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EAN : 9782809822762
528 pages
L'Archipel (23/08/2017)
3.81/5   32 notes
Résumé :
1853. Au Palais des Habsbourg, à Vienne, l’empereur François-Joseph Ier peut s’enorgueillir de la puissance de son empire, dont le pouvoir s’étend de l’Autriche à la Russie, en passant par l’Allemagne et la Hongrie.
À la tête de la famille la plus puissante d’Europe, François-Joseph est riche, jeune, et prêt à se marier.
Elisabeth, qu’on surnomme Sissi, duchesse de Bavière, n’a que quinze ans quand elle est introduite à la cour des Habsbourg en compagn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Soufflante (pas trop méchante)


Mais qu'est-ce qu'il t'a pris de vouloir lire cette biographie TRES romancée ?! Bon, passe encore, tu peux la lire hein, c'est pas le problème...Mais céder à un achat compulsif au rayon de ton hypermarché, ça, ça ne te ressemble pas !

Alors, t'es contente ? T'as lu un livre qui te rappelle combien tu aimais les princesses et les belles robes ?! Allez avoue, tu aimes encore ça !
Bon d'accord, Sissi n'est pas n'importe quelle princesse. Eh bien justement, raison de plus pour lui accorder un peu plus d'attention ! C'est franchement pas en lisant cette biographie très édulcorée que tu lui rends honneur.
Certes, dans ce premier tome, tous les malheurs de Sissi sont évoqués : son manque de liberté à la Cour de Vienne, la malveillance de sa belle-mère qui n'hésite pas à lui reprocher une attitude peu mature et qui lui soustrait l'éducation de ses enfants, l'infidélité de l'Empereur, son époux...
Il te reste néanmoins un goût un peu fadasse comme si on avait voulu raconter l'histoire de cette jeune fille - mariée bien trop tôt - à un public de jeunes enfants à qui il faut cacher une vérité bien plus sombre, bien plus sordide aussi.
Tu n'as plus l'âge de lire La Comtesse de Ségur, m'enfin ! Plus l'âge de regarder des séries à la guimauve. Plus l'âge de lire des livres où il y a plus de dialogue que de texte.

Bon, ben, voilà, tu n'es pas très fière de toi mais tu l'as tout de même lu jusqu'à la fin et telle que je te connais, tu achèteras sans doute la suite.
Parce que somme toute, ce n'était pas du tout une lecture ennuyeuse.
Mièvre, un peu. Superficielle, un peu aussi. Mais pas ennuyeuse.
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Aujourd'hui, on va s'attaquer à du costaud, à savoir : le mythe de l'Impératrice Sissi. Dans un premier temps, je tiens à remercier du fond du coeur les éditions L'Archipel pour ce premier service de presse avec eux. Ils ne se sont pas moqués de moi (en même temps, ce n'est jamais le cas, peu importe la maison d'édition) avec ce superbe ouvrage reçu une semaine avant la sortie nationale, très souple et agréable à tenir en main, de l'objet-livre comme je les aime,-où on se retrouve aimantés à cette couverture raffinée, romantique, très princière et royale. En clair, mon petit coeur de lectrice fana de romans historiques saupoudré de drame et d'une pincée de romance aurait dû être gâté. Sauf que cette savoureuse mayonnaise n'a pas très bien prise avec moi et j'en ressors troublée, confuse. Je tiens à préciser qu'avant de plonger dans ces pages très aérées et aux caractères à la proportion parfaite (alléluia pour mes yeux à lunettes), je n'avais pas vu la fameuse trilogie Sissi qui a rendu Romy Schneider et le couple impérial Sissi/Franz iconique. J'avais juste vu en des temps forts reculés un Secret d'histoire consacré à l'Impératrice bavaroise, et mes épars souvenirs, ainsi que la passion de ma maman chérie pour la trilogie cinématographique qu'elle a vu une quarantaine de fois au moins (dont une en italien durant ma lecture, c'est fou ça !), m'ont permis de ne pas patauger dans la semoule.

