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EAN : 9782264060112
576 pages
10-18 (16/05/2013)
3.94/5   25 notes
Résumé :
Eté 1584. Le prince protestant Guillaume d'Orange a été assassiné par un fanatique catholique, et il se murmure que la reine Elizabeth sera la prochaine. La peur hante les rues de Londres et la peste fait fuir de nombreux citoyens. Giordano Bruno, philosophe radical et espion de la cour, choisit de rester, seulement pour découvrir que quelqu'un le suit à travers la ville. Faisant face à son poursuivant, il retrouve la femme qu'il a jadis aimée - en fuite, après avoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Giordano Bruno un an après les évènements relatés dans le temps de la prophétie, soit en 1584. Par contre ce livre se réfère souvent aux évènements d'Oxford, qui sont racontés dans le premier opus de la série, intitulé le prix de l'hérésie. C'est là que notre héros a rencontré la jeune Sophia.

Celle-ci arrive à Londres déguisée en garçon et cherche Bruno. Elle lui raconte ses malheurs : Elle a eu un enfant hors mariage qu'on lui a arraché avant de la marier contre son gré à Sir Edward Kingsley, un homme brutal qui la maltraite. Sir Edward est chanoine laïc de la cathédrale de Cantorbéry, il a de nombreux mystères et a été assassiné. Comme Sophia s'est enfuie avec de l'argent, les soupçons se sont portés sur elle et elle sera condamnée au bûcher pour le meurtre de son mari si Bruno ne l'aide pas à retrouver l'assassin. Bruno est amoureux de la jeune femme et il obtient de ses protecteurs l'autorisation de se rendre à Cantorbéry.

Sir Francis Walsingham, chef de l'espionnage lui accorde l'autorisation mais le charge de la mission de surveiller son agent sur place, le chanoine Harry Robinson. Ce dernier vieillit et son patron doute de son aptitude au service.

Bruno se rend à Cantorbéry avec Sophia, toujours déguisée en garçon et persuadée que l'assassin est Nicolas, le propre fils de Kingsley, elle espère que Bruno pourra vite le prouver tandis que ce dernier rêve d'un avenir possible avec la belle jeune femme. Toutefois, Bruno se rend vite compte que cet assassinat est loin d'être aussi simple. Sa tâche d'espion de la reine l'amène à découvrir un audacieux complot pour renverser la reine, envahir l'Angleterre et mettre sa cousine Marie Stuart sur le trône.

Dans une ville particulièrement hostile aux étrangers venus des pays catholiques, Bruno doit mener une double enquête qui mettra sa vie en danger de nombreuses fois. L'auteur joue avec nos nerfs, le danger plane sans cesse sur le héros et l'on craint pour lui tout au long du livre. Les rebondissements se succèdent et le suspense ne baisse jamais tout au long des six cent pages de ce livre. Quant à l'identité de l'assassin de Sir Edward, elle en surprendra plus d'un.

Même si on ne sait pas si Bruno a effectivement été espion au service de la reine d'Angleterre, pour le reste, le contexte est particulièrement bien rendu et on voit toute l'érudition de l'auteur, notamment en ce qui concerne la pensée de Bruno.

Même si cette enquête s'inscrit dans la suite de la précédente, on peut lire cette série de façon indépendante. C'est un excellent roman historique sur cette période, mais surtout un polar très réussi qui ravira tous les amateurs du genre, même si cette enquête est plus linéaire et moins riche que la précédente.


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Un pur bonheur! C'est un plaisir immense de vivre le temps d'une enquête aux côté du merveilleux Giordano Bruno. C'est incontestablement le personnage historique de j'admire le plus de toute l'histoire. La quintessence du savant brillant, indépendant, libre, visionnaire et qui ira malheureusement jusqu'au bûcher de l'inquisition pour défendre ses idées.
Et sans dénaturer cet esprit sublime, SJ Parris en à fait un personnage de fiction magnifique. Avec ses convictions, son talent, ses idées mais aussi ses doutes et ses faiblesses. Passionnément attachant, immensément séduisant.
Dans ce troisième opus, l'intrique est de plus très réussie, un fond fond historique qui suscite l'intérêt et la curiosité, des rebondissements, de l'action, du suspense, et beaucoup d'émotions. Et des personnages secondaires riches et complexes, et enfin, un dénouement intelligent et surprenant. Pour moi, juste parfait!
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3eme opus des aventures de Giordano Bruno, l'espion de Walsingham est à Londres quand il rencontre à nouveau Sophia, présente dans le précédent roman. Après avoir accouché d'un bébé, elle a été mariée de force à un notable de Canterbory qui la bat. Celui ci est assassiné et Sophia, accusée, prend la fuite en se servant au passage dans le coffre de son mari. Elle suppie Bruno de retourner avec elle à canterbory pour decouvrir qui a tué son mari, etre innocentée et pouvoir prétendre à sa succession.
Sous une fausse identité, Bruno part pour Canterbory pour vérifier en plus de la mission confiée par Sophia, que cette ville n'abrite pas une conspiration pour rammener le catholicisme en ANgleterre.
Personnage éminament romanesque, Giordano Bruno se prête à ces folles aventures romanesques et d'espionnage mélées. C'est passionant avec un superbe personnage.
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Polar qui se laisse lire facilement, qui nous tient en haleine jusqu'au bout, "Sacrilège" est un roman bien ficelé, riche en rebondissements mais aussi en horreur humaine sans oublier l'humour du héros, Giordanno Bruno. C'est vraiment un polar agréable pour tous les amateurs du genre policier historique.

Le seul petit défaut selon moi : des personnages ou gentils ou méchants, ne réservant pas beaucoup de surprise ni de subtilité. Ceci dit, ça ne gêne pas non plus la lecture.
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critiques presse (1)
Telerama
31 juillet 2013
S.J. Parris est le pseudo de Stephanie Merritt, spécialiste de la Renaissance, à coup sûr lectrice d'Umberto Eco, dotée d'humour et d'un solide sens de la construction romanesque.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Même s’ils chantaient en anglais, il y avait une familiarité si réconfortante dans cette scène, avec ces hommes en robe noire, tête inclinée, la douce lueur des chandelles, la polyphonie obsédante du chant, que pendant un moment je m’imaginai transporté au monastère de San Domenico Maggiore. Submergé par un soudain accès de nostalgie qui me serra la gorge, je dus contenir les larmes qui me montaient aux yeux. Idiot, me dis-je. Je n’avais pas voulu de la vie religieuse, elle m’oppressait, et j’avais commencé à me rebeller bien avant d’être soupçonné d’hérésie, mais, à cet instant, je ne pouvais nier le sentiment d’appartenance à une communauté et d’ordre qu’elle procurait, cette impression de faire partie de quelque chose de plus grand que soi.

Chapitre 12
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J’ai toujours pensé que nous pouvions éviter de commettre les mêmes erreurs que dans le passé en essayant de les comprendre plutôt qu’en les enterrant. Même si nous les considérons comme de la superstition, on peut apprendre à connaître la folie des hommes dans les légendes de nos aïeux.
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Je veux tourner la page quand cette histoire sera terminée. Je ne serai la fille de personne, la mère de personne, la sœur et la femme de personne. Tout le monde s’est détourné de moi. Je veux vivre comme vous, Bruno, sans attaches. Ce doit être merveilleux d’avoir une telle liberté.
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À l’intérieur, je trouvai un morceau de lin, et, bien à l’abri de l’étoffe, un livre, petit, environ de la taille d’un livre de prières, orné d’une reliure en vélin usé. Ses couvertures cartonnées tenaient ensemble des pages manuscrites gondolées par le temps, même si, pour autant que je pouvais en juger à cette lumière, les minuscules caractères grecs serrés les uns contre les autres restaient parfaitement lisibles. Le livre n’était pas remarquable par ses riches illustrations – il n’en avait pas – ni par les somptueuses décorations de sa reliure. Au premier regard, offrait peu d’intérêt pour un collectionneur, son aspect miteux ne lui conférant aucune valeur évidente. Pour moi, en revanche, c’était l’inverse. Je connaissais ce livre ; je savais pourquoi Henry Howard avait envoyé son neveu, le comte d’Arundel, l’apporter à Langworth afin que celui-ci le mette en lieu sûr avant que les enquêteurs de la reine ne fouillent sa maison, et j’étais l’un des rares dans toute la chrétienté à connaître son véritable prix. Ce livre était le joyau que je cherchais depuis que j’avais appris son existence, quelques années auparavant, de la bouche d’un vieux relieur italien à Paris. Cela semblait ironique, étant donné son contenu, que l’endroit le plus sûr auquel Langworth ait pensé fût le coffre contenant les reliques les plus saintes d’Angleterre.

Chapitre 13
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Le fait que j’avais un passé à cacher lui plaisait. C’était un moyen de me garder soumise à sa volonté. Il s’imaginait que je lui serais si reconnaissante de m’avoir épargné la rue que je supporterais tout sans me plaindre. Absolument n’importe quoi.
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