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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trilogie parisienne 01 - Les Brouillards de la Butte

Dans le Paris de 1926, un montpelliérain, surnommé Pipette, venu tenter sa chance survit de petits boulots, de poèmes de son cru dans un cabaret de Montmartre.

Il va rencontrer André Breton et ses amis surréalistes, croiser La Goulue, déchue, sympathiser avec des anarchistes et soutenir les défenseurs de Sacco et Vanzetti.

Il participe à un cambriolage avec des « illégalistes » de ses connaissances mais un mort est trouvé dans le coffre-fort volé.

Les circonstances vont amener Pipette à se déclarer détective privé, frisant et parfois baignant dans l'illégalité, afin de résoudre cette affaire à nombreuses ramifications où certains de ses collègues de galère sont mouillés.
Nous voyageons dans le Paris populaire de l'après-guerre, « La der des der », où la gouaille, la débrouillardise et les petits métiers maintenant oubliés règnent en maître.

Pour goûter tout le sel de ce livre il faut aimer Paris, son parler, ses personnages et connaître un peu le quartier de la Butte ! Tous les ingrédients y sont pour en faire un polar sympathique autour des événements réels qui se sont déroulés à cette époque.

La trilogie des Brouillards, est la jeunesse, inventée par Patrick Pécherot, de Nestor Burma le célèbre détective d'Hector Malet.

Tout à la fois polar, roman historique, aventures de jeunesse ce livre est un agréable moment de lecture.
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J'avoue avoir commencé le livre sans aucune connaissance de Nestor Burma ... Est-ce un manque pour comprendre l'histoire ? Je ne pense pas mais ce qui m'a surprise et un peu dérangée c'est cette manière d'utiliser l'argot des années 20 ... Au lieu de me faire entrer dans l'univers, je crois plutôt que ça a été un frein pour me faire vraiment adhérer aux personnages.
Quant à l'intrigue, c'est une histoire plutôt bien ficelée : quand une bande de voleurs dérobe un coffre chez le comte de Klercq, ils se retrouvent après avoir ouvert celui-ci avec un cadavre sur les bras : Rouleau, spécialiste du chantage.
J'ai quand même bien aimé cette période d'après guerre, gueules cassées, syndicalisme, anarchisme et quelques figures de l'époque apparaissent (notamment André Breton!).
J'essaierai le deuxième tome, on verra!
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Une bande de pieds nickelés parigots jusqu'à la moelle, braquent le coffre fort d'un bourgeois rien que de très normal, mais quand ils découvrent un macchabée dans le coffiot ...ça change tout! le butin a foutu le camp et les emmerds arrivent à grands pas.

Pipette, l'un des petits malfrats va se lancer dans la carrière de Privé et nous entrainer dans un Paris meurtri par celle que l'on espère être la "der de der". Un Paris où anars, artistes et populace se croisent pendant que la grande bourgeoisie fait des affaires.

Hommage à Nestor Burma et son auteur Léo Malet,que je n'ai pas lu, on retrouve aussi du René Fallet dans ce monde de petite gens qui ont la gouaille des Titis parisiens, une langue que j'adore, imagée, colorée, créative

J'ai une grande tendresse pour ce monde où la débrouille était reine et l'arnaque facile sans m'illusionner sur la dureté des rapports sociaux et les blessures laissées par 14/18 . ( à croiser avec Au revoir là-haut de Lemaitre .

Un bon roman de gare qui se lit comme on mange un bonbon
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Un jeune provincial monte à la capitale pour exploiter sa passion de l'écriture : il écrit des poèmes qu'il déclame dans les cafés concerts. Il va de petits boulots en petits boulots, de combines en cambriolages jusqu'au jour où un coffre fort s'ouvre sur un cadavre….

Dans le Paris populaire des années 1920, où les traces de la grande guerre n'ont pas encore totalement disparu, Pipette (le héros) va croiser les ligues de défense de Sacco & Vanzetti, la Goulue, André Breton et les Surréalistes.
L'auteur maîtrise son sujet par un maniement de la langue jouissif : l'argot et le ton gouailleur habitent ces pages, sans pourtant tomber l'excès qui transformerait ce policier en livre « mal écrit ».
Aucun doute que Patrick Pécherot sais raconter des histoires !

Ce Grand Prix de Littérature Policière 2002 tient ses promesses, même si l'intrigue financière ne m'a pas convaincue.
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Jeune provincial monté à Paris avec l'espoir de devenir un poète, Pipette, ainsi nommé parce qu'il s'est acheté une bouffarde ce qui lui donne une contenance, Pipette s'est abouché avec quelques anarchistes.

En compagnie de Cottet, Raymond et Leboeuf, il s'introduit dans une maison bourgeoise de l'avenue Junot. Leboeuf, lutteur de foire tout en muscles, soulève le coffre-fort, puis à l'aide d'un bon petit diable le transporte jusqu'au camion puis direction chez lui. Un entrepôt véritable caverne d'Ali-Baba car il exerce également le métier de chiffonnier. Seulement, alors qu'ils s'attendaient à trouver de l'argent, de l'or, des bijoux, le coffre ne contient qu'un cadavre !

Le visage du mort n'est pas inconnu à Pipette qui bientôt reconnait un des fouineurs, un pisse-copie travaillant pour le cri de Paris, une gazette spécialisée dans les affaires croustillantes, s'attachant aux frasques de financiers, de vieilles comtesses ou de gigolos. Lui-même fournit parfois des papiers pour Meunier, le directeur de ce torchon, comme il l'appelle.

