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EAN : 9782351640869
199 pages
Chiflet & Cie (17/09/2009)
3.46/5   50 notes
Résumé :
Un hameau rural recroquevillé sur un drame jamais élucidé : la disparition du meunier dans les eaux boueuses du torrent. Mais il n'y a pas que le fantôme du malheureux que l'on croise par ici : les plus grands écrivains du moment sont venus s'inspirer du passé tourmenté du village pour écrire leur prochain best-seller. Tant de grandes plumes réunies permettront-elles de faire éclater la Vérité ? Après Et si c'était niais ?

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Hilarant! Cette nouvelle série de pastiches, après "Et si c'était niais?", est aussi bien tournée que la première.

Cette fois, Fioretto prend pour prétexte la disparition d'un meunier et nous narre cette histoire (dont on se fout complètement finalement) à la manière de Christian Pignol, Katherine Plancol, Zig Larsen, Patrick Modiamo, Muriel Burbery, Eric-Manuel Schmit, Phillipe Solers (le seul que je n'aime pas, mais alors pas du tout!), Guillaume Muzo et Philippe Delerme. Et croyez-moi, on reconnait vraiment bien le style d'écriture de chacun!

Impossible d'éviter les fous-rires pendant cette lecture, heureusement que j'étais seule à la maison...
Donc si vous voulez vous détendre avec une bonne partie de rigolade et que vous aimez le second degré, foncez!!!
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Pascal Fioretto récidive après l'excellent "Et si c'était niais ?". Ce second opus est écrit dans le même esprit, avec pour fil conducteur un drame non élucidé (la disparition du meunier) et l'apparition successive de plusieurs personnages prêts à apporter leur contribution au déroulement de l'histoire (dans le livre précédent apparaissaient dans le récit les auteurs parodiés eux-mêmes, ici ce sont plutôt les personnages qui évoquent les héros des livres pastichés). Par exemple, les danois de Millenium débarquent dans le village, pour notre plus grand plaisir. Mais ce ne sont pas les seuls : 9 chapitres, donc 9 auteurs et 9 styles différents donnent lieu à des péripéties improbables entre les protagonistes issus d'univers littéraires différents.
La parodie fait mouche, et on atteint paradoxalement les limites du procédé : le style est tellement bien imité que si un auteur déplait, il contribue à rendre son chapitre déplaisant (je déteste le style Sollers, et donc le chapitre qui lui est consacré, mais il est vrai, c'est une question de goût). Autre bémol, l'histoire ne semble pas trouver son dénouement et on attend une vraie chute au roman, qui se termine par une pirouette. Heureusement, une fois de plus, l'humour est salvateur et décapant ("On aurait dû fermer les volets" est à mourir de rire, surtout quand on comprend pourquoi, en effet, on aurait dû fermer ces p... de volets).
Dans la même veine que "Et si c'était niais ?", ce livre jubilatoire est à recommander pour tous ceux qui aiment la lecture, la parodie et le second degré.
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L'exercice de style de Pascal Fioretto ne m'a pas fait hurler de rire. Les auteurs sélectionnés sont suffisamment pénibles au naturel, alors quand le trait est forcé ça confine à la torture. Seule la cacographie suédoise a su m'arracher quelques sourires. Je salue quand même la performance, digne d'un Raymond Queneau.
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Un pastiche de Pascal Fioretto.
Qu'est-il arrivé au père Plasson, un brave vieux meunier de nos campagnes, disparu dans les méandres boueux de la Glavoise, près de Courtonac ?

P. Fioretto imite le style de plusieurs auteurs célèbres pour dérouler son histoire. Comme l'intrigue de départ le laisse supposer, il débute avec le roman de terroir et change ensuite à chaque nouveau chapitre. A Christian Pignol succèdent d'autres vrais-faux auteurs célèbres tels Katherine Plancol, Zig Larsen, Muriel Burbery et d'autres. le fait de ne pas avoir lu auparavant certains des auteurs ne me semble pas être gênant pour apprécier l'exercice. Peut être certains lecteurs seront-ils vexés de voir des auteurs qu'ils apprécient un peu bousculés, mais P. Fioretto signe un pastiche dont la lecture m'a procuré de beaux éclats de rire.
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génial!!!!

il est excessivement rare que je ris en lisant... mais là extraordinaire, j'étais soufflée, et morte de rire!
fioretto part d'une trame commune (la disparition du meunier dans un village rural avec sa horde de personnages) pour explorer en 9 chapitres l'histoire d'une part, et le style de 9 de nos contemporains (Muriel Barbery, Guillaume Muzo, Zig Larsen, Philippe Solers, Christian Pignol, Katherine Pancol, Modiano, Eric -Em Shmidt, Philippe Delerm) : une réussite époustouflante et tordante, d'abord parce que les styles (ou les traductions ;-) ) sont très ressemblants, et puis parce que même l'histoire est travaillée de façon à ce que chaque style corresponde à un épisode, à un bout de l'histoire qui lui corresponde. Vraiment super!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[ Incipit ]

- I - Christian Pignol "Les engoulevents de la Grange-aux-Loups"

(Prix «Fonds de terroirs» de l'École des Grives)

PROLOGUE : Les Ailes du vieux moulin

L'hiver, la Glavoise est un torrent boueux dont les flots tumultueux charrient des arbres morts, des rochers noirs et des sangliers surgelés. Pourtant, sitôt passées les dernières neiges de mai, elle se métamorphose en une rivière paisible qu'on traverse à pied sec au lieudit du Gué-de-la-Corde. C'est là que le voyageur qui arrive à Courtonac par la route de Saint-Hilaire franchit la Glavoise, au Roc-de-la-Châtre. Un peu en aval, la route en pierre traverse le moulin abandonné du père Plasson. Devant le triste spectacle des ronces qui dévorent les meulines à foulon et les flaterets à courroie, on a bien du mal à croire que, jadis, les ânes, les boeufs et les femmes de Courtonac déchargeaient là leurs ballots de bressac frais pour qu'on les y moulût.
Solide comme un linteau, son éternelle bamborgne à la bouche, le père Plasson transformait ici les précieuses gousses en une fécule à cataplasme, délicate comme de la peau d'oreille et fraîche comme un cul de pouliche.
Le vieux moulin était fort prospère et, en entendant ses ailes fredonner dans le vent et le père Plasson jurer plus qu'à son tour, tout le bourg de Courtonac se sentait rassuré.
Hélas, dans ces montagnes oubliées de toutes les routes, quand le destin frappe à la porte, c'est qu'il est déjà sur le seuil. Qu'on lui ouvre en le prenant pour le facteur et alors, aveugle et sourd, il tue les bêtes, piétine les récoltes, engrosse les servantes, viole les poules et fait tourner le lait.
C'est ainsi qu'un glacial jour de février, au cours d'un hiver comme on n'en avait pas enduré depuis bien longtemps, le père Plasson débaroula du godivot de brassage où il était monté frictionner une jarjille. Emporté par les jaumières de recoupe, il se débattit entre les pognards des jambailles, réapparut à l'aplomb des queutards, descendit à grand fracas la jambe de chien tribord, disparut entre deux meules et ne remit plus jamais les pieds au village.
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(Zig Larsen)
MICAEL PLONGEA DANS les albums [photos] en inscrivant des notes sur des feuilles blanches. A minuit, il avait rempli quinze pages de remarques et de questions reliées par des flèches de couleurs. L’image de la journée fatidique était devenue plus claire à l’exception de quelques pièces manquantes qui refusaient obstinément de prendre leur place dans le puzzle. Quel rôle Goebbels avait-il joué dans le premier accident ? Qu’était devenu le père Plasson après sa disparition dans les eaux de la Glavoise ? Le curé du village était-il affilié à la loge P2 comme semblait l’indiquer un verset apocryphe souligné dans son missel des dimanches ? Quelle raison les services secrets suédois avaient-ils de couvrir cette affaire ?
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[ Patrick Modiamo "Hôtel obscur des amnésies perdues" ]

La rue Carnot à Courtonac. Quand je la descends aujourd'hui, je repense à ce qu'elle fut hier. Pourtant, hier, en la remontant, je ne pensais pas à ce qu'elle serait aujourd'hui. Si le temps a un sens, c'est donc toujours le même. Après vient toujours avant. Ensuite, il y a pendant. Enfin, il y a après. Le présent, lui, arrive plus tard. Trop pour être du passé. Pas assez pour être du futur.
Voilà ce que j'ai appris, au cours de mes étés à Courtonac, à la terrasse du Café de l'Univers.
Le passé puis le présent mais jamais après le futur. Fût-il antérieur.
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(Christian Pignol)
Hélas, dans ces montagnes oubliées de toutes les routes, quand le destin frappe à la porte, c’est qu’il est déjà sur le seuil. […] C’est ainsi qu’un glacial jour de février, au cours d’un hiver comme on n’en avait pas enduré depuis bien longtemps, le père Plasson débaroula du godivot de brassage où il était monté frictionner une jarjille. Emporté par les jaumières de recoupe, il se débattit entre les pognards des jambailles, réapparut à l’aplomb des queutards, descendit à grand fracas la jambe de chien tribord, disparut entre deux meules et ne remit plus jamais les pieds au village.
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[ Katherine Plancol "La valse jaune des tortues-crocodiles" ]

Karine n'était pas une intellectuelle mais une sensitive. Déjà, elle n'écoutait plus. Elle contemplait le visage régulier du jeune professeur, son teint sain comme un carpaccio de bœuf bio. Et ses grands yeux à l'étonnement enfantin. Et ce souverain dédain d'une beauté insolente encore inconsciente d'elle-même. Elle éprouva une irrésistible envie de lui mordre une fesse.
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Vidéo de Pascal Fioretto
Pascal Fioretto lit un extrait de L'élégance du maigrichon
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