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Mon choix s'est porté sur cet ouvrage car la personne qui me l'a conseillé lui avait mis 5 étoiles.
Je ne partage malheureusement pas son enthousiasme.
Je me suis accrochée durant les 85 premières pages pensant que ça en valait le coup.
Même si les 100 dernières pages ont été plus captivantes, que l'histoire est originale et le style de l'auteur atypique, je n'ai pas été conquise.
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Paul Besançon, brillant étudiant en droit, suit pendant un été le stage du célèbre professeur Roberto Bermudez à l'université de Buenos Aires, stage qui se déroule pendant huit cours les vendredi soir. A priori, tout pourrait être clair et simple, un étudiant brillant qui vient se perfectionner en droit pénal, un professeur renommé et pourtant un brin alcoolique depuis que sa femme l‘a quitté, une intrigue ordinaire.
Mais non, tout d'abord, nous apprenons que les parents de Paul l'ont envoyé en Argentine car ils ne savent plus comment gérer ce fils particulièrement étrange et avec qui ils ne ressentent aucune affinité, bien au contraire. Paul voue une admiration malsaine à une actrice connue, Juliette Lewis, et celle-ci devient rapidement le fil rouge de l'intrigue. Ensuite, Roberto professeur connu et reconnu, a une personnalité bien tranchée et est très exigeant. Alors bien évidement le lecteur s'attend à voir s'affronter ces deux personnalités tout au long de ces chapitres qui se succèdent en dévoilant en alternance le point de vue de chacun des deux protagonistes. Et c'est bien ce qui arrive, mais quel ennui j'avoue. le roman est composé de phrases qui tiennent d'une logorrhée interminable, sur des adresses, des cafés, du thé Earl Grey, des nombres de pas ou de marches pour atteindre un objectif, nombre de pas sans cesse comptés, qui sont là sans doute pour accentuer le côté un peu délirant du personnage principal mais qui en fait n'apportent rien aux chapitres.

Rapidement une intrigue se dessine, Paul a décidé de prouver à ce grand professeur et à ce juriste d'exception que la justice est aveugle. Pour cela, Paul fait preuve d'un cynisme, d'un mépris de la vie, de l'individu, pour simplement réaliser son ambition d'être unique et différent, d'arriver à accomplir ce que d'autres n'ont pas réussi. Idée de départ intéressante mais parfois lassante.
Par contre j'aime assez le dénouement qui s'il n'est pas plus juste que la justice elle-même, satisfait notre soif de voir punir un coupable. Au jeu du tel est pris qui croyait prendre, la manipulation, la finesse, la vengeance, la solidarité, l'intelligence, finissent par avoir raison du machiavélique Paul Besançon. Découvert dans le cadre du prix du meilleur polar des lecteurs de Points, je n'ai pas eu de coup de foudre pour ce roman, dommage, j'aimais assez l'idée de découvrir un autre pays, d'autres auteurs de polars, et je connais très mal ceux d'Amérique latine.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un récit court, brillant, atypique, avec un vrai style. Certes, il faut s'accrocher pour lire les phrases uniques qui coulent sur parfois plus de 10 pages, mieux vaut ne pas être dérangé pendant cette lecture !
Vous apprécierez encore plus si vous avez été (ou êtes) étudiant ou enseignant.
Au total, on peut y voir une espèce d'American psycho en beaucoup plus soft.
Un bémol : on aurait encore été plus surpris si la fin avait été plus amorale.
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Paul Besançon est un étudiant français venu à Bueno Aires pour assister à un cycle de conférences donner par un éminent professeur de droit, Roberto Bermúdez, par ailleurs ami de longue date de son père.

Le premier chapitre donne le ton d'entrée : il est constitué d'une unique phrase s'étendant sur plus d'une douzaine de pages. Tous les chapitres de Paul se limitent à une seule phrase. Déroutant. Un peu malsain aussi. Paul semble incapable de se dominer : emporté par la langue, il semble également emporté par une nécessité impérieuse et morbide. Il est prisonnier de son obsession pour Juliette Lewis (actrice américaine) dont il ne pourra se débarrasser qu'en la tuant. Une mort symbolique et pourtant bien réelle : Juliette Lewis inatteignable, la première femme lui ressemblant fera l'affaire. Comme tous les esprits malades, Paul Besançon se raconte des histoires : l'assassinat vise également à établir une vérité : la Justice est belle et bien aveugle. Elle est impuissante face au hasard. La mort peut frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand sans que l'assassin ne soit inquiété.

