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Quelle agréable surprise que ce polar m'a donné ! J'ai lu, ça et là, quelques bonnes critiques de ce livre et cela m'a donné envie de le lire. Je me suis vite aperçu que c'était son deuxième roman, la suite du premier, mais ce n'est pas trop gênant même si elle relate quelques souvenirs de son premier roman "Boccanera".
L'histoire se passe à Nice en 2017. L'héroïne Ghjulia, surnommée Diou, est une détective privée. Elle garde le chien "Scorsese" d'une amie, et profite de bon matin, pour le promener sur les hauteurs de Nice. Mais le chien s'éloigne, elle le suit et découvre un cadavre d'un jeune Érythréen. Parallèlement, une jeune adolescente majeure disparaît et sa mère, Marina, charge Diou de la retrouver.
J'ai beaucoup aimé son style d'écriture, haletant, drôle et terriblement humain. On rentre dans ce polar très facilement et on ne le lâche plus. Diou, me fait penser au héros Nestor Burma de Leo Malet: son humour pince-sans-rire et caustique à la fois.
Pour les Babelio et Babeliotes qui connaissent bien la ville de Nice, il y a de belles descriptions des quartiers et rues de la Baie des Anges.
Michèle Pedinielli est une autrice à suivre, elle est née à Nice d'un mélange corse et italien.
Pour ma part, une belle découverte.
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J'avais vraiment bien aimé Boccanera de Michèle Pedinielli et je me suis lancé plein d'enthousiasme dans la deuxième enquête de Ghjulia Boccanera, Diou pour les intimes (donc pour nous lecteurs). Et bien, j'ai eu mille fois raison. Ce second opus est dans la même veine que le premier.
Alors qu'avec son jogging matinal, elle essaye de cracher tout le tabac et le café qu'elle s'envoie à longueur de journée, Diou tombe sur le cadavre d'un jeun noir, roué de coups. Pendant que son ex, le commissaire Santucci, mène l'enquête, elle ne peut pas s'empêcher de suivre ses propres pistes.
Par amitié, elle se lance aussi à la recherche d'une adolescente fugueuse qui a totalement modifié son comportement en quelques semaines avant de disparaître.
Une plongée dans le passé nous fait revivre le sort des émigrés et des Juifs de la région lors des années 30 et pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutes ces histoires ont-elles un lien ? Ces histoires d'émigration sur un siècle se font en tout cas échos l'une l'autre.
Comme dans le premier roman, l'écriture est fluide et rythmée. L'humour très présent, et parfois dans un contre-emploi surprenant y côtoie l'émotion, le drame et l'espoir.
Boccanera, amoureuse de sa ville, Nice, y est confrontée au racisme et à l'intolérance, mais fait pourtant aussi de superbes rencontres.
Les personnages sont, en effet, toujours aussi attachants et possèdent tous une vraie profondeur. Ils sont la force de ce roman dont l'enquête, soyons clair, ne révolutionne pas le genre. On est vraiment dans le roman noir à l'ancienne. L'ambiance du vieux Nice, les relations entre les personnages, la dénonciation de la haine et des discriminations, l'humour des dialogues permettent de prendre un vrai plaisir à cette lecture.
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Mon avis sera atrocement banale.
Tout d'abord, j'ai pris un grand plaisir à lire ce livre. J'ai aimé la narratrice à la première personne, qui elle-même aime Andrea Camilleri et son enquêteur Montalbano. J'ai aimé qu'elle ne soit pas (elle ne l'est déjà pas dans la première enquête) une personne « molle », politiquement correcte et bien gentille. Heureusement, il en est d'autres qui sont comme elles, ce qui ne rend pas supportable pour autant ceux qui sont prêts à rejeter les autres.
Ghjulia enquête officiellement sur la disparition de sa famille. Elle se prénomme Mélody, avec un y. Elle était en rupture avec sa famille, beau-père, mère, petit frère. Elle avait même rompu avec son petit ami, et dénoué son amitié avec sa meilleure amie. Qu'est-ce qui a pu la motiver ? Ghjulia a bien des idées, des pistes, reste à les vérifier. Mais ce n'est pas l'affaire qui la préoccupe le plus. Elle et Scorcese, le toutou de ses amies parties en vacances, ont en effet découvert le cadavre d'un jeune homme qui a été battu à mort.
