Le Journal intime de Ellen Rimbauer : Ma vie à Rose Red

Rose Red est un manoir hanté, pour sûr chers amis ! Cependant, n'allez pas uniquement chercher la frayeur, l'angoisse et les gros frissons dans ce journal intime car vous repartirez insatisfaits de cette lecture.

J'ai connu le cas du manoir de Rose Red à travers la mini-série scénarisée par Stephen King, que j'avais visionné.
Dans cette série il était question d'un parapsychologue, le Dr Reardon qui enquêtait avec un groupe de personnes possédant des pouvoirs psychiques sur les phénomènes surnaturels survenus à Rose Red. Ils devaient s'immerger dans la demeure afin de trouver des preuves formelles de l'existence de phénomènes paranormaux.

Ce journal intime est le sujet de la thèse du Dr Reardon du Département des Phénomènes Paranormaux de l'université de Beaumont. Il l'avait acquit lors d'une vente aux enchères. En menant ses recherches, il a regroupé les extraits les plus intéressants du journal pour en faire une publication. Ce sont les mystérieuses découvertes de son contenu qui l'ont conduit a organiser plus tard son expédition à Rose Red que l'on peut suivre à travers la mini-série.

Dans ce roman épistolaire qui est présenté comme l'authentique publication du journal intime, nous découvrons les confidences de Ellen Rimbauer datant du début du XXe siècle.
C'est une jeune femme innocente qui confie ses craintes, ses instants de joie, ses douleurs face à son mariage avec un homme plus âgé qu'elle, le richissime et autoritaire John Rimbauer. Elle parle aussi de ses désirs les plus intimes et des trahisons répétées de son époux infidèle.
Mais elle confie surtout son angoisse face l'étrangeté de leur demeure: cet immense manoir qu'ils ont fait construire à Seattle et qui ne cesse de s'agrandir, surnommé Rose Red.
Entre les morts, les disparitions et les phénomènes inexpliqués, nous suivons la passionnante et troublante narration d'Ellen au fil des années.
Son langage est plutôt soutenu et agréable à lire. le personnage d'Ellen est très attachant. Ses descriptions sont fluides et les situations parfois inquiétantes. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ses pensées et à suivre son existence dans la mondanité.
J'ai également aimé l'étrange personnage de Sukeena, la servante africaine d'Ellen, et l'étroite amitié entre les deux femmes.
Ce roman ne vise pas à plonger le lecteur dans l'angoisse extrême, mais plutôt à l'immiscer dans la tête d'une femme inquiète et tourmentée par les événements irrationnels qui l'entourent.

J'ai apprécié le fait de pouvoir visualiser une partie du plan de rez-de-chaussée du gigantesque manoir Rose Red qui est imprimé à l'intérieur du livre. Ainsi, j'ai pu mieux situer les déambulations des personnages au fil de l'histoire, ce qui était assez sympathique.
Un bon moment de lecture !

L'Amérique s'est passionnée pour le cas Rose Red qui a également fasciné Stephen King. le maître du fantastique a signé en tant que scénariste et producteur exécutif une grande série télévisée inspirée par la maison maudite.

Présenté comme un authentique journal intime, ce roman raconte l'histoire d'Ellen Rimbauer, jeune fille naïve et amoureuse mariée à un homme plus âgé qu'elle, qui multiplie les maîtresses et la traite avec une certaine rudesse.
Étonnant récit que celui du témoignage d'Ellen Rimbauer. le roman est écrit sous forme épistolaire. le thème de la maison maléfique qui tue a rarement été abordé et c'est donc avec un certain plaisir que le lecteur découvre les mystères de la demeure de Rose Red. En effet, les phénomènes paranormaux et les disparitions se succèdent au fil des ans au manoir de Rose Red, imposante demeure dont la construction dura plusieurs années, avec en "toile de fond" la vie difficile de l'épouse du maître des lieux, un être autoritaire et infidèle.

