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EAN : 9782081267626
156 pages
Flammarion (25/10/2011)
3.55/5   11 notes
Résumé :
Un ironico manifesto di resistenza botanica, che offre uno spaccato della nostra società partendo dalla polemica contro i giardini alla moda, attraverso i ritratti pungenti e spietati dei loro proprietari. Dai giardini dei collezionisti fanatici, ossessionati dalle rarità al punto da scordare il piacere dell’aspetto o del profumo dei fiori, ai giardini delle signore per bene, finti perché viziati da un’inventiva meccanica; e ancora i giardini miliardari, status-symb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec cet ouvrage, Umberto Pasti écrit tout à la fois une lettre d'amour, un vibrant plaidoyer et une charge virulente.
Une charge virulente contre les jardins malheureux,contre les jardins événementiels où on arrache sans pitié les espèces locales pour y acclimater à toutes forces des étrangères qui s'y trouveront malheureuses , et stériles, contre les cédraies et chênes verts arrachés au Maroc, contre tous ceux qui créent des jardins morts et sans âme, contre la dictature de la mode et les sens atrophiés, contre l'uniforme qui nous paralyse...
Un vibrant plaidoyer d'encouragements à tous les jardiniers amateurs, pour les inciter à réessayer encore et encore, à observer, à se tromper, à recommencer, à ne jamais se décourager mais à remettre les mains dans l'humus, et à suivre les envies de Dame Nature.
Et puis une lettre d'amour, aux jardins, les vrais, à la beauté d'une corolle, à un sentier , à l'odeur des fleurs qui soudain vous surprend, au fouillis et à sa grâce imprévue, à la beauté des couleurs et des saisons...

L'ouvrage est joliment illustré, ce qui ne gâche rien, même s'ils auraient pu retirer les quelques caricatures pour mettre plus de dessins de fleurs et s'il souffre d'un certain déséquilibre, certains chapitres n'étant pas à la hauteur des autres, c'est une lecture fascinante, lente et tour à tour triste et joyeuse, qui empêchera jamais de regarder un jardin du même oeil et qui donne envie de mettre les mains dans la terre dès demain, même pour quelques pots sur un balcon!
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Ce livre met l'accent sur la relation homme-nature et passe en revue les différents types de jardins conçus par l'homme selon ou contre ses volontés, du collectionneur fanatique obsédé par les espèces rares aux parterres kitch des ronds-points en passant heureusement par le jardin du pompiste ou le potager clandestin, qui réservent de bonnes surprises !

Si le jardin ressemble à celui qui l'a conçu, il devient ce qu'il est aussi par l'addition d'éléments indépendants des capacités de son concepteur. le jardin vit et se transforme chaque jour sous nos doigts et l'expérience enseigne que tous les jardins sont beaux, pourvu que les plantes y soient heureuses et vigoureuses ! A travers plusieurs exemples, les auteurs montrent à quel point jardiner signifie connaître et respecter les mille façons dont la vie d'une plante se tisse avec la nôtre.

