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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On ne ressort pas indemne de ce livre. Comment l'être humain peut-il parfois devenir un tel animal pour laisser ainsi libre cours à ses pulsions sur des enfants, sur une femme ? L'inceste, la violence, l'horreur absolue sont vécus au quotidien par cette jeune fratrie. Battue dès son plus jeune âge par son père, Patricia pensait être tranquille à la mort de celui-ci (mort provoquée par la mère, seul acte héroïque qu'elle ait pu faire). Mais c'était sans compter sur le fait que sa mère retombe entre les pattes d'un être pervers, un sadique épris de sexe et de violence. L'homme à la moto, qui les traque, elle, sa soeur et ses frères, sans discontinuer... le maquereau qui "offre" à son frère handicapé une de ses belles-filles, Marie-Claire, pauvre gamine sans défense... le bourreau qui demande à Patricia de tenir un seau sous la gorge de son frère Pierre pendant qu'il le saignerait comme un pourceau... L'animal qui se déchaîne sur sa "femme" dont les plaies sanguinolentes ne forment plus qu'une. le sadique qui se repaît chaque jour de ses actes de plus en plus atroces... Bref, tout ceci en un seul "homme" qui - excusez la violence de mes propos - ne mérite pas de vivre...

Ce roman autobiographique est un des plus violents que j'ai pu lire jusqu'à présent. J'ai eu la nausée à chaque page, espérant que tout ceci allait vite finir pour cette gamine, que le médecin allait dénoncer le violeur et que tout finirait. Mais non... Tout le monde ferme les yeux dans ce cas-là. Comme si cette famille était transparente, n'existait pas aux yeux des autres. On en arrive à se demander comment Patricia a pu tenir, comment elle n'a pas succombé à tous les sévices infligés. Car la famille n'est pas la seule en cause. Lorsqu'elle se retrouvera placée en centre, elle devra également subir la violence, les outrages. Et lorsque la famille d'accueil se retrouve être, ponctuellement, l'oncle maternel, celui-ci, comme s'il était atteint d'une tare génétique, continuera ce travail de destruction qui a été commencé.

Ce témoignage est à la fois horrible et utile. Les faits ont beau se dérouler dans les années 50, il ne faut pas oublier que ce genre de torture est toujours d'actualité et qu'il faut la combattre avec acharnement. Les Patricia, Pierre, Roger, Jean-Marie ou Marie-Claire ne sont encore que trop nombreux...
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J'ai beaucoup hésité avant d'écrire cette critique car cet ouvrage m'a profondément choqué, bouleversé, révolté, m'a donné la nausée, pratiquement à chaque page, sauf au dernier paragraphe!
Je n'en sors pas indemne, ai- je lu un témoignage du moyen- âge ou se passant vers "1955- 60" dans une démocratie?
Comment des êtres humains peuvent- ils donner libre cours à leurs plus bas instincts, leurs pulsions sexuelles sur des enfants , sur une femme?
L'horreur absolue, l'inceste, les coups, une violence sans nom sont vécus au quotidien par cette fratrie, Pierre,Marie- Claire, Jean-Marie et leur mère.....la plus jeune, Patricia nous raconte son enfance de petite fille martyre, violée , violentée dés l'âge de 5 ans par son père alcoolique et brutal.
Celui- ci meurt d'une façon violente, mort due à un geste salutaire de la maman....il n'y a pas d'enquête....
Malheureusement, la maman se remarie avec un homme plus jeune,froid, sadique, cruel,barbare, amoureux de sexe et de violence,pervers....
Les viols continuent, le manque de nourriture, le fait d'habiter dans une cabane, sans confort, sur une paillasse immonde, sans draps,l'homme à la moto rouge qui les poursuit , un bourreau qui va jusqu'à demander à Patricia
de tenir un seau sous la gorge d'un de ses frères pendant qu'il l'égorgerait comme un cochon......


