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EAN : 9782840990130
61 pages
Alfil (01/12/1993)
5/5   1 notes
Résumé :


4ème de couverture éditions ALFIL


"Nous avons là, un cas d'apoplexie foudroyante en fer, qui a une têt et une pointe, et qui a tué un certain don Alfonso Guttierez del Romeral de façon soudaine. C'est-à-dire que nous avons le clou...nous n'avons plus maintenant qu'à trouver le marteau..."
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pedro Antonio de Alarcón, l'écrivain et politicien espagnol, à la personnalité controversée, a évolué comme ses personnages, de positions libérales et révolutionnaires vers des postures plus traditionnelles.
On le lui pardonnera, pour avoir été l'un des premiers romanciers du XIXème siècle à faire de la nouvelle, ou du roman court, un genre à part entière.
Le tricorne (en espagnol el sombrero de tres picos) est certainement le plus connu et le plus achevé parmi ses oeuvre de ce genre.
Dans le clou, que l'on pourrait qualifier de thriller psychologique avant l'heure, il manie avec maestria les ingrédients qui donnent à cette petite histoire, 60 pages dans la mini édition Alfil (9 X 16,5 et 5 mm d'épaisseur), sa coloration particulière et son goût étrange.
Deux amis, magistrats dans des grandes cités espagnoles, Grenade, Cordoue, Malaga, anciens compagnons d'études, sont tous les deux à la recherche de l'âme soeur.
Leur désir les taraude tellement qu'il en arrive à déformer leur perception de la réalité et surtout à leur faire croire que la réalité emprunte le chemin de leurs souhait le plus cher.
Nous sommes au XIXème siècle et lorsqu'un homme veut déclarer sa flamme à une femme, il se doit de respecter les codes de la bienséance, notamment en face d'une belle femme avec laquelle il voyage toute une nuit en diligence, sans qu'elle ne desserre les dents : «Avec l'arrivé du jour, la charmante voyageuse s'égaya un peu, et soit que ma retenue de toute la nuit, la gravité de ma physionomie lui inspirassent une impression favorable sur ma personne, soit qu'elle eut voulu récompenser l'homme qu'elle n'avait pas laissé dormir, le fait est qu'à son tour elle se mit à me poser les questions d'usage.»
Exit la belle inconnue, notre ami se retrouve bredouille malgré les circonstances favorable du voyage qui lui ont donné une occasion inespérée de la séduire.
Il découvrira, dans des circonstances que je vous laisse le soin de découvrir, qu'elle se nomme Mercedes de Méridanueva.
Quelques jours plus tard chez son ami Zarco, dans la province de Cordoue, il écoute avec étonnement l'histoire de ce dernier à Séville, dans une auberge où il logeait avec pour voisine la belle Blanca, «une jeune femme élégante et très belle, qui passait pour veuve, dont la provenance, ainsi que le motif qui la retenait à Séville; étaient un mystère pour les autres hôtes.»
De promesses jurées, en promesses non tenues, l'amour se méfie des impatients de toute sorte, ils se sont perdus de vue.
Et les deux amis de se lamenter sur leur sort.
Par hasard, en déambulant dans un cimetière où la fosse commune dégorge de cadavres, ils découvrent un meurtre horrible.
Zarco toujours à l'affut d'affaires non élucidées se lance à corps perdu dans une enquête qu'il entend mener à son terme en démasquant et en faisant condamner le meurtrier.
La boucle est bouclée.
Nos deux amis, en tant que juges, devraient avoir la force de ne pas réagir comme des hommes, mais il le font, en se laissant aller, par égoïsme, ignorance ou veulerie, à leurs sentiments, ils ont placé des personnes sincères dans l'abime, les ont transformées en coupables, en condamnés.
Eux-mêmes, à la fois initiateurs, instigateurs, bénéficiaires et victimes de ces bouleversement ne s'en remettront jamais.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
I
Le numéro 1

Ce que souhaite avec la plus grande ardeur tout homme qui pose le pied sur le marchepied d'une diligence pour entreprendre un long voyage, c'est que les compagnons de compartiment que le hasard lui présentera soient d'une agréable conversation, partagent les mêmes goûts, les mêmes vices, n'aient que de rares impertinences, une bonne éducation et une franchise qui ne frise pas la familiarité.
Car comme l'ont déjà démontré, Larra, Kock, Soulié et d'autres écrivains de moeurs, c'est une affaire très sérieuse que cette réunion impromptue et intime de deux personnes ou plus qui ne se sont jamais vues, qui ne se reverront peut-être jamais sur terre, et destinées malgré tout, par un caprice du hasard à se côtoyer pendant deux ou trois jours, à déjeuner, dîner et souper ensemble, à dormir l'une au-dessus de l'autre, à se manifester en fin de compte, réciproquement, avec cet abandon et cette confiance que nous ne concédons même pas à nos meilleurs amis; c'est à dire avec les habitudes et les faiblesses qu'on montre chez soi et en famille.
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