Le jardin du pompiste ou ces bandes de terre coincées entre la route et le fossé voient fleurir malgré les contraintes et les expositions aux gaz d'échappements des fleurs sauvages et des fleurs cultivées aux tailles et formes inhabituelles. Ces environnements hostiles révèlent véritablement le besoin de l'homme à toucher la terre, à retrouver ses racines. Ainsi, il n'est pas rare de voir notamment sur le pourtour méditerranéen des boites de conserve, des jerrycans, des bidons d'huile pour cultiver les plantes aromatiques. Ces jardins de poche débordent de vie et attirent l'oeil tandis qu'à quelques rues de là, les parcs luxueux créés par le garden designer sont presque toujours ridicules et insignifiants tout comme le sont ces parterres de ronds points que personne ne regarde, dotés de végétation improbable et de sculptures diverses, véritable galerie des horreurs encouragés par les architectes et leurs paysagistes...
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Réjouissons-nous, il y a encore de quoi redevenir humain simplement en plantant ses doigts dans la terre !. Umberto Pasti nous fait découvrir l'amour de la terre de ceux qui prennent le temps. Il fait cela en nous présentant avec un certain humour la lutte entre la graine plantée avec amour dans une boite de conserve et l'olivier millénaire que des milliardaires font déraciner pour les planter sur leur pelouse stérile. C'est le jardin que l'on aime contre celui qui sert l'égo avide de l'homme prédateur. le jardin dont on contrarie la nature profonde contre celui qu'on laisse libre de nous offrir son désordre et son foisonnement. Ces jardins enchantés existent encore, ils font la nique aux jardineries qui vendent pléthores de plantes inadaptées à nos climats ; ils sont modestes mais pas toujours, ils écoutent la terre et ce qu'elle a dire, les saisons et la lune. Avec ce livre qui n'est ni de jardinage, ni de botanique mais de réflexion sur ce que nous faisons de la terre, nous sentons frémir notre nature essentielle. Dans ces jardins qui résistent aux modes pour rester eux-même, nous entendrons l'eau claire et les oiseaux et nous aimerons nous asseoir sur une vieille chaise pour y lire tranquille au bon rythme.
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Umberto est ce jardinier d'une culture d'iris, de vignes et de narcisses,mais surtout d'un coin oublié de la pensée réelle -Roger Stephane Blaise
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critiques presse (2)
Lexpress
26 décembre 2011
Un ouvrage surprenant qui s'en donne à coeur joie dans le jeu de massacre des jardins.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
09 décembre 2011
Comme l'eau coule du robinet pour emplir l'arrosoir à ras bord, en une cascade gouleyante, l'auteur cite en dernier lieu des livres, des œuvres et des objets qui valent quelques encyclopédies Truffaut. Avant de semer, soyez cultivé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour réveiller l'idée de jardin qui dort en vous, adressez-vous à de grands livres. Faites preuve de respect, et donc abandonnez tout sentiment d'infériorité en vous libérant des préjugés qu'on vous a inculqués à l'école. N'oubliez pas qu'un livre est grand parce qu'il parle aussi de vous. Prenez possession du jardin de Calypso dans l'Odyssée. Perdez-vous dans celui d'Armide, dans la Jérusalem délivrée, explorez celui de Marsilio dans le Roland Furieux (...) les deux textes de l'Antiquité indispensables pour comprendre le rapport sacré entre l'homme et le monde végétal sont Les métamorphoses d'Ovide et les Géorgiques de Virgile. (p.150)
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Le bon goût sème ses ravages partout. Mais dans un jardin, c'est Gengis Khan. Sans doute parce que rien dans la nature n'est aussi beau que les arbres et les fleurs. Observez une feuille de chêne vert ou des pétales de narcisse. Avez-vous souvent l'occasion d'admirer un organisme vivant aussi délicat et complexe, de caresser ce que vous pourriez prendre pour un objet et qui en réalité palpite d'une vie mystérieuse? Observer une fleur, c'est comme observer une vie qui s'abandonne (la fleur ne s'enfuit pas comme le feraient une grenouille ou un papillon) tout en restant impénétrable. Aucune corrélation n'est plus discordante qu'entre la beauté et le bon goût.
C'est comme si on voulait mesurer les animaux, les dieux ou les êtres humains, trois catégories qui se ressemblent curieusement, au mètre étalon du bon goût. Car son exercice est la négation même du jardinage. Il voudrait contrôler, castrer et dessécher ce qui, dans la nature, aspire à atteindre sa forme et déborde de fertilité, de surprise, de lymphe.
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Personne, désormais, du moins dans son entourage, ne supportait plus de fleurs qui ne fussent blanches. "Les couleurs, c'est lassant, vulgaire..." Je me suis levé et je suis parti. De retour au jardin, j'ai contemplé avec tendresse une touffe de crinums blancs, en pensant au triste destin auquel je les avais arrachés en les achetant à la pépinière voilà quelques mois. Ils semblaient si heureux , caressés par les branches chargées de fleurs cuivre et jaune citron d'un vieux rosier chinensis Mutabilis et entourés de petites capucines orange grimpant sur les feuilles glabres.
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Un jardin est un endroit où un homme cultive des arbres, des buissons, des fleurs et des légumes par besoin et par plaisir. Le jardin ressemble à celui qui l'a conçu. Il reflète ses aspirations, ses compétences, ses folies, ses vertus.
(p. 9)
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Ces jardinets parlent la langue du grand jardinage. Héritiers de ces potagers urbains qui depuis le haut Moyen âge permirent aux villes de survivre, ils sont actes de solitude et de courage. Ils révèlent le besoin que l'homme a de la terre, son besoin de la remuer, de la toucher, son besoin de retourner aux racines. (p.86)
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