AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 11 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant toute chose, je remercie vivement BABELIO et les Editions les Forges de Vulcain pour l'envoi de ce livre.
C'est donc un premier roman, et j'ai adoré l'idée de cette drogue qui permet de retrouver les morts, et de discuter avec eux, de les serrer contre soi. Mais qui dit drogue, dit dealers et flics, et il s'agit bien d'un polar, mais d'un polar tordu, avec de multiples conflits d'intérêts. C'est parfois un peu confus, mais cette impression est due au rythme haletant de l'histoire et aux nombreux personnages qui s'y croisent, et qui ont chacun leurs traits de caractère et leur passif. Toutefois, j'ai moins apprécié le langage parlé que l'auteur utilise pour leurs dialogues, alors que le récit est écrit dans un style fluide et "correct". Mais au final, ça reste un polar honnête qui flirte avec le fantastique, et j'espère bien qu'Adrien Pauchet continuera dans cette voie.
Commenter  J’apprécie          120
J'avais tenté de remporter ce livre en 2017. Je n'avais pas été sélectionné et la pilule n'était pas passée. En 2018, j'ai retenté ma chance et, là, heureuse surprise, j'ai eu droit à ma pilule.

J'ai beaucoup apprécié cette histoire se déroulant dans un Paris moderne en train de crever sous la canicule. Des gens meurent comme des mouches dans des linceuls de déshydratation. La chaleur en est-elle responsable ? Non, ce sont des pilules. Des pilules de bonheur, qui t'emportent ailleurs et stimulent ton coeur comme le chante si bien le groupe été 67. Les personnages ne sont pas spécialement trop caricaturaux, on n'y sent une application à la création des personnages entre les dealers sur une rive et les flics et les ripoux sur l'autre. L'éternel combat du polar. Parfois, un peu trop de personnages qui passent en vitesse et quelques rebondissement qui tombent comme une pilule dans le gosier.

Le style de l'auteur est fluide, l'histoire l'est tout autant, elle se lit comme l'eau noire d'un courant qui vous emporte vers une vie sans fin, même si parfois des on se perd un peu dans le courant. Mais dans l'ensemble, c'est de bonne fracture.

Je vous conseille toutefois, je boire ce livre accompagné d'une bouteille d'eau d'un litre. On est jamais assez trop prudent.

Mes mains tremblent, les morts m'appellent, le deuil n'est pas terminé ; il me faut un autre fix.
Commenter  J’apprécie          50

" - Alors tu es encore revenue... Je te croyais plus raisonnable 
- Que veux-tu. Il n'y a pas d'âge pour être une Junkie répondit Suzanne d'amour espiègle. "



Stone, le monde est stone pendant cet été caniculaire à Paris. Les gens tombent comme des mouches et si le taux de mortalité continue de grimper, les places au cimetière risquent de se raréfier. Mais en fait la canicule à bon dos et arrange bien les affaires de certains

.

" Cela n'avait pas été facile. Mais même les gens les plus intègres font parfois des entorses à leurs principes, quand c'est pour la noble cause. " 


Une nouvelle drogue a vu le jour, on la surnomme l'Orphée. Une drogue étrange et hors de prix.

.
" - Tu sais ce qu' y a toi, dans ces gélules ? 
- J'sais pas. Quand Yacouba m'en a parlé, j'ai cru qu'y se foutait de moi. Mais quand je vois la gueule des clients. "




Mais d'où vient donc cette drogue qui ressemble à du dafalgan, de la même couleur à une petite exception prêt et te ferait presque oublier ta douleur, mais là en l'occurrence plutôt la douleur morale que physique puisqu'elle permet de mettre ta période de deuil en sommeil et de dire un petit bonjour à tes proches disparus...

Mais attention danger, en plus de coûter un bras , c'est illégal donc pas remboursé par la sécu et en plus à t'aventurer du côté obscur même si c'est tendance en ce moment tu risques d'y laisser ta peau ... Mais c'est clair que pour les dealers c'est une mine d'or tous ces morts qui ne s'attendent pas à cette petite visite surprise..

.

" Il repensa alors à la gélule que lui avait donné le jeune employé des pompes funèbres. Il la retrouva au fin d' une poche, observa un instant le petit dessin sinusoïdal gravé sur le cylindre, puis s'allongea sur le canapé et l'avala, avec l'espoir de passer au moins quelques heures de calme. "


Caroline, capitaine de Police est sur cette enquête. Elle a un train d'avance sur ses collègues, elle connaît l'Orphée même si maintenant elle est plus copine avec la bouteille.