Cependant, malgré le fait que Sissi et François-Joseph soient résolument des figures historiques, j'ai essayé au mieux durant ma lecture de me placer dans l'optique que cette oeuvre était un roman, c'est-à-dire qu'elle pouvait à une échelle plus ou moins large (et ici, il s'agit de BEAUCOUP) de la réalité. Néanmoins, cela reste un roman soit une oeuvre de fiction qui nous présente le point de vue de l'auteure sur ses connaissances, son imagination, et comment elle remanie ce qu'elle sait à sa sauce afin de créer quelque chose de nouveau, d'inspiré, et qui inspirera ensuite l'imaginaire de quelqu'un, en premier lieu le lecteur. Cela n'a pas été facile, mais j'ai su me prêter au jeu et me laisser conter l'histoire légendaire.

Celle de l'esprit sauvage d'Elisabeth en Bavière sous un éclairage nouveau. Seulement voilà : si la sauce était onctueuse, de par l'écriture et le talent (nos régions en ont aussi) bien affirmé d'Allison Pataki, de par le matériau historique qui me fascine, l'époque de l'intrigue (19ème siècle mon amour), elle m'a aussi laissée un goût doucereux et amer à la bouche. Je m'excuse d'avance si ma critique va vous sembler décousue, mais ce roman m'a fait perdre pied, voilà. Quand je termine un livre qu'il me tardait de lire, j'en pousse la plupart du temps un soupir de contentement, car on m'a fait chavirer le coeur, on m'a apporté des valeurs, un message, des émotions, des expériences, qui m'ont fait grandir et qui ont également agrandi mon esprit. Et je quitte le livre comme je dirais au revoir au plus cher de mes amis,-le regard tendre et la larme à l'oeil. Or, je me suis retrouvée une moue boudeuse aux lèvres, contenant ma frustration, avec le simple sentiment de Voilà, c'est fini. Ce livre avait tout pour me plaire, et pourtant j'ai l'impression d'être une vraie Grumpy Cat, boule de poils insatisfaite. D'un côté, je ne regrette pas cette lecture qui m'a bousculée, m'a fait sortir de mes idées préconçues et défié mes attentes. J'admire l'audace de l'auteure qui a amené son histoire là où elle le voulait, sans perdre en cohérence, dans un mouvement fluide sans égal.

Offrant ainsi à notre Impératrice avide de liberté et d'amour poétique le désir le plus cher de son âme et de sa sensibilité violentée, de son coeur meurtri. Face à cette tournure totalement imprévue des événements, au lieu de me laisser porter par la plume de l'auteure, de me laisser mener par le bout du nez jusqu'à adhérer complètement à son parti, j'ai érigé comme un mur de protestation. Ma volonté et ma vision des choses faisaient barrière hermétique à ce qu'Allison Pataki me proposait, ce qui se révélait au fur et à mesure des pages, et je suis restée en dehors du drame qui se jouait. Cette flèche de Cupidon n'a pas accédé à sa cible, et je me suis sentie comme trompée, trahie. Mes espérances ont été déçues et ce que j'ai trouvé navrant, c'est que les quelques pages entre les chapitres, qui constituent un flashforward, me l'ont tout de suite indiqué, tel un gros warning. J'aurais pu ainsi arrêter mon cheminement avec Sissi dès les cent premières pages, vu que je sentais venir gros comme une maison ce qui allait suivre et que je ne souhaitais pas que cela se produise. Cependant, Allison Pataki a accompli l'exploit de me garder avec son récit jusqu'à la dernière ligne, jusqu'à ce que la boucle soit bouclée. J'avais envie d'entendre cette auteure s'exprimer jusqu'au bout, de ne pas lui mettre un gros vent. Ce qui aurait été fort ingrat de ma part.