De cette thèse va naitre le dialogue et l'opposition avec Roberto Bermudez, éminent professeur mais blasé, alcoolique et dépressif. Voilà un homme qui, depuis le départ de sa femme, ne jure plus que par le whisky et la justice. La thèse de Paul Besançon est donc irrecevable à ces yeux... L'enquête est donc doublée d'un débat sur la justice et l'impunité. Au delà de l'opposition très personnelle, presque physique entre les deux hommes, il y a donc aussi ce débat qui participe à la tension générale du roman.

A la fin, cela donne un roman étrange. Les chapitres de Paul Besançon demandent de la concentration et l'implication du lecteur. C'est assez astucieux car cela créé inévitablement le malaise chez le lecteur. Les amateurs de romans noirs y trouveront sans doute leur compte : c'est à désespérer, pas la moindre lueur d'espoir dans ces lignes...

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Thèse sur un homicide est un court polar intense, une partie d'échec entre un élève et un professeur de droit. L'action se déroule à Buenos Aires, un professeur divorcé Roberto Bermudez, désabusé qui a une célèbre émission de télé, écrit et fait un séminaire de 8 semaines à 15 étudiants triés sur le volet.

Dans cet amphi un étudiant français atypique Paul Besançon. Fils d'un ancien diplomate français, Bernard, vieil ami avec le professeur. Paul est fasciné par une actrice américaine Juliette Lewis, c'est un brillant étudiant en droit très intelligent mais asocial. L'histoire se déroule sur les 8 semaines du séminaire après que le meurtre affreux d'une jeune femme se soit produit.

Le style est particulier, on alterne les points de vue des 2 personnages principaux, des flashbacks de leur vies, leurs pensées intimes. Les phrases sont longues, avec de nombreuses références littéraires. Les descriptions des quartiers, rues, cafés de Paris, Buenos Aires sont très présente et donnent du réalisme au récit. Au départ, cela peut dérouter mais rapidement on est happé par ce duel qui se met en place entre le professeur et l'élève. le récit nous interroge sur la notion de justice, la violence, l'obsession et la folie. le suspense monte crescendo jusqu'au final réussi.

J'ai apprécié le personnage du professeur qui croit en la justice et qui est ébranlé dans ses convictions. le personnage de Paul retord et froid est aussi bien décrit. La psychologie des personnages complexe, leurs visions de la justice sont intéressantes. L'atmosphère est lente puis de plus en plus haletante. On est plongé dans l'enquête dans cette course contre la montre.

Un roman efficace, intense et original dans sa construction et les motivations des personnages dans le cadre de Buenos Aires. Alors découvrez thèse pour un homicide et réfléchissez aussi à la justice, au hasard en essayant de coincer le tueur avec Roberto.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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Ce livre s'est avéré être une bonne surprise pour moi.

Pas forcément très abordable car rédigé d'une manière inhabituelle. Effectivement, on alterne entre les deux protagonistes, l'élève et son professeur. Les chapitres sur l'élève étant rédigé avec une seule phrase très (très) longue pouvant aller jusqu'à plus d'une dizaine de pages !

Un peu d'appréhension quand j'ai vu ça mais finalement j'ai dévoré ce roman sans soucis de compréhension. Ça surprend au premier chapitre mais finalement on s'y fait assez vite et ça donne un autre rythme au roman.

Sur le fond, j'ai clairement accroché. Il faut bien avouer que ça change du roman policier classique. L'histoire est intéressante et prenante, les personnalités des personnages atypiques et correctement mises en avant tout au long du récit.

J'ai passé un agréable moment avec cette lecture. je recommande donc pour les amateurs du genre.
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"C'est décidé, si je ne peux pas me libérer de mes pensées, je vais devoir les multiplier." (134)

C'est bien parce que je suis dévouée au Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points que je l'ai lu jusqu'au bout ! Lu... traduisons survolé, feuilleté, absorbé par petites touches. Dans le seul dessein de donner mon avis.

Ce polar est un modèle de ce que je fuis. Des pages longues et chaotiques censées rendre compte des pensées d'un "déséquilibré". À part donner le tournis, je n'y vois pour ma part rien à en tirer. Quelle fascination malsaine peut bien pousser un auteur - un lecteur - à se laisser emporter dans de tels déversoirs ? le cerveau du professeur n'est pas plus lumineux. Seule la ponctuation soulage la lectrice malmenée. Diego Paszkowski brouille les cartes entre le criminel et le représentant de la justice, celui qui souffre de troubles psychiques et l'alcoolique. Aussi paumés l'un que l'autre. Suintant l'ennui. Délitement général.

Heureusement, c'est très court. L'auteur, dans son coup d'esbroufe calibré, a eu l'élégance de rester concis. Vengeance, cynisme, "tout est pourri", glauquissime, and so what ? Ce polar vain et frimeur m'a tellement dégoûtée que je n'ai même plus envie de poursuivre sur ma lancée pour le prix. Je vais me mettre au vert d'une littérature plus nuancée.

[Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points 2015]
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Dans Thèse sur un homicide de Diego Paszkowski, l'intrigue comme l'écriture oppose deux personnages brillants, le vieux juge argentin, Roberto F. Bermúdez, issu d'un milieu modeste et l'étudiant français, Paul Besaçon, fils d'un ancien diplomate français, ami du premier. le premier quitte l'université du Panthéon-Assas pour celle de Buenos Aires, où le second donne un séminaire. le jeune homme présente des troubles comportementaux et son père a voulu l'éloigner de son domicile. Paul compte, recompte les marches, les pas. Sa sociopathie est ainsi incroyablement bien retransmise par l'auteur…

Néanmoins, Paul a surtout des ambitions macabres, il est obsédé par Juliette Lewis et il va tout pour prouver que la justice est aveugle, cet étudiant en droit déteste pourtant cette discipline, il veut ainsi confronter son esprit à Roberto F. Bermúdez, un homme usé par la vie. Paul, obsédé, sociopathe, sera ainsi obnubilé par sa victime, oubliant que parfois ce ne sont pas les lois qui rendent justice.

Un thriller original, bien pensé et bien écrit. Les pensées des personnages nous sont livrées sans ambages et avec force, on aimerait même les connaître davantage, rentrer d'autant plus dans les têtes de ces deux brillants protagonistes qui s'opposent. le roman a connu un véritable succès en Argentine, et même à l'étranger. Il a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique. On s'étonne assez de ne le voir paraître que quatorze ans après chez La Dernière Goutte, éditeur alsacien indépendant avec un catalogue de littérature argentine tout de même assez développé et de bonne qualité. Merci pour leur travail.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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Paul Besançon, un étudiant en droit ultra doué, très solitaire, méthodique, asocial et vouant une fascination obsessionnelle pour l'actrice Juliette Lewis (héroïne du film d'Oliver Stone Tueurs nés est envoyé par son père en Argentine afin de suivre un séminaire de droit pénal dirigé parle professeur Bermudez, un ami rencontré lorsqu'il était attaché culturel à Buenos Aires. le jeune homme a tout fait pour finir major de sa promo à la faculté d'Assas (19.5 de moyenne !) afin d'attaquer la justice de l'intérieur : il veut prouver qu'elle est incapable de contenir la folie des citoyens et veut faire valider
dans le sang la thèse qu'il doit rédiger pour la fin du séminaire. Paul va employer cette intelligence hors norme pour défier son professeur et mettre en oeuvre le crime parfait .[...]
Passée la surprise quant au style d'écriture (un chapitre sur deux, ceux concernant l'étudiant, est écrit d'une traite, sans point, ce qui permet au final de bien entrer dans la tête du personnage et de prendre pleinement conscience du cheminement de sa pensée et de ses actes), Thèse sur un homicide est un roman très bien construit, très bien écrit. Chaque chapitre retranscrit en alternance, les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d'un contenu cynique, obsessionnel, et se font l'écho de son complexe de supériorité intellectuelle,ceux relatifs à Bermudez, un homme droit et intègre et ayant un sérieux penchant pour le J&B Scotch Whisky, concernent davantage le récit de sa  vie, de son quotidien, de ses blessures.
Prix du meilleur roman de l'année 1998 décerné par le quotidien argentin La Nación, Thèse sur un homicide est une réflexion sur la justice, sur le bien et le mal, un polar que l'on pourrait qualifier de «psychologique ». L'intérêt n'est pas de se creuser les méninges afin de trouver l'auteur du crime, mais plutôt de décortiquer les rouages d'un esprit malade, dépeint avec brio par l'auteur.
Une très belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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L'auteur fait fort, le premier chapitre n'est constitué que d'une seule phrase et elle est longue, très longue, faut souffler à la fin.

Il y a beaucoup de descriptions et de répétitions d'éléments. Le style ne me convient pas vraiment alors que l'histoire en elle-même était attrayante mais elle aurait pu être traitée différemment.

Toutefois, l'intérêt du lecteur est éveillé et je ne pouvais m'empêcher d'aller jusqu'à la fin du livre pour voir ce que l'auteur voulait nous démontrer. Moi qui ai étudié le droit et qui adore le droit pénal, ce livre avait pourtant tout pour me plaire, mais il faut avouer que c'est un roman noir et non pas un thriller donc il n'y a pas de secret.

Pour ma part, si on supprime la moitié des phrases du livres, le contexte n'aurait absolument pas changé et il est vrai que les broderies, cela n'est pas trop de mon goût :-)
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