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3,8

sur 568 notes
Ma famille m'offre des livres pour me cultiver, mais certains amis ont le bon goût de m'en offrir pour me détendre. Je ne dis pas non à un page turner de temps en temps, et j'aime quand un livre m'absorbe au point que, si quelqu'un se faisait assassiner à côté de moi dans le RER, je m'étonnerais de trouver du sang sur mes chaussures. Quand on aime les polars XVIIème et les romans à tiroirs, celui-ci est parfait.

Angleterre, 1663. le roi Charles II est revenu au pouvoir, les restes de la révolution anglaise et du règne de Cromwell se dissolvent peu à peu. A Oxford, un respectable professeur est retrouvé mort, empoisonné. Sa servante est soupçonnée ; un marchand italien de passage également. La situation politique est complexe, instable. Certains n'ont pas renoncé à la construction du Royaume où tous seraient égaux ; d'autres tentent de récupérer l'héritage dont les a privés les guerres.

Quatre récits se croisent, s'entrecroisent et se contredisent. Curieusement, plus on avance et plus les témoignages sont ceux de gens qui, de prime abord, semblaient insignifiants dans les précédents. Mais dans les temps troublés, la discrétion est une qualité. Choix intéressant, une bonne partie des personnages ont réellement existé – et si les rôles qui leurs sont confiés sont romancés, l'auteur a visiblement fait ce qu'il pouvait pour coller à ce que l'on sait d'eux. D'ailleurs globalement, pour autant que je puisse en juger, l'historicité est excellente. Les personnages pensent et raisonnent en personnes de leurs temps, et non en citoyens du XXIème siècle comme dans beaucoup trop de romans ou de films ‘historiques'. Les rares anachronismes sont à priori le fait de traducteurs ignorant que la vulcanisation du caoutchouc n'a été découverte qu'en 1839.

Avec cela du suspens, une écriture prenante, et au final un excellent moment de détente. Et on ne peut que compatir au désarroi du pauvre voyageur italien confronté à la cuisine anglaise. Trois cents ans ont passé, et on n'a toujours pas percé le mystère de la survie d'un peuple qui apparemment ne s'alimente que de bière.
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Mr Grove, professeur à Oxford, est retrouvé mort, empoisonné à l'arsenic. Mais qui l'a tué? Une coupable est pendue mais a-t-elle commis ce crime dont elle s'accuse?
Cette histoire est racontée par quatre protagonistes de l'histoire. Chacun nous détaille sa version des faits.
L'histoire se déroule au coeur de l'Angleterre, principalement à Oxford, dans les années 1660, période chahutée par le retour du Roi Charles II, période de suspicion car crainte d'un soulèvement politique.
Le savoir (les professeurs) et les religieux sont très proches et parfois, ils partagent les deux casquettes mais sans avoir beaucoup de charisme.
Le livre regorge d'informations historiques. On ressent vraiment bien le climat de l'époque (méfiance, suspicion).
Mais que ce livre est bavard. Oui pour les informations mais il y a trop de détails pour une lecture fluide. J'avoue avoir subi le livre par moments et il a bien failli me tomber des mains mais j'ai tenu bon :-).
Le premier et le deuxième récit m'ont davantage plu car on sentait un peu plus d'humanité chez les deux personnages. Je crois que la froideur du récit due à cette époque peu humaniste a contribué à mon déplaisir.
L'auteur nous raconte quatre points de vue différents et un seul est vrai mais, là où il est fortiche, c'est qu'aucune des histoires n'est une redite de la précédente mais bien un enrichissement pour arriver à une vérité.
L'idée est originale mais trop de longueurs à mon goût. Je le conseille à tous les amoureux d'histoire et à tous les lecteurs patients... Belle lecture!
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Seconde lecture de ce superbe roman, pour moi. Je l'avais lu en 1998 lors de sa sortie et il m'avait laissé un très bon souvenir. Raison pour laquelle je m'étais promis de le relire un jour. Depuis plusieurs mois, il me faisait de l'oeil dans ma bibliothèque mais je n'osais franchir le pas en raison de l'épaisseur de ce pavé de plus de 600 pages en tout petits caractères.

