AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234080461
250 pages
Stock (18/01/2017)
4.21/5   12 notes
Résumé :
Pendant des années, au chevet de ses patients comme dans le secret de son laboratoire, le professeur Patrizia Paterlini-Bréchot s’est employé à décoder les stratégies de camouflage du cancer, ce tueur en série. Elle a passé des jours et des nuits à mettre au point des méthodes expérimentales pour prendre en filature les cellules tumorales qui circulent dans le sang bien avant que la maladie ne se signale. Et, avec le concours d’autres scientifiques, elle a trouvé.>Voir plus
Que lire après Tuer le cancerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ayant entendu l'auteure dans l'émission "La grande librairie" et étant présent lors de la "rencontre" qu'elle donnait à la foire du livre de Bruxelles, je me suis laissé toucher par son enthousiasme. Son livre est loin d'être ennuyeux, ce qu'elle craignait. Elle fut probablement bien conseillée. A travers les 20 chapitres, elle nous permet de l'accompagner, entre sa vie personnelle, sa vie de médecin clinicienne et la chercheuse. L'alternance allège le texte. Elle nous fait vivre ses moments de doute, de lutte et d'enthousiasme. Même si l'objectif est de nous faire connaître sa découverte, elle ne nie pas l'apport d'autres recherches, tout en mettant en avant sa méthodologie, ce qui n'est pas dérangeant. Elle ne tait pas le côté mercantile qui existe aussi dans ce milieu de la recherche médicale et ses conséquences sur la santé publique. On ne peut que souhaiter que ISET soit accessible, le plus vite possible, à tous. La prédictibilité et la prévention semblent bien être les deux meilleures armes que l'être humain ait pour vaincre la maladie. Ce livre est un message d'espoir !
Commenter  J’apprécie          40
Quand j'avais vu Patrizia Paterlini à l'émission "La grande librairie", j'avais été scotché devant cette belle femme brillante et pourtant simple, dont j'ignorais alors l'existence et qui est une sommité dans la recherche. Elle a mis au point un test d'importance capitale dans le dépistage du cancer.

Dans son livre, l'auteure raconte sa vie personnelle et professionnelle. Lors de ses études, elle a fait preuve d'une volonté extraordinaire. Jeune médecin, elle a travaillé énormément et avec enthousiasme, mais n'a jamais oublié ses principes éthiques. A titre d'exemple: dans une scène inoubliable (p. 82), elle - qui n'est qu'une doctoresse débutante - a osé assumer le décès d'un patient devant un "mandarin" tout-puissant de l'université de Modène. Par la suite, elle est venue travailler en France, où elle a rencontré son futur mari. Elle s'est lancée dans des recherches très pointues sur le cancer, qu'elle explique du mieux qu'elle peut (toutefois, j'ai trouvé ça difficile car je suis vraiment ignare en biologie).

Ce que j'ai surtout aimé dans ce livre, c'est le personnage plein d'énergie et de sincérité, qui insiste sur la valeur du travail et de l'éthique.
Commenter  J’apprécie          32

La recherche sur le cancer n'a pas de meilleur "combattant" que cette femme. Toute sa vie est au service des malades ; elle y met toute son énergie et depuis ses débuts en médecine, elle s'est juré de ne jamais abandonner la lutte. Après avoir exercé quelque temps en tant que clinicienne, elle s'est tournée vers la recherche, convaincue qu'on pouvait faire reculer la maladie à condition de la détecter très tôt. Avec une petite équipe et peu de moyens, un test a été mis au point. Grâce à lui, une simple prise de sang permet de savoir si un organe est touché par le mal avant même qu'il soit mis en évidence par les moyens dont on dispose aujourd'hui. Ceci ouvre un nouvel espoir pour intervenir à temps avec les traitements appropriés qui deviennent faciles à déterminer, mais, que d'embûches a-t-il fallu affronter pour arriver à ce résultat !
Le cancer est un tueur en série qui peut revêtir une tenue de camouflage. Autant dire que se lancer à sa poursuite n'est pas de tout repos. L'auteur de cet ouvrage n'a foi que dans le travail. La détermination de cette femme est exceptionnelle. Combinée à un amour de la vie et une grande générosité, relayée par des rencontres décisives, elle est payée de retour. Marie Curie est un modèle pour P. Paterlini et on comprend que son engagement est sans faille quand elle évoque son patient travail de recherche.
Commenter  J’apprécie          00
Un livre difficile mais très prenant; une leçon de respect et d'humanisme qui s'adresse à tous.

Une femme exceptionnelle qui utilise son intelligence, ses recherches en laboratoire et son coeur pour mener à bout un combat de longue haleine: mettre au point un test sanguin ... malgré tous les obstacles qui se dressent sur sa route!

Car il ne faut pas que des convictions mais une volonté de fer pour s'imposer dans le monde médical et scientifique comme une experte, face à la concurrence.

Grâce à son travail acharné et son investissement personnel et professionnel avec son équipe, le Professeur Patrizia Paterlini-Bréchot traque le mal: les cellules tumorales qui circulent dans le sang.

Bravo et Merci de nous livrer cette expérience unique et de la partager pour nous aider à comprendre.

Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Je suis convaincue que, bientôt, nous aurons tué le cancer. Cela ne signifie pas qu'il aura disparu de la surface de la planète, mais qu'il ne sera plus aussi assassin que maintenant. Autrement dit que le diagnostic précoce aura réduit de façon spectaculaire la mortalité par cancer. Les maladies bactériennes existent toujours, mais elles ne tuent presque plus. Pour le cancer, ce sera pareil. Le chemin est tracé, il ne reste plus qu'à le suivre avec courage et détermination.
C'est à ce combat que j'ai voué ma vie. C'est un combat sans merci et sans trêve. Je le mènerai jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          30
Je me dis que je veux exercer un métier qui me mette en contact avec mes contemporains dans leur plus profonde vérité. Et l'être humain, selon moi, n'est jamais aussi vrai que lorsqu'il est malade ou, pire encore, quand il approche de la mort. C'est à ce moment que tout ce qui est vain - les problèmes inutiles engendrés par l'orgueil, la jalousie, la possessivité et bien d'autres faiblesses humaines - perd de la valeur. C'est quand l'être humain comprend que la mort est une réalité de sa propre existence, qu'il comprend aussi la chance qu'il a de vivre et combien il est stupide de gâcher ce don par des futilités. Le dalaï-lama a dit un jour : " Les hommes vivent comme si la mort n'existait pas et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. " Je suis convaincue que, face à la mort, il n'y a qu'une seule valeur qui résiste. C'est l'amour.
Commenter  J’apprécie          10
Néanmoins, ce ne sont pas les thérapeutiques mis en œuvre une fois que le cancer s'est rependu qui permettront de tuer le cancer. Car une fois que celui-ci a diffusé dans l'organisme et a produit des métastases, il devient très difficiles de le mettre hors d'état de nuire.

Puisque ce tueur en série est très difficile à vaincre une fois qu'il a installé sa machine de mort, il est indispensable de le désarmer avant qu'il ait commencé à passer à l'action.

Tous les diagnostics précoces ont eu par le passé un impact beaucoup plus frappant que la thérapeutique.
Le test - Pap sauve neuf femme sur dix, qui seraient sans lui décédées d'un cancer de du col de l'utérus.
La mammographie évite des dizaines de milliers de morts par cancer du sein chaque année.
La coloscopie accomplit la même œuvre salutaire concernant le col du colon.
Il est incompréhensible qu'avec des résultats aussi spectaculaires - bien plus qu'avec n'importe quel médicament - l'argent privé soit, encore aujourd'hui, investi plus massivement pour tenter de soigner la maladie quand elle est déjà installée plutôt que pour prévenir son apparition et sa diffusion.

Cet état d'esprit des investisseur doit changer au plus vite. Et il changera fatalement si l'opinion publique exerce une forte pression en ce sens. Il Il n'y a pas de raisons qu'elle ne se saisisse de cet enjeu.

C'est en effet une chance énorme de pouvoir généraliser un test sanguin qui n'est pas invasif, qui est sensible et qui est spécifique, autrement dit qui ne détecte pas des maladies qui n'existent pas - faux positifs - et qui ne rate pas de cellules tumorales en train de se rependre dans l'organisme - faux négatifs -
Commenter  J’apprécie          00
Je me dis que je veux exercer un métier qui me mette en contact avec mes contemporains dans leur plus profonde vérité. Et l'être humain, selon moi, n'est jamais aussi vrai que lorsqu'il est malade ou, pire encore, quand il approche de la mort.
C'est à ce moment que tout ce qui est vain - les problèmes inutiles engendrés par l'orgueil, la jalousie, la possessivité et bien d'autres faiblesses humaines - perd de la valeur.
C'quand l'être humain comprend que la mort est une réalité de sa propre existence, qu'il comprend aussi la chance qu'il a de vivre et combien il est stupide de gâcher ce don par des futilités.
Commenter  J’apprécie          10
Certes il est important de comprendre quels sont les mécanismes moléculaires qui déterminent l'apparition d'un cancer, toutefois, même quand on les démasques, comme c'est arrivé dans nos études sur les mécanismes qui déterminent l'apparition du cancer du foie, il s'agit d'un seul cancer, et les informations obtenues peuvent uniquement servir pour rechercher des médicaments capables de bloquer ce cancer, en empruntant un chemin très long et semé d'obstacles.
Or il y a environ 200 types différents de cancers, dont 90 % sont des cancers solides et je souhaiterais de toutes mes forces trouver une méthode efficace, non pas pour un seul cancer mais pour beaucoup des cancers.
Il fallait trouver une autre piste.
J'ai donc changé d'orientation pour traquer l'invasion des cancers solides qui transitent par le sang. Car c'est ainsi que le cancer tue.
La très grande majorité des cancers deviennent meurtriers parce qu'ils libèrent dans le sang des cellules tumorales qui envahissent l'organisme.
C'est à partir de cette invasion souterraine, sur laquelle on n'a aucun moyen d'agir car on ne le détecte pas, que les métastases se forment au bout d'un nombre variable d'années.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Patrizia Paterlini-Bréchot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrizia Paterlini-Bréchot
Existe-t-il un remède universel contre le cancer ? .Les Idées Claires de Nicolas Martin avec Patrizia Paterlini-Bréchot, cancérologue, professeure de biologie cellulaire et d'oncologie à la faculté de médecine Necker-Enfants malades.
autres livres classés : cancerVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
278 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *}