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Histoires magiques de l'histoire... tome 1 sur 3
EAN : 9782258052987
981 pages
Omnibus (27/10/1999)
4.26/5   23 notes
Résumé :
Collectionneurs de livres introuvables et de documents insolites, traquant dans les archives et les mémoires les faits inexpliqués le plus souvent laissés dans l'ombre par les savants historiens, Guy Breton et Louis Pauwels ont recueilli des années durant les histoires extraordinaires de l'Histoire de France.
Les quelque 160 récits réunis en deux volumes dans la présente édition nous invitent à un surprenant voyage dans le temps. Ils mettent en scène des pers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai adoré ce recueil!!! Les histoires sont courtes, une ou deux pages rarement plus et se lisent avec beaucoup de facilité! J'en lisais deux trois entre quelques chapitres d'autres livres histoire de me reposer un peu.... On revoit l'histoire de France sous un autre angle, decouvrons ou redecouvrons certaines legendes ou personnages tout ca trié en differents themes variés et surprenants! Sans oublier le petit entretien a la fin de chaque histoire pour convaincre les plus sceptiques des lecteurs!!
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Oui, oui, oui ! Encore ! Quel plaisir de lire toutes ces histoires et anecdotes bien souvent oubliées et qui nous intriguent encore de nos jours ! Prenant toujours soin de se garder de tout scepticisme ou mysticisme, Louis Pauwels et Guy Breton nous emmènent à la rencontre de moments fascinants de l'histoire, sur ce qui est dorénavant le territoire français.
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Un recueil qui permet de découvrir notre beau pays de façon "magique" avec ses mythes et ses légendes.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'impératrice Eugénie et le parfum de violette

Nous sommes le 29 février 1879, à Southampton. Un gros bateau à roues, le Danube, s'apprête à appareiller. Sur le pont, un jeune officier de vingt-trois ans, ému mais souriant, fait des signes à une femme vêtue de noir qui, sur le quai, pleure doucement.

Un hurlement de sirène, le bruit des pales qui commencent à tourner dans un grand remous d'eau, et le bateau quitte le port. Rapidement, il gagne le large tandis que, sur le quai, la femme agite maintenant une longue écharpe blanche que le jeune homme, accoudé au bastingage, s'efforce d'apercevoir le plus longtemps possible.

Ce sera la dernière vision qu'il aura de sa mère. Ces deux êtres, en effet, ne se reverront jamais.

Qui sont-ils ?

Lui, ce jeune officier élégant aux yeux bleus et aux traits fins, dont les cheveux sont légèrement parfumés à la violette, c'est le prince impérial Louis, fils de Napoléon III. Elle, cette dame en noir qui maintenant regagne sa voiture en sanglotant, c'est l'impératrice Eugénie, exilée en Angleterre depuis la chute du Second Empire, et veuve depuis six ans.

Le prince impérial a obtenu du gouvernement britannique, alors en guerre contre les Zoulous, l'autorisation de s'engager dans la Royal Horse Artillery. C'est donc sous l'uniforme anglais que ce Bonaparte, arrière-neveu de Napoléon Ier, va se battre en Afrique du Sud.

Le 26 mars, après vingt-sept jours de traversée, il est au Cap. Le 3 avril, il débarque à Durban. Le 19, il atteint Pietermaritzburg. Le 29, il s'installe à Dundee.

Le 1er juin enfin, il part en mission dans la brousse avec une dizaine d'hommes.

Vers deux heures, le petit groupe s'arrête pour déjeuner. L'endroit est calme et l'on s'attarde. Après le café, le prince s'amuse même à dessiner quelques croquis sur son carnet de notes.

Soudain, une horde de Zoulous, grimaçants et armés de sagaies, surgit des hautes herbes en hurlant et attaque le petit campement. Pris de panique, les Anglais sautent sur leurs chevaux et se sauvent sans tirer un coup de feu. Le prince Louis reste seul contre les assaillants. Armé de son revolver, il tient tête désespérément pendant quelques minutes. Mais un javelot l'atteint au ventre ; un autre lui crève l'œil droit. Il s'effondre. Les Zoulous s'acharnent alors sur le mourant ; on retrouvera son cadavre transpercé de dix-sept coups de sagaie…

Le lendemain, une colonne anglaise va chercher le corps du prince impérial et le ramène à Durban où il est placé sur un bateau en partance pour l'Angleterre…

En apprenant la mort de son fils, l'impératrice Eugénie, nous disent les témoins, « poussa un cri horrible, puis s'effondra, comme hébétée ». Pendant des semaines, des mois, son désespoir est effrayant.

