« C'était donc ça , l'histoire de la famille Conroy: une génération poussée dedans et la génération suivante poussée dehors » ..
« J'avais la sensation que la maison entière pesait de tout son poids sur moi comme une carapace que je devais traîner avec moi le reste de ma vie » .
Voici deux extraits de ce roman sur l'abandon maternel , l'histoire d'un frère et d'une soeur, Danny et Maeve , liés à jamais de manière fusionnelle, auprès de leur père Cyril , distant , abandonnés par leur mère Elna, partie sans laisser d'adresse , âgés respectivement de 4 et 11ans mais surtout pa
r un autre personnage grandeur nature témoin : Une demeure magnifique, la maison des « Hollandais » premiers propriétaires de la maison , figés dans des cadres peints à l'huile.
Immense pelouse, trois étages , carreaux de verre, parterres de pivoines et de roses , cette maison , sorte de matrice familiale et clé d'un mystère , « Une oeuvre d'art » structure le récit .
Ils s'en libèreront après des années et des années ,d'incompréhension et de non- dits ….
Elle fut le témoin silencieux , arbitre imposant , de joies , de peines, de drames humains su
r une cinquantaine d'années …
Des liens familiaux qui peuvent peut- être tout autant libérer qu'emprisonner….
Sans mièvrerie ni caricature l'auteure dit avec beaucoup de finesse la complicité affectueuse , les liens indéfectibles , la tendresse sans mesure de Danny —— qui grandit sans mère ———et Maeve , la grande soeur , les non - dits , les traumatismes de leur enfance entre passé et présent , leur belle- mère Andrea plus intéressée par le faste de la bâtisse que par leur naïf de père , qui les chassera de la Maison. .
Sur fond de douleur, souffrance humaine ,déroulements de vies , à travers le destin de ces deux quasi - orphelins l'auteure construit tout en subtilité et profondeu
r un récit nostalgique , où pardon , et abandon se mêlent , résilience , guérison de traumatismes anciens et liens sacrés de l'enfance —— qui nous hantent tous——-
Une restriction à propos de la traduction ……