AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 127 notes
Quelles sont les limites de la séduction ? Ou encore, quel(s) élément(s) provoque(nt) sa dérive vers l'Amour sincère et durable ?
Ce court roman nous entraîne dans le tourbillon de la séduction entre une femme mariée qui parle ouvertement de son « compagnon » et un célibataire, le temps d'un séminaire au Domaine. Il est charmé par son allure, ses propos, sa façon d'être tout simplement. L'intellect, le physique, le feeling, tout les rapproche !
Elle est sa princesse, il est son mentor.
Lequel des deux succombera le premier à la tentation et croquera la Pomme d'Amour ? «La vie princière» ne sera-t-elle qu'éphémère ?
Je les ai volontiers suivis dans cette course poursuite de ce « conter fleurette » intellectuel et ravissant. Mais au final, je suis restée à la lisière de cette aventure littéraire. Cette alchimie n'a pas fait recette à mon goût, elle a manqué…de peps et je suis restée sur « ma fin » !
Commenter  J’apprécie          350
" Oui, ici, c'est vraiment la vie princière, la vie portée à son maximum, le lieu idéal, les trois mille oliviers et les trois mille cyprès, les pins parasols et les amandiers, ainsi que les êtres qu'il faut, et pour moi l'être qu'il faut, c'est toi."

Ce court récit, entre réalité et fiction, est une lettre écrite par un romancier à une femme rencontrée cinq jours durant, à un séminaire en Provence. Une femme dont il tombe très vite amoureux. Mais cet amour reste à sens unique...

J'ai beaucoup apprécié la description très précise, dans un style concis mais aussi intense et souvent poétique , des différents états par lesquels passe le narrateur: éblouissement, manque, abattement, espoir, regret... Toute une gamme subtile de sentiments se déploie , et l'image de cette femme italienne séduisante, intelligente se dessine peu à peu, et nous hante aussi.

J'ai goûté avec plaisir l'univers trouble des possibles, le frôlement des peaux, l'éclat des regards, les promenades du désir, les gestes rêvés...

" Je me dis qu'il n'y a jamais de hasard, que les choses se tressent les unes aux autres pour former une troublante guirlande"....