Parallèlement, une autre histoire tout aussi bouleversante nous est racontée. Elle nous parle de ses personnes qui ont osé s'engager, mettre leur vie en jeu pour en sauver d'autres. Elle nous parle de ceux qui ont survécu, ceux qui veulent transmettre leur histoire – pour ne jamais oublier ceux qui sont morts pour que d'autres puissent vivre libres. Et que l'on ne nous dise pas que ce n'est plus possible de nos jours. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi. Et Ghjulia a les yeux grands ouverts sur les horreurs ordinaires du monde qui l'entoure.
Un roman admirable.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Par hasard, lors de mon passage à la bibliothèque, j'ai découvert ce roman. Il s'agit du 2ème roman de cette auteure française avec le personnage de Ghjulia Boccanera. Cela ne gêne pas la compréhension si comme moi vous n'avez pas lu le 1er.
Ghjulia Boccanera, dit Diou, est détective à Nice. Lors d'une promenade matinale avec le chien de ses amies, dont elle a la garde, elle découvre le corps d'un jeune homme battu à mort. L'enquête est confiée à son ex, le commandant Santucci. Mais Diou ne peut pas s'empêcher de mener son enquête. Dans le même temps, elle enquête sur la disparition d'une jeune fille.
C'est au travers du personnage de Diou, que nous suivons cette aventure. Diou est un personnage attachant. C'est une femme forte, courageuse, marqué par son passée. Elle a aussi un grand coeur, elle est prête à aider son prochain. Elle a un humour assez caustique.
En parallèle, un homme raconte sous la forme d'un journal intime, sa vie de passeur entre la frontière française et italienne pendant la 2ème Guerre Mondiale.
Avec ce roman, on se promène dans Nice et ses alentours. L'auteur évoque les problèmes des migrants, le passage des frontières, parfois au péril de leur vie.
La lecture est facile. C'est divertissant, même si en toile de fond il y a le thème de l'immigration. J'ai apprécié le personnage de Boccanera et la promenade à Nice. Je lirais avec plaisir une nouvelle aventure de Diou.
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Monument de la littérature noire, Patrick Raynal a notamment officié comme directeur de la Série Noire durant plusieurs années avant de créer la collection La Noire avec la publication d'auteurs emblématiques comme James Crumley, Harry Crews, Jérôme Charyn et Larry Brown pour n'en citer que quelques uns. Outre son activité d'éditeur, Patrick Raynal est un romancier engagé qui a situé quelques uns de ses récits du côté de Nice où il a vécu de nombreuses années. Des similarités que l'on retrouve chez Michèle Pedinielli qui fait désormais partie des figures du polar français avec trois ouvrages mettant en scène la désormais fameuse détective privée Ghjulia Boccanera que l'on surnomme Diou. Il n'est pas anodin de mentionner Patrick Raynal en évoquant l'oeuvre de Michèle Pedinielli avec ce sentiment de "passage du témoin" qui émane de la relation entre les deux écrivains qui s'estiment et se côtoient régulièrement. On notera d'ailleurs que dans son dernier roman, L'Age de la Guerre (Albin Michel 2021), Patrick Raynal met en scène la volcanique détective privée niçoise. Mais pour en revenir à Michèle Pedinielli, c'est avec Boccanera que la journaliste, devenue romancière, fit une entrée fracassante dans l'univers du polar avec un récit qui faisait la part belle au Vieux Nice et à son petit microcosme d'habitants tout en dénonçant les travers de la ville, ceci notamment dans le domaine de l'immobilier et des chantiers publics. Second roman de la série, Après Les Chiens évoque toute la problématique des migrants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne, ceci parfois au péril de leur vie.

En cette matinée de printemps 2017, c'est le moment idéal pour Ghjulia Boccanera d'entamer son footing sur les hauteurs de Nice, du côté de la colline du Château en compagnie de Scorsese, le chien dont elle à la garde et qui découvre par hasard le cadavre d'un jeune érythréen dissimulé dans les fourrés. L'homme a été battu à mort et si l'enquête échoit bien évidemment à la police qui ne fait pas preuve d'un grand zèle, Diou ne peut s'empêcher de d'investiguer sur le parcours de ce jeune migrant dont tout le monde se fout.
