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Un livre nécessaire qui devrait être lu par tout les citoyens car il y a pléthore d'informations plutôt passées sous silence (on se demande bien pourquoi) et qu'il faut absolument savoir. Bon le style n'est vraiment pas bon mais ce n'est pas grave car le plus important est là, à savoir, la dénonciation du grand cirque de la politique avec ses secrets de polichinelles, ses copinages, ses manipulations, son jonglage avec la loi, ses avantages nombreux (beaucoup trop nombreux)... Je ne sais pas si l'auteur bénéficie d'une garde rapprochée mais je l'espère pour lui car il a dû se faire bons nombres d'ennemis au gouvernement. D'ailleurs, je trouve très bizarre que le livre n'ai pas eu plus de visibilité à sa sortie, il a fallu les événements de ces dernières semaines pour qu'il ressorte.

Bon, il ne faut pas perdre de vue que l'auteur a peut être quelques comptes à régler et qu'il a fait partie de cette grande mascarade à un moment donné, mais il en est sorti et nous fait part de toutes les magouilles de la République, ce que j'ai aimé c'est les chapitres courts et bien structurés et surtout très important l'auteur cite toujours ses sources ce qui permet de pouvoir vérifier et d'en apprendre encore plus et il y a des chiffres. C'est un livre très instructif, bien sur je me doutais qu'il y avait du vol, du détournement, des modifications de lois douteuses, des cumulards, des retraites plus que dorées mais là ça dépasse tout ce que j'ai pu imaginer constater qu'alors que nous pauvres contribuables on paie des impôts plein pot et bien les élus ne paient rien, alors qu'on ne peut cumuler les boulots eux cumulent parfois jusqu'à 5 plein temps (on se demande encore comment ils font pour être partout et bien faire leur travail), ils ont le resto 3 étoiles au prix du mc doc, les expos, les musées gratuits, les transports gratuits, le coiffeur gratuit, voiture de fonction, des primes en veux tu en voilà, aucun justificatif à fournir, droits à plusieurs retraites, les conjoints ont les mêmes avantages et quand l'élu décède la retraite de conversion est versée en totalité, j'en passe et des meilleures c'est simple ça donne la nausée et une envie de vomir mais par-dessus tout une envie de révolution là maintenant tout de suite.

Je n'arrive pas à comprendre que les français soient capables de se révolter pour le mariage pour tous (ce que je comprends) mais pas pour plus de transparence et l'abolition des privilèges à outrance. Parce que franchement y en a marre, c'est toujours les mêmes qui se serrent la ceinture, alors que c'est ceux qui ont le moins. Il faut du sang neuf dans tout ça et surtout des personnes qui ne voient pas être au service de la France comme un métier ou comme le moyen de s'enrichir à vie, il faut des gens proche du peuple qui en connaissent les difficultés.

Ce que j'ai aimé aussi c'est que l'auteur ne prend aucun parti tout le monde est visé et il est important de signaler qu'il n'a eu aucune plainte d'aucune sorte, ce qui prouve bien que tout est vrai. C'est consternant de constater autant d'aberrations et l'auteur réussi à ne pas tomber dans le populisme ni dans la facilité, il y a là un vrai travail. J'ai pas trop aimé les traits d'humour (mais c'est personnel) et le premier chapitre qui n'a pas trop sa place selon moi mais tout le reste est édifiant.

Je vais lire délits d'initiés et je pense que je vais encore être dans tout mes états mais bon il faut être averti et renseigné. Une lecture que je ne regrette pas car je comprend mieux pourquoi ces mafieux se disputent les places .

