des Blancs Manteaux « avec le jeune policier dynamique et débordant de soif d'apprendre et le Nicolas qui vient de devenir grand-père.
Mais cette sérénité dans sa vie ne pas tarder à exploser car notre héros échappe de peu à une tentative de meurtre (Encore merci à Pluton en passant).
De retour à Paris, il va retrouver un ami de jeunesse qui revient de Cochinchine, l'évêque Pigneau de Behaine, qui est surtout la en mission diplomatique. Bon, ça c'est la mission officielle, l'officieuse, Nicolas l'apprendra bientôt…et le lecteur aussi…
Il va aussi être en charge d'une enquête comme d'habitude un peu compliquée qui l'amènera à croiser certains personnages comme par exemple Olympe de Gouges

Une belle histoire pour clore cette série, merci monsieur Parot….



Challenge Séries 2019
Challenge A travers l'Histoire 2020
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Voilà! Les aventures de Nicolas le Floch s'achève avec ce tome. Un Nicolas vieillissant mais toujours bien entouré, il faut l'avouer.
Pour des raisons personnelles, Parot a voulu mettre en avant un personnage diplomate, ami de longue date de Nicolas, l'évêque Pigneau de Behaine. L'enjeu est de taille : contre le soutien de la France vis-à-vis du trône de Cochinchine, un comptoir pourrait être créé. de quoi attiser envies et rivalités avec les puissances étrangères voisines de la France. de plus, alors que Nicolas est en retraite à Ranreuil, récemment grand-père, il se fait coup sur coup attaquer et sommer de revenir à Paris. Comme de coutume, tout cela finit par se mêler dans un but commun avec des détours incroyables : agressions, vol, torture, fausses accusations et meurtres.

L'enquête est donc assez tortueuse. J'ai laissé tomber et ai décidé de me laisser porter. J'ai beaucoup apprécié le langage coutumier de Parot, toujours aussi immersif. Les recettes de l'époque, alléchantes, et les idées des Lumières, nous plongent tout autant dans cette époque du XVIIIe s. Ainsi que le spectre de la Révolution qui rôde en arrière-plan. L'auteur nous le rappelle régulièrement par divers truchement. A ce titre, il m'aurait plu devoir notre Nicolas confronté à la Révolution. Mais peut-être est-ce tout aussi bien, lui si fidèle à la Couronne de France. Avec cette immersion historique de qualité, s'ajoute l'entourage de Nicolas, si familier. On a toujours l'impression de retrouver de vieux amis.

Je termine donc cette série qui, si elle n'est pas parfaite, reste cependant une très bonne série de romans historiques francophones à découvrir!
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Quel plaisir de retrouver Nicolas le Floch, et quel regret de savoir qu'il s'agit du dernier tome de la série, et en même temps il faut saluer l' hommage de Jean-François Parot à son ami l'évêque Pigneau de Behaine dont il a fait rapatrier les cendres en France en 1983, et le clin d'oeil à ses anciennes fonctions diplomatiques avec une 1° de couverture illustrée par l'authentique portrait du prince héritier Nguyen Canh ..
Hélas, Nicolas ce jeune, et brillant commissaire que nous avons suivi pendant 15 ans est parti en Bretagne pour la naissance de son petit-fils mais, il va être attaqué et sauvé par un chevaucheur : Gilles Cholet qui lui apportait 2 missives ! Ils vont retourner ensemble à Paris ou une enquête délicate l'attend !
La France est en piteux état : Louis XVI est faible, la reine Marie Antoinette vit insouciante en " bergère " au Trianon , les ministres ( Turgot, Necker, Calonne et maintenant Brienne ) défilent mais il n'y a plus d'argent et le peuple gronde ! Sans oublier, le Duc d'Orléans qui complote avec les Britanniques, les Hollandais..
Pigneau de Behaine : ambassadeur du roi de Cochinchine est venu en compagnie du jeune prince héritier Canh ( le portrait ) négocier un traité entre les 2 rois. Mais, c'est sans compter sur une Triade orientale hostile au roi d'Annam et, soutenue par le prince Minh, ni sur les complots d'ordre financiers et/ou stratégiques menés par les Hollandais, ni sur l'immixtion du Secret Britannique en la personne de Barrington ! Mais, le pire est que le sceau qui doit servir lors de la signature du traité a été volé et, Nicolas a fort à faire même s'il est aidé par ses mouches, par l'inspecteur Bourdeau son ami, par son entourage chaleureux que nous retrouvons depuis 15 ans ( Semacgus, Sanson, de Noblecourt et Restif ) sans oublier son ex chef Sartine qui est toujours au faite des informations !
Un roman policier qui nous fait découvrir sociologiquement et politiquement les dernières années de la royauté et, un Nicolas plus détendu, très amateur d'agapes avec ses amis, avec son équipe et sa famille qui s'est agrandie !
L.C thématique polar de janvier : historique.
L.C thématique de janvier : entre 200 et 500 pages.
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J'ai beaucoup aimé cette nouvelle aventure de Nicolas le Floch. Les personnages toujours très attachants, l'intrigue policière débute dès les premières pages
Nous sommes en 1787. Nicolas, venu chez lui à Ranreuil où vient de naître son premier petit-fils est victime d'une tentative d'assassinat. Il est rappelé à Versailles par Sartine pour veiller à la sécurité du petit prince de Conchinchine venu signer un traité avec la France au nom du roi son père.
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Voici donc, par la force des choses, la dernière enquête de Nicolas le Floch.

