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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A force de ronger son os on attaque la moelle. L'hallucination de la lecture masquerait presque tout le reste. Écriture magnifique et obsessionnelle, mantra des bas-fonds de l'âme humaine. Aucune gloire, aucune pitié pour les innocents et les faibles. Leeds est toujours odieuse, sa population boit son sang et celui-ci est empoisonné. Peace écrit de longs cauchemars sans reprendre son souffle. Je ne parlerai pas de son parallélisme avec Ellroy, il est évident. La violence, le sexe, l'ordure, le feu d'artifice du roman noir. de quoi ravir les amateurs et peut-être de les enfumer un peu aussi ? J'aime beaucoup David Peace et en même temps… Quelque chose m'empêche de rester coite devant cette écriture poétique, belle, absconse. il y a la saveur d'inachevé frustrante, qui peut être vue comme un beau défi et une astuce malicieuse, élaborée. Dans cet aquarium d'eau sale peu importe l'histoire en fait, les personnages sont au service de l'écriture, du style, presque d'une incantation linguistique qui veut ravir et essorer les sentiments.
1977 – l'Apocalypse – le royaume des fous. Les hommes et femmes dans ce roman sont des loques, des paumés, des tarés et David Peace à la différence d'Ellroy leur enlève leur auréole. Point de pardon, point d'échappatoire par le haut. Les canapés sont des linceuls, les fantômes des harpies virulentes hantant les nuits et les jours, les policiers des monstres de papier qui se débattent entre leur vilénie personnelle et professionnelle. Peut-être Fraser mérite notre empathie ? Peut-être.
Les livres de David Peace se dévorent mais il arrive un moment où l'on tombe dans un trou et puis plus rien, comme si la noirceur extrême vous avait rincé le cerveau. Une absence vous saisit mais il faut bien remonter à la surface pour continuer la lecture et terminer ce qui ne l'est pas. L'inachevable infamie humaine…
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toujours le même côté envoutant que 1974, même style "haché" qui crée un atmosphère de tension. Un livre qui se dévore
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Je viens de finir la lecture de 1977 qui est également le 1er livre de David Peace que je lis. Mais me reste comme un goût bizarre dans la bouche, j'ai lu les 50 premières pages en me disant que ce livre n'était pas pour moi: trop de violence, trop de complexité, trop peu d'explication. Mais je reprends le lendemain la lecture et je m'arrête 50 pages avant la fin. Je suis bousculée par le style, par la folie des personnages,noyée dans une noirceur oppressante. Je me sens prise dans un tourbillon comme pour mes lectures de Christopher Priest avec l'impression de ne pas tout comprendre mais hypnotisée, obligée d'aller jusqu'au bout. Et ensuite je lis la fin et je suis, comment dire, déçue, avec l'impression de ne pas avoir compris. D'être abandonnée par l'auteur au milieu de nulle part sans piste à laquelle me raccrocher. Tout est certainement dans le livre, mais je ne peux pas reprendre la lecture, je n'ai pas le courage de relire tous ces épisodes d'une violence extrême. Je me dis que tant pis pour moi, le livre ne m'est pas destiné, sans doute je manque de pertinence et de culture pour me satisfaire de ce qui est dit, je reste sur ma faim.
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1977 : Celui qu'on a surnommé l'Éventreur du Yorkshire sévit en agressant ou en massacrant des prostituées dans la région de Leeds au nord de l'Angleterre en plein Jubilé de la reine.
C 'est dans un univers bien noir signé David Peace qu'évoluent les deux protagonistes principaux : Jack Whitehead, journaliste hanté par les cauchemars sur la mort de sa femme et Bob Fraser, policier obsédé par sa passion pour Janice, une prostituée qu'il essaie de protéger envers et contre tout.
Ce roman policier d'une extrême noirceur est bien meilleur que 1974 le précédent volet, au niveau de sa compréhension, tout en étant parfois difficile à suivre du fait de la multitude de personnages secondaires et de leur rôle, notamment au sein de la police.
L' histoire basée sur le sexe et la mort est surtout celle de deux hommes brisés. Jack le journaliste alcoolique, submergé de rêves morbides est le personnage attachant du roman. Bob le policier, déchiré entre sa famille et sa passion, excessif et violent est plutôt antipathique.
Par son style abrupt, haché, ses descriptions réalistes des actes de brutalité, 1977 est une invitation dans le monde glauque des prostituées, des indics et d'une police locale corrompue qui fait preuve de beaucoup de violence, dont la torture pour obtenir des aveux.
Sa construction s'appuie sur la narration des deux personnages clés. À l'en-tête de chacun des chapitres figure un extrait du John Shark Show, une émission de radio dans laquelle un auditeur a la parole et qui représente le petit plus, une parenthèse dans le roman. Faisant parie d'une quadrilogie et malgré quelques références à 1974, il peut être lu en isolé.
Cette histoire sur la désespérance dans une ambiance morbide qui se termine de façon inattendue est destinée à ceux qui aiment le noir et bien cru. Roman pessimiste.


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