C'est maintenant chose faite et j'ai éprouvé le même plaisir que lors de ma première lecture. Je me souvenais du début du livre mais, j'avais complètement oublié le dénouement final, ce qui n'est pas plus mal.

Ce livre relate le meurtre d'un éminent professeur d'université vu par quatre protagonistes qui apportent chacun leur point de vue sur les évènements. Et force est de constater que selon le point de vue de chacun, les évènements semblent totalement différents et le coupable désigné l'est tout autant. Ce récit m'a fait comprendre toute l'importance du devoir d'enquête dans tout problème de justice.

Pour moi, une lecture indispensable pour tout lecteur intéressé par les thrillers historiques. N'hésitez surtout pas et plongez les yeux fermés dans cette fresque historique époustouflante !
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Changement de décor, autre de siècle : le cercle de la croix est un roman historique plein de rebondissements. Je découvre ce qu'était la médecine en ce temps où les expériences étaient assimilées à de la sorcellerie et que pratiquer une transfusion était une pratique inconnue.
Pour précision, cette histoire se déroule à Oxford en 1663. Iain Pears nous fait voyager dans le passé et nous réserve des surprises qui raviront les lecteurs. Pour ma part, j'ai apprécié ce roman pour son aspect instructif en matière de médecine, de justice et d'enquête policière, de théâtre, de prison, …et j'en passe.
En commençant la seconde partie intitulée « le grand pacte », cette histoire prend un tournant imprévisible. Une seconde intrigue vient se greffer à la première et une autre aventure commence avec Prescot racontant sa vie, ses déboires et ses défis.
La troisième partie est un ultime témoignage et à ce stade de la lecture , je prends conscience que ce roman est bien plus qu'il ne parait, il est surprenant.

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L'un des meilleurs et des plus subtils romans historiques contemporains.

Publié en 1997, après une série de six romans policiers situés dans le monde de la peinture, bien connu de ce Britannique philosophe et historien d'art, "An instance of the fingerpost" marquait à mon avis une date dans le roman historique moderne.

D'une grande ambition littéraire, il avait tout pour ébranler (favorablement) les amateurs du genre souvent habitués à des ouvrages plus paisibles, et à l'instar du "Q" ("L'oeil de Carafa") ou du "Manituana" des Wu Ming, il disposait de tous les atouts pour attirer des lecteurs que le roman historique ne séduit habituellement guère. C'est ce qui se produisit dans de nombreux pays, mais qui fut partiellement "gâché" en France par une frénésie éditoriale qui conduisit, après la belle traduction de Georges-Michel Sarotte chez Belfond en 1998 (même si l'on peut toujours se demander comment on en est venu à l'intitulé "Le cercle De La Croix"), à publier cinq des enquêtes policières écrites auparavant en cinq ans, sans trop s'embarrasser d'expliquer au public qu'il s'agissait de travaux antérieurs et sensiblement moins ambitieux, mais en espérant vraisemblablement "surfer" sur le succès initial. Dommage pour le statut de l'écrivain et de son premier roman majeur, qui ne s'en est pas totalement remis dans notre pays.

1663. Avec le retour laborieux du roi Charles II, l'Angleterre se remet difficilement des 20 ans de guerre civile ayant suivi la chute de Charles 1er et la prise du pouvoir par la New Model Army de Cromwell, lorsqu'un gentilhomme vénitien, d'une famille marchande mais également médecin amateur à ses heures, débarque à Oxford, devant patienter là pendant qu'une complexe affaire du commerce familial se résout à Londres. Rencontrant rapidement une foule de personnages témoignant chacun à leur manière de la complexité des relations humaines et de l'incroyable instabilité engendrée par la qurelle religieuse encore très pulvérulente à l'époque, il va assister impuissant à la mise en accusation puis à l'exécution d'une jeune femme de basse condition, accusée peut-être à tort du meurtre d'un respectable universitaire...

