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sur 906 notes
Le roman policier est un genre assez récent en littérature. Avec des prémisces au XIXè, il connait son premier âge d'or fin XIXème, début XXème, avec les grandes figures que furent Conan Doyle ou Agatha Christie. Pourtant, il reste classé dans les "mauvais genres", avec la SF, la fantasy, le thriller, déconsidéré par les critiques établies, ne pouvant décemment pas accéder au prestige des prix littéraires reconnus, tels le Goncourt ou le Nobel (attention, ironie inside, pour ceux qui ne pratiqueraient pas le second degré, j'anticipe les commentaires acides !). le roman historique, au contraire, a pignon sur rue. Il a charge de nous cultiver, ne fait évidemment pas appel à nos bas instincts à l'affut du sordide, mais bien à notre curiosité intellectuelle souveraine qui ne demande qu'à être assouvie... et du coup a peut-être aussi tendance à rebuter un lectorat plus jeune en recherche de sensations fortes.

Le duo était donc fait pour s'entendre, ayant chacun besoin des lecteurs de l'autre et pouvant puiser chez son voisin les avantages qui lui faisaient défaut. le roman policier historique est donc fun mais légitime, excitant mais enrichissant... (comme si ces adjectifs devaient être des contraires, non mais je vous jure, pour qui ils se prennent ces critiques amateurs de Babelio...)

Nicolas le Floch est devenu depuis 20 ans un représentant emblématique de ce genre, survivant même à son créateur Jean-François Parot en 2018, puisque Joffrin a repris le flambeau en 2021 (je ne sais pas quel est le sentiment des fans sur cette reprise, je ne suis qu'un petit novice dans la série !). La saga nous plonge dans la France du XVIIIème siècle, au coeur du règne de Louis XV, dans une période de l'histoire de France décisive pour la France moderne, puisqu'elle aboutira finalement à la Révolution Française, mère de notre démocratie (après quelques remous napoléoniens, j'en conviens, mais on ne va pas chipoter, on est là pour le fun je vous ai dit... Je vois bien que vous ne me lisez pas correctement, je le vois...)

Et on sent bien que Jean-François Parot était au courant de la fin de l'histoire quand il a construit son personnage principal. Enfant abandonné, protégé par un parrain noble mais ne pouvant avoir de trop grandes ambitions de par sa naissance obscure, Nicolas est un enfant de son siècle, enclin à remettre en cause certains privilèges, proche des "gens de peu" (domestiques, prostituées...), il est fabriqué sur mesure pour nous faire sentir les récriminations de ce peuple qui gronde. Ce n'est pas encore trop le cas dans cet opus, mais on sent bien que le décor est planté pour que ce soit possible par la suite. On a donc tous les bons ingrédients d'une saga historique, avec un personnage auquel on peut s'identifier facilement, doué mais un peu maladroit, en apprentissage du métier d'enquêteur... qui était d'ailleurs un peu dans ses balbutiements.

La police ne concevait pas encore qu'elle pouvait être scientifique, la médecine n'était que très peu légale, bref, on fait avec les moyens du bord. On parvient tout de même à cocher les cases du roman policier, des cadavres, des suspects tout trouvés trop évidents, des complicités à dévoiler, des indices mystérieux. Rien de trop alambiqué, le final à la Christie avec la confrontation des différents suspects n'aboutira pas à des révélations époustouflantes, on avait à peu près tous compris qui avait fait quoi, mais le côté attachant du personnage principal nous fait apprécier sa réussite au dénouement, l'enquête ne pouvait pas non plus être insoluble puisqu'elle devait être démêlée par un novice. La crédibilité est à peu près sauve.

Le dosage est vraiment réussi entre visites d'un Paris aux rues ayant parfois disparues de nos jours, recettes de cuisine d'époque et cours de mode sous Louis XV, scènes d'action pas du tout ridicules (vous me direz des nouvelles d'un affrontement à l'épée dans le noir). On ne s'ennuie pas, on bénéficie d'un bain historique dans une période que je ne connaissais que peu, l'école m'ayant appris plus de chose sur la saison 14 et la saison 16 des Louis et ayant passé sous silence pas mal d'épisodes de la saison 15. le mixage des genres est donc réussi et la saga mérite son succès, bien accompagné par l'adaptation en série télé qui lui aura amené des lecteurs. Je pense que je continuerais un peu à lire la version papier avant d'aller jeter un oeil à l'adaptation... ne serait-ce que parce que l'épisode un est l'adaptation du deuxième roman !
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Si je ne suis pas hostile au côté ludique des whodunit, ce n'est malgré tout pas ce que je préfère. Ce à quoi je suis la plus sensible dans un roman policier, c'est l'ambiance. C'est pour cela que je préfère de loin le roman noir au roman policier à énigme. C'est aussi pour ça que, lorsqu'il est réussi, un roman policier historique peut me séduire. Mission accomplie pour « l'énigme des Blancs-Manteaux », le roman de Parot m'a comblée.

