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EAN : 9782213717616
128 pages
Fayard (30/09/2020)
2.86/5   7 notes
Résumé :
Penser l’après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d’une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d’une refondation de l’économie mondiale sur des bases plus saines et durables.

Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Alors que la pandémie faisait rage, deux éminents économistes ont coproduit un ouvrage sur « L'Economie post-Covid » (09/2000), imaginant huit « ruptures nécessaires » pour sortir du marasme financier. Dans cet exercice les auteurs envisagent deux scenarii :
- soit une aggravation de la crise, faute de réponses adaptées au plan sanitaire économique et social ;
- soit, même avec un reflux incomplet de la pandémie, l'opportunité d'une relance de l'économie mondiale « sur des bases saines et durables».

Pendant de nombreux mois les économies ont fonctionné de manière singulière (mars à septembre 2020). Or, on constate que chaque récession détruit de la croissance, et facteur aggravant, certains secteurs vont être durablement touchés. La crise fabrique une extraordinaire hétérogénéité entre les secteurs, or transférer les personnes des secteurs qui vont mal vers les secteurs qui vont bien est compliqué, alors qu' on va assister inéluctablement à un redéploiement sectoriel à très grande échelle avec de nombreux Français qui devront changer de métier dans les années à venir.
La crise pose des questions, les entreprises françaises manquent de fonds propres car les Français privilégient la sécurité. Toutefois, l'Etat ne peut pas se substituer durablement aux investisseurs. Il doit faire du « copilotage » sur certains projets, essentiellement ceux qui n'ont pas ou peu de rentabilité.
Si on ne fait rien, on ne retrouvera jamais le niveau de revenu qu'on aurait eu sans la crise, il est nécessaire des faire des gains de productivité. de nombreux Français vont être obligés de changer de métier. Il y a des secteurs où on a du mal à recruter, le principal problème est que les entreprises n'arrivent pas embaucher, se pose donc celui du niveau de formation. Il faut aider les jeunes insérés dans les circuits de formation, par exemple avec un revenu universel.
Envisager quelques simples réformes ne suffira donc pas, le temps des « ruptures » est venu. La crise est un révélateur de ce qui ne va pas dans nos systèmes sociaux. La bonne nouvelle est qu'on est en train de ressortir des réformes qui trainaient et qu'on va finalement accélérer, par exemple une refonte de notre système de formation professionnelle.
Un ouvrage intéressant écrit par deux éminents économistes mais qui n'apporte toutefois rien de bien nouveau, puisse maintenant les politiques agir !
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Une analyse économique depuis l'apparition du Covid et des pistes pour sortir de la crise provoquée. C'est écrit simplement, c'est donc très accessible.
C'est une crise due à la baisse de production suite au confinement, une baisse des achats, du tourisme. Des problèmes d'approvisionnement en particulier dans le secteur de l'automobile, avec les sous traitant qui ne livrent plus. Mais un développement du télétravail, des achats en ligne. Donc des créations d'emplois dans les secteurs des nouvelles technologies, de la vente en ligne, de la santé, la pharmacie, agroalimentaire.
La Chine qui n'aurait pas signalé assez tôt le virus ou le capitalisme libéral et la globalisation sont désignés comme responsables mais ce ne sont que des boucs émissaires. Cela entraîne des effets négatifs et positifs ; la baisse des échanges Chine- Etats Unis, un focus sur la politique climatique, sur les relocalisations.
Des voies pour l'avenir : les entreprises donc les actionnaires doivent penser en terme de bien public, les politiques doivent encourager, provoquer cela. Aujourd'hui l'état aide les entreprises mais l'endettement ainsi créé comment va-t-il se résorber ? Problématique surtout pour les petites et très petites entreprises.
Les entreprises doivent maximiser leur profit sous contraintes fixées par l'état qui assure un service public de qualité : éducation, santé, lutte contre la pauvreté. L'état a échoué, il n'aurait pas du autoriser les délocalisations( électronique, médicaments…). Il a laissé les monopoles se développer.