Si les 260 pages de cette première partie donneraient déjà matière à un roman tout à fait honorable, le propos ne fait en réalité que commencer : trois autres parties, pour atteindre les 960 pages finales, conduites par trois narrateurs supplémentaires successifs (et l'un des charmes du récit est de voir surgir comme "nouveaux" narrateurs des personnages connus, mais que l'on n'aurait jamais imaginés, dans la première partie, dans ces rôles) vont déconstruire pas à pas le récit initial du Vénitien - puis celui de leur(s) prédécesseur(s) dans le rôle, auquel ils ont eu accès, donnant par trois fois une vision totalement différente, progressivement "complétée" ou au contraire "renversée", de ce qui s'est réellement passé durant ces quelques semaines oxfordiennes.

Éblouissante performance narrative, menée avec une réelle honnêteté vis-à-vis du lecteur (il ne s'agit pas d'une "énigme à résoudre", après tout), et engendrant une intense délectation, lorsque peu à peu la démonstration se fait de ce que signifie vraiment un "narrateur non fiable" en littérature, et de l'ensemble des raisons, volontaires et involontaires, qui conduisent à ce statut si particulier.

Du grand art, construit avec un aplomb tourbillonnant, soutenu par des recherches historiques de haute volée, et révélant au fil des pages son abrupte leçon sociale et politique.
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Ian Pearce nous propose un ouvrage ambitieux : il s'agit quasiment de quatre ouvrage en un, sacré pavé auquel il faut consacrer quelques heures de lecture !
Chacun des quatre récits décrit les mêmes évènements, adoptant le point de vue de quatre personnages. L'auteur joue sur la subjectivité des récits pour apporter à chaque fois un éclairage différent suivant les éléments dont chacun de ses personnages dispose, et qu'il choisit de nous relater.
J'ai beaucoup aimé le premier récit : le regard d'un étranger italien sur la société oxfordienne du XVIIè siècle, les recherches scientifiques et médicales décrites parfois crûment, - l'expérimentation animale n'étant pas particulièrement réglementée à l'époque - peuvent être difficiles à lire mais plantent efficacement le décor.
Le deuxième récit m'a moins plu ; j'ai eu du mal à retrouver le narrateur dans la masse de personnages croisés par notre apprenti médecin italien. L'auteur réussit à rendre son personnage particulièrement antipathique, mais m'a parfois perdu dans les méandres des remous politiques : j'ai souvent trouvé, dans cette deuxième partie, les personnages trop nombreux pour pouvoir suivre l'intrigue clairement. Et a posteriori, elle me semble clairement plus artificielle que les trois autres récits, surtout justifiée par un twist final.
Le troisième récit aborde cette fois le point de vue d'un « charmant » mathématicien, extrêmement doué, extrêmement xénophobe, extrêmement intransigeant et intolérant. Tout le talent de l'auteur consiste à entrecroiser des personnages ayant réellement existé avec des personnages fictifs. Plus clair dans sa construction que la deuxième partie, ce troisième chapitre apporte un éclairage singulier sur le premier récit, et est efficacement complété par la dernière et quatrième section du livre, portée cette fois par un familier du pouvoir. Cette quatrième partie vient clore toutes les énigmes ouvertes auparavant, en toute élégance : avec une proposition cohérente avec l'Histoire telle qu'on la connait aujourd'hui.
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Roman à tiroirs, roman à énigme où l'auteur aime mystifier le lecteur tout en lui offrant (comme c'est gentil) toutes les clés pour décrypter tout seul l'écheveau patiemment assemblé. de quoi vous faire prendre des vessies pour des lanternes... et alors? comme dirait Francis Blanche... On se brûle sur le bûcher dresser pour se débarrasser des hérétiques, des sorcières, des indésirables... comme Sarah Blundy, personnage central du roman, femme libérée, fière, et indépendante.

Roman historique se déroulant dans une des périodes les plus troublées de l'Histoire d'Angleterre. Protestants et catholiques se regardent en chiens de faïence. le roi est revenu sur le trône. Cromwell n'est pas encore qu'un souvenir. Ses partisans sont encore bien là. Et ils oeuvrent dans le plus grand secret. Entre trahison et compromission, menaces et meurtres, mensonges et chantage.