Puis, en avril 1880, elle décide de se rendre en Afrique du Sud pour passer le jour anniversaire de la mort de Louis à l'endroit même où les Zoulous l'ont tué.

Elle arrive à Pietermaritzburg au milieu du mois de mai. Aussitôt, accompagnée du marquis de Bassano, de quelques officiers anglais, de deux dames de compagnie, d'une escorte de vingt cavaliers et d'un guide zoulou, elle s'enfonce dans la brousse.

— L'endroit doit être facile à trouver, dit-elle en partant, puisqu'on y a élevé un tas de pierres en forme de pyramide.

Après des jours de marche, la petite expédition arrive dans la région où le jeune prince a été massacré.

Hélas ! depuis un an, la végétation dévorante de la forêt tropicale s'est à ce point développée qu'il faut s'ouvrir un chemin à coups de hache.

Pendant plusieurs jours, on tâtonne, on tourne en rond dans un effroyable enchevêtrement d'herbes géantes, de lianes et de plantes hostiles.

Un soir, alors que tout le monde est las et découragé, l'un des Anglais, Sir Evelyn Wood, dit à l'impératrice :

— Je suis désolé, madame, mais je crois qu'il faut renoncer à poursuivre nos recherches. Les quelques pierres qui indiquaient l'endroit où est tombé le prince ont été absorbées, englouties par la végétation. On ne les retrouvera jamais…

Eugénie baisse la tête. Elle aussi commence à penser que toutes ces recherches sont inutiles, que la forêt a effacé à jamais l'endroit où son fils a été massacré, que son entreprise est insensée et qu'elle a fait douze mille kilomètres pour rien…

Elle rentre sous sa tente et passe la nuit à pleurer.

Au petit matin, tout le groupe, la mort dans l'âme, commence à faire les préparatifs du départ. Les officiers, les dames de compagnie s'affairent. Encore quelques sacs à boucler et la petite expédition va reprendre le chemin de Dundee.

C'est alors qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire. L'impératrice Eugénie, qui est prostrée au pied d'un arbre, se relève soudain comme si elle était touchée par une inspiration subite. Les Anglais la regardent. Elle paraît bouleversée :

— C'est par ici ! crie-t-elle.

Et, s'emparant d'une hachette, elle s'enfonce dans la forêt suivie de ses compagnons éberlués.

Marchant droit devant elle, tranchant des lianes, trébuchant sur des souches pourries et des troncs d'arbres renversés, se déchirant aux épines, écartant de ses mains ensanglantées des herbes plus hautes qu'elle, elle se dirige sans hésiter vers un point mystérieux.

Pendant des heures, ne s'arrêtant pas une seconde, comme poussée par une force surnaturelle, cette femme de cinquante-quatre ans, qui n'a aucune habitude des exercices physiques, marche ainsi sans manifester la moindre fatigue.

Tout à coup, ses compagnons l'entendent pousser un cri de triomphe :

— C'est ici !

Incrédules, ils s'approchent et voient qu'effectivement Eugénie a trouvé, à demi caché dans les broussailles, le tas de pierres amoncelées en forme de pyramide.

L'impératrice est tombée à genoux et pleure.

Quand elle se relève, Sir Evelyn Wood vient près d'elle :

— Comment avez-vous pu deviner, madame, que ces pierres se trouvaient là ?

Eugénie explique alors qu'au moment où, désespérée, elle allait suivre ses compagnons et rentrer à Dundee, elle a soudain senti un extraordinaire parfum de violette.

— Ce parfum, dit-elle, m'entourait, m'assaillait même avec une telle violence que j'ai cru défaillir. Or, vous l'ignorez sans doute, mon fils avait une véritable passion pour ce parfum. Il en usait à profusion pour ses soins de toilette. Alors, il m'a semblé que c'était un signe. Et j'ai suivi aveuglément cette senteur sans douter un instant qu'elle me mènerait à l'endroit où Louis était tombé… Et vous voyez, j'ai eu raison. C'était bien un signe…

Les Anglais la considèrent avec stupéfaction.