Il s'agit probablement de la vengeance d'un personnage qui ne voulait pas voir publiée une affaire malodorante jetée en pâture aux affamés de lectures triviales. Un chantage qui aurait mal tourné.

Pipette va donc, en compagnie de Leboeuf qui l'a pris sous son aile rechercher le coupable et ses pas le ramènent avenue Junot où il fait la connaissance de la servante du manoir, Pauline, une Parisienne (d'habitude ce sont des Bretonnes exilées qui servent de bonniches) qui n'a pas froid aux yeux. Madame est en vacances à Trouville, quant à Monsieur de Klercq, il n'est pas là mais doit revenir. Elle en profite pour aller au cinéma et c'est dans la fille d'attente qu'il l'aborde.

Grâce à cette charmante et peu effarouchée Pauline, Pipette peut visiter l'hôtel particulier mais ses premières investigations ne donnent pas grand-chose. Ses pérégrinations l'emmènent à découvrir que le comte de Klercq est plus ou moins apparenté à quelques industriels oeuvrant dans la fonderie et la métallurgie, cinq industriels ayant racheté avec l'aval du gouvernement et des passe-droits généreusement octroyés les biens allemands situés en Alsace et surtout en Lorraine.

Pipette se présente comme détective privé, et au cours de ses déambulations, ponctuées de nombreuses stations et arrêts dans les cafés du quartier, dont La Vache enragée, fait la connaissance d'André Breton auprès de qui il découvre le surréalisme. Et André Breton lui servira accessoirement d'accompagnateur lors d'une visite nocturne au cimetière Montmartre. Il sera également à l'origine de son nom, un raccourci d'un héros de roman qui devient Burma.



Véritable hommage à Léo Malet et à Nestor Burma, ce roman est une parodie dans l'esprit, dans le fond, voire dans la forme, de la série des Nouveaux Mystères de Paris.

En effet, Patrick Pécherot nous restitue une ambiance, une atmosphère du Paris de la fin des années 1920 avec en fil rouge l'affaire Sacco et Vanzetti qui fit grand bruit à cette époque et dont Joan Baez en écrivit une chanson. L'auteur a lu non seulement l'oeuvre de Léo Malet pour s'en imprégner, ainsi que sa biographie, mais il s'est inspiré d'oeuvres de l'époque dus à Roland Dorgelès, Maurice Hallé, qui figure dans ce roman, et de quelques autres.

Rédigé comme un exercice de style, ce roman permet de découvrir un arrondissement parisien, même si parfois cela déborde un peu, le fameux XVIIIe dont la cloche meringuée domine les quartiers populaires comme la Goutte d'or, Pigalle, le cimetière Montmartre, tous quartiers qui m'ont flanqué un petit goût de nostalgie puisque j'y ai habité et travaillé au début des années 1970. Donc il prend une ampleur que ne ressentiront peut-être pas tous les lecteurs, avec les baraques foraines par exemple du côté du boulevard de Clichy, Pigalle et la célèbre chanson interprétée par Georges Ulmer (Un p'tit jet d'eau, Un' station de métro, Entourée de bistrots, Pigalle…). le combat des lutteurs qui préfigurait le catch dont justement le temple fut l'Elysée-Montmartre. Outre André Breton qui prend une part active dans cette intrigue, d'autres personnages connus évoluent fournissant un cachet de réalisme.

Bien évidemment, le hasard et les coïncidences jouent pour beaucoup pour la résolution de l'intrigue, mais comme m'avait dit Léo Malet en 1982 lorsque je l'avais rencontré à Reims, les coïncidences sont le sel des intrigues.


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Dans le Paris des années folles, on suit Pipette, jeune homme de Montpellier, qui est monté dans la capitale afin de convaincre par ses talents d'écrivain.
De petits boulots en petits boulots, notre héros rencontre pas mal de monde et notamment André Breton.
Mais la nuit venue, il joue également les cambrioleurs avec une bande de copains, jusqu'à ce qu'ils tombent, en ouvrant un coffre-fort, sur un os, ou plutôt un cadavre...
Patrick Pécherot nous balade dans les rues parisiennes et nous livre une évocation très convaincante, dans laquelle on retrouve la gouaille, le monde interlope, les classes populaires... qui composent en partie le portrait légendaire de notre capitale.
Une aventure dans laquelle on ne s'ennuie à aucun moment, parfaitement écrite et qui rend un bel hommage à Léo Malet et son Nestor Burma à travers le personnage de Pipette.
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un roman qu on lit avec plaisir .L ecriture est plaisante dans son vocabulaire vivant de style titi parisien.Une aventure un peu folle mais racontée avec brio pour ce roman policier
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Ce roman de Patrick Pécherot nous plonge dans les années folles . On y découvre avec délice quelques belles brochettes de personnages savoureusement dépeints . Gouaille , truculence et une description quasi historique des bas fonds de l'époque sont les quelques ingrédients qui rendent cet ouvrage aussi goûteux . Où l'on découvre le futur Nestor , héro de cette trilogie qui se termine avec le Boulevard des Branques . Pas encore détective ( même s'il prétend l'être ) on le suit dans ses pérégrinations dans le quartier de Montmartre - avec notamment une rencontre inattendue avec le chef de file des surréalistes, André Breton - , au cours desquelles il dénouera une sombre d'affaire d"escroquerie qui mêle la haute noblesse , les capitaines d'industrie et la pègre (petite et grande ) locale . Un vrai régal !
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Très sympathique exercice de style.
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