J'avais l'intense volonté d'être compréhensive et à l'écoute, même si je n'étais pas d'accord. Je ne doute pas une seconde que ce livre saura trouver son lectorat, partisan de l'amour interdit, des héroïnes enflammées qui font fi des règles et des traditions trop rigides et périmées, des drames qui feront pleurer dans les chaumières, et qui s'indigneront face à une société trop patriarcale où le désir de Monsieur est roi et où tu te dois d'être belle et de te taire. Enfin, j'extrapole un peu mais je pense avoir bien résumer ce contre quoi ce livre se bat et ce qu'il véhicule. Ce que je reproche à l'héroïne dans ce livre, c'est d'avoir baissé les bras, de s'être in fine mis en retrait, avec pour maxime Vivons heureux, vivons cachés. Certes, son mari, son premier amour, se ment à lui-même, en pensant qu'un empereur se doit d'avoir une certaine virilité (bandes de machos, va), en se montrant distant, occupé par des affaires politiques à longueur de journées, en étant "trop fatigué" pour assouvir les désirs sexuels de son épouse la nuit (alors que lui l'a eu son orgasme) et en étant un gentil fils à maman par-dessus le marché.

Cette dernière, n'en parlons pas ; elle va tant abuser de ses droits à "SA" cour (humhum) que c'en était indignant, insoutenable. Néanmoins,-l'amour et la tendresse de Franzi (appelons-le par son petit nom lui aussi) pour sa sublime Elisa était authentique et l'on sentait qu'il voulait se battre pour cela, qu'il l'a fait depuis le premier jour. Mais comment vous battre quand votre épouse a baissé les bras, et ce dès le départ ? Sissi était un esprit indiscipliné, charmant certes, mais je me suis in the end plus identifiée et attachée à son époux, bien qu'on nous en donne l'image d'un homme fatigué de son existence et qui se conforme à l'image peu flatteuse qu'on pourrait avoir d'un monarque/homme politique. Mais il est bien meilleur qu'il ne semble l'être.

Dans ce livre, Sissi n'a jamais fait le moindre sacrifice pour vivre à la cour avec l'élu de son coeur, elle ne s'est pas battue de toutes ses forces comme sa mère va le faire à un moment donné. Je pense que c'est pour cela que je n'ai pas adhéré à la nouvelle romance que lui prête Allison Pataki, quand bien même celle-ci est passionnée, réelle et relie deux kindred spirits. Sissi n'a pas cette foi intérieure qui lui aurait permis de s'imposer en tant qu'impératrice, en tant qu'épouse et en tant que mère, et je lui en ai beaucoup voulu pour cela. le majeur point positif, c'est que j'ai désormais envie de m'enrichir d'informations, de documentaires, sur cette histoire d'amour qui a marquée L Histoire, sur ce destin tragique (Sissi est morte assassinée à l'âge de 60 ans *SPOILER*), même si j'ai déjà trouvé des sources qui se contredisent entre elles. Et je n'abandonne pas Allison Pataki. Sa plume est entraînante et possède une véritable voix. Cela ne m'a convaincue pour cette fois mais je suis sûre qu'avec d'autres romans de sa plume enflammée et vivace, mon coeur et mon âme pourraient s'emballer. Vous concernant, à vous de décider si un petit voyage en Autriche-Hongrie du XIXème vous siérait. Je vous promets un décor dépaysant, qui sent bon la montagne, et une douce musique aux oreilles, ça va valser. Je ne peux que vous recommander de vous donner les moyens d'émettre votre propre jugement.
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Parmi mes nombreuses obsessions télévisées enfantines, les incontournables films Sissi, avec Romy Schneider dans le rôle principal, font indiscutablement parti de ceux qui ont été revisionnés le plus souvent. Je connaissais absolument tous les dialogues par coeur, et avec l'intonation bien sûr : un peu plus et je pouvais faire un doublage en live de l'intégralité de la saga ! J'étais fascinée par absolument tout : les grandioses paysages de Bavière, la grandiloquence de Vienne, et surtout … les robes. A ce moment-là, je ne rêvais que d'une seule chose pour l'avenir : posséder une robe comme celle de Sissi. Car oui, à cette époque, j'avais en réalité encore un peu de mal à comprendre le concept de « films » : je pensais fort naïvement que c'était comme les documentaires animaliers, que ça avait vraiment été filmé à l'époque … Ouais. Il m'a fallu longtemps pour saisir que Romy Schneider n'était pas Sissi mais Romy Schneider, et que c'était une fiction plus qu'une vraie biographie … Ca m'avait quelque peu déçue, mais ça ne m'a pas empêché de continuer à le regarder en boucle !