Qu'ils soient flics ou dealers, jeunes ou vieux, riches ou paumés, ils vont tous se retrouver vers une descente en enfer aussi vite que monte la température sous ce soleil de plomb. Une ambiance mortelle au pays des vivants pour avoir mis les pieds un peu trop tôt au paradis.


À travers ce polar qui frôle le fantastique on découvre un récit assez original, très rythmé et plutôt addictif. 
Une fiction où se pointe à l'horizon un aperçu du futur si les manipulations génétiques venaient à perdurer. Une manière singulière de dénoncer ses dangers. 
La mort omniprésente conduit les personnages vers le deuil qu'ils sont contraints d'accepter quitte à se faire aider par une pharmacie peu ordinaire, histoire de faire passer la pilule. Une façon détournée de montrer du doigt le reflet de la société sans en avoir l'air. 
Un roman qui s'avale d'une traite, sans danger apparemment puisque je peux encore vous en parler. Et en temps que dealer moi même, je ne peux que vous encourager à vous pencher sur ces lignes atypiques. 
Une couverture surprenante qui met en bouche et donne un véritable aperçu du contenu. 


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          40
C'est un roman bien mené qui nous faire nous balader à Paris. Nous allons suivre des personnages confrontés aux ravages d'une nouvelle drogue. Une drogue qui permet d'entrer en communication avec les morts qui nous sont proches.

Adrien Pauchet ne fait pas dans le manichéisme avec d'un côté les bons et de l'autre les truands. Ce serait plus « nul n'est innocent » et nous sommes tous tributaires de secrets et d'un lourd passé. Il y a quelques personnages déjà bien « allumés » sans prendre de drogue !

L'intrigue se complique quand on comprend que même les policiers ne sont pas clean. Il y a différents types de zones de non droit. Des morts suspectes, des policiers au comportement douteux, d'autres aveuglés par leur loyauté vont se retrouver dans des situations compromettantes. Des compromis, des arrangements, des associations de malfaiteurs vont se créer. le souci avec ce genre de problématique c'est qu'on fini par se demander jusqu'à quel niveau les instances sont impliquées. Ajoutez à cela des gens de l'est, des serbes et des immigrés africains et on a le côté cerveau brûlé.

Le clan, la famille, les amis et les concurrents tous entrent en rivalité et d'entretuent dès qu'il y a de l'argent et du pouvoir à la clé.

Chaque personnage à ses forces et ses faiblesses… on ne peut pas dire que j'ai été touchée par l'un ou l'autre sur tout le roman, mais sur certaines situations on cherche à les comprendre.

On a donc une capitale, de l'alcool et de la drogue, des morts violentes, des morts suspectes, la pression de la presse… de l'action et des rebondissements tiennent en haleine le lecteur, car chaque clan croit détenir des atouts, d'autres savent bluffer… Qui craquera le premier ?

Si ce roman avait été publié chez n'importe qu'elle maison d'édition, je me serai arrêté au côté récréatif de ce genre de lecture. Se faire peur en restant à l'abri. Se laisser prendre au jeu de l'auteur avec les dialogues et les interactions entre les personnages. Se laisser prendre par les rebondissements et le suspens.

Mais un roman publié Aux Forges de Vulcain cela allume quelques capteurs de signaux d'alarme. C'est leur premier roman dans la catégorie polar/policier/thriller (j'ai du mal avec les étiquettes et les frontières)

Je me suis donc interrogée sur les motivations plus profondes qui entrent dans la ligne éditoriale de cette maison d'édition indépendante. Cette histoire est un reflet de la société avec le pas de côté de la fiction.

Ceci n'est que mon interprétation, mes déductions n'engagent que moi !

Ce roman montre une société qui a un souci avec la mort. La canicule de 2003 a mis en évidence un dysfonctionnement dans les relations humaines, la société française qui a cultivé l'individualisme à outrance a découvert qu'on pouvait mourir seul dans son appartement sans que personne ne s'en rende compte. Ce qui rendait cela encore plus ironique c'est que c'était pendant les grandes vacances estivales. L'éclatement de la famille et la distance entre les différentes générations on été accusées.