Si l'intrigue est solide et plutôt bien ficelée, on sent bien tout au long du roman que ce qui intéresse l'auteur avant tout c'est la peinture du Paris pré-révolution de Louis XV. Et cette peinture est vraiment saisissante, l'immersion est totale, c'est un véritable voyage dans le temps que nous offre cette lecture. Parot a une formation d'historien et cela se voit. Son roman est très bien documenté et on découvre avec grand intérêt le fonctionnement judiciaire de l'époque. Cette véracité historique participe pleinement à l'ambiance prenante du récit mais cette immersion est également permise par l'écriture très séduisante de l'auteur. La plume de Parot est fluide et sautillante. Les descriptions sont très vivantes, et atteignent tout particulièrement des sommets dans les savoureuses descriptions culinaires. Lors de ces passages, on a l'impression de sentir le fumet des plats, on en a l'eau à la bouche et les papilles qui frémissent.

Par ailleurs, la galerie de personnages est aussi très réussie. Quelle que soit son importance, chacun des protagonistes est caractérisé avec soin. Les personnages sont vivants et pour certains très attachants.

Je me suis vraiment régalée avec cette « énigme des Blancs-Manteaux » et il n'est pas impossible que d'autres romans de la série viennent rejoindre ma PAL.

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Enfant trouvé né à Guérande, Nicolas le Floch a bénéficié de la meilleure éducation grâce à son tuteur, le chanoine le Floch, et son parrain, le marquis de Ranreuil. Mais en 1761, il est envoyé à Paris par le marquis qui veut éviter tout rapprochement amoureux entre son filleul et sa fille Isabelle. le voilà donc débarquant à Paris pour apprendre le métier de policier sous la protection de M. de Sartine, le lieutenant général très proche du roi Louis XV. Logé chez son supérieur, le commissaire Lardin, Nicolas est très vite plongé dans le grand bain lorsque son hôte disparaît. Sartine lui confie cette enquête difficile mais aussi sensible puisque les intérêts du roi sont en jeu.

Meurtres ignobles, complot contre le roi, dangers à chaque coin de rue…Belle entrée en matière pour Jean-François Parot et son héros, Nicolas le Floch. Un polar certes, mais tellement documenté et érudit qu'on le déguste comme une leçon d'Histoire de France. le Paris du XVIIIè siècle dévoile tous ses mystères et l'auteur nous y immerge totalement en faisant appel à tous nos sens. On sent les remugles des abattoirs, on goûte à la cuisine des fins gourmets de la capitale, on touche les soieries ou les costumes râpés, on entend les cris des vendeurs de rue et on voit les rues de Paris grouillantes de monde, les voyous tapis dans les coins sombres, les nobles perruqués, les voitures à cheval qui se fraient un passage dans la foule.
Les personnages sont bien travaillés, du plus veule au plus généreux et l'on s'attache à Nicolas, naïf breton qui se frotte aux turpitudes de la vie parisienne, mais aussi l'expérimenté Pierre Bourdeau qu'il prend pour adjoint ou encore le bourreau Samson qui s'improvise médecin légiste. On aura plaisir à les retrouver au fil de leurs enquêtes dans cette capitale si bien rendue par Parot. du sang, de la fange, de la poudre et des ors, le fossé entre les miséreux et les nantis mais aussi les complots politiques, la corruption et les violences policières…le XVIIIè siècle sous la plume aiguisée de l'auteur a finalement nombre de points communs avec la société du XXIè siècle. A méditer.
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Quelle lecture plaisante et rafraîchissante que ce premier tome des aventures de Nicolas le Floch, jeune Breton malin mais naïf, promu enquêteur dans la police parisienne de 1761 !