C'est une espèce d'animal qui n'a plus d'homme que le nom,qui profite en riant de ses actes les plus atroces.....
La maman et ce monstre sont tués dans un accident..Patricia va rejoindre l'orphelinat où les religieuses pratiquent des châtiments corporels terribles,:"Apprendre à ses dépens, la subtile gradation des punitions , le pinçon pour un oui ou pour un nom, la joue attrapée, les gens nous appelaient " les joues bleues"il fallait s'agenouiller des heures, ces "robots fouetteurs",ne jouissaient que de la souffrance qu'elles pouvaient infliger"......on peut battre et humilier en toute indifférence à l'orphelinat, personne ne s'en soucie...on néglige l'école, "à huit ans", je ne savais pas lire"... J'ai eu honte en lisant ce témoignage, honte pour la maitresse russe au chignon gris qui va rudoyer Patricia lorsqu'enfin elle aura accès aux bancs de l'école, honte pour cet oncle qui va violer sa nièce à
chaque fois qu'il la voit...dans la cave, honte pour les institutions de l'époque...
Ce livre est un long cri de douleur, où le silence, la lâcheté, la perversité dominent, un récit poignant, vrai, un cauchemar ignoble où une petite fille martyrisée n'en connaîtra la fin que le jour de ses vingt et un ans!
"J'étais libre.Libre de naître, de crier , de vivre, de penser,de décider, de choisir, libre d'avancer dans ce monde nouveau, et plus rien ne se mettrait sur ma route....
Et ce jour.
Je venais de me donner le jour."
Je dois ajouter que c'est le roman autobiographique le plus violent que j'ai pu lire!
Il m'a été difficile de rédiger cette critique tellement mon émotion et mon indignation sont grandes, je demande aux amis de babelio de me pardonner!













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Un récit qui ne cache rien de la violence encourue par l'auteur, qui touche chacun par l'ignominie des faits et qui ne peut laisser personne indiffèrent… Les faits et souffrances sont choquants, mais plus invraisemblable encore est le silence de tous ceux qui ont côtoyé la victime de près ou de loin, feignant l'ignorance et la laissant sans aide de quelque assistance que ce soit.
Le style de l'auteur est dur, a la mesure des faits subis, mais de par la même touche d'autant plus le lecteur. Je n'ai pu qu'admirer la force de caractère qui perce au-delà de chaque phrase, avec toujours cette volonté de s'en sortir, sans s'égarer sur l'apitoiement d'elle-même.
Une lecture difficile… dont on ressort marqué…
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Affamée, battue, violée... Patricia ne connaitra de la vie que ses horreurs, ses pires cauchemars. Et si la mort lui enlève son premier bourreau, ce n'est que pour en voir apparaitre de nouveaux, toujours plus barbares...

C'est après seize ans de tortures que Patricia découvrira enfin la liberté. Celle, à vingt et un ans, d'accéder à une majorité qui lui donne la possibilité de choisir, de dire non.

C'est un témoignage très touchant et par passage, j'en ai eu les larmes aux yeux.
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J'ai eu du mal à terminer ce livre, encore plus de mal à donner mon avis. Non pas parce que le livre est mauvais, bien au contraire ! Ce témoignage est tellement... terrible, horrible, poignant, déroutant, que j'ai encore du mal à le digérer. Difficile de juger un livre lorsque celui raconte la vie d'un être humain, au-delà de ses mots par lesquels il se met à nu. Littéralement.

Patricia, petite fille du Nord dans les années 50-60, nous raconte sans tabou ni pudeur ses années de souffrance auprès de différents tortionnaires, comme un schéma de l'horreur qui se répète inlassablement. Dès les premiers instants de sa vie, elle est plongée dans le néant des pires abjections et des pires affres de l'humanité. Humanité, justement, qui manque à toutes les personnes qui croiseront son chemin et fermeront les yeux sur son calvaire.

Elle nous montre une époque pas si révolue, où l'enfant n'est qu'une bouche à nourrir, un corps à abuser, une âme à châtier.
Pourtant, Patricia parvient à se construire tant bien que mal dans ce corps, dans cette âme fissurés de toutes parts. Elle trouve des forces et une lueur d'espoir là où bien d'autres auraient abdiqué.

Une lecture qui prend aux tripes, qui serre le coeur, qui donne parfois les larmes aux yeux et qui fait dire" non, non, pitié, ce n'est pas possible ! Quand est-ce que ce malheur va s'arrêter ?", mais qui a le mérite de livrer au grand jour ce que trop souvent l'ont tait.
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Histoire poignante, très dure, on se demande comment cela est possible. Après on n'ose plus se plaindre pour un rien, on trouve que notre vie n'est pas si mal que ça au final....
A chaque page la rage monte en nous.
J'ai une immense pensée pour l'auteur qui a eu la force de retranscrire son cauchemard.
Ames sensibles s'abstenir. A lire avec un paquet de mouchoir à porter de main.
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A relire
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Ce fut un roman très dur à lire et je ne parle pas içi de l'écriture de l'auteur.
Les descriptions de viols et de maltraitances m'ont retourné l'estomac.
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Cette histoire, ce témoignage de souffrance et d'inhumanité qu'a subi une petite fille, tout au long de sa vie. Tous les adultes et les gens en qui elle aurait dû avoir confiance l'ont trahie, abusée. Comment après toutes ces horaires vivre encore ? Un déchirement.
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boulversant pas d'autres lots
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