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EAN : 9782878546811
71 pages
Presses de la Sorbonne nouvelle (26/07/2016)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Konstantin Pavlov est l'une des grandes voix de la poésie bulgare contemporaine, la plus grande selon Anna Akhmatova. Ce recueil permet pour la première fois au public francophone de lire cet auteur rebelle envers tous ceux qui tentent d'humilier, d'écraser la personne humaine, mais aussi de tous ceux qui, par médiocrité, calcul ou lâcheté, se laissent humilier, briser, et qui acceptent les compromis. Son arme : l'(auto-)dérision et l'(auto-)ironie, l' "ensauvagemen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 1965, Konstantin Pavlov se voit interdit de publier pendant vingt ans en Bulgarie (le pouvoir trouvant ses textes trop pessimistes, trop subversifs… « mettant en doute sa bonne morale politique » nous explique-t-on). Pour ce poète bulgare né en 1933, ces années de mutisme forcé sont une souffrance…

« C'était horrible l'interdiction totalitaire de publier ; le sentiment de prison à perpétuité de l'esprit ; le doute : est-ce qu'on vit parmi les gens et est-ce qu'on est soi-même un être humain ; la sensation de ne remplir qu'avec sa chair une sorte de pause pathologique du développement humain » (K. Pavlov, 2006).

… d'autant que cette censure est assortie – pendant 10 ans [soit jusqu'en 1975] -, d'une interdiction de percevoir aucun salaire. Figé, il vivra difficilement cette quarantaine forcée mais, par la suite, il s'approprie le fait de vivre en marge. Lorsqu'il sera réhabilité dans les années 1980, il lui arrivera régulièrement de ne pas prendre part au débat public auquel on le convie, préférant ne pas se positionner, comme s'il n'était pas concerné… marquant ainsi une distance respectueuse avec ses contemporains. Ces années de silence l'ont marqué et l'ont rendu plus cynique. Une amertume que l'on ressent dans ses oeuvres et dans les propos qu'il a énoncé lors de différentes apparitions en public.

« – Tant de choses, et si belles, ont été dites pour votre jubilé, y a-t-il quelque chose que vous n'ayez pas réussi à crier dans le brouhaha festif ?
– Gardez un peu de sentiments pour mon enterrement »

La sélection des poèmes présentés dans cet ouvrage a été réalisée par Marie Vrinat-Nikolov qui, comme à son habitude, nous fait également profiter d'une magnifique préface qui introduit l'oeuvre de Pavlov et nous sensibilise à la signification de ses textes. Adepte de la métaphore, Konstantin Pavlov n'a jamais manqué d'en agrémenter ses oeuvres. Farouche défenseur des libertés, farouche opposant au totalitarisme, Pavlov est un personnage singulier. Il publie ses premiers textes dans les années 1950 ; ceux-ci sont très bien accueillis tant par la critique que par le public. Très vite, Pavlov cherche une nouvelle forme d'écriture, capable de retranscrire exactement sa pensée, une écriture sans artifices et qui refuse les codes, les compromis… les interdits imposés par le pouvoir. Une langue contenant toute la souffrance et toute la rage du poète, les critiques parlant d' « ensauvagement » du langage. La préface propose d'ailleurs une citation assez longue de Konstantin Pavlov ; on comprend que, dans cette recherche d'une nouvelle forme d'écriture, le poète aspirait à trouver l'authenticité.

Ce recueil contient 19 poèmes de Konstantin Pavlov. Sur chaque page, le poème original en bulgare et leur traduction en français. Une occasion de se sensibiliser à l'oeuvre d'une figure de la littérature bulgare.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je peux passer avec indifférence
devant la beauté humaine la plus pure.
ans une goutte d’émerveillement j’écouterais
les paroles ensorcelantes de la sagesse.
Car les lâches que je croise en chemin
boivent avidement toute mon ardeur.
Et c’est pourquoi mon regard est trouble,
et c’est pourquoi ma voix est éraillée.
Mais toute abjection peut bien me tuer.
Je suis content d’être hâve et blême,
car il n’est rien de plus répugnant
qu’un poète empâté
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Elle me dégoûte la conscience des autres
qui veulent être ma conscience,
me transformer en leur medium.
Je ne désire pas être singulier,
parce que de fait je suis singulier.
Mais parfois j’en fais trop… et…
Je suis un fragment rudimentaire
d’un avenir très lointain,
parce qu’inadapté rejeté en arrière – parmi vous
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