J'avais acheté le livre dès sa sortie, mais j'ai pris mon temps pour le lire. D'abord parce que Jean François Parot nous offrait une enquête tous les 2 ans, ce qui me laissait le temps de la lire tranquillement. Ensuite, parce que l'auteur nous ayant quitté, j'ai eu du mal à me lancer dans ce que je savais être la fin de l'histoire. Il est toujours triste de quitter un personnage après des années passées à suivre chacune de ses aventures. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il serait advenu de tous nos héros durant les années turbulentes de la Révolution Française. Louis du côté des monarchistes, Bourdeau du côté des révolutionnaires et Nicolas tiraillé entre les deux identités que sont les siennes ?
Nous le serons jamais même si de nombreux éléments permettent de nous faire une idée.

Je retiendrais de cet opus, en dehors de l'intrigue policière, un sentiment de mélancolie et de noirceur. le questionnement sur le temps qui passe et la mort - déjà présent dans les tomes précédents mais plus encore dans celui-ci - traverse les pensées de Nicolas le Floch lorsque son enquête lui en laisse l'occasion. Bien sur, a posteriori, on peut se dire que ces pensées pouvaient être celles de Jean François Parot face à la maladie.

En tout cas, même si je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire personnellement, je remercie Jean François Parot d'avoir accompagné près de 15 ans de mes passions livresques, de m'avoir fait voyager dans sa vision de la seconde moitié du 18e siècle et de nous avoir offert tant de belles aventures.
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C'est avec des sentiments contrastés que j'ai lu cette dernière enquête de Nicolas le Floch. Tout d'abord le plaisir de retrouver des personnages que je connais depuis longtemps (environ 15 ans) et une pointe d'amertume de savoir que ce serait la dernière fois. Hélas, trois fois hélas, Jean-François Parot nous a quittés il y a déjà 1 an et avec lui un pan de la littérature policière et historique s'en est allé.
Il nous avait bien fallu quelques efforts à la lecture de l'Énigme des Blancs-Manteaux, pour nous familiariser avec une écriture si riche et un vocabulaire de l'époque à laquelle nous n'étions pas ou plus habitués, mais le plaisir de la formule s'était imposé de lui-même. Pas de phrases courtes, elliptiques, de textes sans relief et de mots tellement fades que nous rencontrons de plus en plus souvent. Là au contraire des expressions fleuries, des tournures de phrases savamment élaborées, des mots disparus à l'usage improbable aujourd'hui mais qui prenaient tout leur sens, souvent dans leur racine première. le premier qui me vient à l'esprit est qu'on n'était pas “assassiné” mais “homicidé”, et s'en sont suivis une théorie de mots et expressions tels qu'il fallait bien avoir un lexique pour les regrouper et que j'ai eu le plaisir de vous faire partager avec quelques “quiz” « Parlez-vous le XVIIIe ? ».

Venons-en maintenant à ce dernier récit.
Nicolas, tout jeune grand-père, passe quelques jours de repos à Ranreuil en compagnie de Louis son fils, Julie sa belle-fille et leur nouveau-né Nicolas. Awa et Secmagus sont du séjour ainsi que le Comte de Mezay, beau-père de Louis. Après une tentative de meurtre sur lui-même, et l'arrivée d'un chevaucheur porteur de deux messages mystérieux de Paris, le commissaire regagne en catimini la capitale pour retrouver Bourdeau et Sartine. S'ensuivent un double-assassinat, l'embastillement de Nicolas, son enlèvement et une séance de torture en quelques jours, ce qui fait beaucoup pour un seul homme. Rétabli grâce aux bons soins de Catherine Gauss et Secmagus revenu de Bretagne, le Floch retrouve un ami de jeunesse, Pigneau de Behaigne jadis séminariste et aujourd'hui Évêque d'Adran, protecteur du prince de Cochinchine et plénipotentiaire pour le compte du roi d'Annam, en poste pour signer un accord de commerce avec la France. Cependant, de nombreuses factions, anglaises, hollandaises et même triades annamites vont mettre tout en oeuvre pour faire échouer cet accord. Chargé par le roi lui-même avec le soutien de Sartine, le commissaire aux affaires extraordinaires va mettre en oeuvre tout son savoir-faire pour démêler cet écheveau de pistes “le tout environné de ténèbres”. le reste je vous le laisse découvrir, certain que vous serez avides d'en connaître le dénouement.

