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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre qui fait peur !
Toutes les publicités à l'intérieur sont vraies, ont été diffusées un jour. La femme nu aux pieds de son mari pour vendre des pulls : vraie. Cette famille radieuse qui déballe ses cadeaux de Noël et découvre des fusils : vraie. Les bébés emballés pour vendre du cellophane : vraie (vu les actualités, certaines ont pris cette pub au pied de la lettre). Les gosses ultra flippant qui nous regardent avec des yeux pervers pendant qu'ils mangent une boîte de haricots : vraie.
Ca me fait froid dans le dos. Et le pire c'est que je n'ai pas forcément l'impression que les choses ont tant changé que ça. La preuve c'est qu'on se sent obligé de signaler quand, pour une fois, ce n'est pas une femme qui fait le ménage dans une pub. Ou alors les choses changent mais pour tomber dans l'excès inverse : avant il fallait montrer une femme nue pour vendre tout et n'importe quoi, maintenant ce sont les hommes qu'on déshabille. Pas sûre que ce soit mieux.
Mais en même temps la pub reflète notre société : dans les années 50/60, la femme était le plus souvent au foyer : on lui offre un aspirateur Hoover à Noël. Aujourd'hui...ben aujourd'hui c'est pas forcément mieux : elle sont toujours la principale cible pour les produits d'entretien (elles sont toujours majoritairement assignées à ces tâches), elles sont toujours les principales cibles pour les produits alimentaires (mais des trucs rapides quand même, hein, parce que maintenant en plus du ménage, des enfants et de la bouffe, elle bosse la femme), et on lui ajoute une bonne dose de mecs à poil (pour la stimuler, hein, et pour les cibles homosexuelles aussi sûrement).
Mais bon au moins on ne fait plus de pubs vantant l'allaitement avec de la bière, vantant les mérites curatives ou amincissantes de la cigarette ou bien encore de gentils noirs qui aiment se faire battre comme le chocolat.
Bon, ma critique a dérivé. Tant pis.
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Petit bilan publicitaire du 20e siècle…


Il semblerait, pour Annie Pastor, que « réclame » et « publicité » ne soient pas assimilables l'une à l'autre puisqu' « un jour, la réclame devint la pub ». Pour notre part, nous ne saurons pas vraiment ce qui différencie ces deux subtiles variations lexicales sur un même thème, et notre confusion grandira encore lorsqu'Aurélien Scholl, cité en exergue de l'ouvrage, nous fera cheminer jusqu'à l'idée selon laquelle la publicité serait peut-être aussi éternelle que Dieu le père : « Dieu lui-même croit à la publicité : il a mis des cloches dans les églises ». Mais les cloches et les églises relèvent encore du grand art, celui qui prend du temps et qui ne se dévoile pas de façon obscène à quiconque n'en veut rien savoir. Il en relève autrement pour les publicités regroupées par Annie Pastor.


Afin d'effectuer notre parcours publicitaire du siècle dernier, nous resterons en territoire connu et ne dépasserons pas les frontières des Etats-Unis et de l'Europe de l'ouest. Nous n'oserons qu'une seule fois loucher outre-occident pour jeter un oeil sur une publicité africaine afin de comprendre le concept d'ethnocentrisme propre à chaque région du monde. Toutefois, même en se cantonnant à ces seuls territoires, Annie Pastor a dû sentir sa tête tourner sous le poids des publicités récoltées. A croire que toutes n'avaient qu'un seul objectif : remporter la palme du vulgaire.


Annie Pastor nous aide à y voir plus clair en regroupant les publicités sélectionnées dans différentes catégories. le produit est parfois oublié (sauf dans le cas des armes, des voitures, de la cigarette, de l'alcool et de la pharmacie) pour n'en conserver que l'essence de leur message, qui vise à définir les concepts de « famille idéale », d' « enfant », de « femme » et d' « homme » ou qui véhicule des stéréotypes à la fois machistes ou racistes. Publicité et propagande, même combat ? Annie Pastor, en tout cas, ne cherche pas à orienter notre lecture de ces affiches. Son intervention se limite à un apport de données factuelles (on apprendra par exemple qu' « un verre de Coca-Cola contenait près de 9 milligrammes de cocaïne en 1886, un ingrédient abandonné en 1903 ») et à la traduction des textes des affiches anglophones.


Entre le rire et l'indignation, on ne sait quelle posture adopter. Les publicités regroupées dans ce livre ont perdu de leur pouvoir pour devenir l'objet de notre risée. Maintenant, admettons que nous sortions l'une d'entre elle de ce contexte pour la placer, innocemment, entre deux pages d'un magazine féminin, d'un programme télévisé ou dans une version animée à la télévision ? Aurions-nous l'oeil aussi vif et aguerri pour en stigmatiser l'idiotie, le sexisme ou le racisme ? Annie Pastor est optimiste en croyant que nous ne reverrons plus jamais les publicités de son ouvrage : certes, nous ne reverrons plus jamais CELLES-CI en question, mais nous continuons à voir tous les jours leurs rejetons, dissimulés sous une bonne couche de politiquement correct, d'hypocrisie et de manipulation douce. N'est-ce pas un niveau supérieur de l'abjection ?


Allez, haut les coeurs ! Heureusement que la publicité est là pour nous aider à nous guérir de ses maux. Cointreau, Kronenbourg, Ricard… vous prendrez bien un petit verre pour oublier tout ça, encouragé par ce superbe adage publicitaire : « Ne prenez jamais la route aussitôt après un bon repas sans un petit verre de Cointreau ». Il est des messages qui rendent vraiment nostalgiques d'un temps révolu…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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trop bien et tellement incroyable! cela force à se demander quelles pubs d'aujour'd'hui nous feront sourrire dans 20 ans??? seul regret, pas de date pour chaque pub!
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Le pitch de ce livre est on ne peut plus précis et complet. N'empêche que. N'empêche que ces quelques phrases ne pourront jamais traduire auprès du lecteur potentiel (c'est à dire : vous !) l'impression que peut procurer le visionnage (plutôt que la lecture) de ce recueil réalisé par Annie Pastor, une ancienne de Fluide Glacial).

C'est en effet un traumatisme que vous risquez de subir, celui d'un décrochage de mâchoire massif, provoqué par la contemplation de beaucoup de ces publicités, pour la plupart créées entre 1900 et 1960), tant elles reflètent un monde si proche en terme de temporalité, et si incroyablement lointaine en terme de connaissances, de réalités sociales, de valeurs, d'humour, d'esthétisme... en terme de presque tout, en fait !

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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100 ans de pubs comme on n'en verra plus car sexistes, racistes ou simplement stupides...
.
Un recueil de pubs qui se feuillette et se lit rapidement en mettant l'accent et la priorité sur les affiches publicitaires ce qui est appréciable.
J'ai trouvé intéressant de découvrir le monde publicitaire d'avant même si c'est surprenant voire choquant.
J'aurai cependant aimé une petite ligne avec une date et un lieu afin de pouvoir situer où c'était et le contexte politique, historique mais sans changer le fond pour ne pas alourdir l'ensemble sous une masse d'informations.
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On a du mal à imaginer que ces pubs ont véritablement existé tellement elle véhiculent des idées grossières, innommables et odieuses. Maintenant, elles font beaucoup sourire, rire même mais on est effaré par tous ces messages de racisme et de machisme.
Quant aux pubs qui préconisent la cigarette et l'alcool pour notre santé... c'est assez édifiant !
Bon, on ressort de la lecture quand même plutôt amusé (en tout cas pour moi) et on se dit que la société a finalement pas si mal évolué (quoique).
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