Un bel entrelacs de mots, qui m'a conquise....
Commenter  J’apprécie          332
C'est mon libraire qui m'avait mis ce livre dans les mains (j'ai l'impression de parler d'une époque reculée où l'on entrait dans les librairies choisir des livres…. J'arrête, ça va me faire chialer…)
Bref… Il m'avait prévenue : c'est une histoire d'amour mais il ne se passe rien. Pas de souci, moi qui ai été élevée au biberon flaubertien, le « rien » dans les romans, ça me va parfaitement… à condition quand même que l'écriture soit là…
Bon, alors, cette Vie princière ? 79 pages, c'est vite avalé. le sujet : un écrivain participe à un séminaire où il est censé étudier, lire, assister à des conférences… le tout dans un cadre idyllique appelé « Le Domaine » (ça aide, les beaux paysages dans les histoires d'amour… et les longues soirées bien arrosées sur des balcons qui dominent la vallée aussi…) Un soir, notre écrivain rencontre une universitaire : belle, pas trop vieille ni trop jeune non plus… du genre (je n'ai pas dit « genre ») j'ai de l'expérience, un peu de vécu, avec un corps qui tient encore la route… Bref, tout pour plaire donc. En plus de ça, elle est italienne, dynamique, joyeuse, drôle, elle travaille sur « la figure du Christ chez les auteurs du XXe siècle » (elle fait ce qu'elle veut!), parle couramment un certain nombre de langues, elle est cultivée, spirituelle, à l'écoute et fascinée par cet auteur-narrateur ( en tout cas, c'est ce qu'il dit!)…
Lui, à vrai dire, on ne sait pas trop à quoi il ressemble ni ce sur quoi il travaille. Pas contre, il est nul en langues et donc épaté par la belle Italienne. (Je peux le comprendre.)
Donc, ils se rencontrent… Évidemment, il ne tombe pas amoureux d'elle immédiatement (j'en connais d'autres : « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice etc, etc…), puis finalement, la trouve pas si mal (ah, le charme…) et, c'est parti, le sentiment amoureux s'empare littéralement de sa personne et… et… Là, il n'y a plus grand-chose à faire, comme vous le savez : on a des ailes, on n'a plus faim et l'absence de l'autre est une torture… CQFD…
Sauf que… Y a un souci… Madame a déjà un compagnon… C'est embêtant… Certains s'en arrangent, pas d'autres, et l'on sent que notre narrateur s'en serait bien arrangé.
Unité de temps (trois jours), de lieu (un coin de paradis dans un coin du Sud certainement - cf la végétation … qui n'a rien à voir avec celle que je vois de ma fenêtre), unité d'action (la voir, la revoir encore et encore)…
Discussions, balades, dîners (eh les gars, on s'inscrit où???), rediscussions, rebalades, redîners (pas de courses ni de cuisine à faire, c'est soit servi en salle, soit livré dans la chambre…) Mais on s'inscrit oùùùùù ??? (J'aurais dû pousser jusqu'à la thèse… mais qui paye ces séminaires au fait ? L'Etat ? Ou chacun paye sa part ? Bon allez, je ne vais pas faire ma râleuse, ce serait complètement déplacé dans ce genre de chronique - mais bon, je suis sûre qu'il doit y avoir des abus dans ce genre de rencontres universitaires…) Voilà le programme… Et l'histoire...
L'écriture ? RAS. Calme plat. (J'aurais – peut-être - pu en faire autant - ben, fais-le alors, pauvre idiote, il en a vendu des bouquins lui, au moins, ça rapporte…)
Alors quoi, il m'a dit des conneries mon libraire ???
Ben non… Et vous savez pourquoi ? Parce que ce petit livre de rien du tout et cette histoire qui ne paye pas de mine, qui n'a l'air de rien, eh bien, elle me trotte dans la tête, des images me reviennent, souvent, très souvent même, des petites phrases très justes comme « Parler avec toi, être à côté de toi, me semble une expérience surhumaine, et pour ainsi dire divine. » Parce que oui, c'est exactement ça l'amour, un truc incontrôlable qui te change la vie, qui fait que tu ne te reconnais même pas toi-même, que tu te trouves con(ne) mais que t'y peux rien, que si l'autre est là, alors la vie est belle et que s'il est absent ou avec quelqu'un d'autre, alors ce que tu ressens, c'est à peu près ça (de l'ordre du traité de décomposition) : « je prends mon crâne inerte à deux mains…, je le repose sur mon cou, je l'enfonce, je le visse, j'ai une tête morte sur un corps de vivant, je dissimule mon état, je continue de sourire... » Exactement ça… Et je m'aperçois que les images de ces deux-là se baladant parmi les oliviers, discutant, riant dans une espèce de légèreté absolue, de fluidité, de bien-être complet, total, eh bien oui, Marc Pautrel l'a parfaitement exprimé. Pas de grandes phrases, pas de longs commentaires, juste quelques pages qui nous font sentir (c'est toujours le même mot qui me revient, alors je l'utilise encore une fois) ce sentiment inouï et forcément fugace de légèreté, de grâce et certainement de bonheur…
Merci mon libraire...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          193
Je ne suis pas un lettré, je suis un technicien pour qui la communication n'est pas si facile, d'autant plus si elle est écrite. Je découvre ici un roman très court mais d'une merveilleuse efficacité à coucher sur du papier des idées que l'on pense. Il suffit d'un son, d'une voix, d'un visage pour déclencher des sensations qui deviennent des émotions. Les émotions deviennent alors des sentiments qui se transforment en mots dans notre tête c.-à-d. des pensées. Pensées déjà loin si loin du réel de l'éphémère présent de notre ressenti. Pensées que l'on essaye de partager par des phrases que l'on dit sans jamais vraiment savoir ce qu'elles deviennent chez l'autre. A mes yeux, Marc Pautrel arrive si bien à décrire ce processus. Un vrai plaisir, de voir des mots devenir des pensées et finalement redevenir des émotions pour le lecteur.
Commenter  J’apprécie          140
Dans une lettre d’amour, le narrateur s’adresse à L***, quelques jours après le départ de la belle Italienne. « Je sais que je ne t’ai pas rêvée, parce qu’il reste quelque part en moi une trace tangible, une empreinte profonde de ce bonheur d’avoir été près de toi. » (p. 12) Ils se sont rencontrés au Domaine. Lui est un auteur en résidence qui travaille sur son prochain roman. Elle est thésarde et poursuit des recherches sur la figure du Christ. Pendant une courte semaine, sur des chemins bordés d’oliviers et de cyprès ou des ciels étoilés finement voilés de la fumée des cigarettes, ils discutent, apprennent à se connaître, à apprécier la présence de l’autre. « Tout me semble plus facile et naturel avec toi, mon corps ne paraît plus avoir besoin de faire un quelconque effort, il suit ma tête qui discute avec toi, et tout simplement se tient à côté de toi, et cette seule proximité suffit à le stabiliser. » (p. 41) Hélas, point d’avenir pour cet homme et cette femme. La dernière a déjà un compagnon. Le premier ne peut que se résoudre à voir mourir la promesse ténue d’un bel amour. « Je ne connais rien de plus douloureux que se retrouver obligé de vivre à côté d’une vérité insupportable, et sans pouvoir ni s’en éloigner ni rien faire pour la modifier. » (p. 66)

