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EAN : 9782824705774
166 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.5/5   6 notes
Résumé :
La suite de Une histoire de revenants. Extrait : On racontait d'étranges détails sur la fin du marquis de Castellat lui-même. Ce vieux gentilhomme n'avait point de plus cher ami que Mr de Feuillans. Un soir de l'année suivante, c'était un 15 août, Mr le marquis mit toute sa maison sur pied, parce qu'un vol important avait été commis dans son cabinet. On l'entendit à plusieurs reprises répéter : « Je connais le malfaiteur. » Le lendemain, Mr le marquis fit atteler ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Vingt années plus tard, Tanneguy de Tréguern, fils de Filhol le revenant breton, débarque à Paris au Palais-Royal pour être introduit parmi les personnalités importantes de la capitale. Il prend toujours la douairière le Brec pour sa grand-mère et ne sait que peu de choses sur ses origines hormis le fait qu'il soit orphelin. Il retrouve Stéphane, son ami et quasi frère de lait. Un étrange avocat se présente chez la marquise du Castellat, richissime veuve qui doit bientôt épouser Gabriel de Feuillans, autre parvenu de fortune aussi récente que peu méritée. L'homme dit s'appeler Privat, être breton et natif de la région de Tréguern. Depuis le début, il prétend avoir suivi l'affaire des revenants et avoir accumulé preuves et témoignages accablants. Sera-t-il en mesure de faire éclater la vérité et cesser la malédiction qui frappe cette famille ?
« L'homme sans bras » est le second et dernier tome d'une « Histoire de revenants », roman fantastique et social assez noir, bien dans le style des romans feuilletons populaires de l'époque. Les rebondissements ne manquent pas dans cette intrigue à la fois compliquée et un tantinet cousue de fil blanc. En effet, dès le début, le lecteur a un doute et il lui vient même une explication qui est confirmée par la fin en happy end, autre passage obligé du genre. Les personnages ne déçoivent pas. le méchant l'est énormément, à la fois assassin, voleur, menteur, faussaire, prêtre défroqué et usurpateur. Les nobles dans la débine ne font que descendre un à un les échelons de la société. L'argent corrompt tout sur son passage et finit par ravager complètement l'ordre ancien. Les femmes se partagent entre les cupides et les victimes. Seul surnage le personnage d'Etienne, l'homme sans bras, qui ne vit que pour aider son maître et fait preuve d'un tel dévouement qu'il va jusqu'à se sacrifier totalement pour lui. Finalement, le lecteur se demande si le côté historique et ethnologique de ce livre parfaitement écrit et toujours agréable à lire même aujourd'hui n'est pas plus intéressant que son versant fantastique avec ses revenants, sa sorcière, ses esprits frappeurs et autres ectoplasmes.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– Voici la cassure ! dit-il.
Privé qu’il était de ses deux mains, il fit avec le corps, avec le cou, avec la tête des efforts inutiles pour rapprocher de la table funèbre la pierre qu’il portait pendue sur sa poitrine.
– Veux-tu que je t’aide, Étienne, mon ami ? dit tout bas Olympe.
L’homme sans bras ne répliqua point encore ; il avait enfin réussi à prendre la pierre entre ses dents, il la rapprocha de l’angle brisé. La nécessité lui avait appris à remplacer tant bien que mal les membres qu’il avait perdus ; la pierre fut présentée avec une certaine adresse et, du premier coup, elle s’adapta si parfaitement à la cassure de la table que l’homme sans bras put lâcher prise sans la faire tomber. Elle se tenait ferme en son lieu, et c’est à peine si l’on apercevait une fente légère entre les deux granits évidemment homogènes.
L’homme sans bras se redressa : sa large poitrine s’emplit d’air, et au fier sourire qui éclaira soudain son visage on eût pu deviner qu’au temps où la main de Dieu ne s’était point encore appesantie sur lui, ç’avait été un homme beau et vaillant. Il jeta un regard de mépris sur les fragments de pierre amoncelés autour de lui, et sur les trois caisses apportées récemment par le commandeur.
– Je n’ai qu’une pierre, moi, dit-il en montrant sa joie d’enfant, mais c’est la bonne !
Il ajouta en la reprenant :
– C’est moi qui accomplirai la prophétie ! Pourvu qu’elle tombe de haut, la pierre est assez lourde pour écraser le malheur de Treguern !
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De temps en temps, ses yeux se tournaient vers le ciel avec une reconnaissance passionnée.
Elle se croyait seule. Mais de l’autre côté de la porte vitrée qui servait de clôture à la cuisine, Étienne le Manchot, était agenouillé dans la poussière et regardait à travers les larmes qui lui emplissaient les yeux.
On eût dit que son âme passait dans son regard et s’élançait vers cette femme penchée au-dessus du front de Tanneguy endormi. Sa voix tremblante murmurait des paroles sans suite, parmi lesquelles revenait toujours un nom prononcé avec une tendre vénération :
– Geneviève ! Geneviève !
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Le paysan breton ne croit pas aux exceptions : il voit l’orgueil brutal au lieu de la fierté, l’avarice marchande au lieu de la grandeur. La piété même du bourgeois lui semble hypocrisie. Le luxe qu’il admirait chez son seigneur, il le déteste chez le nouveau venu. Pour les paysans du bourg d'Orlan, le soi-disant comte Gabriel n’était pas seulement un prêtre parjure, il représentait encore la victoire détestée de l’argent sur la noblesse.
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À tort ou à raison, le paysan breton abhorre la classe moyenne ; il ne connaît au-dessus de lui que le noble. Le parvenu vivant dans les villes lui est indifférent ; le parvenu qui achète les châteaux lui est odieux. Il voit là-dedans je ne sais quelle punition divine frappant toute la contrée ; il se regarde comme déchu par cela même, et le manoir usurpé par un bourgeois est, pour lui, un manoir maudit.
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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