— Maintenant, ajoute Eugénie, soyez gentils. Laissez-moi seule…

Sir Evelyn Wood et ses compagnons se retirent à une centaine de mètres et établissent un campement, tandis que l'impératrice demeure toute la nuit seule, à genoux et en pleurs, auprès de la pyramide de pierres devant laquelle elle a allumé des bougies en guise de cierges.

Or, au petit matin, il se passe un fait étrange : bien qu'il n'y ait pas le moindre souffle de vent, l'impératrice voit tout à coup la flamme des bougies se coucher comme si quelqu'un voulait les éteindre. Très émue, elle demande :

— Est-ce toi qui es là ?… Tu veux que je me retire ?…

Alors, les flammes s'éteignent brusquement.

Et Eugénie s'en va en tremblant rejoindre ses compagnons.

RÉPONSES À L'INCRÉDULE

— Cette histoire est très émouvante. Puis-je vous demander comment on la connaît ?

— D'abord par l'impératrice Eugénie elle-même qui l'a racontée en rentrant en Angleterre. Et aussi par ses compagnons : Sir Evelyn Wood, qui était officier général, le capitaine Slade, le capitaine Bigge, le Dr Scott et Lady Wood qui ont tous relaté cette extraordinaire histoire.

— Il y a un détail que vous avez omis de préciser. Est-ce que les compagnons de l'impératrice ont senti le parfum de violette ?

— Pas du tout… Mais ils furent obligés d'admettre que l'impératrice devait être « dirigée » par quelque chose car, je l'ai dit, c'est sans aucune hésitation qu'elle est allée – et à travers quelles embûches ! – tout droit vers la pyramide de pierres…

— N'a-t-elle pas pu être tout simplement animée, poussée par une intuition ?

— C'est possible… Encore que j'aimerais bien savoir ce qu'est exactement une intuition… Surtout lorsqu'elle vous pousse brusquement à faire plusieurs kilomètres en pleine forêt tropicale pour tomber exactement sur un tas de pierres d'un mètre cinquante de haut… Prenons un exemple : que diriez-vous d'une intuition qui vous ferait trouver, parmi dix mille pots de confiture de cerises, le seul qui contiendrait un noyau ?…

— Alors, ne peut-on parler de voyance ?

— Vous constaterez que, déjà, vous vous éloignez des explications rationalistes… Peut-être que l'impératrice Eugénie a été douée de voyance pendant quelques heures… Mais avouez que cette explication ne résout pas grand-chose et que l'on reste devant un point d'interrogation.

— Existe-t-il des cas analogues ?

— Camille Flammarion, auquel il faut toujours revenir car il a répertorié et étudié un nombre considérable de phénomènes dans ce domaine, cite le cas d'une veuve qui, bien qu'elle vécût seule et ne fumât pas, était incommodée parfois dans son appartement par une forte odeur de cigare. Comme son défunt mari fumait le cigare, elle finit, bien qu'elle fût athée et matérialiste, par être troublée et penser que c'était peut-être lui qui se manifestait de cette façon. Un jour, elle dit à haute voix : « Est-ce toi ? Est-ce que tu as quelque chose à me dire ?… »

Elle entendit alors – ainsi qu'elle le raconta plus tard – et j'emploie ses propres paroles, « comme si on lui parlait à l'intérieur de la tête », les mots « médecin, médecin, médecin, urgent ».

Le lendemain, elle alla voir un médecin. Le surlendemain, elle était opérée de toute urgence d'une appendicite aiguë.

— Comme quoi, pour être heureux, si j'ose dire, il faut être au parfum !…

— Souriez, souriez, mais laissez-moi, avant de nous quitter, a
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Le fantôme du marquis de Pisani

Un soir du mois d'avril 1645, deux jeunes gens, de vingt-cinq à trente ans, conversent dans un somptueux appartement de la rue Saint-Antoine, à Paris. L'un, le propriétaire des lieux, s'appelle Louis de Prat, marquis de Précy ; l'autre, Charles-Pompée d'Angennes, marquis de Pisani1.

Les deux amis, qui doivent bientôt partir pour la guerre et rejoindre dans les Flandres les régiments du prince de Condé, s'entretiennent de la mort et de la survie de l'âme.

