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La justice est aveugle pas simplement parce qu'elle ne fait pas de différence entre les personnes mais parce qu'elle est incapable de voir quoi que ce soit. C'est ce que pense Paul, un étudiant français major de sa promotion à la faculté de droit d'Assas, au comportement inquiétant, que son père envoie à Buenos-Aires suivre le séminaire de droit pénal de son ami Roberto Bermudez. le père de Paul espère que son fiston déséquilibré comprendra ainsi qu'il ne suffit pas d'avoir 19,5/20 de moyenne, être intelligent, cultivé et distingué mais que pour s'approcher du droit véritable, il faut aussi être un homme juste, bon et intègre, et savoir aider les autres et non les mépriser.


Mais rien ne détourne Paul de son projet pour justifier sa thèse : commettre un crime au hasard, assorti de toutes les circonstances aggravantes possibles afin d'éviter les réductions de peine, et échapper à la justice, prouver que des coupables peuvent rester impunis, que la Loi est une vaine tentative d'organiser le désordre, les inutiles étincelles de la société pour donner forme à un hasard inéluctable.


Thèse sur un homicide raconte le duel au sommet entre deux cerveaux, deux hommes spécialistes du droit pénal. Paul et Roberto s'expriment chacun à leur tour, sous la forme de longs monologues intérieurs qui restituent leurs pensées intimes. le premier chapitre consacré à Paul est constitué d'une seule phrase qui s'étire sur 21 pages, rendant compte de sa confusion et de ses obsessions. Paul voue un culte à Juliette Lewis, actrice américaine rendue célèbre notamment pour son rôle dans Tueurs nés. Il compte les pas nécessaires pour chacun de ses déplacements ou le nombre immuable de gorgées pour boire un café. Les chapitres dédiés à Roberto sont d'une approche plus classique, décrivant un homme désabusé depuis que sa femme l'a quitté, à qui il ne reste plus que la justice et le whisky. Mais lentement, imperceptiblement, Diego Paszkowski modifie les points de vue des protagonistes jusqu'à une inversion du style, à mesure que leurs certitudes respectives évoluent et vacillent.


Exercice littéraire de haut-vol, tant dans sa construction que dans son propos, Thèse sur un homicide est un roman unique en son genre, qui secoue le lecteur, l'oblige à s'interroger sur la justice, l'impunité, la morale et l'éthique. En 2014, sous le titre Hipotesis, Hernan Goldfrid a réalisé une magnifique et fidèle adaptation cinématographique de ce roman avec Ricardo Darin, Alberto Ammann et Arturo Puig. C'est après avoir vu et apprécié ce film plusieurs fois que j'ai eu envie de découvrir l'oeuvre dont il est tiré. Et je ne suis pas déçue !
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Mon choix s'est porté sur cet ouvrage car la personne qui me l'a conseillé lui avait mis 5 étoiles.
Je ne partage malheureusement pas son enthousiasme.
Je me suis accrochée durant les 85 premières pages pensant que ça en valait le coup.
Même si les 100 dernières pages ont été plus captivantes, que l'histoire est originale et le style de l'auteur atypique, je n'ai pas été conquise.
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Paul Besançon, un étudiant en droit ultra doué, très solitaire, méthodique, asocial et vouant une fascination obsessionnelle pour l'actrice Juliette Lewis (héroïne du film d'Oliver Stone Tueurs nés est envoyé par son père en Argentine afin de suivre un séminaire de droit pénal dirigé parle professeur Bermudez, un ami rencontré lorsqu'il était attaché culturel à Buenos Aires. le jeune homme a tout fait pour finir major de sa promo à la faculté d'Assas (19.5 de moyenne !) afin d'attaquer la justice de l'intérieur : il veut prouver qu'elle est incapable de contenir la folie des citoyens et veut faire valider
dans le sang la thèse qu'il doit rédiger pour la fin du séminaire. Paul va employer cette intelligence hors norme pour défier son professeur et mettre en oeuvre le crime parfait .[...]
Passée la surprise quant au style d'écriture (un chapitre sur deux, ceux concernant l'étudiant, est écrit d'une traite, sans point, ce qui permet au final de bien entrer dans la tête du personnage et de prendre pleinement conscience du cheminement de sa pensée et de ses actes), Thèse sur un homicide est un roman très bien construit, très bien écrit. Chaque chapitre retranscrit en alternance, les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d'un contenu cynique, obsessionnel, et se font l'écho de son complexe de supériorité intellectuelle,ceux relatifs à Bermudez, un homme droit et intègre et ayant un sérieux penchant pour le J&B Scotch Whisky, concernent davantage le récit de sa  vie, de son quotidien, de ses blessures.
Prix du meilleur roman de l'année 1998 décerné par le quotidien argentin La Nación, Thèse sur un homicide est une réflexion sur la justice, sur le bien et le mal, un polar que l'on pourrait qualifier de «psychologique ». L'intérêt n'est pas de se creuser les méninges afin de trouver l'auteur du crime, mais plutôt de décortiquer les rouages d'un esprit malade, dépeint avec brio par l'auteur.
Une très belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Ce livre s'est avéré être une bonne surprise pour moi.