Automne 1943, dans la région des Alpes Maritimes, un jeune garçon fait office de guide afin d'aider les juifs traqués par les nazis à franchir la frontière et fait ainsi la connaissance de Rachel, une jeune femme qui va marquer sa vie.
Bien des années séparent ces deux histoires qui vont se télescoper au coeur de cette région frontalière où la détresse de ces femmes et de ces hommes qui fuient pour sauver leur vie est toujours de mise.

En préambule, il importe de mentionner le fait qu'il est recommandé de lire tout d'abord Boccanera, premier volume de la série, afin de mettre en perspective l'attitude de certains protagonistes intervenant dans les deux récits en nous permettant ainsi de mieux saisir l'ensemble de la force émotionnelle qui se dégage au terme de ce second opus, prenant pour cadre la thématique des migrants. Avec un tel sujet, on ressent toute l'implication d'une romancière engagée s'appliquant à dépeindre avec précision la situation dramatique qui se joue dans les hauteurs de cette région montagneuse plutôt hostile avec des migrants franchissant la frontière au péril de leur vie, tandis que les autorités s'emploient à dissuader les citoyens tentant de venir en aide à ces femmes et à ces hommes en détresse. Il émane du récit une forme d'indignation, voir même de colère transparaissant dans l'attitude de Diou qui tente de faire la lumière sur le meurtre de ce jeune garçon qui a fuit l'Érythrée où l'on voulait l'enrôler de force au sein de l'armée. C'est l'occasion pour notre détective privée de s'aventurer du côté de la vallée de la Roya à la rencontre de certains habitants attachants du village de Breil à l'instar de Nadia et de Jacques, alias Marguerite, qui apporte son soutien à toutes les personnes qui tentent de franchir la frontière. Mais Après Les Chiens, se focalise également sur l'aspect de l'intolérance avec cette enquête sur la disparition d'une jeune fille qui entraîne notre détective privée dans les méandres inquiétants de l'extrémisme. Et puis il faut également mentionner cette histoire parallèle se déroulant durant la période trouble de la seconde guerre mondiale et qui prend la forme d'un journal intime nous permettant de découvrir la destinée d'un jeune garçon qui s'emploie à faire passer les juifs traqués par l'occupant nazi, lui donnant ainsi l'occasion de croiser la route de Rachel qui va bouleverser son existence. Un récit poignant nous incitant à mettre en perspective, bien au-delà des époques qui diffèrent, la sempiternelle détresse de celles et ceux qui fuient leur pays pour tenter de trouver un refuge dans d'autres contrées. Mais au-delà de la gravité des sujets évoqués, on retrouve dans Après Les Chiens cet humour mordant faisant le charme de la série et qui transparait notamment dans l'ensemble des échanges entre les différents protagonistes en soulignant ainsi l'énergie communicative d'une enquêtrice dynamique qui s'investit corps et âme dans ses enquêtes aux tonalités résolument sociales qui ne manqueront pas d'interpeller le lecteur. Un polar remarquable.


Michèle Pedinielli : Après Les Chiens. Editions de L'Aube. Collection Aube Noire 2021.

A lire en écoutant : Royal Morning Blue de Damon Albarn. Album : The Nearer the Fountain, More Pure the Stream Flows. 2021 13 under license to Transgressive Records Ltd.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Ghjulia Boccanera, surnommée Diou, est une enquêtrice façon Nestor Burma qui aurait laissé la grisaille de Paris pour le soleil et les quartiers populaires de Nice. Michèle Pedinielli raconte dans « Après les chiens » qu'en 2017, Boccanera décide d'enquêter sur le meurtre d'un Érythréen. Comme père de fiction, elle a son entrée dans la maison Police. Pour elle, c'est son ex, commandant Santucci, qui enquête pour retrouver le (ou les ) meurtrier(s). de plus, une jeune fille, Mélody, a disparue depuis quelques heures depuis peu fâchée avec sa mère et son beau-père.