— Penses-tu que l'âme reste attachée à l'endroit où le corps est enterré ? demande Précy. Cela m'ennuierait de hanter un champ de bataille pour l'éternité.

— Je ne crois pas aux revenants, dit le marquis de Pisani, il me semble plutôt que l'âme entre dans un autre monde totalement différent du nôtre et oublie tout de notre existence…

Précy est songeur.

— Moi, je pense au contraire, dit-il, que les morts nous entourent, qu'ils sont là, tout près, mais que nous ne savons ni leur parler ni les entendre…

Les deux amis demeurent silencieux.

— Mais y a-t-il un enfer, un paradis et un purgatoire ? demande Précy. Sommes-nous récompensés pour nos mérites ? punis pour nos fautes ? Bref, la qualité de notre vie terrestre conditionne-t-elle notre vie dans l'autre monde ?…

— Comment répondre à cela ?

— Il faudrait pouvoir communiquer avec les morts…

— Écoute, dit Pisani, j'ai une idée. Nous allons tous les deux partir pour la guerre. Peut-être y serons-nous tués. Je te propose ceci : le premier de nous deux qui mourra viendra donner à l'autre, par n'importe quel moyen, des renseignements sur l'au-delà.

— Une réponse à nos questions de ce soir, en somme ?

— Exactement !

— Eh bien, d'accord…

Et ils se serrent la main en guise d'engagement.

Deux mois passent et, vers la fin de juin, les deux amis reçoivent l'ordre d'aller rejoindre leur régiment. Hélas ! le marquis de Précy est, pour lors, cloué au lit par une fièvre maligne et le marquis de Pisani doit prendre seul la route des Flandres.

Un mois plus tard, le 4 août, vers six heures du matin, Précy, qui est toujours malade, dort dans sa chambre, tourné vers la ruelle, quand il est réveillé en sursaut. On vient de tirer les rideaux de son lit. Il se retourne, pensant qu'un valet lui apporte une tasse de lait et un biscuit, et voit à son chevet le marquis de Pisani superbe, en buffle et en bottes. Fou de joie, il se lève et veut lui sauter au cou. Mais Pisani recule encore de quelques pas.

— Non, Louis, tu ne peux plus m'embrasser.

— Mais pourquoi ?

— Parce que je suis mort. Je viens simplement te voir comme je te l'ai promis. Souviens-toi de notre pacte. J'ai été tué hier à Nordlingen, en Bavière… Les troupes de M. de Gramont venaient de s'engager dans la bataille contre M. de Mercy qui commandait les armées des Impériaux. Tout de suite, la mêlée a été épouvantable. Et je suis tombé à six heures, devant le village d'Allerheim…

— Tu es stupide ! dit Précy, en riant.

Et, de nouveau, il veut se précipiter pour embrasser son ami ; mais ses bras se referment sur le vide. Le personnage qui est devant lui n'a aucune consistance. Il demeure hébété.

— Tu vois bien, dit Pisani. Tiens, regarde l'endroit où j'ai été frappé.

Et il montre, à la hauteur des reins, une déchirure dans son habit. Une déchirure entourée de sang séché.

— Je suis bien mort, Louis. Et je viens te dire, en réponse à nos questions, que tout est vrai : l'au-delà est peuplé d'âmes. Certaines sont près de nous. Mais il y a des choses que je ne peux t'expliquer. Sache toutefois que tu dois songer à vivre d'une manière moins frivole… Dépêche-toi, Louis, tu n'as pas de temps à perdre, car tu seras tué dans la première bataille à laquelle tu participeras…

Et il disparaît.

Le marquis de Précy, bouleversé, appelle aussitôt son valet de chambre et réveille toute la maison par ses cris. On accourt. Il raconte alors ce qu'il vient de voir et d'entendre.

— Il était là, dit-il, en uniforme, avec ses bottes, et il m'a montré la trace du coup qui l'a tué. Il est mort hier, en Bavière, au cours d'une bataille terrible.

— En Bavière ? dit quelqu'un. Voilà qui est étonnant. N'était-il pas parti pour les Flandres ? Allons, allons, mon cher Louis, recouchez-vous, votre fièvre vous donne des visions…

Précy a beau insister, donner des détails et jurer qu'il est sûr de son fait, personne ne veut le croire.

