Un homme intègre et honnête
Durruti, c'est d'abord un physique, un charisme mais c'est surtout un engagement de tous les instants qui conditionnera sa vie.
Cette vie sera d'abord celle d'une fidélité à toutes épreuves à ses principes. Une fidélité qui le conduira très souvent à la clandestinité et à l'exil quand ce n'est pas en prison. Une vie de rencontres, de passion mais aussi une vie de misère sociale comme financière, une vie de solitude souvent très loin de sa famille.
Une vie de combat qui le conduira, parfois malgré lui, à parcourir le monde, à monter des braquages de banque ( toujours pour la cause jamais pour un quelconque enrichissement personnel), à être guérillero aussi bien dans les Pyrénées qu'en Amérique latine.
Puis viendra la Guerre Civile Espagnole où Durruti se révèlera un magnifique combattant et surtout un grand meneur d'hommes capable, par sa simple présence, de renverser l'issue de combats mal engagés. Capable par ses prises de paroles de galvaniser des troupes qui commencent à douter, qui prennent peur et de les mener aux combats en étant à leur tête pour mieux les stimuler et donner l'exemple.
C'est toute cette vie d'aventure humaine, cette vie de passion d'un anarchiste engagé et surtout sans concession qu'
Abel Paz nous narre dans cet ouvrage qu'il est impossible de résumer en quelques phrases tant le parcours de Durruti fut intense.
L'auteur revient évidement et longuement sur la "fin" de Durruti. Il évoque une balle "perdue" fasciste en racontant en détail les circonstances de sa mort quand la "légende" qui s'est répandue très vite - mais est-ce une légende ? - préfère y voir plutôt une balle "perdue" communiste ...???
A trop être honnête et intègre, l'on finit par gêner !