AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Pierre Laroche (Traducteur)
EAN : 9782070404452
109 pages
Gallimard (28/01/2010)
3.53/5   18 notes
Résumé :
Dans les collines du Piémont, les hivers sont rudes et les étés brûlants.
Les enfants y grandissent librement au milieu de Vignes. Ils découvrent l'amitié et l'amour, mais aussi la solitude et la mort. Dans ces quelques nouvelles lumineuses, Pavese nous guide à travers les paysages de sa jeunesse, lieux et moments magiques qui ont profondément marqué toute son oeuvre.
Que lire après Histoire secrète et autres nouvellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les trois nouvelles du recueil sont extraites de Vacances d'août (Feria d'agosto) une oeuvre hétérogène publiée en 1946 comprenant des « raconti » et des réflexions théoriques. Elles se déroulent dans les Langhe la région la plus sauvage du Piémont, celle où le jeune Cesare Pavese passait ses vacances. En quelques phrases vous êtes dans ce pays rude avec les petites gens plutôt taiseux, au bord du fleuve, dans les ruelles des villages ou au milieu des collines crépitantes que l'auteur connaît intimement. Il caresse les collines du regard et sait ce qu'elles cachent. Il saisit ce moment unique où le narrateur enfant connaît ses premiers émois et « n'ose pas regarder dans l'ombre » *. Il sait déjà que son enfance est révolue.

1) le blouson de cuir
L'action se déroule au bord du fleuve. Pino, le narrateur-enfant donne un coup de main au patron de la baraque de l'embarcadère. Ceresa est son idole, un homme solaire, magnifique, musclé, il porte à même la peau son beau blouson de cuir. Ils font des parties de pêche magiques ensemble. Un jour d'orage, Ceresa glisse le blouson de cuir sur les épaules du garçon. Et puis arrive Nora, la belle et aguicheuse servante…Le blouson de cuir finira sur les épaules de la mère Pina qui le jette sur ses épaules quand il pleut.

2) Premier amour
L'action se situe dans un petit village. Nino et le narrateur sont très copains. Nino habite dans une villa à la sortie du village, il sait plein de choses et a de nombreuses grandes soeurs qui intimident le narrateur. Nino fauche des cigarettes à une de ses soeurs pour les offrir à Bruno. Un homme fascinant qui conduit et qui aime les femmes…

3) Histoire secrète
Le père est veuf, régulièrement il marche la nuit à travers collines et vallées pour arriver à l'aube sur les marchés. Il est maquignon. Et il a décidé de se remarier avec Sandiana. C'est la fille d'un de ses amis. Elle vit seule au milieu des vignes depuis que ses frères et son père sont partis. Dans ce récit infiniment poétique. le présent- le narrateur adulte revoit Sandiana après la mort du père- et le passé se font écho. La nouvelle magnifique m'a fait penser aux récits de Giono.

*L'enfant n'ose pas regarder dans l'ombre,
Et pourtant il sait bien que pour devenir homme
Il devra se perdre dans le soleil et se faire aux regards du ciel.
(Atavisme)
Commenter  J’apprécie          445
Dans «Le blouson de cuir», Ceresa est un patron d'auberge qui aime le Pô, les barques et ses clients. C'est pourquoi la jeunesse du coin afflue chez lui : on y joue, on y boit, on y rit et on y pèche aussi. L'ambiance est excellente : l'homme au blouson de cuir sait s'amuser et le jeune narrateur passe auprès de lui toutes ses grandes vacances.
Un jour cependant une servante plus attirante et plus délurée que les autres arrive et rien ne sera plus pareil…

Dans «Le blouson de cuir», Ceresa est un patron d'auberge qui aime le Pô, les barques et ses clients. C'est pourquoi la jeunesse du coin afflue chez lui : on y joue, on y boit, on y rit et on y pèche aussi. L'ambiance est excellente : l'homme au blouson de cuir sait s'amuser et le jeune narrateur passe auprès de lui toutes ses grandes vacances.
Cette histoire ne m'a pas déçue, au contraire, j'y ai retrouvé tout ce que j'apprécie chez Pavese. Elle évoque une histoire d'adultes racontée par un enfant au seuil de l'adolescence qui a tout vu de cette aventure cruelle , tout deviné de ces solitudes et de cet amour mal vécu qu'il raconte pour y avoir participé comme témoin mais sans vraiment comprendre. A trop vouloir le protéger en raison de son âge, on l'a angoissé et c'est ce que l'on perçoit à travers tout le récit : la sensibilité exacerbée de celui qui devine la tragédie sans pouvoir l'éviter.



Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30
Une splendide introduction au Piémont et à l'importance des souvenirs d'enfance. Une découverte.
Commenter  J’apprécie          40
HISTOIRE SECRÈTE de CESAR PAVESE
Découverte d'un auteur italien que je ne connaissais pas à travers 3 nouvelles qui nous parlent de l'enfance des premiers émois des premières blessures des premiers amours. C'est romantique très bien écrit je me suis laissé bercer par les mots. Je vais essayer un de ses romans.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui encore, les passants vont vers la plaine, penchés en avant, le manteau relevé sur la bouche. Ils ne regardent pas autour d'eux, même si le temps est beau. Leur ombre tombe derrière eux, sur la route, et les suit doucement. La colline les suit, avec son horizon régulier. Je connais cet horizon, chacun des petits arbres qui couronnent les crêtes. Je sais ce qu'on voit de sous ses arbres.
(Histoire secrète)
Commenter  J’apprécie          192
C'est par cette route que passait mon père. Il passait la nuit parce qu'elle était longue et qu'il voulait arriver de bonne heure. Il faisait à pied la colline puis toute la vallée et puis les autres collines, jusqu'au moment où apparaissaient ensemble le soleil en face et lui sur la dernière crête. La route montait vers les nuages qui se brisaient dans le soleil au-dessus des brumes de la plaine. Moi, je les ai vus ces nuages : ils luisaient encore comme de l'or ; mon père, de son temps, dit que quand ils étaient bas et embrasés, ils lui promettaient une bonne journée. Alors, sur les marchés, circulaient des pièces d'or.
(Histoire secrète)
Commenter  J’apprécie          90
Avant de connaître Nino je ne m'étais jamais aperçu que les enfants avec lesquels je criais et courais sur la route étaient sales et mal raccommodés. Je les enviais même parce qu'ils allaient nu-pieds et que certains savaient poser le talon sur le chaume sans se faire mal. Mes pâles pieds citadins au contraire se recroquevillaient rien qu'à les poser sur les cailloux de la route.
De tout de ce que j'avais appris d'eux, il n'y a que quelques jurons qui intéressèrent Nino. Nino habitait une villa à la sortie du village et avait de nombreuses sœurs plus âgées qui m'intimidaient.
(Premier amour)
Commenter  J’apprécie          50
«  L’amour a la vertu de dénuder, non pas deux amants l’un en face de l’autre, mais chacun devant soi- même » ….
Commenter  J’apprécie          210
Quand il y avait Ceresa, il y avait toujours de bons moments : on était en maillot dans l’eau, on préparait le goudron, on vidait les barques, et à la belle saison, on goûtait avec le seau de raisin sur la table, sous les arbres. Les filles qui allaient en barque s’arrêtaient pour plaisanter sous l’appentis.
(Le blouson de cuir)
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Cesare Pavese (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cesare Pavese
« […] Jour après jour, Saba - de son vrai nom Umberto Poli (1883-1957) - compose le “livre d'heures“ d'un poète en situation de frontière, il scrute cette âme et ce coeurs singuliers qui, par leur tendresse autant que leur perversité, par la profondeur de leur angoisse, estiment pouvoir parler une langue exemplaire. […] […] Au secret du coeur, dans une nuit pétrie d'angoisse mais consolée par la valeur que le poète attribue à son tourment, cette poésie est une étreinte : à fleur de peau, de voix, une fois encore sentir la présence de l'autre, porteur d'une joie qu'on n'espérait plus. […] Jamais Saba n'avait été aussi proche de son modèle de toujours, Leopardi (1798-1837) ; jamais poèmes n'avaient avoué semblable dette à l'égard de l'Infini. le Triestin rejoint l'auteur des Canti dans une sorte d'intime immensité. […] […] Comme le souligne Elsa Morante (1912-1985), Saba est plutôt l'un des rares poètes qui, au prix d'une tension infinie, ait élevé la complexité du destin moderne à hauteur d'un chant limpide. Mais limpidité n'est pas édulcoration, et permet au lecteur de percevoir deux immensités : le dédale poétique, l'infinie compassion. » (Bernard Simeone, L'étreinte.)
« […] La première édition du Canzoniere, qui regroupe tous ses poèmes, est fort mal accueillie par la critique en 1921. […] Le Canzoniere est un des premiers livres que publie Einaudi après la guerre […] L'important prix Vareggio de poésie, obtenu en 1946, la haute reconnaissance du prix Etna-Taormina ou du prix de l'Accademia dei Lincei, ne peuvent toutefois tirer le poète d'une profonde solitude, à la fois voulue et subie : il songe au suicide, s'adonne à la drogue. En 1953, il commence la rédaction d'Ernesto, son unique roman, qui ne paraîtra, inachevé, qu'en 1975. […] »
0:00 - Titre 0:06 - Trieste 1:29 - le faubourg 5:27 - Lieu cher 5:57 - Une nuit 6:32 - Variations sur la rose 7:15 - Épigraphe 7:30 - Générique
Contenu suggéré : Giacomo Leopardi : https://youtu.be/osdD2h8C0uw Marco Martella : https://youtu.be/R9PPjIgdF2c Iginio Ugo Tarchetti : https://youtu.be/hnV93QZ6O1s Guido Ceronetti : https://youtu.be/mW1avxXaSKI Alberto Moravia : https://youtu.be/MgIVofYEad4 Pier Paolo Pasolini : https://youtu.be/-sWZYlXVZ-U Cesare Pavese : https://youtu.be/uapKHptadiw Dino Buzzati : https://youtu.be/ApugRpPDpeQ Sibilla Aleramo : https://youtu.be/Y24Vb0zEg7I Julius Evola : https://youtu.be/coQoIwvu7Pw Giovanni Papini : https://youtu.be/tvirKnRd7zU Alessandro Baricco : https://youtu.be/¤££¤74Giuseppe Ungaretti64¤££¤80 Giuseppe Ungaretti : https://youtu.be/_k1bTPRkZrk LES FILS DE LA LOUVE : https://youtu.be/ar3uUF-iuK0 INTRODUCTION À LA POÉSIE : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤76LES FILS DE LA LOUVE77¤££¤ AUTEURS DU MONDE (P-T) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8pPO4gzs6¤££¤39LES FILS DE LA LOUVE75¤££¤8 PÈLERINS DANS LA NUIT SOMBRE : https://youtu.be/yfv8JJcgOVM
Référence bibliographique : Umberto Saba, du Canzoniere, choix traduit par Philippe et Bernard Simeone, Paris, Orphée/La Différence, 1992.
Image d'illustration : https://itinerari.comune.trieste.it/en/the-trieste-of-umberto-saba/
Bande sonore originale : Maarten Schellekens - Hesitation Hesitation by Maarten Schellekens is licensed under a Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/maarten-schellekens/soft-piano-and-guitar/hesitation/
#UmbertoSaba #Canzoniere #PoésieItalienne
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature italienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
815 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}