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4,1

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pas trop accroché à ce récit (de fantasy?). Au début, on se laisse porter par la description du château, les différents personnages engoncés dans ces rites incontournables et au bord d'une douce folie.
Par la suite, il ne se passe pas grand chose avant les cents dernières pages.
Je lirai la suite...un jour.
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Titus D'Enfer est le premier tome de la trilogie de Gormenghast par l'auteur britannique Mervyn Peake (1911-1968). Ce n'est pas le genre de livre vers lequel j'ai tendance à me diriger spontanément, mais l'idée d'un peu de changement dans mes habitudes littéraires me séduit toujours. Sur le présent ouvrage, j'avais lu tout et son contraire avant d'avoir l'opportunité de l'aborder par moi-même : qu'il s'agissait de fantasy puis, finalement, qu'il n'en s'agissait pas ; que le livre était un chef d'oeuvre ou un pavé de profonde lassitude. Je me réjouissais donc de pouvoir m'en faire mon propre avis.

J'avoue avoir eu du mal avec les 150 à 200 premières pages, soit le premier quart du livre, celles-ci étant exclusivement destinées à plonger le lecteur dans l'univers de Gormenghast et de ses habitants, à l'habituer à l'existence en ce lieu étrange dont le suivi strict des traditions égraine les jours. Ce qui est, en soi, fort louable, car Dieu sait qu'il est important d'être capable de créer une véritable ambiance ; mais ici, en l'occurrence, je dirais que l'on a un peu trop tendance à tomber dans le « too much ». Tout d'abord, il y a beaucoup de descriptions, mais alors beaucoup ! A la fois poétiques et extrêmement détaillées (trop, même, à mon goût), elles ne s'émaillent çà et là que de quelques lignes de dialogue répétitifs déclamés par les personnages qui nous sont petit à petit présentés. « Répétitif », c'est le mot sur lequel je vais insister ici : car, en effet, les choses nous sont décrites et décrites encore, jusqu'à ce que la présentation physique d'untel ou untel nous soit exposées deux, trois, quatre fois de la même façon, de même que les animosités entre les personnages ou encore les petites habitudes personnelles de chacun. Mais c'est bien dans les discours que la répétition s'élève au rang de grand art, étant arrivée à me faire redouter l'arrivée de certains dialogues terriblement redondants où chaque idée est exposée au minimum deux fois, toujours en poussant à l'extrême les tics de langages auxquels sont sujet la quasi-totalité des personnages, chacun à sa façon toutefois. Autant de lourdeur a énormément gêné ma lecture, ce qui est d'autant plus regrettable que la plume, en elle-même, est plutôt belle et agréable. de même, je n'ai toujours pas compris pourquoi, dans le dernier quart du livre, une cinquantaine de pages sont soudainement écrites au présent, avant d'en revenir au passé simple jusqu'alors employé…

Passons donc à l'histoire. Comme je l'ai précédemment évoqué, celle-ci ne se lance pas d'emblée et il faut la mériter. le résumé présent sur la quatrième de couverture n'en dit d'ailleurs pas grand-chose : à Gormenghast, la vie est rythmée par les traditions. A la naissance du nouveau comte D'Enfer, cependant, les choses vont changer. Et c'est à peu près tout ce que l'on sait avant de se lancer dans l'aventure. Concrètement, on passe généralement d'une scénette à une autre, plus ou moins longue, parfois présentées selon le point de vue de différentes personnes, un peu façon « au même moment, à l'autre bout du château… », ce qui m'a d'ailleurs paru bien pensé et contribue à rythmer la lecture (voyez, je n'ai pas que du mal à en dire !)

On ne peut donc pas réellement parler de trame principale ici, mais plutôt de plusieurs histoires indépendantes à suivre : les viles intrigues de Finelame, la renaissance par l'amour de Keda, jeune femme blessée par la vie, ou encore la guerre larvée entre Craclosse et Lenflure, probablement ma préférée mais, malheureusement, pas celle qui sera traitée le plus en profondeur.

Le final, enfin, n'en est pas vraiment un, ne menant à aucune conclusion particulière et ouvrant seulement la porte au deuxième tome.

Les personnages, eux, sont comme prisonniers de leur propre froideur et peuplent des scènes absurdes (au sens kafkaïen du terme) où chacun donne l'impression de ne pas habiter le même monde que les autres, de ne guère se soucier de ceux-ci et surtout de ne pas être capable d'interagir avec eux, ce qui entraîne des conversations qui s'apparentent plus vraisemblablement à des sortes d'amoncellement de monologues déconstruits qu'à de vrais dialogues.
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