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Critique de bucephale


Le récit est sous la forme d'un monologue. de 190 pages. On ne sort pas de la tête du narrateur durant tout le roman. Il est la subjectivité unique qui s'exprime : l'oeil du peintre. Car il doit réaliser le portrait d'un homme qu'il a admiré puis exécré. Normal que ce soit lui qui voit, comme si un portrait en peinture nécessitait de rendre compte de la personnalité d'un homme et de tout ce qui a forgé cette personnalité. Il s'adresse dans le récit au critique qu'il va peindre: et relate sa vie, ses secrets, et analyse ce qu'il y a entre lui le peintre et l'autre le critique. C'est savant sur le métier de critique en matière de peinture. Comment aborder un chef-d'oeuvre selon son jugement, ainsi « le radeau de la méduse » de Géricault, impossible de laisser la mer au second plan: la mer si puissante, si changeante, a toujours le premier rôle, et le tableau n'exprime que les déchirements d'une tragédie humaine, des passions humaines. Pareil pour le triptyque sur Charles Ier par van Eyck: trop flatteur, monolithique. Et puis qu'est ce qui fait un peintre: un style, des sujets, un univers intérieur, tout ça est décrit. Cela plonge si profondément au coeur de l'art, cela fait penser au Portrait de Dorian Gray, et « l'oeuvre » de Zola, un de mes Zola préférés, fait entrer l'extérieur dans une toile, ici, les peintures révèlent l'intérieur c'est de la toile que ça part.
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