Cette fois encore, Jean-François Parot nous livre un texte extraordinairement enrichi d'un vocabulaire soigné, de descriptions de Paris et des parisiens dignes d'un observateur avisé de l'époque, le tout agrémenté de repas aux menus alléchants, souvent bien arrosés comme les aiment Nicolas et ses amis. Le contexte de l'aventure est malheureusement moins réjouissant : les mauvaises récoltes des années passées ont amené à la ville de nouveaux arrivants en quête d'une vie qu'ils souhaitent meilleure, le vent des frondes entre les trois ordres composant le peuple de France, l'hypothèse d'une convocation des États Généraux et l'expansion des idées du “siècle des lumières”, tout se ligue pour déstabiliser la société en cette fin du XVIIIe. Si l'on y ajoute la détestation grandissante à l'égard d'une reine, isolée par une cour frivole et dépensière, qui vit à des années-lumière du peuple et la faiblesse d'un roi incapable de prendre des décisions fermes, tout entouré qu'il est de conseillers plus avides de leur réussite que de celle du royaume, le vase de la contestation est sur le point de déborder et l'on ne sait que trop aujourd'hui, comment il va se déverser. L'auteur ne cache rien au lecteur de tous ces éléments, ce qui rend son récit d'autant plus crédible, qu'il fait croiser Nicolas le Floch et les personnalités de l'époque, du Duc d'Orléans à Olympe de Gouges, et de Restif de la Bretonne à Marc-Antoine Thierry de Ville d'Avray.

On pourrait encore dire bien des choses sur les romans de Jean-François Parot et son inépuisable culture, mais le mieux est de lire (ou de relire) ses quatorze romans pour en apprécier la qualité. Il nous restera tous ces livres donc, les quelques adaptations de qualité réalisées pour la télévision, et une bande dessinée qui reste à convaincre les amateurs de BD (dont je suis). Maintenant que la dernière page est tournée, il nous faut dire adieu à tous les personnages qui nous étaient devenus si familiers, et dont il semble que l'auteur ait voulu nous les faire rencontrer une dernière fois, sentant qu'il n'aurait pas l'énergie ni la santé pour aller plus loin.

À la manière d'un générique… Nicolas le Floch et Pierre Bourdeau. Louis de Ranreuil, Julie sa femme et le petit Nicolas. Monsieur de Noblecourt, magistrat podagre en retraite et sa maisonnée, Catherine la cuisinière, Marion la gouvernante, Poitevin l'homme à tout faire, sans oublier Pluton, Mouchette et Sémillante. Secmagus chirurgien de marine et Awa. Aimée d'Arranet, l'Amiral son père et Tribord, serviteur aux allures de boucanier. Messieurs de Sartine, de Laborde, et de Ville d'Avray. Louis XVI et Marie-Antoinette. Le Hibou : Restif de la Bretonne, écrivain roué et sans le sou. L'inénarrable Paulet au grand coeur, du “Dauphin Couronné”. Le père Marie et son cordial, Maître Vachon le tailleur, les aubergistes gourmets et gourmands. le fidèle Samson, de toutes les enquêtes, et le lieutenant Grémillon. Les mouches Tirepot et Rabouine et la troupe des petits vas-y-dire… Enfin pour le souvenir, La Satin devenue noble anglaise, Madame Louise, la tante du Roi, emportant dans son couvent le secret de la naissance de Nicolas… Et j'en oublie sûrement.

Merci Monsieur Parot.
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Et voilà, les géniales enquêtes (et aventures) de Nicolas le Floch, commissaire au Chatelet, se terminent avec la mort de l'auteur et ce dernier opus "Le prince de Cochinchine". Nous y retrouvons tous les personnages et ingrédients savourés au long des tomes précédents et nous y voyons le retour d'un compagnon de jeunesse, Pigneau de Behaine désormais plénipotentiaire de Cochinchine, envoyé par son Roi pour négocier des accords avec la France. En parallèle, Nicolas voit sa propre famille menacée par une triade asiatique qui s'en prend à sa vie et à sa famille, projetant l'enlèvement de son petit-fils nouveau-né.
Cette fois-ci, nous serons un peu moins à Versailles auprès du Roi mais nous voyageons des terres de Ranreuil en Bretagne à Paris, capitale de plus en plus sous tension en cette année 1787, deux ans avant la chute de l'ancien régime. Malheureusement, nous ne saurons jamais comment réagira le Marquis de Ranreuil en abordant la Révolution...
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Etant une inconditionnelle de Jean-François Parot, c'est toujours avec une grande fébrilité que je découvre la nouvelle enquête de son personnage récurrent : le commissaire Nicolas le Floch.