La brièveté de ce texte si délicat est sa plus grande beauté. Le narrateur écrit ce qui a été, le souvenir des quelques jours partagés et intensément vécus avec l’Italienne si chaleureuse, sans rien de plus intime qu’un frôlement de joue, contact pourtant tellement sensuel et enivrant. « Se quitter pour se retrouver, encore, encore et encore, c’est sans doute une des multiples formes que peut prendre le paradis ici-bas. » (p. 71) Sans l’écrire, l’homme dit aussi ce qui n’a pas été et ne peut pas être. Chaque regret est marqué du sceau d’un bonheur trop fugace et d’un espoir déçu, comme tant d’autres avant lui. Et ce qui semble terriblement évidemment à la fin de la lettre, c’est que le narrateur n’enverra pas son courrier…

Je découvre Marc Pautrel avec ce texte et je souhaite désormais tout lire de lui !
Commenter  J’apprécie          61
Ce livre est une lettre d'amour.
Une déclaration.
A un amour perdu.
A un amour passé.
A un amour à sens unique.

Le narrateur (l'auteur ?) ouvre son coeur. Se livre. Se raconte. Il décrit avec justesse les émotions et sentiments qui le parcourent face à cette femme.
Cette femme belle. Intelligente. Savante. Puissante.
Une femme déjà prise ailleurs.

Le narrateur tente de décrypter chaque geste. Chaque mot. Chaque regard. Chaque sourire. Et de comprendre. D'interpréter. Comment savoir si elle éprouve les mêmes sentiments que lui ? Comment reconnaît-on l'état amoureux chez l'autre ? L'autre que l'on aime.