Parallèlement à ces enquêtes, le mystérieux voisin de Boccanera a eu la merveilleuse idée de lui laisser un manuscrit en succession. Celui-ci raconte l'histoire en 1943 des héros du quotidien qui sauvent des hommes et des femmes fuyant l'Italie et ses griffes fascistes.
Boccanera va relever les routes migratoires, les droits bafoués, les fuites, l'angoisse et de la terreur. Quelle actualité pour ce roman paru en avril 2019 !
L'humanité de Michèle Pedinielli transparait à chaque page, mais pas de bons sentiments qu'on distillent « pour faire genre ». Il s'agit d'engagement qui transparait dans les mots, les anecdotes et le choix des personnages.
Au delà des chaussures « Docs » que Boccanera ne quitte jamais, Michèle Petrinielli décrit ses cicatrices comme fondatrices de son envie de justice. Sa fragilité transformée en témérité qu'elle tire certainement du décès de ses parents, de leurs accidents et des cendres dispersées au – dessus de la mer. Cela lui vaut une liberté qu'elle revendique haut et fort en arpentant les rues avec sa vespa, séparée de ses Bukowski. Même si elle doit assumer ses contradictions et ses insomnies, qu'elle soigne à coup de médocs comme d'autres, d'herbe poussée sur un balcon façon bio, ce portrait, réaliste, devient rapidement attachant.
Certains des personnages repris du premier roman « Boccanera » sont des exemples de la diversité dont Michèle Petrinielli se revendique : par exemple, le portrait de Nadia, serveuse en boulangerie, avec son chromosome en plus, celui de la gentillesse ! Il y a aussi Ferdi, allemand et muet, amateur de whisky douze ans d'âge, mais qui préfère l'inconfort du bois au lit douillet de la chambre au foulard rouge; Dan son coloc et ami fidèle qui lit du Sorj Chalandon. Dagmar et bien sûr, Casalès en tatoué amoureux, contraint de se saouler pour l'avouer.
Il s'appelait Yonas; il avait tout juste dix-neuf ans et « Personne ne pousse ses enfants sur un bateau à moins que l'eau ne soit plus dure que la terre ferme ». Elle s'appelait Mélody et croyait à l'amour. Un polar à découvrir pour se souvenir des Yonas et Mélody et suivre l'intrépide et indépendante Boccanera !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/03/07/apres-les-chiens-michele-pedinielli/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Diou, le retour. Ghjulia Boccanera, la détective niçoise à la Vespa nous revient pour une deuxième aventure.
D'entrée j'ai retrouvé le ton qui m'avait plu dans le premier opus, empreint d'un humour subtil dans les dialogues et les situations. Les premiers chapitres m'ont enchanté, je visualisais Scorsese, le chien que Diou doit garder quelques temps, dans le panier du scooter, avec des lunettes de piscine, truffe au vent.

Ce qui fait la grande force de Michèle Pedinielli c'est la galerie de personnages dont elle entoure sa détective. On retrouve la quasi-totalité de ceux de «Boccanera». Dan, le coloc qui prend de plus en plus à coeur un rôle de protecteur, Jo, le flic et ex de Diou, avec leur relation du style « Je t'aime moi non plus », Colette la patronne de sa cantine préférée, Mohamed et Zeineh les réfugiés Syriens, Ferdi le SDF Allemand et muet. Viennent se rajouter pour notre plus grand bonheur Dagmar et Klara, les Suédoises tombées amoureuses de Nice, ardentes protectrices des chiens perdus ou maltraités, avec ou sans colliers, et des âmes égarées en général. Même les personnages plus secondaires sont très attachants, tels Nadia, dont le chromosome en plus est celui de la gentillesse et de l'humour, ou Tom l'électricien qui sert de taxi à Diou lorsque la Vespa ne suffit plus, véritable moulin à paroles, qui paraît-il est encore en dessous du modèle original dont Michèle Pedinielli s'est inspiré.
Et puis Amédé, le brave et courageux voisin, au marteau destructeur, est toujours présent dans les mémoires.