Mentionnons au passage que la plupart des personnages sont réels. Et Iain Pears exploitent judicieusement les zones d'ombres de leur vie pour boucher le trous.

Roman de moeurs et social dans la peinture faite d'une époque où le sang importe davantage que les actes. Où la place de la femme est réduite. Société patriarcale, cloisonnée en castes. Les préjugés, les opinioins préconçues abondent et fortifient le jugement.

Roman scientifique et religieux. Iain Pears nous emmène dans les croyances et les fois de cette seconde moitié du XVIIè siècle où on expériemente des trucs déments, comme la transfusion sanguine. Où on achète des cadavres pour les disséquer. Où on pense qu'un cadavre peut maîtriser un écoulement de sang post-mortem de façon à désigner son assassin. C'est une époque où foi et science fusionnent et se téléscopent.

Finalement, on pourrait se dire que ce roman, profondément iconoclaste et féministe, convient mieux à 2021 qu'à 1997, date de son écriture (et date depuis laquelle j'ai ce livre sans l'avoir lu...).

Roman d'amour, clairement. Entre Sarah Blundy et ... l'auteur de la 4è partie du roman. Ce roman contient effectivement 4 parties. Chacune contenant une partie de la vérité, réalité... avec au passage une belle réflexion de Iain Pears sur "qu'est-ce que la vérité?". Première partie centrée sur le procès de Sarah Blundy pour le meurtre de Robert Grove. Deuxième partie donnant la parole à un fils (royaliste) qui souhaite réhabiliter la mémoire de son père accusé de trahison. Troisième partie politique sous la plume d'un éminent méthématicien, expert en codage et crypotographie. Quatrième partie historique. Ma préférée, car humaine.

On a compris, j'ai bien aimé. C'est parfois difficile à lire. Long, lent. le lecteur se fait rouler dans la farine. L'auteur lui donne à lire des récits biaisés, incomplets, partisans, subjectifs... dans lesquels pointent des vérités, des indices, des éléments qui permettent de progresser peu à peu vers le dénouement.

Jusqu'au bout Pears maintient le suspense. Jusqu'à la fin, il revient sur des passages et les éclaire autrement. Il distille des rebondissements. Il maîtrise clairement le sujet. Ouvrage très documenté, écriture précise et ciselée, à la construction imparable. On est dans l'exercice de style le plus pur, et parfaitement réussi en ce qui me concerne. Je n'en lis pas beaucoup car le roman historique ou le roman d'espionnage, ce n'est pas trop ma tasse de thé. J'ai fait exception pour le Challenge Multi-Défis 2021 dont ce livre constitue ma 100è lecture.
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D'après la 4ème de couverture de l'édition Belfond, "ce roman est appelé à devenir un évènement éditorial international". Je suis sceptique !!!!
A mon sens, ce roman de 607 pages (attention ce sont des grosses pages : 1 page équivaut à 5 pages d'Amélie Nothomb) ne peut vous convenir que dans deux hypothèses : vous êtes passionné d'histoire anglaise, ou vous prévoyez de rester isolé un mois dans le Lubéron sans internet.
Dans mon cas, j'ai dû me forcer pour aller au bout, et petit à petit, j'ai sauté des passages entiers, me focalisant sur les personnages et délaissant les descriptions.
D'autres ont déjà souligné ici une des particularités du roman : 4 narrateurs successifs de la même histoire, pour 4 visions différentes des mêmes événements. Et il faut concéder que le lecteur se fait duper : la première version, qui est celle qu'on retient puisqu'on a logiquement découvert l'histoire par ce premier narrateur, n'est pas forcément la plus fidèle à la réalité…
Add.: les balbutiements de la médecine, avec les premières transfusions sanguines, voire l'homéopathie Arsenicum Album, peuvent intéresser.
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Le Cercle de la Croix fait partie de ces romans dont j'entends parler depuis fort longtemps. Salué à sa sortie en 1997 comme un chef d'oeuvre incontestable et inconstesté de la littérature policière et historique. Un roman majeur qui a complètement renouvelé le genre. Dans l'univers du roman policier historique, il y aura clairement eu un avant et un après le Cercle de la Croix. Alors forcément, mon niveau d'attente était très élevé lorsque je me suis attaqué à la lecture de ce monstrueux bestseller de presque mille pages dans sa version poche. Alors quel est mon verdict sur ce roman culte d'une intelligence, d'une érudition et d'une maîtrise exceptionnelles ? La réponse se trouve dans la question, comme dirait l'autre. Dès les premières pages, j'ai vite compris que j'avais entre les mains un roman définitivement pas comme les autres.