Les semaines passent.

Et un matin, des nouvelles arrivent de l'armée. On apprend que, Turenne s'étant trouvé en difficulté devant les Impériaux, Condé a été chargé de lui porter secours, que les régiments qui se trouvaient dans les Flandres sont allés se battre en Bavière et que, au cours d'un terrible combat à Nordlingen, le marquis de Pisani a été tué le 3 août, à six heures du soir, d'un coup de mousquet dans les reins, devant le village d'Allerheim.

Ces nouvelles, qui ne pouvaient absolument pas être connues de Précy au lendemain de la bataille de Nordlingen, stupéfient ses amis.

Mais il y a toujours des gens qui veulent donner des explications rassurantes aux phénomènes qui les dépassent. Aussi voit-on certaines personnes prétendre avec autorité que le jeune marquis a transformé en vision un simple pressentiment produit par l'amitié qui le lie à Pisani.

D'autres disent, avec la même assurance :

— Il a rêvé ! On a souvent vu des songes prémonitoires contenant des détails d'une grande précision… Tout cela n'a rien de surnaturel…

Précy, lui, est convaincu qu'il n'a pas rêvé et que sa vision n'est pas un simple pressentiment. Aussi, pour être sûr de ne point mourir dans une bataille, comme le fantôme de son ami le lui a prédit, décide-t-il prudemment, une fois guéri, de ne pas rejoindre l'armée de M. de Condé.

Et pendant des années, on le vit fuir comme la peste tout ce qui touchait, de près ou de loin, à l'état militaire.

Puis la Fronde éclata, qui divisa la France. Précy, considérant que ce soulèvement n'était pas une vraie guerre, accepta de commander les gendarmes de Mazarin.

Le 2 juillet 1652, au matin, il était dans le faubourg Saint-Antoine, luttant contre les régiments de Condé, quand la Grande Mademoiselle, grimpée sur la Bastille, fit tirer sur les troupes royales.

Le soir, on retrouva le corps de Précy gisant au milieu d'un monceau de cadavres.

C'était la première bataille à laquelle le jeune marquis participait…

RÉPONSES À L'INCRÉDULE

— Je préfère vous dire tout de suite que j'ai beaucoup de mal à croire aux histoires de fantômes. Où avez-vous trouvé celle-là ?

— Je l'ai trouvée dans les Mémoires du comte César de Rochefort, publiés en 1688…

— Est-ce une source sérieuse ? Ce comte de Rochefort ne s'est-il pas contenté de rapporter une histoire qui courait Paris à son époque ?

— Eh bien non ! Car il a personnellement connu le marquis de Précy : il habitait chez lui, rue Saint-Antoine. Et le matin où Précy a eu sa vision, le matin où le fantôme du marquis de Pisani s'est manifesté, le comte de Rochefort était là. Alerté par les cris de son ami, il s'est précipité, l'a trouvé encore tremblant d'émotion et a entendu son récit « à chaud », si j'ose dire. Le jour même, Rochefort a noté toute cette histoire dans son Journal et l'a racontée autour de lui. Bientôt, tout Paris fut au courant, et Rochefort nous dit dans ses Mémoires qu'il reçut plus de cent lettres, et autant de visites de curieux qui voulaient avoir des éclaircissements… Tous ces gens ont donc su les détails de la mort de Pisani plusieurs semaines avant qu'on ne les connaisse officiellement. Et ils ont pu en témoigner…
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Et l'on découvre....
....que Catherine de Médicis, un demi siècle avant les faits, sut, grâce à la "cristallomancie", le destin tragique qui attendait ses trois fils et l'accession au trône d'Henri IV.
....que sous les yeux de Victor Hugo, exilé à Jersey, les tables tournaient et dictaient des alexandrins.
....qu'en 1915, sur le front turc, tout un régiment anglais disparut à jamais dans un nuage....
Sans parler du diable d'Arras, de l'envoûtement de Blaise Pascal, du fantôme de Valmy....
Sous-jacente, occultée ou niée par les ouvrages officiels, la magie a couru tout au long de l'histoire de France.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1977)
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Ces deux femmes ont trébuché dans le temps... Comme d'autres ratent une marche d'escalier.
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Use ton corps à chercer ton ame.
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