Par amitié, la détective accepte plusieurs affaires. Elle enquête sur la disparition de Mélody, la fille d'une amie de Colette qui aurait fugué après avoir modifié de façon spectaculaire son comportement avec ses parents et ses amis. Dans le même temps, et sur l'insistance de Ferdi qui connaissait un peu la victime, elle s'intéresse à la mort violente d'un migrant Érythréen dont elle a elle-même découvert le corps.

A la fin de chaque chapitre, dans quelques pages en italique, un auteur anonyme nous conte une histoire très émouvante, d'une autre époque où le passage des frontières était d'une importance capitale pour une population traquée, aidée par de braves gens n'hésitant pas à risquer leur vie, comme lui-même alors adolescent, son frère Ange, son cousin Tonino, pour qu'à l'image d'une résistante et lumineuse Rachel, le bien triomphe du mal.

Deux histoires qui entrent en résonance à travers les années, créant un magnifique équilibre entre action et émotion, dans ce roman qui m'a particulièrement envoûté.
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Je suis ravie de retrouver Ghjulia, qui enquête ici sur la mort d'un Érythréen. L'auteure choisit des sujets qui dévoilent assez ses convictions et dénoncent des injustices et inégalités en passant. Je dirais que c'est une autrice engagée et que ça me plait bien. le personnage de Ghjulia, bien que blessée par la vie, est un rayon de soleil. L'écriture est fluide et addictive, ce qui en fait un très bon moment de lecture.
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J'ai retrouvé avec plaisir Ghjulia Boccanera - détective de son état - une héroïne truculente, sortant des sentiers battus, et surtout, me semble t'-il, n'ayant pas la langue dans sa poche.
Au fil des pas de l'héroïne, le lecteur visite Nice, et plus particulièrement le Vieux Nice ainsi que le quartier du Port. C'est aussi l'occasion de se plonger dans l'ambiance, l'atmosphère "si particulière" de la cité historique. Il est vrai qu'on a l'impression de se retrouver sur le lieu même, à la place de Ghjulia Boccanera tout en étant confortablement installé dans son canapé.
Une lecture agréable, sympathique même si le présent titre est moins "léger" que le précédent intitulé Boccanara. En effet, il traite de faits de société tel que l'immigration, le racisme et l'antisémitisme.
Une romancière à découvrir et à lire.
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Après les Chiens est un bon livre, Michèle Pedinielli une auteure talentueuse et certainement une belle et bonne personne. Après les Chiens est le livre où je découvre son héroïne, Boccanera, qui est à l'image de sa créatrice très certainement, du moins en ce qui concerne les convictions humanitaires, éminemment respectables.
Cependant, je ne puis en faire une chronique impartiale. Et ceci démontre aussi l'impact de la lecture et du moment de la rencontre entre un livre et son lecteur.
Il se trouve que j'ai choisi Après les Chiens à la médiathèque de mon quartier entre deux livres dédiés à la Shoah, dont l'un est une histoire véridique, et l'autre une fiction basée exclusivement sur les atrocités commises par les "scientifiques" et "médecins" nazis.
De telle sorte que cette fiction policière me paraît survoler les horreurs qui furent commises et celles qui, malgré tout ce que l'on sait, continuent d'être commises. La montée des populismes, l'égoïsme monstrueux face aux guerres, face à l'urgence climatique, l'aveuglement, la surdité, l'inconscience, ressemble, hélas, à des comportements déjà bien connus et étudiés.
Bien sûr, on ne peut qu'applaudir Diou de s'élever, avec ses copines scandinaves amies des bêtes, contre la méchanceté de certains échantillons de l'humanité.
Mais ensuite, comment, réellement, changer le monde? Comment entrer dans la tête de celles et ceux qui furent, et sont, victimes ? Comment savoir, dans certaines circonstances, avec quelle éducation - mais aussi - quelle absence d'éducation - chacun peut devenir ? En une phrase, comment être capable, au niveau international pour ne pas dire interplanétaire, d'entrer en résilience, de faire table rase des conflits anciens, d'arriver - enfin - à une véritable humanité ?
En conclusion, il me semble que c'est la question que pose la lecture de "Après les Chiens", plus que la résolution d'une énigme policière.
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