D'aussi loin qu'elle se souvienne, la jeune Sissi a toujours vagabondé dans les vertes montagnes de sa Bavière natale, courant après les chevreaux, caracolant dans les champs, se glissant au village avec sa soeur ainée Hélène … Elle est duchesse, oui, mais seulement de titre. Mais voici qu'une missive arrive au Château de Possenhofen : le jeune empereur François-Joseph s'apprête à prendre épouse, et c'est sur Hélène que le choix de sa mère Sophie s'est porté ! Mais la jeune femme est loin d'envisager ce mariage avec joie et sérénité : elle n'aspire qu'à la solitude et aux pieuses études … Afin de la soutenir, Sissi accompagne Hélène à la cour. La jeune duchesse sauvageonne a le sentiment de vivre un rêve éveillé : pourquoi diable son ainée refuse-t-elle de se réjouir de la chance qui lui est donné d'épouser le beau et charmant François-Joseph, dont elle-même est tombée follement amoureuse au premier regard ? Mais voilà que l'empereur, lui aussi, s'est épris de la cadette plutôt que de l'ainée … C'est ainsi que Sissi, du haut de ses seize ans, se retrouve impératrice d'Autriche. Impératrice malgré elle.

Ce qui m'a toujours « rebutée » dans les romances historiques, c'est bien la difficulté pour le lecteur de distinguer ce qui provient de la réalité historique et ce qui relève de la fiction romantique … Où s'arrête la première, où débute la seconde ? Difficile de faire la part des choses, et c'est parfois un peu dommage, comme si l'utilisation de grandes figures historiques n'était qu'un prétexte pour inventer un récit à l'eau de rose. Au point que je préférerai des récits mettant en scène d'illustres inconnus inventés plutôt que de véritables « faiseurs d'histoire » … Il n'empêche que ce roman retrace plutôt fidèlement les grandes lignes de la vie d'Elisabeth de Bavière, mieux connue sous son surnom, Sissi. Une jeune fille qui, dans les premiers temps, est particulièrement attachante : toujours enjouée, un brin rêveuse, souvent indisciplinée mais toujours pleine de bonté, on comprend aisément qu'elle ait représenté un vrai rayon de soleil et une vraie bouffée d'air frais dans la vie du jeune François-Joseph, vingt ans et déjà à la tête d'un immense empire, et visé par une tentative d'assassinat il y a peu … Lui qui n'a connu que les strictes règles en vigueur à la cour, une éducation militaire depuis le plus jeune âge et le poids des devoirs ployant ses épaules d'ancien timide, ne peut que s'éprendre de sa cousine, si insouciante.

Tout commence donc comme un conte de fée, celui que nous présentent déjà les fameux films évoqués plus haut : une balade romantique à cheval, et voici que François-Joseph s'oppose pour la première fois de sa vie à l'autorité maternelle pour épouser Sissi et non sa soeur ainée ! Et voilà que notre petite duchesse sauvageonne se retrouve du jour au lendemain obligée de se plier aux exigences infernales et interminables de la vie à la Cour. A ce moment-là, nous plaignons encore profondément cette enfant à qui l'on a placé une couronne sur la tête, et qui a le devoir impérieux d'offrir un héritier à l'empire, et le plus vite possible. Entre sa belle-mère tyrannique et son mari débordé, la jeune fille habituée à vagabonder en pleine nature se sent plus seule et enfermée que jamais dans ce palais doré. Et c'est le début de la fin. Non seulement parce que la dépression s'installe, doucement mais sûrement, mais surtout parce que Sissi perd toute cette douceur pour laquelle son peuple l'aimait et l'admirait tant. Elle devient peu à peu aigrie, ce qui peut certes se comprendre sur certains points, mais bien plus égoïste et capricieuse. Par conséquent, de plus en plus agaçante, et donc de moins en moins attachante. Certes, ce qu'elle vit est difficile, mais ça ne l'autorise pas à devenir cruelle à l'encontre de sa fidèle camériste ou de ses fidèles amis …