VERDICT

Livre édifiant qu'il faut faire lire un maximum, amateur de politique ce livre est pour vous. Un livre à offrir à tout citoyens en age de voter, c'est un indispensable.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Pilleurs est le terme exact , mais ils pillent avec la loi de leur coté d'autant plus facilement que ce sont eux qui font les lois , se votent des avantages et ne votent rien de contraire à leurs privilèges . Cette situation est la même dans la majorité des pays de la planète , mais atteint en France des proportions pharaoniques vu le nombre d'élus que nous avons à supporter . Les roumains sont-ils plus réalistes que nous d'avoir refusé un texte exonérant les corrompus de toutes poursuites ? Nos élus ne sont pas corrompus individuellement ( pas tous ) mais ont créé un système qui leur permet légalement de se mettre à l'abri d'accusations éventuelles en rendant opaques ou légales leurs pratiques . Il est tout de même clair que leur conscience ne les étouffe pas .
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En matière de probité publique, il y a des questions qui fâchent et d'autres qui ne nous étonnent plus. Le livre de Philippe Pascot dévoile des faits, des abus, des délits qui ne semblent malheureusement plus nous étonner. Il dénonce, grâce à de nombreuses illustrations et à l'appui de sa propre expérience d'ancien élu, « les pots aux roses », comme il se plaît à le répéter, d'une classe politique engluée dans l'immoralité (assumée pour certains élus) et dans les illégalités (cachées par beaucoup).

Pour nous en donner un aperçu, il a partagé son ouvrage en trois grandes parties : dans un premier temps, il rend compte d'un système démocratique qui protège et favorise les hommes et les femmes politiques qui en font partie. Entre l'absentéisme des députés et des sénateurs, leur nombre excessif et la voie royale, mais sans mérite, de la profession d'avocat, et de l'accumulation des richesses, l'auteur nous donne un avant goût amer d'un petit monde d'abuseurs, voire d'amuseurs. Dans la deuxième partie, Philippe Pascot s'attaque à l'arlésien de la question politique : le cumul des mandats. Il s'interroge sur les petits privilèges que certains de nos parlementaires s'octroient en s'accordant un droit d'entrée, sans mérite toujours, dans les corps d'inspection de l'Etat (IGEN, IGAS, …) par le « tour extérieur », en bénéficiant des différentes retraites liées au cumul de leurs mandats et en abusant de l'utilisation, pour des intérêts personnels, de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). La dernière partie aborde la problématique épineuse de l'impunité des élus dans l'exercice de leur fonction politique et de leur obligation d'exemplarité en matière de transparence publique. Malgré un rapport sur le sujet et un cadre pénal strict, clair et applicable (en cas de concussion, de corruption passive, de trafic d'influence, de prise illégale d'intérêt, d'atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans la passation des marchés publics, la soustraction et le détournement des biens publics, ...) aux personnes exerçant une fonction publique, force est de constater que nos dirigeants politiques (en particulier les parlementaires) même pris la main dans le sac continuent de s'enrichir sur le dos des contribuables tout en leurs demandant de se serrer la ceinture pour l'intérêt de la Nation. L'auteur rappelle toutefois qu'ils ne sont pas tous à mettre dans le même sac : « On ne le dira jamais assez, tous les parlementaires ne sont pas pourris. Tous les élus ne sont pas des magouilleurs. C'est même une minorité d'entre eux qui sont la honte du monde politique, mais (…) ils bénéficient d'une bienveillance silencieuse et/ou d'une mansuétude complice de la part de la majorité de leurs collègues. »

L'exercice auquel s'est livré Philippe Pascot est moralement appréciable. Mais, on finit par se lasser de l'excessive délation nominative des femmes et des hommes politiques qui abusent, qui profitent et qui s'amusent avec les deniers publics. Etait-il nécessaire d'en faire un catalogue ? De plus, on regrettera également, si ce n'est davantage, l'abus des points d'exclamation, les "horreurs" de syntaxe et le maniement d'une langue française qui nous pousse à fermer livre avant la fin et qui, finalement, affaiblit l'argumentation de l'auteur.