C'est toujours aussi "dense", précis au niveau historique, anecdotique ainsi que sur la vie quotidienne à Paris, et, sous le règne de Louis XVI. le lecteur s'immerge totalement en plein siècle des lumières, tout en participant "involontairement" à la Petite Histoire, et, sans oublier la Grande Histoire.

L'intrigue se déroulant en 1787, les prémisses de la Révolution Française commencent à se faire sentir, et, cela sous l'oeil aiguisé du Commissaire le Floch qui pressent de grands changements, et, surtout un avenir incertain pour la noblesse.

Il est vrai que Jen-François Parot effectue de nombreuses recherches (st surtout approfondies) entre chaque volume, que se soit sur la vie quotidienne des français au 18eme siècle, la vie politique, et/ou les relations internationales entre la France et l'Angleterre où les autres pays avec qui elle est en relation afin d'en ressortir un fait / un événement qui semble guère important, qui semble anodin au premier abord pour nous (mais important pour l'époque en question) pour bâtir toute une enquête policière autour, et, cela pour notre plus grand plaisir.

Un excellent moment de lecture en ce qui me concerne, même si je me pose des questions quant à l'avenir de ce cher Commissaire le Floch. Que va t'il lui arriver alors que la Révolution Française approche à grand pas ? Affaire à suivre.
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« Que l'ordre ancien en vienne à disparaître et avec lui les privilèges, soit, mais il serait alors à craindre qu'à la noblesse détruite succédât une nouvelle artistocratie tout aussi rapace, celle des seigneurs de l'argent ».
1787, Nicolas le Floch enquille une quatorzième et dernière mission, le Maître, Jean-François Parot, historien, diplomate et écrivain, nous a quitté le 23 Mai 2018. Comme un signe du destin, le créateur est parti au moment où sa créature voit la fin annoncé d'un monde.
Les fidèles du Marquis de Ranreuil se feront un devoir de lire le dernier opus à l'intrigue complexe et mortelle mêlant affaire d'étât et affaire criminelle tandis que je conseillerai aux curieux de commencer par l'Énigme des Blancs-Manteaux.

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Nicolas le Floch est quasiment en vacances. Si, c'est possible, même si ce n'est sans doute pas le terme à utiliser en 1787. Disons plutôt qu'il se repose sur ses terres, lui qui vient d'être grand-père d'un petit Nicolas. Il profite donc de ses terres bretonnes pour se faire tirer dessus - il peut remercier son fidèle chien, Pluton, pour sa survie. Zas ! Ce n'est que la première tentative de ce volume pour raccourcir la vie du commissaire.
Rappelé à Paris, de bien mystérieuses manières (non, ce n'est pas moi, c'est lui qui vous a rappelé en une partie de tennis aristocratique), il doit enquêter sur un meurtre et protéger son ami de jeunesse, Pigneau de Behaine, lui même tuteur du jeune héritier de Cochinchine.
Ce n'est pas que la révolte gronde en arrière-plan de l'intrigue, non, la révolte est déjà là. Nicolas est fidèle au roi, et garde pour lui ce qu'il ressent face à la reine et à "sa" cour. Les séquelles de l'affaire du collier sont bien présentes, et il paraît difficile de faire changer l'opinion publique. Nicolas n'oublie pas ses origines. Je ne parle pas de la noblesse, non, je parle des années qu'il a vécu alors qu'il n'était que le Floch, et non Ranreuil. A cet égard, les propos échangés lors d'un dîner sont éclairants :
-Décidément, remarqua Julie, M. Bourdeau est un amateur avisé et un gourmet. Les Français sont un peuple étonnant qui parle de cuisine en mangeant. C'est preuve de leur bonne et heureuse nature.
- Ceux, murmura Nicolas, qui ont de quoi manger. 
Approcher du pouvoir laisse des traces, si ce n'est sur Nicolas, du moins sur d'autres personnes qui lui sont ou lui ont été proches. Il est difficile de concilier ses idéaux et ses actes, difficile, mais pas impossible. Comploter contre l'état n'est ni simple, ni simpliste, dans la conception de l'intrigue. Chaque acte a ses conséquences, parfois très éloignées de ce que son auteur avait prévu.
Que deviendra Nicolas le Floch et les siens dans les années à venir, comme se terminera cette série ?
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