Alors certes, ce n'est pas la faute de l'autrice si la véritable Sissi s'est comportée ainsi … mais le problème, c'est que ce livre la présente vraiment comme la seule et unique victime, alors qu'en prenant un peu de recul, elle est bien loin d'être la seule à souffrir. La narration se veut omnisciente, mais ne l'est finalement seulement quand ça arrange l'autrice : le reste du temps, c'est à croire que la jeune Impératrice est le centre de l'univers, l'unique personne à avoir le droit d'exister et imposer ses états-d'âme. Et c'est sans doute ce qui m'a empêchée d'être véritablement happée par l'histoire : il manque cette complexité qui n'apparait que quand les autres personnages cessent d'être de simples pions gravitant autour de l'héroïne. Ici, Sophie n'est présentée que comme la vilaine belle-mère tyrannique. François-Joseph comme l'époux qui ne s'occupe pas du bonheur de sa femme. Agatha comme la gentille camériste dont on peut se débarrasser d'un revers de bras car elle est heureuse en mariage … C'est bien, on a coché toutes les cases dans « type de personnages », mais en réalité, ils sont creux. Et du coup, ça fait décor en papier carton, et l'intrigue perd un peu en puissance … Et donc, il manque un gros petit quelque chose !

En bref, vous l'avez bien compris : j'étais un petit peu méfiante au moment d'entrer dans l'histoire, et même si j'ai globalement passé un agréable moment de lecture, je reste un petit peu sur ma faim en refermant l'ouvrage. D'un côté, j'ai apprécié cheminer au côté de cette jeune fille, propulsée du jour au lendemain dans les plus hautes sphères du pouvoir alors qu'elle en était encore à jouer à cache-cache dans la forêt la veille, mais de l'autre, j'ai trouvé la narration trop « froide », et je n'ai finalement pas réussi à m'attacher totalement à cette jeune impératrice trop vite aigrie par cette rude vie. Peut-être qu'à vouloir aller « trop vite », à vouloir survoler en un seul volume un pan immense de son existence, le récit se transforme en une sorte de documentaire grande vitesse enrobé de romance, alors qu'en allant plus doucement, en nous faisant vraiment vivre au quotidien avec Sissi plutôt que de présenter seulement les grandes étapes de sa vie, le lecteur se serait senti plus en harmonie avec elle … C'est loin d'être un mauvais roman, mais j'ai vraiment ressenti ce « manque » qui m'empêche de le trouver vraiment bon : il est sympathique, mais aurait pu être meilleur …
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Je ne sais pas vous mais lorsque j'étais petite, j'adorais regarder à la télé "Sissi Impératrice", je trouvais le destin de cette jeune fille devenue femme tellement incroyable, et remarquablement bien interprétée par Romy Schneider, que c'étaient des bons moments de pur bonheur !


Elisabeth en Bavière est une jeune femme qui a été choisi par son cousin, François-Joseph 1er d'Autriche, pour être son épouse. Elle a 15 ans lorsqu'elle apprend qu'elle deviendra sa femme... Pour l'époque, les jeunes filles de son âge s'imaginait avoir une vie de princesse au côté d'un homme dans une belle position aristocratique, c'était du pain béni ! Mais pas pour Sissi, oh non ! Sissi a reçu une éducation j'aurai envie de vous dire des plus simples mais pas pour devenir une future Impératrice...


Les journées de Sissi sont simples mais pleines de vie : elle monte à cheval, elle se balade dans les champs, elle va pêcher... Alors pour la pauvre Sissi, lorsqu'elle perdra sa liberté en tant qu'Impératrice, elle vivra cela comme une terrible épreuve !


