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Critique de bollengc


C'est à travers l'histoire d'André Soudy que l'on découvre la bande à Bonnot, bande de malfaiteurs anarchistes qui a semé le trouble dans les années 1910.
Le personnage principal, jeune et malade, est un garçon plutôt attachant. Malgré sa jeunesse, il a déjà un regard désabusé sur la société dans laquelle il vit.

Quelques photographies d'André Soudy viennent émailler le récit ainsi que quelques considérations personnelles de l'auteur. Ces photos servent de base pour mieux cerner cet individu complexe. Leur commentaire constitue le gros de la première partie qui décrit l'apogée de la bande à Bonnot. Dans ces passages, on se rend compte de l'attachement voire de la tendresse que l'auteur éprouve pour l'homme à la carabine. Quelques scènes où André Soudy parle à la première personne viennent compléter cette introduction. La suite du roman décrira le procès intenté à l'Homme à la carabine et à ses comparses, jusqu'à son dénouement mortel.

Le fil du roman est plutôt difficile à suivre car un certain nombre de personnages apparaît dès les premières pages, parfois appelés par leurs noms et/ou prénoms, parfois appelés par leurs surnoms. le fait que certains personnages portent le même nom ajoute encore à la confusion. La chronologie n'est pas linéaire. Une nouvelle page nous gratifie parfois d'un flashback (en italique dans le texte), suivie de la mention intérieur/extérieur jour/nuit qui rappelle un script de film. Loin d'être suffisantes à la compréhension, ces en-têtes nous préviennent juste que nous sommes face à une ellipse de temps et de lieu importante, et qu'il va falloir faire attention à tous les détails pour comprendre le contexte et les personnages impliqués dans l'action.

L'auteur s'attarde davantage sur l'idéologie du mouvement anarchiste que sur les faits qui lui sont reprochés. La dimension romantique de ce perdant magnifique (comme le décrit la quatrième de couverture) le fascine. Malheureusement pour le lecteur ignorant tout du sujet du roman, les crimes ne sont que très légèrement esquissés. On en apprend à peine assez pour se faire une idée de l'état d'esprit d'André Soudy quand il les commet.

La lecture de l'Homme à la carabine est difficile parce qu'elle suppose une connaissance importante de la bande à Bonnot. Malgré les morceaux de fiction introduits par l'auteur, celui-ci s'attache à rester le plus réaliste possible en utilisant même du vocabulaire désuet, qui n'aide pas à la compréhension de l'ouvrage. A l'évocation de certains lieux connus, on ne peut qu'admirer le travail de l'auteur pour restituer l'atmosphère de l'époque. Ces quelques passages où le contexte nous apparaît clairement rendent le reste du livre d'autant plus frustrant.
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