Pas forcément très abordable car rédigé d'une manière inhabituelle. Effectivement, on alterne entre les deux protagonistes, l'élève et son professeur. Les chapitres sur l'élève étant rédigé avec une seule phrase très (très) longue pouvant aller jusqu'à plus d'une dizaine de pages !

Un peu d'appréhension quand j'ai vu ça mais finalement j'ai dévoré ce roman sans soucis de compréhension. Ça surprend au premier chapitre mais finalement on s'y fait assez vite et ça donne un autre rythme au roman.

Sur le fond, j'ai clairement accroché. Il faut bien avouer que ça change du roman policier classique. L'histoire est intéressante et prenante, les personnalités des personnages atypiques et correctement mises en avant tout au long du récit.

J'ai passé un agréable moment avec cette lecture. je recommande donc pour les amateurs du genre.
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Un récit court, brillant, atypique, avec un vrai style. Certes, il faut s'accrocher pour lire les phrases uniques qui coulent sur parfois plus de 10 pages, mieux vaut ne pas être dérangé pendant cette lecture !
Vous apprécierez encore plus si vous avez été (ou êtes) étudiant ou enseignant.
Au total, on peut y voir une espèce d'American psycho en beaucoup plus soft.
Un bémol : on aurait encore été plus surpris si la fin avait été plus amorale.
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Que dire ? au bout de cinq pages j'ai failli fermer le livre pour ne plus le réouvir ... Puis je suis allé sur Babelio pour voire un petit peu les annotations des lecteurs. le premier point apparait au bout de quinze pages... finalement après le style redevient plus conventionnel et les deux protagonistes de ce livre sont vraiment passionnants . En schématisant il s'agit un peu de la lutte du bien contre le mal. Il y'a beaucoup de références cinématographiques , et si vous etes amateur de whisky vous allez y trouver votre bonheur. Ce livre m'a quand meme laissé perplexe ( son gros avantage est qu'il ne fait que 200 pages ).Bonne lecture à tous
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Paul Besançon, étudiant brillant en droit, se rend à Buenos Aires pour suivre le séminaire du professeur Roberto Bermúdez, professionnel reconnu de ses pairs et ami de son père.

Paul souhaite démontrer à ce prestigieux professeur, qui a une croyance infinie en la justice, que celle-ci est aveugle et qu'elle ne peut pas contrôler le chaos du monde. Et pour cela, il n'hésitera pas à commettre un crime inexcusable !

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Lien : http://penibles.fr/livre-qua..
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Paul Besançon, un étudiant en droit qui à l'air froid et détaché, même pour sa famille qui ne le comprend pas, mais qui est intelligent et méthodique. le professeur Roberto F. Bermùdez, un homme à qui il ne reste plus que la justice, ses séminaires et sa bouteille de whisky, douze ans d'âge. Deux hommes différents mais pourtant, d'une certaine façon semblables.
Paul Besançon veut prouver que la justice est aveugle, avec une thèse sur un homicide. Pour arriver à ses fins, il va utiliser le Code Pénal, mais aussi les séminaires du professeur Roberto F. Bermùdez. Un soir, Paul va trouver son professeur pour lui poser des questions sur un possible homicide. Je me suis demandée en même temps que Bermùdez, et si Paul passait vraiment à l'acte ?