Sa vie sera loin d'être un conte de fées, "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". L'Empereur est souvent absent, l'archiduchesse Sophie, sa belle-mère a un air de famille avec la marâtre de Cendrillon, et pour couronner le tout, elle n'aura pas son mot à dire concernant l'éducation de ses trois premiers enfants car c'est sa charmante belle-mère qui les éduquera...


Au travers de ce roman, de ces lignes, l'auteur nous a présenté un personnage triste, malheureux, méprisé par ceux qui devraient être les siens, dépressif. Sous ses apparences, Sissi faisait bonne figure et faisait honneur à son rang mais cela n'était que du vent et on ne peut que la comprendre ! Je pense que j'aurai été dans le même état qu'elle si on m'aurait privé de mes enfants !

S'ajoutant à cela de nombreux drames viendront noircir davantage ce tableau déjà bien sombre et qui la plongeront dans le désespoir total. Elle apparaîtra de moins en moins, sa dépression prendra le dessus bien malgré elle. Elle trouvera le réconfort et le soutient auprès de la Hongrie, un pays où elle se sent comme chez elle. Dans ce pays, elle y a un ami, un allié, le comte Gyula Andrassy. Il sera l'une des rare personnes à comprendre son mal être. Les habitants de ce pays aimeront cette Impératrice, au point qu'elle en deviendra leur Reine ! Sissi sera d'ailleurs la seule qui sera autant aimée en Hongrie.


L'auteur nous raconte avec beaucoup d'en train l'histoire de cette jeune femme devenue Impératrice. Allison Pataki a une plume incroyable, elle est belle, fluide, agréable, entraînante, captivante, splendide... Véritablement addictive ! Ne vous fiez pas à sa taille, les pages se tournent à une allure folle, on est vite happée par cette histoire qui est à vous couper le souffle !


Pour moi l'auteur, nous a fait aucune fausse note, je n'ai pas noté de petits défauts, tout a été orchestré d'une main de maître et rien que pour ça, je tire mon chapeau à Allison Pataki qui a su nous faire vivre le temps de ce roman, auprès de Sissi. le contexte historique est bien expliqué sans pour autant que cela devienne un cours d'histoire rébarbatif. Allison Pataki nous donne des dates "clés" pour que l'on comprenne bien ce qui se passe.


L'auteur a su créer un univers aristocratique du 19ème siècle avec tellement d'aisance que s'en est incroyable ! Les descriptions sont riches, intéressantes, "garnies" qu'on a l'impression d'y être nous aussi en nous baladant dans ces magnifiques châteaux, jardins et autres lieux emblématiques...


Cerise sur le gâteau, l'auteur nous offre le point de vue de Franz mais aussi de la cour, ce qui nous donne une dimension intéressante. Nous pouvons constater et comprendre les attitudes de certains personnages même si de mon point de vue, je suis avec Sissi 😁.


Allison Pataki fait vivre ses personnages d'une manière remarquable. Les émotions sont au rendez-vous et garanties ! Elle nous fait passer par une palette d'émotions impressionnante, j'ai été très en colère, triste, malheureuse aussi puis j'ai été compatissante, parfois larmoyante. J'ai été tellement en phase avec Sissi que si elle aurait été là, je l'aurai prise dans mes bras pour la consoler ! J'ai développé une telle empathie pour cette jeune femme que s'en est presque effrayant, j'avais l'impression d'assister à la dépérisation d'une amie qui était chère à mon coeur.


Tout ça pour vous dire que "Sissi impératrice malgré elle" est un livre que je vous recommande fortement à la lecture ! L'auteur a écrit un ouvrage presque parfait, il n'y a rien à redire et les émotions sont garanties à 100% ! Vous pouvez y aller les yeux fermés, je suis heureuse d'avoir pu lire ce livre qui est un énorme coup de coeur pour moi !


