Verloc , son frère Conrad, Solice, le docteur Frienko , Churchill le robot, et la petite fille , sosie parfait de Lilja la fille de Verloc, s'embarquent à bord d'ambulateurs pour se rendre dans les marécages d'Enzulie et tenter de récupérer le Aâma. À travers cette excursion pour retrouver le professeur Woland et d'autres scientifiques qui se sont enfuis avec cette substance mystérieuse, ils vont découvrir la puissance d'Aâma, ses dangers, ses effets exponentiels, sa prise d'autonomie la rendant très dangereuse, incontrôlable.
les robots n'échappent pas non plus à son pouvoir.
Verloc continue de raconter son passé à Solice, sa séparation et ses difficultés à trouver le bon diagnostic pour le mutisme de sa fille.
Comme elle, Liilja semble inadaptée à cette vie urbaine robotisée, elle ne correspond pas à la norme.
Verloc, habitué à être déconnecté, sans implants, va se retrouver sans doute plus à l'aise que les autres, sur cette planète, où les robots ne sont plus fiables. Les rôles sont inversés.
Aventure palpitante , avec ce personnage sensible et attachant , qui semble bien différents des autres.
Un deuxième tome où Verloc accompagne son frère pour mettre la main sur une étrange substance qui aurait la propriété de modifier toute forme de vie .Verloc qui revient aussi sur les raisons de sa séparation et l'éloignement de sa fille .Un tome aussi réussi que le premier.
Ce deuxième volet du cycle tient toutes ses promesses, voire même plus. Les personnages se dévoilent encore un peu plus, même le caractère du robot est subtilement travaillé. Les mystères s'éclaircissent ou s'épaississent, l'ambiance est toujours étrange, les décors plein d'imagination nous font évoluer dans un univers onirique, fantastique, l'aspect science fiction est assez solide et donne une cohésion au récit. le ton va crescendo, avec des planches finales impressionnantes. Cette série est une grosse surprise !
Un second tome qui dépasse mes attentes! Quel plaisir que la lecture de ce tome.
L'histoire se densifie alors que les personnages se dévoilent et qu'on en apprend plus sur leur passé.
Si les grandes questions sont toujours en suspens, certains liens et faits sont maintenant plus clairs et c'est avec une tension palpable que j'ai suivi les avancées de notre troupe dans les paysages désertiques de Ona(ji)...désertique? Heu, pas vraiment finalement.
J'admire l'Univers mis en place par Petters (même si les catalogues botaniques et bestiaires de ce type, j'en ai un peu ma dose avec d'autres séries).
Certaines réflexions de ce tome me font penser à certains films d'anticipation et me glacent les sang : mise à niveau génétique, implants, pré-implants, eugénisme...brrr.
Bref, tome 3, me voilà!
Évoquer la suite directe d'une oeuvre n'est pas forcément simple si l'on veut éviter d'en révéler l'intrigue au lecteur scandalisé. Tâchons d'éviter ça avec Aâma et La multitude invisible, suite directe de L'odeur de la poussière chaude.
J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de cette BD de Frederik Peeters : son univers étrange, son scénario intriguant, ses personnages étonnants, parfois émouvants, et ses superbes dessins étaient annonciateurs d'une excellente série. A la fin du premier album, la question était donc de savoir si la promesse serait tenue. Mais justement, où en étions-nous ? Lorsque La multitude invisible débute, Verloc, son frère Conrad et le robot Churchill sont en compagnie d'une petite équipe de colons en piteux état après avoir été laissée à elle-même pendant des années sur la lointaine planète Ona(ji). D'ailleurs, certains de ses membres ont fichu le camp avec une technologie potentiellement révolutionnaire, Aâma, et nul ne sait ce qu'ils sont devenus. Une expédition se met donc en place, pour les retrouver mais aussi pour élucider un ou deux phénomènes mystérieux.
La narration continue de se dérouler sur trois plans. L'essentiel d'Aâma est en fait un long flashback, brièvement interrompu par les remarques de Verloc, étonné par ce qu'il lit dans son carnet de notes. Il y découvre non seulement le déroulement de l'expédition, mais aussi le récit de son ancienne vie avec sa femme et sa fille. Aucun risque de se perdre par contre, tout est fluide et le rythme impeccable. Quant à l'histoire, elle se révèle aussi passionnante que prévue et l'univers exploré se fait de plus en plus étrange voire inquiétant, évoquant maintenant davantage l'hallucination biologique que la contemplation du cosmos.
En gros, c'est de la balle. La multitude invisible confirme largement le potentiel de son prédécesseur, évite de tourner en rond, creuse un peu plus profondément certains sujets et annonce une suite mouvementée qui me fait déjà froid dans le dos. En tout cas, le marchand de BD du coin risque de revoir ma tête sous peu.
-Je n'aime pas trop ce que je lis
-Ah ? Pourtant c'est votre oeuvre...
-Justement ! Le type qui transparaît là-dedans ne me plaît pas...il semble que mon égoïsme tordu ait fait beaucoup de dégâts...
-Je vous rassure...c'est un travers assez répandu chez les humains.
La nature n'aime pas l'homme. Je le sais bien. C'est une des choses qu'enseignent les livres. Des siècles d'opposition et de combat, pour la survie. Mais je suis né à Radiant. Et je me suis donc construit malgré moi une image quasi mythologique du monde vivant. Faite de beauté apaisante, de communion, et de pureté régénératrice. Comme tous les humains, je porte enfoui au fond de mon cerveau reptilien la vague nostalgie d'un monde naturel que je n'ai jamais connu. Le contraire de la cruelle et douloureuse réalité. Les livres ont raison.
Laissez-la, laissez-la ! Vous voyez, il faut absolument la laisser explorer tout ce qui l'intéresse ! Elle est spéciale, vous comprenez ? Je crois qu'elle est pourvue de facultés de concentration et d'apprentissage extraordinaires. Mais que son cerveau est victime d'une sorte de... hum... de déséquilibre... S'occuper en emmagasinant continuellement des informations et des connaissances lui permet d'étouffer une souffrance incontrôlable...
- Je t'avais bien dit que les hommes de la colonie étaient particuliers...
- Mh... Ce qui est sur, c'est que je ne connais décidément pas mon petit frère...
- Sans doute ne se connait-on jamais sois-même...
_ C'est vivant ! Un organisme simple...
_ Certainement une mousse primitive qui apprécie les milieux acides... Elle se nourrit peut-être de soufre.
_ Dites... Arrêtez-moi si je me trompe, mais d'après mes informations, le niveau d'évolution sur ona(ji) correspond à une ère Cambrienne terrestre, non ?
_ C'est ça...
_ Alors peut-on m'expliquer ce que ce machin fout là, dans un monde où la vie n'a jamais quitté le fond des océans ?!
Qui a écrit 1984