Pourtant, la ville et ses faubourgs ne sont pas vraiment ragoûtants, entre l'équarrissage, la boue, les odeurs, l'obscurité, les sangliers faisandés et autres délices à base de tripes... Sans parler des crapules qui entourent notre héros, assassins sans vergogne, femmes de toute petite vertu, âmes damnées ou simples excités du Carnaval... Et évidemment des intrigues, des secrets, des assassinats, des ombres menaçants et des combats à l'épée...

Au milieu de toute cette fange, Nicolas mène l'enquête avec sagacité (parfois), bonne volonté (toujours), appétit (souvent), et surtout avec l'aide de personnages plus pittoresques les uns que les autres : le 'tire-pot' qui gagne sa vie en permettant aux hommes de se soulager dans deux seaux cachés sous son manteau, le bourreau Sanson, génial médecin légiste avant l'heure, toute une ribambelle de 'mouches' qui jouent les informateurs, l'expérimenté et bonhomme Bourdeau qui compense les erreurs de jeunesse de son chef, la 'prave' et 'ponne' cuisinière Catherine, le vieux procureur et son affolant cabinet des curiosités, la ville elle-même dont on visite de nombreux endroits qui existent encore aujourd'hui...

Bref, c'est un joyeux voyage dans le temps et une enquête sympathique et pleine de rebondissements qui nous sont offerts. Que demander de plus ? La suite, peut-être...
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L'énigme des blancs manteaux est le premier tome des aventures de Nicolas le Floch, commissaire au Chatelet.
Dans ce premier tome, qui plante un peu le décor de l'univers de ce héros récurrent de Jean-François Parot, nous allons vraiment assister aux débuts de la carrière de Nicolas le Floch. Jeune breton à l'ascendance inconnue (c'est un enfant abandonné), le Floch arrive à Paris en 1761 avec une lettre de recommandation l'introduisant chez monsieur de Sartine qui est à l'époque le lieutenant général de police. Ce dernier va lui permettre de faire ses débuts dans ce milieu. Et notre jeune breton va mettre toute sa bonne volonté pour progresser dans une police qui est encore loin de ressembler à ce qu'elle va devenir de nos jours. Il va aussi apprendre à évoluer dans un Paris grouillant de monde, un Paris hétéroclite ou il va devoir prendre sa place.
Jean-François Parot est un merveilleux raconteur d'histoire et ses descriptions de cette période sont tout simplement géniales. On entend, on voit, on hume (important l'odorat à cette période) grâce à ses talents de conteur. Et je ne parle même pas des pauses gastronomiques qu'il sait décrire à merveille. On sent aussi qu'il maitrise parfaitement le contexte historique et qu'il s'est fort bien documenté sur cette période.
C'est dans cet univers-là qu'il fait évoluer son héros. Nicolas va bientôt être chargé par Sartine d'enquêter sur la récente disparition de son supérieur, le commissaire Lardin. Son enquête va le mener bien plus loin qu'il ne l'imaginait avec des répercussions qui risquent d'être inquiétantes pour la bonne marche du royaume.
C'est aussi dans ce tome que l'on fait la connaissance d'une galerie de personnages tous plus intéressants et attachants que les autres. Certains vont d'ailleurs devenir des proches de le Floch et on aura plaisir à les retrouver tout au long de ses aventures dans les tomes suivants…

Challenge Pyramide IV
Challenge Séries 2019
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L'énigme des blancs manteaux
Après avoir pris à contre-courant cette série en commençant par lire les ouvrages les plus récents écrits par Laurent Joffrin qui a repris le flambeau après la disparition de Jean-François Parot, j'ai donc décidé, en compagnie d'une amie, de découvrir tous les tomes de la saga dans l'ordre.

On y fait la connaissance d'un tout jeune Nicolas le Floch, un jeune Breton venu à la capitale apprendre le métier de policier sous la protection d'un lieutenant-général de la police de Louis XV. Alors que la première affaire qu'il se voit confier semble assez simple au premier abord, Nicolas va finalement être confronté à une enquête qui se révélera assez complexe et riche en rebondissements. Disparition, sang et secrets seront de la partie ! La rue des blancs-manteaux située dans le quartier de Marais, point de départ de l'enquête va-t-elle révéler tous ses mystères ?

Alors que j'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire, en reprenant le texte à tête reposée, j'ai finalement passé un excellent moment de lecture. La plume de Jean-François Parot s'est révélée captivante et, j'ai aimé découvrir une époque que finalement je connais assez peu.

