Giordano Bruno a hanté ma jeunesse puisque je demeurais dans une rue perpendiculaire à celle du nom de cet homme. Alors, forcément ma curiosité naturelle m'aura permis de prendre connaissance de son pédigrée ainsi que sa funeste fin.
L'ouvrage en question, duquel j'établis cet avis, m'a alpagué lors d'une balade dans les rayonnages de ma bibliothèque villageoise.
C'était une bonne idée que de l'emprunter.
L'intrigue amène Bruno à s'occuper d'un crime commis dans l'enceinte de l'université d'Oxford. Il faut dire que ce dernier a beaucoup erré un peu partout dans l'Europe de l'époque et qu'il est effectivement resté 2/3 ans à Oxford où il fut chahuté pour ne pas dire plus.
L'histoire contée par l'autrice est prenante et bien faite, nous avançons dans les couloirs de l'université et l'écriture amène le lecteur (moi) à parfaitement visualiser les lieux empruntés par les uns et les autres. C'est toujours un bonheur de se sentir bien dans une intrigue.
Madame Parris n'hésite pas à décrire lieux et paysages, entrées, passages, bâtisses et salles.
Cette époque, où le climat est délétère, la délation sport national et l'atmosphère enfumé des bûchers jamais totalement refroidis, est propice aux coups fourrés là où la Sainte Inquisition oeuvre à tous les coins de rue, est rendue de main de maître par la narratrice.
Bruno, homme curieux et honnête chercheur de vérité, avance, à la manière d'un Cadfaël, avec pugnacité, vers la résolution de l'affaire avec une certaine simplicité.
A noter une dispute à l'ancienne, maître contre élèves, de bon aloi, bien contée, démontre, s'il le fallait encore, que la contradiction expliquée et argumentée est une figure de style non pugilistique.
Bref, j'ai apprécié cette lecture que je conseille aux friands de romans policiers historiques.
Lien :
https://www.babelio.com/livr..