Vulcain las des pierreries et de l'or à tailler dans sa grotte, sortit sa masse pour dessiner la cote amalfitaine. Les rocs et les pics à l'aplomb du ciel et de la mer où la lumière s'échappe. L'Italie du Nord au Sud et du Sud au Nord : une carte postale vive et aimante.
Pasolini dans son périple, presque badin, mêle le goût des mythes et la fausse insouciance. Sa plume est alerte, belle, grave et lucide. Sur des descriptions oniriques et des anecdotes voyageuses souffle le vent invisible de l'engagement politique et du désir. Il égrène son récit de jeunes gens hâves, presque voyous, désoeuvrés. Figures fugitives, ex-voto de la tentation ; ils sont présents sans l'être.
Pasolini travaille, car ce périple italien est une commande pour un magasine. Mais peut-être est-ce juste une longue ivresse, de route, de soleil, de paysage. Un étourdissement pour sublimer son pays, aussi en dire toute la rudesse, la pauvreté, la fourberie, l'opulence, la légèreté, la nostalgie. Un credo.
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