La narration est fluide, la description est forte et troublante... Cette oeuvre très réussie se lit rapidement, et le scénario digne d'un maître du genre comme Stephen King ne peut que nous allécher.

Cet ouvrage est à l'origine de la mini-série scénarisée par le Maître Stephen King. "Rose Red" est une suite, une histoire qui se passe de nos jours, avec des passionnés de phénomènes paranormaux qui tentent de percer le mystère de la maison (style "La Maison du Diable"), alors que "Le journal d'Ellen Rimbauer" est une préquelle relatant les faits étranges qui s'y sont déroulés durant les 20 années suivant sa construction et qui existe également sous forme de téléfilm retraçant l'histoire narrée dans ce journal intime, dont le scénario a également été écrit en partie par le Maître King.

Le journal commence en 1907, quand Ellen a 19 ans. Elle vit à Seattle, état de Washington, Etats–Unis. Issu de la bourgeoisie, Elle s'apprête à épouser un richissime industriel de 20 ans son aîné, John Rimbauer, qui a déjà planifié leur vie conjugale, en entreprenant la construction de ce qui sera leur résidence : un manoir colossal, s'étendant sur plusieurs centaines de mètres carrés, sur un vieux cimetière indien. A la fois impatiente de découvrir les secrets du mariage et angoissée par cette union avec un homme puissant, autoritaire et à la réputation sulfureuse (ses activités nocturnes donnent lieu à de nombreuses rumeurs dans la ville), la jeune Ellen s'imagine néanmoins vivre dans cette demeure qui sera certainement la plus grande et la plus extravagante des environs de Seattle, et qui lui permettra de mener une vie sociale enviée et respectée. Mais à peine la longue lune de miel autour du monde entamé, son futur s'assombrit, elle réalise que son mari est très infidèle, attiré par des pratiques perverses, et qu'il ne voit en elle qu'une génitrice qui lui fournira des héritiers légitimes.
De là, elle essaiera de se protéger comme elle le pourra pour garder sa dignité, se liera d'amitié avec sa bonne Kenyane aux étranges pouvoirs, Sukeena, qui deviendra sa confidente dans les épreuves difficiles qu'elle devra supporter dans sa grande demeure, Rose Red, qui attend d'être remplie des nombreux objets rapportés du voyage de noces. Car les évènements tragiques et étranges seront nombreux : meurtres, disparitions, bruits en tous genres, apparitions, et surtout, la perpétuelle modification de l'organisation des pièces la maison, qui serait possédée…

Le journal intime est publié sous la direction du Docteur Joyce Reardon, responsable du département d'études des phénomènes paranormaux de l'Université de Beaumont à Seattle. Joyce Reardon raconte qu'il a trouvé le journal dans une vente aux enchères, qu'il en a fait le sujet de sa thèse et qu'il s'apprêtait à mener une étude dans la maison, accompagné de spécialistes du paranormal.
A cela, s'ajoutent le plan de la maison, les quelques photos du manoir et des personnages, les notes éditoriales du professeur et la postface d'un descendant d'Ellen Rimbauer, que tout contribue à donner une impression de vérité à l'histoire.

A la manière de "Dracula", le récit concernant "Rose Red" est uniquement constitué d'extraits du journal intime de son personnage central, Ellen Rimbauer. C'est une forme très intéressante pour le fantastique, car le fait de partager le point de vue du narrateur à partir de ses pensées les plus intimes vous fait rapidement pénétrer dans l'histoire, et peu-à-peu ses peurs deviennent les vôtres, et jouer sur le caractère réel des évènements est beaucoup plus facile.
J'ai facilement accroché à l'histoire, avec ses personnages si particuliers : le puissant et énigmatique mari John, Ellen qui découvre les joies et les malheurs du mariage, sa fidèle bonne Sukeena qui joue les protectrices et les initiatrices. Les premiers évènements étranges donnent envie d'en savoir plus, de découvrir la face cachée du mystérieux domaine de Rose Red. Les drames se succèdent et les relations du couple deviennent totalement tendues et perverses. Certains passages sont assez violents. le suspens est bien conduit jusqu'à la moitié du journal, mais la tension retombe ensuite, car il y a de moins en moins de mystère, c'est plutôt la violence des évènements et des rapports entre les personnages qui retiennent le lecteur. C'est un ouvrage étrange, qui même s'il n'est pas exceptionnel pour un livre fantastique, mérite d'être lu, ne serait-ce que pour la tentative de construction d'un mythe autour de cette pure fiction.