Je remercie l'équipe du site Babelio, à travers l'opération « Masse critique », de m'avoir donné l'occasion de lire cet ouvrage.
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Passé plutôt inaperçu lors de sa sortie en librairie, Pilleurs d'État rencontre depuis quelques temps un certain succès. Philippe Pascot se lance dans une charge contre les élus (surtout les parlementaires) en nous dévoilant certaines pratiques malsaines érigées en système.

L'auteur rejette d'emblée l'idée d'enrichir le lieu commun du « tous pourris ». Pourtant, il faut bien reconnaître que les solutions qu'il propose ne jouissent pas d'une argumentation poussée. Elles ne tiennent d'ailleurs que bien peu de place au vu du catalogue des dérives qu'il dénonce. Cet inventaire (qui n'est hélas pas exhaustif) nous mène vers la nausée tant les comportements de nos chers élus écoeurent.

Tout cela est écrit de manière simple et compréhensible. Il n'y a pas ici de digressions ou de règlements de compte trop poussés vers un camp ou l'autre. le propos, simple et agréable, reste toutefois démagogique et émaillé d'expressions triviales, sinon vulgaires. Il demandera donc de prendre certaines distances.

Les plus critiques reprocheront à Philippe Pascot de ne pas avoir consacré un chapitre à sa carrière. Difficile dans ces conditions de le croire sur parole. Les faits évoqués sont issus de la presse, ce qui peut également déranger les plus suspicieux. Quelques maladresses peuvent également être recensées. Ainsi, l'auteur fustige les élus de carrière avant de reprocher à une parlementaire de ne pas considérer ses fonctions comme un métier.

Toutefois, la démarche existe et elle est plutôt cinglante. Une telle collection d'abus de privilèges drapés dans un vernis démocratique écaillé, mérite d'être connue et partagée. Les lecteurs de presse écrite ne seront pas étonnés, tant ces pratiques sont déjà connues. Elles sont ici réunies en quelques pages (et certaines pratiques telles que les réserves parlementaires sont tout juste effleurées).

Chaque électeur ou non électeur devrait lire tout ou partie de cet ouvrage. Certes, il s'agit d'un brûlot qui détruit puisqu'il ne propose de construire, mais la démarche est nécessaire… plus qu'à espérer qu'elle rencontrera un public avisé.
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J'abhorre les longueurs de mes compagnons de critique. Je serai donc bref:
Ce livre est de lecture OBLIGATOIRE avant d'aller voter!!!
Son contenu est à vomir mais il est nécessaire voire indispensable que chacun l'ait lu. On ne peut ignorer son contenu et se faire complice de ce système abject, fruit des abus d'élus.
Mais méfiez-vous, candidats à la dépression, ça ne va pas vous aider à aller mieux.
Puissent nos jeunes se révolter et donner un grand coup de pied dans cette fourmilière d'aigrefins et y mettre le feu !
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Pour une fois je sors de mes lectures divertissements ou développement personnel pour aller vers des lectures sociétales ou plutôt en l'occurrence politique quoi que ...

Ce livre choque tant les inégalités sont grandes.

La Politique me décevait certes. Je n'étais pas dupe des politiciens que je mets tous dans le même panier ou presque. Et je dis politiciens et non élus volontairement. Les politiciens qui font de la politique leur job non par conviction ou volonté d'aider le peuple mais comme plan de carrière pour s'assurer une vie confortable ... Que dis je ? Une vie de privilégiés...

Les politiques quelle que soit leur couleur politique sont ceux qui à la révolution française auraient eu la tête coupée ! Mais nous ne sommes plus à la prise de la Bastille ni au serment du jeu de paume.


Certaines dénonciations d'un système corrompu m'étaient connues mais d'autres non. Au point d'avoir envie de les vomir.

On pourrait dire que le livre est orienté selon l'identité de l'auteur et pourtant certes il balance mais sur tous ou presque (certains se voient même qualifiés d'exception dans cette fratrie) mais surtout il cite les sources à chaque chapitre permettant au lecteur de se faire son opinion et vérifier la véracité des faits.