Petit conseil d'ami avant de plonger tête la première dans l'Angleterre du XVIIe siècle: il faut avoir du temps pour pouvoir lire ce roman touffu, complexe, et surtout fascinant. Mais j'insiste quand même sur la complexité et la densité de ce pavé. le Cercle de la Croix n'est pas d'une lecture évidente, il faut, si j'ose m'exprimer ainsi, mouiller le maillot pour pouvoir tirer la quintessence de cette fresque historique hors du commun. Et ne pas trop étaler sa lecture dans le temps. Sinon vous risquez de vous engluer dans les histoires racontées par Iain Pears. Des histoires stupéfiantes mettant en scène de nombreux personnages qui ont tous leur importance.

Rien n'est laissé au hasard dans ce livre érudit écrit par un auteur surdoué qui s'est appuyé sur un solide fond documentaire. Car c'est toute une époque qui est ici restituée dans ses moindres détails, et dans sa dimension historique, politique, sociologique. Voire même psychologique. l'Angleterre du XVIIe siècle comme si vous y étiez, un portrait complet, à la fois fascinant et effrayant. Incroyable, hallucinant.

Un crime, commis au sein de l'université d'Oxford, quatre témoins, à chacun sa vérité. Quatre versions différentes d'une même histoire, ou plutôt d'une même époque. le premier témoignage est celui de Marco da Cola, gentilhomme vénitien, qui séjournait à Oxford au moment des faits. Son récit des événements sera tout d'abord contredit par celui du jeune Jack Prescott, qui cherche des preuves de l'innocence de son père accusé d'être un traître à la patrie. Puis par celui du Docteur John Wallis, espion au service de sa Majesté. Et enfin par celui de l'historien John Wood. le tout formant une intrigue magistralement entrelacée jusqu'à la fin, imaginée par un esprit brillant. Une intrigue remarquablement construite, foisonnante, où s'enchevêtrent des thèmes très variés.

Car dans ce polar historique puissant, il s'agit moins pour Iain Pears de trouver le ou les coupables que de dresser le portrait saisissant d'un pays à la croisée des chemins, mais englué dans des luttes de pouvoir incessantes. Déjà à cette époque, Londres est clairement à part dans tous les domaines. le reste du pays est écartelé entre misère, violence, et obscurantisme d'un côté, et l'avènement d'un certain progressisme, de l'autre, notamment dans le domaine scientifique. En effet, l'auteur décrit avec une grande précision, l'essor difficile mais bien réel de la médecine scientifique, des mathématiques, de la chimie, et d'une certaine philosophie humaniste.

Au final, le Cercle de la Croix séduit tout autant par son intrigue d'une extraordinaire complexité que par son écriture pleine de coups de théâtre et de vitalité. Oui, nous sommes bien en présence d'un chef d'oeuvre de la littérature policière et historique. Un roman culte qui aura marqué à jamais le genre.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Formidable roman, qui sous le prétexte d'un roman policier se passant en Angleterre en 1663, se permet de décrire toute une époque, avec sa pensée religieuse et les risques de la proximité du pouvoir.
La maestria de Pears conduit à décrire quatre fois l'enchaînement des faits qui ont conduit à un meurtre à l'université d'Oxford, vus par quatre personnes différentes.
Petit bémol : Pears maîtrise si bien la période et ses personnages, qu'il se perd parfois dans des détails dans cette grande fresque et se montre complexe.
Un grand livre, pas forcément toujours très abordable.
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