Ayant déjà lu d'autres livres de la série, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir comment se sont nouées les relations entre Nicolas et les personnages que j'ai eu l'occasion de croiser lors de mes lectures. Je pense en particulier à Aimé de Noblecourt, un ancien procureur qui s'est attaché à notre jeune Breton qui propose de vrais banquets à ses convives. Comme quoi la cuisine reste un fil conducteur que l'on retrouve dans tous les tomes ;-D

Pour une première enquête, j'ai trouvé que tous les ingrédients étaient réunis dans ce roman policier historique pour passer un bon moment de lecture, donc, j'espère continuer à me régaler avec les futures aventures de notre jeune Nicolas ;-D
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Avec l'Enigme des Blancs-Manteaux, nous assistons aux débuts de Nicolas le Floch comme enquêteur de police dans la France, même plus précisément le Paris, du XVIIIe siècle.

Grâce à son parrain, le Marquis de Ranreuil, Nicolas est introduit auprès de M. de Sartine, Lieutenant Général de la Police de Paris. Celui-ci le prends plus ou moins sous son aile et le mène vers ceux qui auront charge de le former. Très rapidement, Sartine charge Nicolas de résoudre une affaire, la disparition du Commissaire Lardin, justement chez lequel Nicolas est hébergé. Complots, menaces, indices, témoignages et fausses pistes vont paver la route de Nicolas le Floch vers la vérité.

Je suis assez mitigée sur ce roman et je ne sais d'ailleurs pas trop comment décrire mon ressenti. D'un côté j'ai beaucoup aimé l'univers de ce Paris du XVIIIe avec un personnage assez attachant et plutôt moderne pour son époque. Mais j'ai souvent été perdue dans le récit par des pages et des pages qu'un tout petit élément de l'enquête vient justifier. D'un autre côté, s'agissant de la première apparition de notre héros, il y a beaucoup de mise en place des décors et des personnages, donc cela joue également beaucoup dans ce sentiment de lourdeur car tout le roman joue le rôle d'introduction à la série de romans qui suit. L'enquête est pleine de rebondissements un peu alambiqués et on est vite perdus dans toute cette affaire, heureusement que Nicolas nous fait l'honneur de résumé tout son cheminement en presque fin de roman pour que l'on s'y retrouve !

En résumé, je n'ai ni savouré ni détesté cette lecture, mais elle m'a demandée beaucoup de temps pour peu de pages. Ce sont trois étoiles pour moi car je n'ai pas été captivée mais j'ai quand même apprécié les moments d'enquête et je pense que je retenterai l'aventure le Floch.
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Une bien jolie découverte que je dois au multi-défi du forum Babelio ! Je connaissais mon "petit Nicolas" de la série télévisée que j'aime beaucoup, mais je n'avais jamais lu les livres correspondants, shame on me !

C'est une peinture pittoresque du Paris de Louis XV, qui est un roi un poil "effacé" par Louis XIV et Louis XVI, que je connais donc assez peu (Disons que les souvenirs m'en sont moins vivaces que les deux autres, lol). Certes on ne voit pas vraiment beaucoup le roi ici, mais la vie et les descriptions sont ultra-réalistes, sans doute très documentées car je pense que l'ensemble des références (pour les culinaires, c'est très amusant en plus !) est véridique.

C'est très bien écrit, avec des mots "d'époque", et je n'ai qu'un seul regret, c'est que les notes n'aient pas été mises en bas de pages, parce que c'est pénible d'aller chercher en fin de bouquin à chaque fois, et dieu sait qu'il y en a !

L'intrigue est complexe, les personnages principaux très bien brossés, profonds et fouillés, cohérents, c'est un vrai plaisir de les suivre ! Les secondaires ne sont pas en reste, hauts en couleur et très bien caractérisés en quelques phrases efficaces (et je retrouve un certain Charles-Henri Sanson, le monde est petit, tout petit (après le manga "Innocent", lol).
Il y en a pas mal, mais on les reconnait tous, tant leurs personnalités sont marquantes.