Il faut rendre plus élevé le prix du CO2, faire des bonus malus pour les cotisations sociales en lien avec les embauches et licenciements, favoriser l'augmentation des salaires par la politique fiscale.
La productivité des entreprises a baissé de 10 à 15 % dans certains domaines transports, restauration, culture… Versus une augmentation de l'exigence publique de prise en compte des normes climatiques et environnementales.
Des pistes : L'exigence de rentabilité vient des grandes entreprises et pas des petits épargnants ne cherchant que la sécurité.
Le mutualisme : exemples : 3 banques : crédit agricole, crédit mutiuel, BPCE et les assurances mutuelles. L'esprit est de rapporter peu mais d'être sûr et le surplus sert aux plus nécessiteux. Il y a des centaines de milliers de sociétaires dans tous les secteurs de l'économie.
La relocalisation : oui mais cela nécessite une planification( formation professionnelle à rénover, penser aux métiers de demain)
La participation : les travailleurs sont intéressés au rendement leur entreprise
le syndicalisme : il faut moderniser le dialogue social, les syndicats doivent s'unir.
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Depuis des mois, nous avons pu lire bien des articles sur "le monde d'après le Covid", de la bien-pensance "y a qu'à, faut qu'on" aux argumentaires corporatistes, en passant par les dénonciations de parti pris.
Qu'attendre d'un livre sur le sujet, sinon, d'abord, qu'il échappe à ces travers. C'est le premier mérite de l'ouvrage des économistes Patrick Artus et Olivier Pastré.
Mérites supplémentaires : la modestie de l'ambition des auteurs (cf la citation que j'en fait, tirée de la page 97 de leur livre) et la diversité des questions qu'ils traitent malgré la concision du texte.
Avec en contrepartie, inévitablement, des propositions d'actions qui supposent de réussir à vaincre enfin les résistances des détenteurs des rentes de situation correspondantes, ce qu'un écrit ne saurait faire.
Ma seule réserve (début octobre 2020) : le livre semble supposer qu'il nous faudra dorénavant vivre avec le virus. Disposer rapidement d'un vaccin et de meilleurs traitements pourrait rendre l'épreuve plus facile à surmonter.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Attention aux faux débats comme ceux sur les dividendes : il est prouvé que leur hausse ne se fait jamais au détriment des salaires...
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(...) ce livre n'est pas un livre d'économie fiction annonçant des lendemains qui chantent ou bien la fin du monde. Ce livre n'est pas non plus un livre programmatique avec une liste de mesures fournies clés en mains. Ce livre ne contient aucune action miracle permettant de rendre compatibles des objectifs et des moyens par nature contradictoires. D'un certain point de vue, écrire un livre sur l'économie post-Covid est relativement facile à faire dès lors que l'on est rigoureux (qualité rare). Pour une raison très simple : nous sommes dans une situation de telles incertitudes que la seule vertu scientifique est celle de la modestie (autre qualité rare). Pour les mois et les années à venir, tout va dépendre des modifications de comportement de tous les agents économiques.
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Le modèle économique et social est remis en cause de manière bien plus profonde et large qu’en 2008-2009…
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Videos de Olivier Pastré (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Pastré
Alors que le ciel commençait à peine à s'éclaircir pour l'économie française, les perspectives de reprise se sont brutalement assombries ces derniers jours, rattrapées par la seconde vague épidémique. Les dispositifs de soutien aux acteurs économiques sont-ils à la hauteur du choc ? le pire est-il encore à venir ? Pourra-t-on surmonter cette crise économique sans précédent ?
Pour répondre à ces questions, Guillaume Erner reçoit Patrick Artus, chef économiste de Natixis. Il est l'auteur avec Olivier Pastré de "L'Economie post-covid" publié aux éditions Fayard.
L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(08h20 - 08h40 - 26 Octobre 2020) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr
+ Lire la suite
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