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EAN : 9782874894145
127 pages
Weyrich (01/01/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Marc Pasteger nous conte neuf histoires qui ont connu pour théâtre la Belgique, avant ou après que celle-ci ne devienne un pays indé­pendant. Il nous dépeint les aventures de personnalités prestigieuses comme Alexandre Dumas, Mathilde la Flamande, Charlotte de Montmorency, la reine Louise-Marie… et même Sarah Bernhardt !

Ces illustres personnages ont rencontré durant leur vie la gloire, la richesse ou l’amour, mais aussi le revers d’une médaille faite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Alexandre Dumas
Aussi étrange que cela puisse paraître, le premier personnage traité dans ce livre n'est autre que le grand (et massif) Alexandre Dumas (le seul auteur dont j'aie lu plusieurs fois les mêmes livres).
10 décembre 1851. Alexandre Dumas prend le train. Direction : Bruxelles ! A Paris, c'est la révolution. C'est donc elle qu'il fuit ? Que nenni ! Il fuit ses créanciers car il est couvert de dettes ayant une tendance folle à gagner des fortunes et à en dépenser de plus grandes encore. Une chambre modeste l'attend. Il faut dire qu'il est sans le sou. Aussitôt, il se met à écrire, écrire, écrire encore… Faut bien faire rentrer l'argent ! Et celui-ci arrive. de grosses quantités ! Mais quand on s'appelle Dumas, Alexandre Dumas, l'argent est fait pour être dépensé. Vite ! D'autant que le sieur Dumas a des maîtresses, beaucoup de maîtresses et qu'il sème des petites graines à foison. Ne prétendra-t-il pas avoir engendré plus de cinq cents enfants ?

Van Dijk
Van Dijk est bourré de talent et a pour maître l'illustre Rembrandt. Celui-ci le pousse à faire le voyage d'Italie pour se frotter aux peintres italiens et faire encore croître son talent. Pour se rendre en Italie, le peintre passe par Saventhem (aujourd'hui, Zaventem) qui se situe entre Bruxelles et Louvain. Il y fait la connaissance de la fille du bourgmestre dont il tombe éperdument amoureux. Se pourrait-il que son voyage s'arrête là ?

Le prince de Ligne
Charles-Joseph, prince de Ligne, est riche. Très riche, même. Il adore s'amuser et est d'excellente compagnie, tant à Vienne auprès de l'Empereur, qu'à ParisMarie-Antoinette lui accorde son amitié. Un jour, à Mons, il voit une splendide jeune fille anglaise et apprend qu'elle doit se retirer dans un couvent de la région sur ordre de son mari. Qu'à cela ne tienne, il viendra l'y quérir… Tout au long de son existence, partagée entre les champs de bataille et de nombreuses réjouissances, il multipliera les conquêtes féminines. Mais pas que…

Guillaume de Normandie
Le point faible de Guillaume de Normandie ? C'est un enfant bâtard. Il est le fruit de la liaison illégitime du duc Robert dit le magnifique avec une demoiselle Herlette, fille d'un croque-mort. Robert ne l'épousa pas mais la considéra comme sa femme.
Guillaume était un fin stratège et il devina tout l'intérêt que pourrait représenter un mariage avec la jolie Mathilde, la fille de son puissant voisin, le comte Baudouin V de Flandre. Celle-ci, en apprenant la nouvelle ne cache pas qu'elle n'a aucune envie d'épouser un bâtard…

Henri IV
Henri IV, alors âgé de cinquante-cinq ans, un grand âge pour l'époque, travaillé par son ardeur sexuelle, séduit des demoiselles qui pourraient être ses filles, voire ses petites filles… Rentes et pensions vident les caisses de l'état. Pour montrer que sa virilité est toujours aussi extraordinaire, il aime à engrosser les jeunes femmes avec lesquelles il badine.
Ces demoiselles discutent d'abord argent, titres et autres menues récompenses avant de passer dans le lit du roi. L'une d'elles, la pulpeuse Charlotte des Essarts, lui donne deux filles… Et le cocufie, n'hésitant pas à faire circuler la rumeur que le roi est plus « vert moulu que Vert Galant » ! Rappelons qu'il est tout de même marié à Marie de Médicis à qui il aurait déclaré : « Je vous aime comme une femme, tandis que les autres je les aime pour mon plaisir… »
Dans ses plus vieux jours, le roi rencontre Charlotte de Montmorency, âgée de quinze ans. Il en tombe follement amoureux et décide de la marier à son neveux, Henri de Condé, plus attiré par la chasse que par les femmes. Les rumeurs circulent affirmant qu'il préfèrerait les hommes. Découvrant ce qu'on rapporte sur lui, de Condé, le cocu, embarque sa femme. Direction : Bruxelles ! A l'époque, cette ville fait partie des Pays-Bas espagnols et est gouvernée par les archiducs Albert et Isabelle… Qui n'apprécient pas la venue de Condé et le prient de dégager, d'aller sous d'autres cieux. Henri IV, très en colère, envisage ni plus ni moins d'envoyer une armée s'emparer de Bruxelles pour lui ramener la belle…