Bref, c'était un très bon moment, nul doute que les tomes suivants vont atterrir un jour ou l'autre dans ma pal... J'avais bien besoin de ça, tiens !
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L'énigme des Blancs-Manteaux est la première enquête qui permet de faire connaissance avec Nicolas le Floch, jeune clerc de notaire de 22 ans, arrivé tout droit de Rennes et qui ne se doute pas qu'il va se voir confier une enquête au sein même de la police... Et pourtant, Sartine, lieutenant général de la police, à qui le jeune Nicolas a été recommandé, le met à l'épreuve dans une affaire de disparition d'un commissaire - Lardin - spécialisé dans la surveillance des jeux, qui va l'entraîner rapidement dans les lieux mal famés entre maisons de plaisir et salles où l'on joue au pharaon jusqu'aux premières lueurs du jour. Pour mener à bien son enquête, il choisit son adjoint, ce sera Bourdeau, un inspecteur bon vivant, toujours affûté, sous ses airs bonhommes, bien plus expérimenté et âgé, et qui, après avoir éprouvé une petite déception, va très vite remarquer les qualités innées de son jeune supérieur : rapidité de compréhension et de réaction, capacité d'observation et d'analyse des situations et des caractères, très bon bretteur, sans compter ses qualités humaines. Les deux compères vont devoir rassembler les éléments de deux disparitions dont celle du cocher d'un chirurgien de marine Semacgus.

L'énigme des Blancs-Manteaux est l'épreuve du feu pour le jeune Nicolas, jeune provincial fringant mais pétri de doutes quant à son inexpérience pour résoudre une enquête retorse et dans laquelle il devra même déjouer les cachotteries d'un Sartine enclin à le tester et à taire des informations importantes, histoire de pousser son protégé dans ses retranchements...
Une lecture dont j'avais envie après avoir vu les versions télévisées avec Jérôme Robart, Mathias Mlekuz et François Caron en Sartine versatile et coléreux à souhait...aucune déception, j'ai retrouvé dans la première aventure la fougue, l'humour et l'intérêt de l'intrigue et le style très plaisant de Jean-François Parot, a fini de me convaincre de lire les autres enquêtes.
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Premier policier historique en compagnie de Jean-François Parot : premier contact avec son "héros ": Nicolas le Floch.

Une immersion dans Paris et ses faubourgs au XVIII ième siècle : la boue, les odeurs, l'obscurité, l'équarrissage, les rats, les bestiaux faisandés et les crapules, les assassins sans vergogne, les tripots, les prostituées sur fond de Carnaval, avec des masques pour protéger l'incognito des agités et des ivrognes qui se glissent dans la nuit pour accomplir leurs forfaits !
Voila, comment Nicolas le Floch, orphelin breton recueilli et élevé par le chanoine qui lui a donné son patronyme, prend contact avec la ville ou il arrive avec une recommandation de son parrain : le marquis de Ranreuil et il se présente au lieutenant général de police : de Sartine ! Ce dernier le confie aussitôt au commissaire Lardin avec l'arrière pensée d'avoir l'oeil sur son subordonné. Nicolas va loger dans une soupente chez Lardin, sa seconde épouse Louise et, Marie ( la fille).
Mais, sur ces entre faits, Lardin devient introuvable ! de Sartine qui, en autres, a la marotte des perruques, va lui donner les pleins pouvoirs pour mener une enquête sur cette disparition, et Louise intrigante et volage en profite pour le chasser comme elle a chassé Catherine la dévouée cuisinière : il va trouver refuge chez l'ancien procureur Noblecourt et, aidé d'un inspecteur expérimenté : Bourdeau, par les mouches ( indics), et les policiers : il va découvrir les restes du corps d'un homme à Montfaucon, faire la connaissance du bourreau Sanson qui est féru d'anatomie pour identifier les morceaux du cadavre, mais, vont suivre la découverte les cadavres du docteur Descart ( cousin de Louise ), celui de Saint-Louis : le domestique du docteur Semacgus...mais ou est le commissaire Lardin ? ? ? de Sartine est très inquiet car il lui avait confié des documents secrets et importants pour le Roi Louis XV...Qu'à cela ne tienne : Nicolas qui, depuis des mois fréquente les malfrats, les intrigues, les combats à l'épée ou au pistolet, lui qui a été victime d'agressions personnelles va démêler cette énigme des Blancs-Manteaux avec perspicacité, avec bon sens et autorité !
Bref : Jean-François Parot nous plonge dans un vrai roman policier et, il ajoute avec habileté et érudition l'atmosphère de cette époque qu'il connait parfaitement !
L.C thématique polar de février 2022.
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