Ayant entendu l'auteure dans l'émission "La grande librairie" et étant présent lors de la "rencontre" qu'elle donnait à la foire du livre de Bruxelles, je me suis laissé toucher par son enthousiasme. Son livre est loin d'être ennuyeux, ce qu'elle craignait. Elle fut probablement bien conseillée. A travers les 20 chapitres, elle nous permet de l'accompagner, entre sa vie personnelle, sa vie de médecin clinicienne et la chercheuse. L'alternance allège le texte. Elle nous fait vivre ses moments de doute, de lutte et d'enthousiasme. Même si l'objectif est de nous faire connaître sa découverte, elle ne nie pas l'apport d'autres recherches, tout en mettant en avant sa méthodologie, ce qui n'est pas dérangeant. Elle ne tait pas le côté mercantile qui existe aussi dans ce milieu de la recherche médicale et ses conséquences sur la santé publique. On ne peut que souhaiter que ISET soit accessible, le plus vite possible, à tous. La prédictibilité et la prévention semblent bien être les deux meilleures armes que l'être humain ait pour vaincre la maladie. Ce livre est un message d'espoir !
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Quand j'avais vu Patrizia Paterlini à l'émission "La grande librairie", j'avais été scotché devant cette belle femme brillante et pourtant simple, dont j'ignorais alors l'existence et qui est une sommité dans la recherche. Elle a mis au point un test d'importance capitale dans le dépistage du cancer.
Dans son livre, l'auteure raconte sa vie personnelle et professionnelle. Lors de ses études, elle a fait preuve d'une volonté extraordinaire. Jeune médecin, elle a travaillé énormément et avec enthousiasme, mais n'a jamais oublié ses principes éthiques. A titre d'exemple: dans une scène inoubliable (p. 82), elle - qui n'est qu'une doctoresse débutante - a osé assumer le décès d'un patient devant un "mandarin" tout-puissant de l'université de Modène. Par la suite, elle est venue travailler en France, où elle a rencontré son futur mari. Elle s'est lancée dans des recherches très pointues sur le cancer, qu'elle explique du mieux qu'elle peut (toutefois, j'ai trouvé ça difficile car je suis vraiment ignare en biologie).
Ce que j'ai surtout aimé dans ce livre, c'est le personnage plein d'énergie et de sincérité, qui insiste sur la valeur du travail et de l'éthique.
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Je me suis alors souvenue des enseignements de mon maitre de clinique et du fait qu'il faut toujours étudier l'homme dans son entier pour arriver à faire le bon diagnostic.
En 2004, notre équipe publie un article qui décrit comment ISET a été utilisé pour tester le sang de patients atteints d'un cancer du foie sans métastase, et démontre que la présence et même le nombre des cellules tumorales détectées par ISET selon une analyse statistique sérieuse et précise, ont une valeur pronostique.
Désormais, la méthode ISET n'est pas seulement validée par des tests en laboratoire et des publications scientifiques, elle a d'ores et déjà contribué à sauver des vies humaines.
Il fallait continuer de tracer notre voie, tête baissée, sans se soucier de rien d'autre que d'essayer d'aider les patients. La vie déciderait pour le mieux.
J'ai donc l'habitude de dire que dès que le cancer sort son pistolet nous pouvons le repérer et nous armer pour le neutraliser. C'est cela, tuer le cancer.
Existe-t-il un remède universel contre le cancer ? .Les Idées Claires de Nicolas Martin avec Patrizia Paterlini-Bréchot, cancérologue, professeure de biologie cellulaire et d'oncologie à la faculté de médecine Necker-Enfants malades.