Jean Capart
Alors qu'il est encore élève à Saint-Boniface à Ixelles (Bruxelles), Jean Capart se passionne pour l'égyptologie. Voilà qui déçoit terriblement ses parents : l'égyptologie, ce n'est pas un métier d'avenir ! Ses futurs beaux-parents ne sont pas loin de penser comme ses propres parents. Mais ils finissent tout de même par consentir au mariage de Jean avec leur fille, Alix. Après la naissance de son premier enfant et avant la naissance du deuxième, il met les pieds en Egypte. Il n'en revient pas les mains vides…

Sarah Bernhardt
La jeune Sarah étudie chez les religieuses. Très vite elle exprime le désir de devenir nonette, ce qui ne surprend personne vu le côté mystique de la jeune fille. Sa mère est… Comment dire ? … Une femme entretenue qui a mis au monde trois filles… de trois pères différents…
Quand, à quinze ans, maman estime qu'il est temps qu'elle se débarrasse de cette gamine qu'elle n'a pourtant jamais élevée, le mariage semble être la solution. Pas question pour la jeune fille qui veut « se marier à Jésus ». le duc de Morny, « ami de la maman » propose qu'elle fasse le conservatoire. Pas question pour la petite d'accepter… Pourtant, elle ne remettra plus les pieds au couvent et va y entrer au conservatoire. Malheureusement, ses prestations au théâtre ne convainquent guère. Alexandre Dumas qui l'avait poussée à embrasser le métier lui conseille de mettre pour un temps de la distance avec Paris. C'est ainsi qu'elle se retrouve à Bruxelles. Elle y rencontre le prince Henri de Ligne au cours d'un bal masqué. Ils deviennent amants… Et la comédienne en herbe se retrouve enceinte après quelques mois ! de retour à Paris, sa mère prend très mal la chose ! (On croit rêver ! Une femme si vertueuse se retrouve avec une fille dévergondée !)
Henri ne fuit pas ses responsabilités et passe aussi souvent que possible à Paris. Il veut reconnaître le petit Maurice en épousant Sarah. Une condition toutefois : elle ne doit plus monter sur les planches… Mais est-ce que cette histoire est bien vraie ?

La reine Louise-Marie
Louise-Marie, fille du roi des Français, Louis-Philippe, a dix-neuf ans. Pour des raisons politiques, son père l'a promise au tout nouveau roi des Belges, Léopold, qui a vingt-deux ans… de plus qu'elle ! Léopold est veuf. Il avait épousé Charlotte d'Angleterre qui aurait dû monter sur le trône de cet empire si elle n'était morte en accouchant d'un bébé, mort lui aussi. Louise-Marie fond en larmes à l'idée d'épouser Léopold qui n'a rien d'un comique…

Marie-Henriette d'Autriche
Quand elle est jeune fille, elle rencontre une bohémienne qui lui prédit que son avenir ne sera pas rose.
Un jour, elle apprend qu'elle doit épouser Léopold, duc de Brabant, fils aîné du roi des Belges et héritier de la couronne. Elle fond en larmes… Non ! Non ! Pas des larmes de bonheur ! Son arrivée en Belgique la rassure quelque peu grâce à l'accueil du peuple, et de la famille royale à l'exception de son époux, le futur Léopold II, qui ne l'aime pas et ne l'aimera jamais…

Critique :

Voilà des articles qui auraient pu figurer dans « Point de vue et images du monde » ou dans « Paris-Match ». C'est de la petite histoire. C'est amusant et on apprend des petites choses.
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