AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les fantômes du tsunami (11)

- C'était un enfer, dit Hitomi. Il ne restait plus rien. C'était comme si une bombe atomique était tombée là.
Cette comparaison que feraient bien des gens n'était pas exagérée. Seules deux forces sont capables de provoquer davantage de dégâts qu'un tsunami : une collision avec un astéroïde et une explosion nucléaire. Les scènes qui se révélaient sur six cents kilomètres de côte ce matin-là ressemblaient à celles d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945, mais avec de l'eau à la place du feu, de la boue à la place des cendres, la puanteur des poissons morts et de la vase au lieu de celle du bois carbonisé et de la fumée.
Commenter  J’apprécie          140
p. 244 Il y avait aussi le désagrément de sortir du cocon douillet, chaud, paralysant de la soumission à l’ordre établi que le Japon tisse autour de son peuple, une gangue souple et étroite où la contrainte est inséparable du sentiment d’être bien protégé, et où la machinerie de la coercition a rarement besoin d’être appliquée de l’extérieur puisqu’elle est si efficacement intériorisée dans l’esprit de chacun.
Commenter  J’apprécie          30
Devant ce spectacle, Kamiyama pensa à O-Bon, la fête estivale des morts durant laquelle des lanternes de papier sont allumées et lâchées sur l'eau pour êre emportées par le courant et suider les esprits vers l'au-delà.
-Les maisons se sont éloignées avec la mer, dit-il. Elles flottaient sur l'eau, toutes bien alignées, comme des lanternes, et elles s'en sont allées par-dessus la digue.
Commenter  J’apprécie          20
Ayane savait très bien que la fleur n'était qu'une simple fleur. Elle ne croyait pas aux fantômes et elle croyait encore moins que son père décédé lui eût envoyé cette fleur pour lui faire signe : si ce genre de communication avait été possible, pourquoi un parent se serait-il exprimé de façon si obscure pour son enfant ?
- Je crois que c'était une coïncidence, dit-elle, et que j'en ai tiré quelque chose de bon. Quand les gens voient des fantômes, ils racontent une histoire. Une histoire qui a été interrompue. lIs rêvent de fantômes parce que cela leur permet de reprendre le fil de l'histoire, ou de la mener à sa conclusion. Et si ça peut, les réconforter, c'est une bonne chose.
Commenter  J’apprécie          10
Hitomi ne se faisait aucune illusion sur ce qui avait pu leur arriver ; elle comprenait ce qu'était le pire, car le pire était tout autour delle. Mais comme beaucoup de personnes dans sa situation, elle ne pouvait s'empêcher de penser que quel que fût le sort des autres familles, il était impossible, et à vrai dire ridicule, que sa propre famille n'existe plus. L'instinct refusait cette éventualité. C'était une à pensée qui lui paraissait insupportable, dévastatrice, inconcevable - mais aussi tout idiote.
Commenter  J’apprécie          10
- Les tablettes commémoratives... Il est difficile d'exagérere leur importance, me dit Yozo Taniyama, un moine et ami de Kaneta.
Quand il se produit un incendie ou un tremblement deterre, les Ihai sont les premières choses que bien des gens essaient de sauver (...).
Je pense que des gens sont morts dans le tsunami parce qu'ils sont retournés chez eux récupérer les Ihai.
C'est la vie, la vie de leurs ancêtres. C'est comme de sauver la vie de votre père.
Commenter  J’apprécie          10
Avant, nous pensions que nous élevions nos enfants, dit Sayomi Shito. Mais nous avons découvert que c'était nous, les parents, qui étions élevés par les enfants. Nous pensions que les enfants étaient les plus faibles d'entre nous. Et que nous les protégions. Mais ils étaient la clé de voûte. Tout l'édifice reposait sur eux. C'est quand ils ont été emportés que nous avons compris ça. Nous pensions que nous nous occupions d'eux. Mais c'étaient les enfants qui nous soutenaient.
Commenter  J’apprécie          10
Le séisme et le tsunami qui déclenchèrent ce désastre nucléaire eurent en revanche un coût humain immédiat. Lorsque la mer se retira, plus de dix-huit mille cinq cents personnes avaient péri écrasées, brûlées ou noyées. Aucun événement n'avait fait tant de victimes, au Japon, depuis le bombardement atomique de Nagasaki en 1945.
Ce livre a pour sujet la première catastrophe : le tsunami.
Commenter  J’apprécie          10
Non sans précaution, je suis entré dans la zone d'exclusion de la centrale nucléaire, un lieu effrayant où les vaches mourraient de soif dans les champs, où les villages abandonnés étaient livrés à des meutes de chiens qui redevenaient peu à peu sauvages.
Commenter  J’apprécie          10
Les gens qui travaillent dans les zones de guerre ou de catastrophe acquièrent au bout d'un certain temps la capacité à se détacher des événements dont ils sont témoins. C'est une nécessité professionnelle : aucun médecin, aucun humanitaire, aucun reporter ne peut faire son travail s'il est accablé par le spectacle de la mort et de la souffrance. Le truc, c'est de continuer à éprouver de la compassion sans prendre sur soi chaque tragédie individuelle.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (48) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3179 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}