Encore une fois avec Marc Pautrel, j'ai eu entre les mains un petit bijou de littérature. La plume est fluide, légère, flamboyante. Elle nous transporte. On découvre ou revit - avec le narrateur - l'état amoureux.
La première rencontre. le premier regard. le premier mot. le premier geste. Toutes ces petites premières fois pour lesquelles on est tombé amoureux de l'autre. Qui nous a rendu accro.
Je ne peux que vous recommander la lecture de ce merveilleux roman - court mais intense - et à tout mini prix (4€).
Lien : http://unlivreunvoyage.com
Commenter  J’apprécie          41
La vie princière ou l'Art de déclarer sa flamme ou pas. L'auteur ne sait que faire face à cette femme séduisante dont il est presque immédiatement tombé amoureux: rester dans la "friend zone" pour mieux la contempler ou afficher son émoi au risque de la perdre. Il tente de décrypter dans son comportement des signes encourageants; il interprète chaque mot, chaque geste. A quoi reconnait-on une femme amoureuse? Ce très court roman, bien écrit, intéressant, n'en donne pas la clef.
Commenter  J’apprécie          40
Court récit marqué par une belle écriture. Mais je n'ai pas trouvé cet engouement qui aurait pu me faitr partager les émotions refoulées de cet homme qui vient de rencontrer un amour impossible, et qui le décrit dans une lettre qui ne partira jamais vers l'inconnue rencontrée le temps d'un séminaire.
Commenter  J’apprécie          40
On m'a prêté il y a quelques jours un ouvrage de Marc Pautrel, dont je n'avais jamais rien lu : La Vie princière. le titre m'intriguait ; que pouvait renfermer ce mince volume ?
Quelques jours suspendus, qui paraissent échapper au cours de la vie normale, flirter avec le rêve, quoique ancrés dans le quotidien.
D'une plume élégante, l'auteur, à travers la voix de son narrateur à la première personne, nous conte l'histoire d'une rencontre amoureuse en un lieu retiré, locus amoenus contemporain. le sujet n'est pas original, mais son traitement, tout en finesse, est d'une grande justesse. Les pensées, les gestes les plus anodins, les projections auxquelles on ne croit pas vraiment mais qui emportent et enivrent, l'infini atteint alors même que (parce que ?) le temps est compté, tout est dit, esquissé plutôt, parfois avec un brin d'humour, souvent avec poésie, mais sans fioritures.
Le lecteur sera sans doute enclin à s'identifier au narrateur quelquefois, des souvenirs viendront au détour d'une phrase, qui lui feront accomplir le voyage nostalgique vers ses propres moments de grâce amoureuse, entre exaltation et mélancolie.
Une parenthèse onirique, à déguster au calme, dans une solitude jalouse.
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
La Vie Princière c'est l'histoire d'une rencontre aussi éphémère qu'elle est intense. Un homme, le narrateur, et une femme, L..., se croisent lors d'un séminaire dans un domaine en pleine campagne. Elle a quelqu'un dans sa vie. Il n'a personne.
Le récit est court. Il prend la forme d'une lettre adressée à L... quelques jours après le séminaire.
Quelques pages pour narrer l'indiscible. La rencontre. Celle de deux êtres qui, immédiatement, ont envie de passer du temps ensemble : s'écouter, discuter, se regarder, se promener, manger. Peu importe. Le tout est d'être ensemble.
Marc Pautrel décrit le désir terrible et magnifique qu'on éprouve pour celui ou celle qui par son unique présence éveille tous nos sens, éclipse les autres, stoppe le temps, fait valser d'autres possibles.
Les protagonistes se tiennent l'un à côté de l'autre. L'un en face de l'autre. Et l'espace entre eux est une zone brulante dans laquelle personne ne peut s'interposer. C'est une zone de haute tension. L'électricité est presque palpable pour eux et inappréhendable pour les autres, sur la touche.
Le désir n'est pas physique. Il est au delà. Il est d'absorber l'autre, non pour le détruire ou l'écraser mais pour le sublimer encore plus, pour le porter encore plus haut, encore plus loin. Pour le ressentir pleinement. Pour goûter pleinement à tout son être. Pour en savourer et adorer chaque membre, chaque organe.
Dans une écriture fluide, Pautrel nous fait rêver de cet état rare, sans jamais se vautrer dans un érotisme facile. On referme ce petit recueil, émerveillés, de voir la puissance des sentiments que les hommes et les femmes peuvent ressentir les uns pour les autres, le désir brut de cet autre, le vide immense que laisse son absence, même de quelques minutes.
Il raconte aussi la perte, quand les souvenirs s'évanouissent par bribes, ou plutôt le souvenir des sensations ressenties. Quand l'autre repart. Quand on a plus l'occasion de le voir, de lui parler, de l'effleurer. Quand on se sépare, pris par les obligations sociales, tiraillés par la peur, la peur de se laisser aller à vivre et revivre ces instants ; par l'inquiétude que fait naître la force des sentiments ; par ce désir irraisonné, impossible à dompter, sauf éloignement.
On me l'a offert. Un cadeau sublime. J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5262 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}