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Critique de mireille.lefustec


J'avais lu la version italienne qui ne contient que deux récits : "Il carcere", la prison écrit en 1838-39 et La maison dans la colline de 1947-48.
Le lien entre les deux est la place de l'autobiographie de l'auteur.
La Prison est à l'image de la solitude du protagoniste, caractéristique de la nature profonde de Pavese.
Le récit, écrit à la troisième personne retrace l'histoire d'un ingénieur du Nord Stefano, relégué pour antifascisme dans un petit village du Sud, le Mezzogiorno, situé en bord de mer. Ceci me rappelle "Le Christ s'est arrêté à Eboli" de Carlo Levi. Même cause, même effet.
La prison de Stefano n'est pas tant son apprentissage politique que la vérification, la révélation de sa propre nature et de ses propres sentiments, dans un paysage splendide et inerte. Habité par des femmes ! L'une, mal mariée, lui voue un amour profond qui finira par lui peser, tandis que l'autre , une sauvageonne, sera la source de son désir inassouvi.
Le récit est habilement rythmé par le passage du temps, les occupations quotidiennes.

Le même motif de liberté retrouvée reviendra dans "La maison dans la colline". Dramatique liberté pendant la guerre.
Corrado est un jeune professeur qui se raconte à la première personne. Il est un intellectuel troublé au moment du choix politique, mais non de ses idées.
Corrado personnifie le drame des personnages de Pavese qui, en prise à la violence et à la guerre cherche à vaincre sa propre nature solitaire, s'ouvrant aux autres et participant à leur lutte mais sans pouvoir changer sa nature intellectuelle introvertie et complexe.
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