L'auteur avec des phrases sans fin (plus longue que Proust) va nous entraîner dans les pensées de Paul qui à l'air bien capable d'un meurtre de sang froid. Puis avec des phrases plus courtes, l'auteur nous entraîne dans les pensées de Bermùdez, qui va être déconcerté par cet étudiant. Que ce soit l'un ou l'autre, les pensées sont à la fois réfléchies et dérivantes, comme si les deux personnages étaient à la recherche de quelque chose leur manquant, pour l'un il s'agit d'une obsession, pour l'autre de sa femme partie.
Le style de l'auteur m'a donné l'impression d'être dans un rêve, c'est comme si je flottais au dessus des personnes. J'ai assisté aux évènements sans pouvoir changer leurs déroulements, alors que je voyais où ils se dirigeait au fil des pages, comme si ils étaient inéluctable.

J'ai vraiment apprécié lire ce roman, j'aime beaucoup le style de l'auteur qui à de quoi être déconcertant mais qui est très prenant. Surtout que le processus d'écriture s'inverse, avec des phrases de plus en plus courtes pour Paul, et de plus en plus longue pour Bermùdez, comme si l'un avait plus confiance en lui, et l'autre commençait à douter de sa thèse...
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Thèse sur un homicide fait partie de la sélection pour le Prix du Meilleur Polar Points 2015. C'est l'argument qui m'a donné envie de découvrir ce titre.

Le récit est à deux voix : celle de Paul Besançon, un étudiant brillant en droit. Ses parents décident de lui offrir un voyage à Buenos Aires afin de suivre un séminaire en droit pénal, dirigé par un ami de son père. La seconde voix est bien sûr celle de l'ami, le professeur Bermudez.

J'ai eu du mal à lire ce titre pourtant très court. le style est dérangeant : des phrases courtes pour le professeur et des phrases aussi longues que celles de Proust pour l'étudiant. Cela a rendu ma lecture profondément fastidieuse. On se perd dans ses pensées qui se bousculent et dont la plupart n'ont aucun intérêt. Si, me direz-vous, il s'agit de traduire le chaos qui règne dans la tête de Paul et sa folie grandissante mais c'est très pénible à lire je trouve. le professeur n'est pas beaucoup plus intéressant malgré son discours plus lisible.

Et l'histoire ? L'idée est bonne, celle d'un étudiant en droit qui veut passer au-dessus de la justice, pourquoi pas ? Mais je me suis profondément ennuyée et j'ai trouvé Paul plutôt ridicule, hélas. Vous l'aurez compris, ce titre ne m'a pas convaincue mais les avis sont globalement positifs. Je vous recommande donc d'essayer s'il vous tente !
Lien : http://romansurcanape.fr/the..
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Thèse sur un homicide est un court polar intense, une partie d'échec entre un élève et un professeur de droit. L'action se déroule à Buenos Aires, un professeur divorcé Roberto Bermudez, désabusé qui a une célèbre émission de télé, écrit et fait un séminaire de 8 semaines à 15 étudiants triés sur le volet.

Dans cet amphi un étudiant français atypique Paul Besançon. Fils d'un ancien diplomate français, Bernard, vieil ami avec le professeur. Paul est fasciné par une actrice américaine Juliette Lewis, c'est un brillant étudiant en droit très intelligent mais asocial. L'histoire se déroule sur les 8 semaines du séminaire après que le meurtre affreux d'une jeune femme se soit produit.

Le style est particulier, on alterne les points de vue des 2 personnages principaux, des flashbacks de leur vies, leurs pensées intimes. Les phrases sont longues, avec de nombreuses références littéraires. Les descriptions des quartiers, rues, cafés de Paris, Buenos Aires sont très présente et donnent du réalisme au récit. Au départ, cela peut dérouter mais rapidement on est happé par ce duel qui se met en place entre le professeur et l'élève. le récit nous interroge sur la notion de justice, la violence, l'obsession et la folie. le suspense monte crescendo jusqu'au final réussi.

J'ai apprécié le personnage du professeur qui croit en la justice et qui est ébranlé dans ses convictions. le personnage de Paul retord et froid est aussi bien décrit. La psychologie des personnages complexe, leurs visions de la justice sont intéressantes. L'atmosphère est lente puis de plus en plus haletante. On est plongé dans l'enquête dans cette course contre la montre.

Un roman efficace, intense et original dans sa construction et les motivations des personnages dans le cadre de Buenos Aires. Alors découvrez thèse pour un homicide et réfléchissez aussi à la justice, au hasard en essayant de coincer le tueur avec Roberto.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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