Wando Passo

2005 Caroline de Sud : Après plusieurs mois de séparation, Ransom Hill, rockeur quelque peu oublié, retrouve son épouse Claire à Wando Passo. Cette propriété appartient depuis plusieurs générations à la famille Claire. C'est une ancienne plantation où l'on cultivait le riz.
Ran espère reconquérir sa femme et ses deux jeunes enfants. Il souhaite tout faire pour devenir un autre homme, mais sa maladie dépressive est un lourd handicap à son bonheur.
Dès les premiers jours, Ran entend une voix étrange et sent comme un malaise dans cette demeure. Alors lorsqu'au cours de travaux dans le jardin sont mis à jour deux squelettes, le passé des ancêtres de la famille refait surface. Les drames d'antan se rejouent…Mais que s'est-il passé à Wando Passo ? Et qui sont ces cadavres ? Sont-ils Harlan et Adélaïde Delay, disparus mystérieusement après la guerre de Sécession ?



C'est avec beaucoup d'émotions que j'écris cet article. Wando Passo est un voyage au coeur de l'âme de la Caroline du Sud. Au son des tam-tam et des guitares, la magie noire s'immisce entre les différents personnages. Deux squelettes, un chaudron et un chant de désespoir entraînent Ransom et Claire sur les traces d'une famille maudite : la famille DeLay. Dans un tourbillon de sentiments contradictoires, l'Amour essaie tel le phénix de renaître de ses cendres. Mais comment faire lorsque la haine et la rancune ont rongé les hommes depuis plus d'un siècle?
Le roman commence par une tentative de sauvetage d'un couple usé par les années de trahison et d'égoïsme : Ran et Claire Hill. Ran revient auprès de sa famille pour tenter de devenir un autre homme, mais Claire est fatiguée par cette vie et doute des ses sentiments. Aime-t-elle encore son mari, veut-t-elle vraiment sauver son couple ou simplement tourner la page ?
Puis David Payne fait un retour dans le passé et nous présente Harlan et Adélaïde Delay, les ancêtres De Claire. Leur mariage devient vite un cauchemar . Harlan a menti sur ses intentions et Adélaïde l'épouse sans Amour.
Les rapports dans cette famille sont très compliqués : des amours interdits, des rancoeurs insidieuses, des différences sociales et raciales, des jalousies maladives. Et une guerre qui vient couver ce nid de vipères.
Au fil des pages les deux histoires se mêlent doucement pour ne plus en faire qu'une…
Wando Passo unit les destins des morts et des vivants.

J'ai terminé cette lecture avec les larmes aux yeux. Les différents personnages sont si touchants, si entiers. Comment ne pas être touchée par le malheur qui les assaille. Cette quête du pardon est un hymne à la tolérance et à l'amour.
Après une incursion dans ce bouillon d'émotions, on pose un regard bien différent sur son prochain.

Je place donc ce roman dans mes coups de coeur 2010, car il y a longtemps que je n'ai pas été entraînée dans une histoire de cette façon. Merci David Payne.

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Oui, il faut absolument virer le graphiste qui a osé élaborer cette couverture, digne d'un mauvais roman Harlequin (c'est dire !), mais une fois le livre ouvert, vous ne pourrez plus le lâcher. Deux intrigues mêlées, de chapitre en chapitre, pour se rejoindre finalement, l'une éclairant l'autre, c'est ce que nous offre David Payne dans ce roman parfaitement construit, où les histoires, à deux siècles d'écart, se répondent et se nourrissent l'une l'autre. A travers les vies parallèles de Ran et Claire, d'Harlan et Adélaïde, c'est toute la tradition du Sud esclavagiste qu'il interroge, qu'il remet en cause, notamment par le biais des préjugés racistes, qui, malgré l'abolition de l'esclavage, sont loin d'avoir disparu. Mais ce roman ne se veut pas un réquisitoire face au racisme, fort heureusement : il est bien plus subtil que cela, et se penche également sur les rapports complexes entre humains, entre époux déterminés à sauver les apparences, pour l'honneur ou pour leurs enfants, alors que toute trace d'affection entre eux s'est dissipée. Par l'évocation des cultes magiques de Cuba, importés par les esclaves dans les plantations, l'auteur instille une pointe de surnaturel, de fantastique qui confère à son roman une tonalité toute particulière, chaque page se chargeant d'une atmosphère étrange et étonnamment pesante. Bien loin des scènes de carte postale tirée d'Autant en emporte le vent, Payne nous donne à voir un monde d'humiliations, de coups bas, d'intrigues et de haines profondément ancrées. L'ensemble, un peu rebutant au début, devient progressivement fort agréable à lire, et l'on suit avec un plaisir empreint d'une certaine nostalgie ces deux couples qui partent inexorablement à la dérive. Deux couples, qui vont rapidement devenir trios, puis quatuors, offrant une polyphonie remarquable de caractères et d'intrigues sous-jacentes. Même si le fait d'avoir mis deux histoires en parallèle n'est pas vraiment original, David Payne choisit d'appuyer délibérément son propos par la réduplication des événements à deux siècles d'intervalle, et convainc finalement son lecteur de la justesse de son procédé, montrant en fait à quel point, même après cent cinquante ans, la société américaine est loin d'avoir évolué sur certains sujets... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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Ce roman m'a un peu déçu. J'en attendais beaucoup, d'une part parce qu'a priori l'intrigue réunissait tout ce que j'aime : deux histoires liées même si séparées par deux siècles, et d'autre part parce que les critiques entendues ou lues étaient toutes positives. Pourtant j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Si les passages sur la vie d'Adelaïde m'ont beaucoup plu, j'ai eu plus de mal à accrocher avec ceux se passant en 2005.
Une lecture en demi-teinte donc.

Ce livre m'a captivée. Pour une fois, je suis d'accord avec les éloges qu'on peut lire en couverture. L'auteur nous raconte en alternance l'histoire de Ransom et De Claire et celle d'Adélaïde et d'Harlan, les ancêtres De Claire. Les deux histoires se croisent, se télescopent, se répondent. Parfois, certaines correspondances sont un peu grosses (comme la correspondance des deux quadrilles amoureux), mais on passera là-dessus.

Les personnages sont creusés.
[...]
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