La acceptation de la mort dans nos sociétés industrielles/technologiques est in-envisageable. A force de nous parler des avancées médicales et la mise à l'écart (dans des structures) des gens en fin de vie, on a du mal à faire son deuil et à laisser partir nos morts en paix.

Il y a aussi la vieille idée catholique qui dit qu'on retrouvera nos êtres chers dans l'au-delà. On a beau ne plus être dans une France bigote, les gens on gardé les idées qui les arrangeaient. Alors si dans votre chagrin des premiers temps on vous donnait une gélule qui vous permettrait d'entrer en communication avec les défunts beaucoup feraient l'expérience et plongeraient tête la première dans cette solution chimique. Et le « je voudrais partir avec lui/elle » a de grande chances de se réaliser !

L'aspect eugénisme et manipulation génétique viennent s'imbriquer dans le côté futuriste des publications Aux Forges de Vulcain. Que fait-on de la planète et de l'humain ? La couverture de ce roman represente pour moi l'humain a qui ont fait avaler quelques pilules qui sont sensées arranger les choses ou les masquer et pas qu'au niveau médical. Ici l'auteur n'implique pas les laboratoires pharmaceutiques il nous montre un côté marginal, ce qui n'empêche pas le lecteur de l'imaginer.

Ce qui m'a beaucoup intéressé, c'est le thème de la famille (que l'on retrouve dans cette maison d'édition). On y retrouve des variantes sur la trahison et l'éclatement. Toute cette déliquescence ne peut conduire qu'à la violence et la chute. L'amitié à la vie à la mort une nouvelle fois se conclue assez dramatiquement.

Abus de pouvoir au sein de la famille, des clans ou des institutions judiciaires rien de nouveau sous le soleil. L'argent n'est pas très loin…

Aux Forges de Vulcain ont aussi des sujets qu'ils aiment traiter comme la mixité, les classes sociales et l'intégration du handicap. Les souffrances physiques et morales sont capables de vous faire faire bien des choses.

Ce roman ne nous aide pas à nous améliorer mais il pointe le doigt sur des dysfonctionnements. de la société à l'humain il y a du chemin à faire !
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          30
C'est une bien belle découverte qui semble pointer le bout de son nez du côté de la maison Aux forges de Vulcain. Une découverte qui prend l'apparence d'Adrien Pauchet, jeune auteur encore méconnu qui déboule avec Pills nation, un thriller médicamenteux bien senti qui met aux prises toute une microsociété parisienne dans une affaire d'étranges gélules qui permettent de parler aux morts. Rien que ça. Lettres it be a avalé la pilule et vous en dit plus.

# La bande-annonce

Paris, de nos jours, la canicule. le taux de mortalité grimpe, à mesure que monte l'angoisse : les plus âgés ne sont pas seuls à mourir. Une drogue étrange et hors de prix, l'Orphée, fait croire à ceux qui la consomment qu'ils peuvent revoir leurs morts. L'ensemble de la société s'effondre. Mais un dernier rempart improbable se dresse : Caroline, capitaine de police, elle-même consommatrice de la drogue miracle. Qu'est-ce qu'Orphée ? Qui la fabrique ? Pourquoi ? Dealers et flics, jeunes et vieux, riches et paumés vont tous être embarqués dans une enquête en forme de descente aux enfers dont le rythme effréné est rendu délicieusement douloureux par la moiteur étouffante de la capitale au soleil de plomb.
Portrait d'une société à la dérive, grand tableau d'un Paris vénéneux, ce premier roman policier nourri de séries télévisées, lorgne à la fois vers la violence incandescente de The Shield et la justesse descriptive de The Wire.

# L'avis de Lettres it be

Paris. Il y fait chaud, très chaud. La canicule frappe fort. Des corps desséchés, momifiés vont être retrouvés un peu partout dans la capitale. La faute à la température élevée, forcément. Sauf que ces cadavres qui présentent des symptômes propres à un décès datant de plusieurs semaines ne sont en vérité cadavres que depuis quelques jours … C'est à partir de ces événements peu ragoûtants, c'est rien de le dire, que démarre en trombe le roman d'Adrien Pauchet. Une enquête vraiment originale va naître de cela, autour d'une pilule rouge et blanche au coeur de toutes les attentions.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          20

Autres livres de Adrien Pauchet (1) Voir plus

Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}