"Sissi impératrice malgré elle" est un livre fort, avec des personnages forts, dans une époque forte qui ne vous laissera pas indemne une fois que vous refermerez ce livre...
Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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Dans l'esprit commun, lorsqu'on évoque Sissi, celle-ci prend immanquablement les traits de Romy Schneider qui l'a incarnée dans les films de Ernst Marischka en 1955. Cette trilogie cinématographique retrace de façon très romantique l'histoire de la jeune Elisabeth de Bavière, devenue impératrice d'Autriche et reine de Hongrie en épousant son cousin, l'empereur François-Joseph, dit Franz.

Le roman d'Allison Pataki reprend l'histoire de Sissi dans ses grandes lignes en se focalisant sur la relation du couple impérial. Si on observe des similitudes avec les films, notamment la relation tendue entre Sissi et sa belle-mère, l'archiduchesse Sophie, l'auteur nous offre un récit beaucoup plus dramatique et sûrement plus proche de la réalité.

Dans le roman, Sissi n'a que 15 ans lorsque l'empereur jette son dévolu sur elle, délaissant sa promise officielle, Hélène, la soeur aînée de Sissi. le coup de foudre est réciproque et les jeunes gens parviennent à imposer leur union à la réticente archiduchesse. Mais ce n'est pas le début du conte de fée auquel on pourrait s'attendre. du fait des obligations écrasantes qui pèsent sur l'empereur et à des velléités d'indépendance qui menacent l'unité de l'Empire, le couple se voit très peu. L'impératrice n'a aucun rôle politique. Elle n'est cantonnée qu'à une seule mission : donner un héritier (mâle) à l'empereur. Et plus cruel encore, à chaque naissance, le nouveau-né lui est enlevé sans qu'elle puisse le serrer une seule fois contre elle. Les enfants sont élevés loin d'elle, sous la surveillance de l'aride archiduchesse. Et comme si cela ne suffisait pas, l'empereur ne se prive pas d'entretenir des liaisons extraconjugales au sein même du palais impérial.
L'impératrice ne trouvera de réconfort qu'en Hongrie, auprès du comte Andràssy.

Allison Pataki est à mon sens plus proche de la réalité de la vie des princesses et des têtes couronnées que ce qui peut être donné à voir. Son roman nous dévoile l'intimité d'un couple mythique qui, en réalité, n'est qu'un couple de façade. Si il y a bien eu des années heureuses, leur mariage n'a pas résisté à la vie à la Cour de Vienne et à son protocole des plus rigides.

Pour tout conte de fée, Sissi, amoureuse de la liberté et de son indépendance, s'est retrouvée piégée dans une prison dorée, réduite à un strict rôle de reproductrice, espionnée, maltraitée et toujours soumise au protocole et à ses règles absurdes.

Ce roman ne peut pas s'apparenter à une histoire à l'eau de rose pleine de mièvrerie sous prétexte de retracer la vie d'un couple impérial. Au fil des pages, on sent la souffrance de Sissi se déployer de plus en plus alors que Franz prend ses distances avec elle. L'archiduchesse Sophie n'est pas non plus en reste dans le malheur de la jeune impératrice. Ce premier tome se finit cependant sur une note d'espoir avec la présence du séduisant comte Andràssy aux côtés de Sissi, le seul à même de lui apporter un peu de baume au coeur.

Allison Pataki nous propose ainsi une autre version de l'histoire de la célèbre impératrice, plus tragique mais certainement plus proche de la réalité. Il me tarde de lire la suite.


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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Marie-Antoinette était donc l'une de vos grand-tantes...souffla Sissi, éberluée.
- Exact.
- Cela donne à réfléchir quant au désir que l'on peut éprouver de monter un jour sur le trône.
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Les cauchemars eux-mêmes valaient mieux que l'infini chagrin du réveil.
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"J'ai aimé, j'ai vécu,
J'ai parcouru le monde.
Mais je n'ai jamais atteint ce
que je cherchais.
J'ai trompé et j'ai été trompée."
Sissi
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"Lui, mais comment pourrait-on ne pas l'aimer ?"
Sissi à propos de François-Joseph,
Bad Ischl, août 1853
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Rien n'est si fort que la douceur, rien n'est si doux que le vraie force. Goethe
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