C'est un bouquin fantastique assez efficace, car il vous fait vraiment entrer dans l'ambiance angoissante de cette maison. Je trouve que la construction du mythe de Rose Red autour de cette fiction est plutôt intelligente. Ce livre se lit relativement vite (275 pages) et il est difficile de le lâcher avant d'en avoir terminé. Âmes sensibles s'abstenir. Une oeuvre que je vous recommande sans hésitation.

On n'y trouve pas d'épouvante comme on aurait pu s'y attendre, c'est plutôt un journal dans lequel Ellen Rimbauer nous parle de sa vie, de sa grande maison Rose Red offerte par son mari et bien sûr de la vie de son époque..

Ellen Rimbauer, est une jeune femme heureuse lorsqu'elle se marie à vingt ans avec un homme bien que plus âgé qu'elle de vingt ans, c'est un riche entrepreneur qui, dans leurs premières années de vie commune, va la faire voyager partout dans le monde surtout en Afrique d'où elle ramènera une servante africaine Sukeena . La joie de femme mariée de la jeune Ellen va s'altérer peu à peu quand elle découvrira que son mari n'est qu'un volage. Malgré tout, il va lui construire, sur plusieurs années, une grande demeure à Seattle qu'on nommera Rose Red, une maison au fil des années deviendra une maison hantée. En effet, Rose Red va connaitre mystérieusement des morts et des disparus...

C'est livre beau à lire, on se laisse conduire par Ellen comme si elle nous entraînait dans les turpitudes d'un labyrinthe qui n'est en fait qu'elle-même, ensuite Rose Red et ses mystères. de par là aussi, on découvre la vie mondaine de l'époque où l'aristocrate n'est que le bon jouisseur, à l'époque où un simple nom pouvait faire sensation, et aussi où la place de la femme est encore limitée entre l'épouse soumise et la mère d'un héritier...

Le récit est construit comme un roman mémoire, sur la base d'un journal intime déniché lors d'une vente aux enchères par le Dr. Joyce Reardon.
Ce dernier se fend d'une lettre en guise de préambule aux lecteurs de ce journal. Il y évoque son intérêt pour le manoir de Rose Red, sujet à de nombreuses controverses. le décès de 26 personnes entre les murs de ce domaine durant 41 ans l'intrigue au plus haut point.
Il y évoque également l'expédition qu'il compte mener, suite à sa lecture du journal intime, et qui devrait permettre de lever le voile sur le mystère Rose Red. Cette expédition a fait l'objet d'une série télévisée produite par Stephen King.

Le livre est agrémenté de photographies du domaine, de plans, et surtout du vécu, au sein de cette étrange entité, d'Ellen Rimbauert, l'épouse d'un membre de l'élite de la haute société de Seattle.
La jeune Ellen vient d'épouser John Rimbauert, un homme plus âgé qu'elle et très influent. Intimidée par cet homme austère et déçue par les liaisons qu'il entretient très vite avec d'autres femmes, elle ne cesse de revenir à l'étrange atmosphère qui règne dans sa demeure et aux décès et disparitions inexpliquées qui marquent l'agrandissement du bâtiment.

J'ai aimé le style de l'auteur qui donne à la narratrice une personnalité douce et naïve. On se plaît à se demander si ce qu'elle écrit arrive vraiment ou si tout cela n'est que le fruit de son imagination rendue fébrile par l'attitude de son époux.
J'adore les histoires de maison hantée et si celle-ci reste toujours ambiguë, elle a le mérite de m'avoir fait passer un très bon moment de lecture.