Je n'avais que moyennement apprécié le tome 1, et j'ai beaucoup aimé le tome 2, qui dépasse les sept cents pages. J'ai mis du temps à le lire, plus de temps que je ne l'aurai pensé, mais j'ai véritablement apprécié ce livre, et je lirai le tome 3 très certainement.
Tout d'abord, l'une de mes grandes inquiétudes a été levée : nous retrouvons bien Sev et Kade dans ce tome, mes deux personnages préférés. Ces deux personnages gagnent en profondeur, se rendant compte eux-mêmes du chemin qu'ils ont parcouru, de leur fidélité aux engagements qu'ils ont pris, même s'ils ne sont pas toujours faciles à suivre. Se questionner, prendre la bonne décision, agir, penser à l'avenir : oui, j'aurai volontiers passer plus de temps avec eux.
Ils ne sont pas les seuls personnages à gagner en profondeur. Cassian est de ceux-là, et ce que nous découvrons sur lui donne beaucoup plus de richesse à son personnage. Quant à son fils Tristan, il était déjà complexe dans le tome 1 – son attachement avoué à Veronyka ne le rend pas simpliste dans ce tome 2.
Je parle, je parle des personnages, mais l'intrigue est elle aussi très bien construite. Nous sommes très loin, lors du dénouement, de la situation initiale de ce second volume. Que de chemin parcouru, d'aller et retour, de batailles, de sang versé, mais aussi de courage. Prendre la bonne décision, et surtout, vouloir la paix, pour qu'enfin chacun puisse vivre librement : l'autrice ne nous épargne pas dans quel état se trouve la société dans laquelle nous évoluons.
J'ai gardé pour la fin les deux héroïnes qui donnent leur nom à cette série de roman : Véronyka et Val. Véronyka est parfois toujours aussi naïve (soupirs), cependant elle évolue aussi de façon positive, marchant, en l'assumant parfaitement, dans les traces de sa mère, ayant compris aussi jusqu'où Val était prête à aller.
Val, ou plutôt Alvakyra Pyromaque. J'aime pourtant les personnages de méchants, de « beaux » méchants, et reconnaissez qu'Harry Potter aurait nettement moins de saveurs si l'ennemi à vaincre n'avait pas le charisme de Voldemort. le gros problème d'Alvakyra, c'est qu'il n'y a rien à sauver, pour moi, de ce personnage. Rien. Elle apparaît quasiment comme une coquille vide, une caricature de méchante. Elle veut dominer le monde, et se moque de tout détruire sur son passage. Elle ne tire aucune leçon de son passé. Elle n'aime qu'elle-même, et encore, il y aurait fort à dire sur elle, dont la plus grande richesse, en plus de ses pouvoirs, est son immense confiance en elle. Elle ne mérite pas les phénix qui l'ont entourée, au cours de ses deux vies.
Le tome 3 devrait paraître en anglais en juillet 2021 – espérons pouvoir le lire démasqués.
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