J'imagine bien que ce livre n'a pas fait plaisir à tout le monde et pourtant comme tant de choses qu'ils s'arrogent , ce livre éveillera peut être des consciences mais risque peu d'ébranler ces politiciens accrochés à leurs mandats.

Autant vous le dire de suite , tout ça est écoeurant.
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Peut-on vivre confortablement et fort longtemps de sa fonction d'élu de la nation ? Les fonctions de député, sénateur, conseiller départemental ou régional, maire d'une ville importante ne représentent-elles pas de plus ou moins grasses sinécures si recherchées et si intéressantes que nombre de nos politiciens s'y accrochent au point de faire de charges qui devraient relever du service dû à la population un pré carré jusqu'à devenir des professionnels toujours prêts à défendre leurs avantages acquis tant ils sont nombreux : grasses indemnités de fonction, exonération d'impôts, gratuité des trains et des avions, 13 semaines de congés payés au lieu de 5, retraites douillettes et cumulables (jusqu'à cinq !), faibles cotisations pour gain maximum, privilèges divers et variés, cumuls de mandats, reconversion simplifiée en avocat ou en préfet « hors classe », retour automatique dans la fonction publique, sans oublier les conflits d'intérêts, les activités plus ou moins bidons et nombre de petits arrangements entre amis. La liste des avantages est presque interminable et si l'on tente de faire le total de leurs gains réels, on peut en arriver à des rentrées mensuelles allant de 6000 jusqu'à 20 000 euros et parfois plus !
« Pilleurs d'État » est une enquête sans concession sur les avantages et privilèges de la classe politique française menée par Philippe Pascot, l'homme au petit chapeau, ancien assistant de Manuel Valls qu'il présente d'ailleurs comme une sorte de petit marquis très imbu de sa personne. La France peut se vanter d'avoir le plus grand nombre d'hommes politiques par rapport au nombre d'habitants, beaucoup plus que les États-Unis, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne. Est-elle mieux gérée ? Que nenni. Lois prises à la va-vite, sous le coup de l'émotion, absentéisme généralisé sur les bancs de l'assemblée, commissions « Théodule », etc. de plus, ces gens nous coûtent « un pognon de dingue » ! Et même si ces politiciens ne sont pas tous pourris (ce qui n'est d'ailleurs pas le sujet du livre, les affaires Cahuzac, Thevenoud et autres n'étant qu'évoquées au passage), tous profitent largement de leur statut, tous s'exonèrent de tout contrôle et veillent jalousement sur leurs avantages et leurs privilèges. Ils peuvent parfaitement être élus sans avoir besoin de présenter un casier judiciaire vierge et ne déclarer qu'une infime partie de leur patrimoine sans être inquiétés le moins du monde. Même si cette recension honnête et sans pitié date un peu (elle s'arrête en 2015), la lire aujourd'hui révolte toujours, d'autant plus que la situation est loin de s'être améliorée aujourd'hui. Euphémisme…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Je ne m'étendrai pas sur ce que dénonce l'auteur : lisez le livre et faites-vous votre propre avis.

Pascot arrive avec un langage simple et direct, chiffres à l'appui, à démontrer que la classe politique a (dans son ensemble) parfaitement conscience de son existence particulière et a en mains tous les moyens de sa reproduction ad nauseam...

L'auteur cite ses sources, s'appuie sur les textes qu'il a décortiqué, nous donne des pistes d'analyses. Un livre qui fait à la fois froid dans le dos et qui pousse à se mobiliser.

Et dire qu'ils veulent nous faire croire que la lutte des classes n'existe plus...
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J'en vomirai bien mon RSA sur l'élu du coin, si j'en touchai un.
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Je savais, en m'engageant dans cette lecture, que j'allait en apprendre beaucoup sur nos politiciens. Mais je ne m'attendait pas en revanche que le fossé creusé entre ces personnes et nous soit aussi large que cela.
Un livre qui dégoûte de la vie politique.
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